Dans le doux crépuscule en abandon, secret, lorsque aux teintes pourprées l'horizon en regret échappe, ici et là, quelques bribes des cieux comme des feux follets qu'auraient allumés Dieu,
lorsque implore, à genoux, la nature en lumière, qu'à peine l'entendant, en sa beauté première, du ciel, en son abri, Dieu fait lever le jour, il semble que la vie soit colorée d'amour.
Et par delà le rêve, et par delà l'oubli, devant l'immensité des cieux que tout supplie de garder à la terre ces poudreuses couleurs je ne sais retenir, à mes yeux, quelques pleurs.
Je vais aller là-bas m'asseoir sur un nuage, à l'autre bout du temps où la vie est sans âge, et dans l'éternité des matins qui se lèvent respirer, respirer, de l'amour, toutes sèves.
Si vous sentez, à l'heure des métamorphoses, quelques perles de joie aux corolles des roses un matin plus qu'un autre, en vos jardins discrets, se seront, de mes cieux, la pluie de mes secrets.
Alain Girard
Un commentaire. Dernier par ag86 le 11-12-2008 à 14h23 - Permalien -