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Démission du chef d'état-major israélien Publié le Mercredi 17 Janvier 2007 à 09:59:57


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Bouleversement au sein de l'armée israélienne

Le chef d'état-major israélien le général Dan Haloutz a présenté mardi soir sa démission à la suite des ratés de la guerre du Liban durant l'été dernier, a-t-on annoncé de sources militaires.

Il s'agit du plus haut responsable militaire ou politique à quitter ses fonctions depuis la guerre et les pressions exercées par l'opinion publique pour obtenir le départ du chef d'état major, du premier ministre Ehud Olmert et du ministre de la Défense Amir Peretz tenus pour responsables, selon tous les sondages, des revers subis par l'armée israélienne face à la milice chiite du Hezbollah.

Le chef d'état major adjoint le général Moshe Kaplinsky a été chargé d'assurer l'intérim à la tête de l'armée.

Dans sa lettre de démission adressée à MM. Olmert et Peretz, le général Haloutz affirme que sa «conception de sa responsabilité» l'a poussé à démission. «J'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé à la fin de la guerre du Liban qui consistait à étudier puis à tirer les leçons de ce qui s'est passé. Je considère dans ces conditions qu'il est de mon devoir de quitter mes fonctions immédiatement», y a souligné le général Haloutz.

M. Olmert a pour sa part tenté en vain de le convaincre de reporter sa démission afin d'attendre les conclusions d'une commission d'enquête sur la guerre au Liban, a ajouté la radio publique. Les conclusions de cette commission devraient être rendues publiques le mois prochain.

Le général Haloutz, ainsi que M. Olmert et Peretz, ont été très durement critiqués par les médias et l'opinion publique à la suite des opérations menées contre le Hezbollah.

Durant l'offensive lancée du 12 juillet au 14 mi-août, l'armée israélienne n'est pas parvenue à empêcher les tirs de roquettes contre le nord de l'État hébreu contrairement aux assurances données par les responsables militaires et politiques au début des combats.

Le général Haloutz a justifié sa démission en expliquant qu'il entendait ainsi «assumer ses responsabilités». Jusqu'à présent le chef d'état-major avait résisté aux pressions estimant qu'une démission constituerait «une solution de facilité».

Des dizaines de milliers de personnes, dont des réservistes ayant servi au Liban, avaient pourtant manifester pour exiger dès la fin des combats la constitution d'une commission d'enquête.

Les manifestants dénonçaient notamment l'impréparation des unités régulières et des réservistes engagés dans la guerre, la confusion et les contre-ordres fréquents du commandement et le fait que l'armée n'avait pas rempli ses objectifs, à savoir briser l'appareil militaire du Hezbollah et obtenir la libération de deux militaires israéliens. Leur enlèvement début juillet par le Hezbollah avait déclenché le conflit.

Le gouvernement avait voté le 17 septembre la création d'une commission gouvernementale de cinq membres présidée par le juge à la retraite Eliyahu Winograd, afin d'enquêter sur l'offensive contre le Hezbollah.

La guerre a fait 162 tués dans les rangs israéliens, dont 41 civils.

L'image du général Haloutz avait également été sérieusement ternie lorsque la presse avait révélé qu'il s'était livré à des opérations boursières quelques heures avant le déclenchement de la guerre en prévision d'une baisse des cours.

Le général Haloutz (58 ans) est le premier aviateur à avoir accédé au sommet de la hiérarchie militaire le 1er juin 2005, après en avoir gravi tous les échelons depuis l'âge de 18 ans.

Ses pairs le considéraient alors comme le plus apte à faire face à la menace nucléaire iranienne qui est ce qui inquiète le plus les dirigeants israéliens, civils comme militaires.

Par la suite toutefois de nombreux commentateurs lui ont reproché d'avoir surestimé les capacités de l'armée de l'air, qui a multiplié les raids au Liban en vue de «casser» l'appareil militaire du Hezbollah sans y parvenir, alors que les unités d'infanterie et de blindés mal entraînées et sous-équipées ont été négligées ce qui a provoqué de lourdes pertes lorsqu'elles sont intervenues sur le terrain.


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Saddam Hussein et sa dictature Publié le Mardi 16 Janvier 2007 à 12:59:55

Dictature irakienne!

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La constitution de l'Etat irakien s'est largement faite sous influence du colonisateur anglais. Il a voulu se situer exclusivement dans un héritage ottoman dépouillé de l'islam, sous sa version laïque, sans prendre en compte les autres héritages auxquels se rattachait une partie majoritaire de la population. Toute opposition qu'elle soit communiste, sunnite, chiite ou kurde (malgré la reconnaissance de leurs droits politiques et culturels) a été combattue. Exécutions, massacres se sont répétés sous les différents régimes. Sous Saddam Hussein, un clan au pouvoir contrôle tout l'Etat irakien.

