La pendule du cœur, sonne l’heure de la peur,
Le silence balance les chimères du bonheur.
Et de mots en blasphèmes, la nuit fait son lit
Dans les pleurs et l’absence, au mépris de la vie.
Tournent, tournent les mots, les cris et les affronts,
Marionnettes dociles, nous tirons sur nos fils,
Dans l’oubli des beaux jours aux senteurs du pardon,
Nous piétinons l’amour comme l’herbe d’avril.
Le soleil nous glace, et le temps s’égosille….
Combien d’heures encore, avant qu’il ne vacille,
Ce petit coin de ciel, qui nous protège autant !
Contre doutes et vents, contre peine et tourments.
Tournent, tournent l’écho, l’espoir et les démons,
Petite poupée fragile, tu ne tiens qu’à un fil,
Dans l’espace d’un jour aux blessures d’abandon,
Tu affoles l’amour comme un oiseau d’avril.
Au printemps de ces pas, la lumière s'éteint
Guidée, sans le savoir, par d’étranges desseins.
Mais quoique le cœur saigne, à jamais, là il sème,
A la terre de nos vies, cet éternel « Je t’Aime ».
Tournent, tournent, le mal, l’épreuve et le sermon,
Petit homme soucieux, tu marches sur un fil,
Dans la frayeur du vide, ton cœur se morfond,
Mais où tu es, j’irai, pour de plus doux avril !
Lyne C.