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Liberté

BARACK OBAMA : Leçons de démocratie en Afrique Posté le Lundi 13 Juillet 2009 à 15h55

Barack Obama :

"L'avenir de l'Afrique appartient aux Africains"


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"Nous devons commencer par ce postulat simple: l'avenir de l'Afrique appartient aux Africains eux-mêmes". C'est sans détour que Barack Obama s'est adressé au parlement ghanéen, samedi. Le président améaricain a noté que l'Afrique était en encore en proie aux conflits, à la maladie, au sous-développement économique, à la corruption et aux pratiques antidémocratiques. Il a reconnu la part de responsabilité du colonialisme. Toutefois, a-t-il ajouté, "il est facile de montrer les autres du doigt, de rejeter la faute sur les autres... Mais l'Occident n'est pas responsable de la destruction de l'économie zimbabwéenne au cours de la dernière décennie, ou des guerres où on enrôle les enfants dans les rangs des combattants".


Le président américain a par ailleurs appelé l'Afrique à mettre fin aux pratiques antidémocratiques et brutales et à la corruption, pour adopter des règles de bonne gouvernance. Barack Obama a énoncé un principe selon lui fondamental: "Le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est un ingrédient qui a fait défaut pendant beaucoup trop longtemps, dans beaucoup trop d'endroits". M. Obama a souligné que le soutien américain au développement serait lié au respect des règles démocratiques: "Ce que nous ferons, c'est augmenter notre assistance aux individus et aux institutions responsables, en faisant porter l'effort sur le soutien aux règles de bonne gouvernance".

Auparavant, le premier président noir des États-Unis avait salué la vitalité de la démocratie au Ghana, premier pays d'Afrique noire qu'il visite depuis son entrée en fonction, lors d'une rencontre avec son homologue John Atta-Mills. Accueilli au "château" (le palais présidentiel) par une impressionnante garde d'honneur en tuniques rouges et 21 coups de canon, le président américain a petit-déjeuné avec le président Atta-Mills et ses deux prédécesseurs, John Kufuor et Jerry Rawlings. Tout un symbole de cette démocratie ouest-africaine qu'a tenu à montrer en exemple Barack Obama en se rendant dans ce pays, première ex-colonie d'Afrique noir à avoir obtenu l'indépendance en 1957. "J'admire le Ghana, je suis heureux de son parcours démocratique, continuez sur cette voie!", a-t-il déclaré après ses entretiens avec John Atta-Mills en promettant des relations bilatérales "encore plus profondes".

Michelle Obama est elle-même une descendante d'esclave

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"Le pays tout entier est heureux de vous recevoir pour célébrer ensemble notre succès comme modèle de démocratie en Afrique. Nous allons redoubler d'efforts sur cette voie", lui a répondu John Atta-Mills. Autour du "château", des centaines de personnes étaient massées depuis l'aube dans l'espoir d'apercevoir quelques instants le président américain. Certains brandissaient des pancartes où on pouvait lire "Obama tu es le vrai fils de l'Afrique, on t'aime". Dans la foule, Ama Agyeman, une femme de 80 ans clouée dans un fauteuil roulant poussé par son petit-fils de 10 ans, expliquait: "je veux voir le premier président noir d'Amérique avant de mourir".

Barack Obama et son épouse Michelle, elle-même une descendante d'esclave, avaient été accueillis vendredi soir à l'aéroport Kotoka d'Accra, en provenance d'Italie où se tenait le G8, par le président John Atta-Mills. Le couple tenait chacun par la main une de ses deux filles, Malia et Sasha, 10 et 8 ans, à la descente d'avion. Sur le tarmac ils ont eu droit à des danses au son des tambours traditionnels ashantis. La sécurité a eu une petite frayeur quand le président et sa famille se sont rapprochés des danseurs de façon impromptue.

Pour son premier déplacement en Afrique noire, le président Obama a choisi ce petit pays anglophone ouest-africain en raison de son bilan démocratique qui contraste singulièrement avec la situation générale sur le continent, où les élections frauduleuses et violentes sont monnaie courante. Le président américain voulait aussi symboliquement enchaîner le sommet du G8 par un voyage en Afrique avant de rentrer à Washington pour bien montrer que "l'Afrique est directement connectée à notre politique étrangère".

 

 

Une Afrique démocratique

 

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« Yes you can. » Ce slogan, en référence à celui qu’il avait scandé tout au long de sa campagne victorieuse, Barack Obama l’a offert, le samedi, aux parlementaires ghanéens mais aussi à toute l’Afrique. Une Afrique qui, désormais, tient « son avenir entre ses mains ». « L'Afrique n'est pas la caricature qu'on en fait d'un continent en guerre. Mais les conflits font partie de la vie de trop d'Africains, avec la même constance que le soleil », a constaté le premier président noir des Etats-Unis. Qui trouve un antidote pour hâter le développement du continent noir : « Ce que nous ferons, c'est augmenter notre assistance aux individus et aux institutions responsables, en faisant porter l'effort sur le soutien aux règles de bonne gouvernance. » L’exégèse de cette harangue politique nous apporte deux réflexions. Premièrement, la terre africaine reste l’espace de tant de maux qui ont obéré son épanouissement. Deuxièmement, le pays de l’Oncle Sam ne soutiendra que les Etats africains qui auront fait des efforts notables en matière de démocratie, d’état de droit. N’est-ce pas là une bonne nouvelle pour l’Afrique ?

Un commentaire. Dernier par vianney BACKELA le 20-07-2009 à 16h02 - Permalien - Partager
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