Une société contrôlée

La représentation parlementaire a été remplacée par la souveraineté du Conseil de commandement de la révolution. Depuis 1979, le CCR représente pour M. Saddam Hussein, un instrument sûr où dominent les éléments sunnites originaires de Takrit (comme le président) ainsi que les membres de sa famille.

Les cours de justice ont été remplacées par les tribunaux révolutionnaires.

Aux côtés de l'armée, affaiblie, la garde républicaine, corps d'armée d'élite du régime de M. Saddam Hussein, et les milices exercent un contrôle surveillé de la situation intérieure.

Le Baas : le parti du pouvoir

Fondé à Damas dans les années 40 par Michel Aflak, un chrétien orthodoxe, et Salah al Din Bitar, un musulman sunnite, le parti Baas (en arabe : renaissance) se développe dans un Proche-Orient encore dominé par les puissances coloniales, en premier lieu la Grande-Bretagne, mais déjà ébranlé par les luttes nationales. Les mots d'ordre sont alors : retrait des troupes étrangères, indépendance, unité arabe, fin de la « colonisation sioniste » en Palestine.

Le Baas, qui tient son congrès constitutif en 1947 est le premier parti à considérer l'ensemble du monde arabe comme son champ d'action. Il crée des sections « régionales » en Jordanie (1948), au Liban (1949-1950), en Irak (1951) et place l'unité arabe au centre de sa doctrine. De sensibilité laïque - il rejette les divisions confessionnelles - le Baas reconnaît cependant le rôle de l'islam dans la formation de l'arabisme. Peu à peu il multiplie les attaques contre la démocratie libérale et renforce son orientation socialiste.

En Irak, il a d'abord participé à l'action clandestine de l'opposition sous la monarchie puis a été l'auteur de deux coup d'Etat en 1963 et 1968, date à laquelle il s'est installé au pouvoir.

Deux directions panarabes se mettent alors en place : l'une à Damas, l'autre à Bagdad. Le parti connaît par la suite de multiples scissions et purges entre « gauche » et « droite », militaires et civils, pro-syriens et partisans de Michel Aflak. Le parti n'est plus aujourd'hui que le paravent politique du clan au pouvoir.

M. Saddam Hussein

Musulman sunnite, né le 28 avril 1937 à Takrit dans une famille paysanne, M. Saddam Hussein règne depuis plus de vingt ans sur l'Irak.

Scolarisé tardivement, il s'inscrit dans un lycée à Bagdad en 1955. Il s'y politise et adhère, en 1957, au parti Baas.

Peu de temps après la révolution du 14 juillet 1958, qui met fin à la monarchie, son parti passe dans l'opposition. En octobre 1959, il participe à une tentative d'assassinat avortée contre le général Abdelkarim Kassem : blessé il doit s'enfuir, d'abord en Syrie, puis en Egypte où il termine ses études secondaires. C'est là qu'il apprend le succès du coup d'état de février 1963, qui a renversé Kassem et auquel le Baas a participé. Il rejoint donc Bagdad et s'intègre à la direction du parti. Mais le Baas est écarté du pouvoir en novembre 1963 : il plonge dans la clandestinité.

Arrêté en octobre 1964, il passe deux années en prison. A sa sortie, il est élu secrétaire général adjoint du parti. Mais ce sont les officiers baassites, et à leur tête M. Hassan Al Bakr, qui organisent le coup d'état du 17 juillet 1968, puis éliminent le 30 juillet quelques uns de leurs alliés. A partir de cette date commence l'irrésistible ascension de M. Saddam Hussein. En alliance avec le général Al-Bakr, il renforce l'aile politique du Baas - dont l'influence est réduite - et réussit notamment la « baasisation » des forces armées : avant la fin 1970, 3 000 commissaires politiques encadrent les officiers. En novembre 1969, il accède à la vice-présidence du Conseil de commandement de la révolution (CCR), le véritable centre de pouvoir. Par l'élimination, y compris l'assassinat politique, de ses rivaux, le duo Saddam Hussein-Hassan Al Bakr assure définitivement, son pouvoir à la fin de 1971. M. Saddam Hussein s'en affirme le véritable homme fort et prend les grandes décisions, de la nationalisation du pétrole à l'attaque contre l'Iran, puis à l'invasion du Koweït.

