Sur l’onde et dans les cieux, toujours insaisissables,
Se meuvent des pur-sang aux contours formidables,
Tandis que sur la plage, chevauchant l’alezan,
Je contemple leur course, survolant le jusant,
Qui l’espace d’un instant réunit dans la gloire
De Phébus qui sombre, renversant son ciboire,
Les étalons des nues aux mustangs des crêtes,
Les nuées et les flots opposent leurs troupeaux
Dans l’écume du temps, prélude à leur défaite,
Inscrite à l’Orient qui ouvre son tombeau,
Toujours un peu plus grand au fur et à mesure
Que le soleil descend ou qu’approche la grève,
Et je reste céans, posé en clair-obscur,
Entre les éléments qui me noient dans leur rêve.
L’Iconoclaste