Au coeur du temps
J'aime ces vieilles demeures
Dont les riches contours
S'enveloppent de jardins,
Aux subtiles parfums.
J'aime aussi l'automne
Nonchalant et berceur,
Qui laisse autour des murs
Les traces d'un bonheur.
J'aime ces pièces sombres
Aux fenêtres tachées
Qui comptent la lumière
Qui a peine à passer.
J'aime ces vieux fauteuils,
Ces coussins et bergères
Aux velours sombre et deuil
Tout imprègnés d'odeur,
Et ces lustres pendants
Se balançant au souffle
De la brise passagère.
J'aime, la porte ouverte,
Sentir dans la pénombre
L'odeur mouillée du seuil
Où tombe le ciel gris.
J'aime cette feuille morte
Dont l'or collé au sol
Reflète la tristesse
De ces jounées de pluie.
J'aime le calme
des jardins
Où le temps n'a pas
d'heure
Où les yeux
sans chagrin
Regardent leur
bonheur
François Rivals