La fonction d'Al Bakr était surtout d'assurer la loyauté d'un maximum d'officiers. Petit à petit, il devient inutile : le 16 juillet 1979, il démissionne de la présidence de la République et du CCR, immédiatement remplacé par M Saddam Hussein. Quelques jours plus tard, plusieurs hauts dirigeants passent en jugement et sont exécutés pour « complot » et « complicité » avec la Syrie. A partir de 1979, M. Saddam Hussein accélère la réorientation de l'Irak envers le camp modéré arabe et, après la mort de Sadate, la constitution d'un axe Bagdad-Amman-Le Caire.

La guerre irako-irannienne confirme une véritable militarisation du pays rendue possible par la complaisance dont bénéficie M. Saddam Hussein à l'étranger, notamment en Occident - une complaisance que n'entamera pas l'utilisation par son armée de gaz chimiques contre l'armée iranienne et contre les rebelles kurdes : n'est-il pas le meilleur rempart contre le « danger islamiste » ? La fin du conflit, en 1988, avec ses centaines de milliers de victimes, laisse l'Irak exsangue et ruiné. Pour tenter de sortir de la crise, M. Saddam Hussein se lance à nouveau dans l'aventure et envahit le Koweït le 2 août 1990.

Incapable d'anticiper l'ampleur de la riposte américaine, il laissera échapper diverses occasion de règlement pacifique de la crise du Golfe, qui se transformera en guerre et en défaite cuisante pour son pays. La passivité occidentale lui permet de venir à bout des insurrections chiite et kurde du printemps 1991, et il réussit à consolider son pouvoir après une période de flottement. Il utilise de plus en plus les solidarités primaires, notamment tribales, pour survivre. La défection de ses deux gendres, qui se réfugient en Jordanie le 8 août 1995, porte un coup dur au régime. Le retour négocié des deux frères en Irak et leur assassinat, le 13 février 1996, jettent une lumière crue sur la brutalité des méthodes du dictateur. Des méthodes qui se perpétuent avec l'assassinat en février 1999 de l'ayatollah Mohammed Sadek el Sadr, neveu du fondateur du parti Da'wa. Toute la politique de M. Saddam Hussein vise à assurer la pérennité du régime, entraînant un climat de peur et de suspicion.


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Tension au nord du Mali
"Le Guide ne nous a jamais formées dans le sens du mal et de la guerre. Au contraire, il a toujours prêché la paix et la sécurité. Plus qu'un simple leader de la Libye, Kaddafi est un modèle et un exemple".

Les femmes de la communauté touareg et arabe du Mali entonnent ce refrain comme dans un coeur pour s'insurger contre l'article de notre confrère algérien, le quotidien "Eh Chouck" qui accuse le Guide de la révolution libyenne de vouloir déstabiliser le Nord-Mali et l'ensemble de la bande saharienne de l'Afrique dans l'objectif lointain de former un Etat du Sahara. Le septentrion malien regorge d'associations de femmes qui oeuvrent globalement dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement. La situation actuelle au nord du Mali est telle qu'elles sont systématiquement impliquées dans la gestion de la crise.

De ce fait, ces femmes ont eu, à un moment ou à un autre, des contacts avec le Guide Libyen, Mohammar Kaddafi, avec qui elles partagent la même ambition : sécuriser le Sahara par le développement intégral. Nous avons rencontré deux membres de ces associations : Hadiza Walet Waickfa, présidente de l'association Tahanint de Gao et Fadimata Walet Oumar de l'association Tartit N'Chetma de Tombouctou. La première a rencontré Kaddafi plusieurs fois depuis 1997 et la deuxième une fois en septembre dernier. Toutes deux conviennent d'une chose : "Kaddafi est un homme sincère. Il veut un Mali uni". Nos interlocutrices témoignent ainsi en réaction à l'article du quotidien algérien "Eh Chouck" qui accuse le Guide libyen de vouloir créer l'insécurité sur les frontières algériennes, diviser les touaregs et appeler ceux-ci à adhérer à son projet du Grand Sahara. Fadimata et Hadiza qui ont connu l'homme se portent en faux contre ces allégations et décrivent Kaddafi comme un rassembleur, un bienfaiteur et un apôtre de la paix. Elles l'ont rencontré en septembre 2006, donc après les événements du 23 mai à Kidal, en compagnie d'une quinzaine de représentantes d'autres associations du Nord - Mali.

Ce jour, elles étaient, disent-elles, en présence d'un homme profondément choqué par ce qui s'était passé à Kidal et Ménaka et qui compromettait tout ce qu'il avait envisagé dans le cadre du développement de cette partie du Mali. Le Guide avait même menacé de se retirer du Nord, mais ses interlocutrices ont dû l'implorer, en larmes, pour qu'il promette de revoir sa décision. Témoignage de Fadimata Walet Oumar : "nous les femmes avons été reçues plusieurs fois avec les plus grands honneurs par notre père Mohammar Kaddafi. Lors de notre dernière rencontre, en septembre 2006, sa première parole fut la paix. Puis, il nous a dit qu'il était venu au Mali pour contribuer au développement du Nord et de l'ensemble du pays. Mais malheureusement, il y a eu les attaques de Kidal et Ménaka contre toute imagination de sa part. Nous lui avons répondu avoir été également surprises par ces événements survenus au moment où toutes les populations du Nord reprenaient espoir dans le cadre de la paix et du développement. Nous nous sommes démarquées des insurgés du 23 mai qui ne sont qu'une petite portion d'hommes qui ont agi dans leur intérêt personnel. Mais le Guide était fâché contre tous les touaregs. Nous avons pleuré à chaudes larmes pour le faire fléchir car, nous les femmes et les enfants, nous avons été victimes d'une situation dont nous ignorons tout et que nous ne cautionnons pas.

Kaddafi a enfin accepté avant de nous réaffirmer que son objectif, c'est de nous aider afin que le Mali se stabilise pour que les nombreux touaregs du pays en Libye ou ailleurs puissent regagner leur bercail". Tout pour rassembler Quant à Hadiza Walet Waickfa qui a tissé presqu'une histoire d'amour et de raison avec le Guide libyen depuis 1997, elle confirme tous les qualificatifs qu'on donne à Kaddafi : un grand homme, père de l'Union africaine plein de sagesse et de pitié, un homme de bon coeur, qui n'a de souci que d'instaurer la paix et la sécurité dans le Sahara. Selon elle, le projet du Grand Sahara du Guide, ne vise ni plus ni moins qu'à stabiliser la zone à l'instar du Sahel. C'est pourquoi, il a initié un programme spécial qui englobe tous les aspects du développement dans les domaines de l'économie, de la santé, de l'éducation, de l'eau potable. Hadiza se dit particulièrement consternée par la diffamation du journal "Eh Chouck" qui accuse Kaddafi, le rassembleur, de vouloir semer le trouble dans la bande saharienne. "Je n'aime pas Eh Chouck et je suis contente de la justice algérienne qui a fermé le journal et condamné l'auteur de l'article et son complice", a dit Hadiza avant de poursuivre : "la vision du Guide la Révolution libyenne n'est pas de créer l'insécurité et la division de ses voisins. Au contraire, il met tout en oeuvre pour rassembler les peuples africains.

Au Mali, il implante la télévision nationale et des banques, finance la construction de la Cité administrative. Grâce à lui, le fleuve traversera bientôt Tombouctou, la cité des 333 Saints". Elle est convaincue que Kaddafi a raison quand il dit que les femmes et les enfants ne peuvent se développer sans la paix ; les femmes ne peuvent être valorisées tant que la sérénité n'existe pas en Afrique. Hadiza et Fadimata étaient au Maouloud d'avril 2006 à Tombouctou avec leur "père", le Guide. A l'occasion, Kaddafi a sensibilisé les 5 000 invités venus du monde entier sur la nécessité d'établir la paix et la sécurité dans le Grand Sahara et dans l'Afrique toute entière. Il a invité à lutter contre la circulation des armes, la fraude, le trafic des enfants, l'intégrisme islamique etc. Toutes choses qui font dire à nos interlocutrices que les allégations d'Eh Chouck relèvent de l'intoxication et de la désinformation dont les ficelles sont tirées par les ennemis du Guide. Bref, Hadiza et Fadimata en appellent aux personnes de bonne volonté du Mali et d'ailleurs à soutenir les idéaux du Guide de la Révolution Mohammar Kaddafi dans le cadre de la sécurité, de la paix et du développement en Afrique.

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Les présidentielles 2007 au Mali Publié le Mardi 16 Janvier 2007 à 12:36:10

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  Le Mali va vivre dans quelques mois les élections générales. Toutes les grandes tendances sont presque connues. Parmi elles on peut citer le navire du Président sortant et la machine du Président du RPM. En plus de ces deux camps, il y aura certainement des arbitres pour trancher entre ATT et IBK. Dans ce lot des arbitres, on peut parler de Soumeylou Boubèye Maïga et de Tiébilé Dramé. Tous les autres candidats seront, sans doute, des Kamikazes politiques pour cette élection présidentielle.

            La première lecture qu’on peut se faire des différents candidats, c’est que chacun d’eux ne jure que du Mali. Le développement du pays reste leur seul combat. Avec cette donne, le peuple malien leur accorde d’emblée un crédit de patriote convaincu. Cela sous entend que l’élection va se passer dans la paix totale.

            Qui vivra verra et seul le temps constitue le juge impartial. Décidément le bal est dans le camp de la population maintenant pour sanctionner les candidats à travers son vote. Le peuple souverain du Mali a, sans doute, une idée sur les uns et les autres pour faire un vote utile. Ce qui est sûr et certain c’est que le peuple va s’assumer en choisissant entre les candidats son Président de la république.

            Mais au préalable, il trouvera qu’il a les éléments de réponse sur certaines questions. Ces réponses doivent le guider à faire du bon choix. Parmi les nombreuses questions on peut noter deux, qui semblent essentielles. Est-ce qu’il est opportun maintenant de faire table rase sur l’existant  et de repartir à zéro ? Avec les forces en présence, une réponse positive à cette question amènera le peuple souverain à dire non à ATT pour le renouvellement de son mandat. Du coup, IBK aura une chance réelle de prendre à location le palais de Koulouba  pour 5 ans. Cette situation risque de mettre à plat le processus déjà enclencher dans le développement du pays, parce que le nouveau locataire qui a un programme différent de celui d’ATT va tout faire pour mettre en œuvre son programme. Donc, le pays va faire deux voire trois ans avant que le travail ne commence. C’est très bien d’avoir un bon programme, mais il faut des moyens pour l’appliquer. Pour cette finalité, il faut convaincre les bailleurs, tout le monde sait que cela prend du temps. La preuve c’est au crépuscule du premier mandat de ATT qu’il a pu débloquer des sommes importantes d’argent pour sa vision politique.

            Avec les candidats en place, aucun d’eux ne partage la politique du Président. Leur arrivée aux affaires peut être une nouvelle transition démocratique pour notre pays.

            L’autre question primordiale, doit-t-on continuer avec ATT pour un second mandat? Une réponse positive peut interpréter comme le renforcement du laxisme dans l’administration, de l’impunité et surtout de l’injuste. Toute stabilité repose sur la justice entre les différentes composantes de la nation.

Avec ce jeu de questions réponses, le peuple va sûrement trouver le candidat idéal, capable de prioriser les préoccupations du peuple.

Le choix du peuple malien ne sera pas partagé par les candidas perdants, comme toute élection d’ailleurs. Pour cette présidentielle de 2007, deux candidats surclassent le lot. Il s’agit de ATT et IBK. Ils doivent s’entendre à tous les scénarios possibles. Surtout ils ne doivent pas confondre foule et électeur. La défaite ne doit nullement constituer un argument pour se faire un renégat. Déjà nul doute le sentiment patriotique qui anime chacun des candidats pour le Mali, il sera incompris de leur part toute tentative de basculer notre cher Mali dans le chaos. L’amour qu’ils prônent pour le Mali est un verrou pour créer des situations vécues dans certains pays après les élections.

          Donc rendez-vous à juin 2007

M.diarra
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La corruption au Mali Publié le Mardi 16 Janvier 2007 à 12:24:05


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Durant la brève escale que j'ai récemment effectuée au pays, mon excellent jeune frère Djiguiba « PPR » Kéita et sa charmante épouse m'ont fait la surprise d'un déjeuner au « tiga-dègè-nan ». Ils avaient convié à ce déjeuner informel un groupe d'intellectuels maliens de premier rang venant des principaux mouvements politiques et intéressés, à titre individuel, par un dialogue républicain autour de questions nationales. Nous avons, ensemble, trois heures durant, discuté les réalités économiques, administratives et sociales de notre pays. Avant de revenir au déjeuner, il me sied de présenter quelques impressions négatives qu'il nous faut, à mon avis, corriger afin d'améliorer la complexe réalité de notre pays en pleine transformation sociale que je visite souvent.

Les perceptions négatives suivantes sont venues à moi :

1. La déplorable tentation de la confrontation. Il m'a pris environ 45 minutes pour débarquer de l'avion et remplir les formalités d'arrivée. Durant ces 45 minutes, j'ai assisté à 4 bagarres dont une impliquant une dame. J'en verrai bien d'autres le long des rues de la ville et dans la circulation. La tolérance, la courtoisie, le respect de soi et d'autrui ont largement reculé dans notre pays. On cherche à affronter l'autre, quelquefois à l'humilier sans raisons ni objectifs identifiables. On veut prendre la parole sans l'avoir demandée, on ne veut croire qu'à une seule vérité, la sienne. Cette tentation a cours y compris dans les rangs de ceux qui prétendent diriger le pays. Pour exemple, à la fin de mon séjour, j'ai appris qu'un parti important, l'Adéma venait de prendre des mesures disciplinaires extrêmes à l'endroit de certains des siens suspectés de vouloir ne pas suivre les directives du parti relatives au choix des futurs candidats à la présidence de la République. C'est de la confrontation inutile. Le problème aurait pu être résolu en mettant ces cadres en congé du parti. Après les élections, tout le monde se retrouvera. Les décisions prises par l'Adéma, basées sur la confrontation et non le dialogue et la tolérance, vont opposer des amis, diviser des familles et séparer des camarades. Je suis peut-être naïf mais je crois que cette politique de la répression et de la confrontation n'est pas le bon modèle pour le Mali. Comment pouvons-nous expliquer à des jeunes enfants dans la cour de recréation qu'il est mauvais de frapper son camarade si précisément les seuls exemples donnés par les adultes depuis les parents jusqu'aux dirigeants politiques est la castagne. Ceux qui aspirent à diriger le Mali doivent cultiver la tolérance, le dialogue et en donner l'exemple.

2. Le désordre et l'incivisme. La parfaite illustration de ces deux maux se retrouve dans la circulation où les règles sont royalement ignorées et le respect dû aux forces de l'ordre avec.

3. La pollution. La pollution est une triste réalité à Bamako. Je me demande quel en est l'impact sur la santé des populations dans des quartiers enclavés entre des routes poussiéreuses comme Niaréla, Bozola, etc. En plus il est navrant de constater qu'une ville de la taille de Bamako en s'agrandissant davantage ne construise ni assez d'espaces verts ni assez d'espaces sportifs pour les jeunes. Ceci ne constitue pas un progrès dans un pays où l'écrasante majorité de la population est jeune. 

4. L'arrogance du privilège. Bamako est nervurée par des routes nouvelles rendant la circulation aisée entre les quartiers. Cependant, aucune disposition ou presque ne m'a semblée avoir été prise pour améliorer la vie des populations riveraines. J'ai vu un groupe de personnes attendant le long de l'ancienne route de l'aéroport derrière le fleuve, une opportunité de traverser. Nul policier n'était visible et aucun véhicule ne prêtait attention à ces piétons. Je voudrais demander à M. le gouverneur et à M. le maire de Bamako de penser à ces gens arrêtés au bord de routes de plusieurs kilomètres sans feu de signalisation séparant les populations de leurs lieux d'activités et de vie. La route est par essence un lien, un cordon ombilical. A Bamako, elle est devenue une frontière, une ligne de démarcation, une tranchée, un espace où s'exhibe à la fois l'arrogance de nous tous ayant le privilège de se déplacer à l'aide d'un moyen de locomotion à l'encontre de ceux de nos compatriotes infortunés de devoir marcher à pied.

5. L'absence de l'évaluation. Je suis allé voir les « boutiques » au marché de Médine construites à grands frais il y a quelques années par la mairie pour y transférer les commerçants exerçant naguère au centre ville, le long des avenues. Ces vraies cellules de prison de haute sécurité sont devenues des dépotoirs, des lieux où, par manque de toilettes publiques les gens vont se soulager. Des lieux de prostitution aussi, semble-t-il. Il faudrait procéder à une évaluation de cette opération afin d'éviter la répétition d'un tel gaspillage.

 

Au-delà de ces impressions éplorées, revenons à la matière du déjeuner informel chez « PPR » et Mme. Ce fut une occasion de discuter avec des hommes très compétents et très sérieux. Vue de Bamako, l'économie malienne semble très active. Le problème est qu'elle est alimentée par trois sources qui enivrent, mais ne développent point. Ce sont des drogues. Ces drogues sont : la corruption (au sens large), l'endettement structurel (importation de biens avec déséquilibre de la balance commerciale) et l'aide extérieure. Nous n'avons ici ni l'espace ni le temps d'examiner ces trois éléments. Je vais me contenter de parler uniquement de la place de la corruption dans l'économie du pays.

De façon évidente, c'est la construction de maisons d'habitation qui constitue actuellement le moteur de l'économie à Bamako. J'ai dû me faire une opinion de l'origine du financement de ces activités de construction. Comment ? J'ai constitué deux échantillons ; un premier échantillon fait de 10 maisons nouvellement construites d'une valeur bâtie (n'incluant pas la valeur du terrain) estimée par mes soins à plus de 50 millions de F CFA (je suis très certainement en dessous des valeurs de certaines des maisons que j'ai vues). Dans le second échantillon, j'ai mis 10 terrains non bâtis dont les valeurs sont officiellement annoncées au-delà de 20 millions de F CFA.

Il m'est revenu que 80 % des maisons de mon échantillon appartiendraient à des fonctionnaires ou assimilés et 90 % des terrains de mon autre échantillon appartiendraient à la même catégorie d'individus ; les fonctionnaires. En d'autres termes, 85 % des projets immobiliers en cours, selon ma succincte revue, chaque projet revenant à plus de 70 millions CFA, seraient entrepris par des fonctionnaires dont le revenu annuel connu serait inférieur à un million CFA. Si ces entreprises étaient faites honnêtement, ces personnes devraient travailler 70 ans et dédier la totalité de leurs revenus durant ces 70 ans pour les réaliser. Tous les témoignages concordent pour dire que ces projets durent en moyenne 2 ans. Ainsi la seule conclusion crédible est que ces projets sont financés par de l'argent ayant une origine non déclarée.

Je ne vais point m'aventurer sur des chemins juridiques qui me sont largement inconnus pour identifier et qualifier la corruption. Cependant, sur la base de données matérielles tangibles, essayons de regarder de près cette corruption et son impact sur la vie économique.

Tout d'abord un point d'histoire. La corruption au sens moderne est arrivée chez nous dès le début de l'aventure coloniale. Je fais référence, en simple amateur, à ce point d'histoire sous la réserve de ne pas être démenti par les éminents intellectuels connaisseurs de l'histoire du Mali que sont Sékéné Mody Sissoko (natif de la région dont je vais parler), Bakary Kamian et d'autres.

Je retiens que le premier homme de pouvoir identifiable à avoir succombé à la tentation de la corruption dans notre pays fut Dioukha Samballa Diallo, roi du Khasso Dembaya. Hawa Demba Diallo, fondateur de la dynastie, avait établi dans sa capitale de Médine des règles privilégiant le dialogue des cultures. En témoignage de ces règles, il donna sa fille en mariage au chef des marchands français du nom de Duranton. Plus tard son successeur, Dioukha Samballah Diallo, accepta de vendre aux Français 4 hectares de terre à 5000 F de l'époque ; montant public de la transaction. En réalité, il accepta aussi de recevoir 1200 F des représentants français voulant le « remercier ».

Ce « cadeau » sous forme de rente était payable à lui personnellement et annuellement. C'est sur ces 4 ha de terre, que Faidherbe fit construire, en 1855 le fort de Médine. C'est de ce fort que partira, sous la conduite du colonel Brière de Lisle, la colonne armée qui étendit sur notre pays l'étendard de la colonisation dont la première étape fut la prise par la force de Logo-Sabouciré le 22 septembre 1878. Le reste est devenu de l'Histoire.

Plus tard sous le Mali indépendant, les premiers cas retentissants de corruption rendus publics et dont j'ai le souvenir étaient ceux liés à des « billeteurs » du ministère de l'Education nationale dont je tais les prenons mais qui s'appelaient Diallo et Koné. Je saute les années et les cas pour arriver à la période actuelle débutant sous la transition en 1991. Je laisse le soin aux historiens, aux sociologues et autres psychologues d'expliquer comment et pourquoi les « nouveaux » leaders nés d'une révolution sanglante ont tant voulu s'enrichir si vite au point de faire de la corruption une industrie à part entière, et même l'industrie la plus profitable de notre pays.

Dans notre pays où le sens de l'honneur et de la dignité étaient très forts, il est arrivé que des hommes et des femmes n'hésitent plus à se vanter de posséder des biens soustraits à autrui. Ceci est une tragédie morale nationale et historique. Pour la première fois dans notre histoire, nous avons vu, depuis 1991, l'apparition de véritables ingénieurs de la malversation, du détournement de fonds publics à des fins personnelles. Lorsqu'il a fallu procéder à des audits, les termes de référence furent écrits de façon à ce que « les aiguilles recherchées soient sous certains pieds pendant que les auditeurs avaient mandat explicite de chercher partout sauf sous les pieds ».

Il y a aujourd'hui au Mali des hommes et femmes ayant servi ou en service au bureau du Vérificateur général, au Contrôle d'Etat, entre autres, avec une grande connaissance des mécanismes de la corruption. Nous autres citoyens ordinaires devons nous auto-éduquer pour éviter de prendre part aux schémas ordinaires de la corruption réalisés en surfacturant les marchés, en détournant les allocations budgétaires sans affectation précise, en faisant des prélèvements à la source lorsque les paiements sont faits cash, en ne reversant pas les excès sur les frais de mission ou en faisant du trafic d'influence. Ceci pour ne citer que des modèles connus de tous. J'ai relevé que le ministre Konimba Sidibé, grand connaisseur de la matière, a sur ces questions, d'excellentes idées que notre pays gagnerait à exploiter.

Il existe des schémas simples de malversation basés sur le trafic d'influence consistant à faire commerce de la phrase « c'est le président qui a dit… » et consistant à transformer des avis favorables donnés à une étude de dossier en une autorisation d'exécuter un projet si ce n'est pas, simplement, une obligation de faire. Les secrétariats généraux de la présidence et du gouvernement peuvent convenir d'un codage des documents internes au gouvernement ; codage connu de tous les membres du gouvernement et des membres de leurs cabinets afin d'annihiler cette filière de corruption.

Il y a des ingénieurs de la corruption, nous l'avons dit. Cependant, j'ai l'impression que de nombreux Maliens se retrouvent dans la corruption par manque d'information par ignorance et parce qu'il est devenu admissible de prendre ce qui n'est pas à soi. Ils sont certainement heureux de se retrouver avec de l'argent inattendu et une capacité d'acquérir des biens basiques auxquels tout travailleur devrait avoir droit sans dérogation comme le manger, l'éducation, le logement, la santé, l'habillement, etc.

J'ai la conviction qu'une campagne continue d'information et d'éducation pourrait permettre de dire aux gens quel comportement constitue un acte de corruption et donc un acte illégal. On pourrait espérer, pour autant que l'on croit qu'une bonne éducation fait de bons citoyens, qu'une telle campagne serait plus efficace que de jeter en prison des chefs de famille, dont j'ai la conviction, une fois de plus, que beaucoup agissent plus par ignorance et par suivisme que poussés par une volonté de malfaiteur. Précisons cependant que l'ignorance ne diminue en rien la responsabilité légale de ceux qui commettent un acte délictueux de corruption ou en bénéficient comme receleur.

Vu l'ampleur de la corruption, l'arrêter sans créer des sources alternatives de financement reviendrait soit à arrêter l'économie toute entière soit à voir apparaître d'autres formes plus sophistiquées de malversation. De ce fait, il faut créer, sans attendre des possibilités de créer de la richesse et de permettre à chaque Malien d'accéder à la richesse créée. Cela est une tâche technique urgente qui ne peut être réglée que par le circuit bancaire. Une tâche cependant simplifiée du fait que des collatéraux ont déjà été créés (grâce à la corruption). Puisqu'ils existent, utilisons les maintenant pour le bien public.

Ces collatéraux peuvent supporter une création monétaire vertueuse, sans effet inflationniste. Mais, attention, tout le monde ne peut être bénéficiaire de ce financement. Le choix des bénéficiaires et le mode de distribution des produits bancaires à créer seront la garantie de la réussite ou de l'échec de l'opération elle-même. Voilà une des directions vers lesquelles les intellectuels maliens doivent travailler pour permettre aux partis politiques de construire des projets politiques et de gouvernement pour notre pays.

Cet argumentaire me permet aussi d'expliquer un peu mieux le fossé entre le gouvernement malien et le Pnud relativement au classement récent attribué à notre pays par cet organisme. A ce sujet, je voudrais d'abord dire, après avoir lu les documents signés de M. le ministre du Plan que le service de la communication de la présidence m'a fait parvenir sur les « Performances de l'économie nationale de 2002 à 2005 » qu'il n'y a pas de conflit entre le gouvernement et le Pnud, chacun est simplement dans son rôle en parlant de ce qui le concerne.

Le gouvernement parle de « ce qui a été fait » et le Pnud parle de « ce que l'on peut espérer de ce qui a été fait ». Les indices du Pnud sont un indicateur de tendance et non un jugement de valeur. Nous Maliens devront comprendre que notre économie, actuellement, vit grâce à la corruption, à l'endettement national (les importations sans contrepartie) et l'aide extérieure. Ceci ne peut permettre de construire un pays. Toutes les statistiques montrent que l'ensemble des habitants de la planète vivant actuellement sous la ligne de pauvreté absolue continuera à s'accroître de façon impressionnante dans les 30 à 50 ans à venir. Nous sommes réellement sur la voie de contribuer à alimenter ce grossissement de la masse planétaire des personnes absolument pauvres.

Ce n'est pas un gouvernement qui est à blâmer, mais notre comportement collectif (qui détruit plus qu'il ne crée de richesse) aggravé par l'irresponsabilité collective des partis politiques qui devraient se comporter en leaders, éducateurs et informateurs de la population.

Malheureusement, de nombreux dirigeants de partis lorsqu'ils sont en charge des affaires de la nation, donnent l'impression que ceux-ci ne sont que de vulgaires associations de malfaiteurs. Comme dans la « Divine Comédie » de Dante Alighieri, pour avoir lié l'Amour (de la Patrie) aux biens matériels, ils retrouveront au plus profond des 9 cercles de l'enfer les politiciens et bourgeois de Florence qui ont menti au peuple, trompé le peuple et forgé de la fausse monnaie.
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