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Liberté

VOL À CIEL OUVERT A L’UNIVERSITE DE DOUALA

 

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L’Université de Douala est en proie depuis un certain temps à une vague de cas de vol, détournements et autres délits financiers dans ses caisses. Non pas que ces faits soient aussi récents que les informations qui les révèlent au public, mais c’est que leur découverte se fait par à coup lorsque leur ampleur est devenue telle que la dissimulation n’est plus possible. Signe que les forfaits se sont étalés sur le temps, il faut d’ailleurs en juger par leur consistance. Tout récemment, c’est la distraction de près de 850 millions cumulés des prélèvements progressifs sur les comptes des établissements de l’Université qui était signalée par le quotidien Le Jour.

 

La particularité des actes de détournement à l’université de Douala

 

Ce qui caractérise les détournements perpétrés à l’Université de Douala, c’est qu’ils se concentrent autour d’un seul homme le Recteur M. Le Professeur Bruno BEKOLO EBE.

 

Courant janvier 2010, c’est Godefroy METOGO, qui a été incarcéré pour le détournement de « la modique somme » de 4000.0000 FCFA. L’histoire est hilarante car auparavant, il s’était retrouvé par hasard au cœur de soupçons pour la distraction de la rondelette somme de 500 millions FCFA du temps de son séjour à l’agence comptable et comme par enchantement, il ne fut pas inquiété. Il fallait attendre la mission du contrôle supérieur de l’Etat.

 

D’autres noms tels, Marius BEKOLO, neveu du Recteur, qui fut promu à la faculté des sciences comme chef de division, au plus fort de la crise financière à l’agence comptable (les fameux 500 millions) où il séjournait précédemment, EKOUDI François, chef de service de la solde de l’université, ONDOUA ONDOUA Marc, Chef de division administrative, MEBOM POQUELIN, beau frère du Recteur, directeur des affaires financières à la faculté des sciences et depuis la semaine dernière, Maker EBE caissier principal et petit frère du Recteur qui est soupçonné d’avoir imité la signature de son grand frère pour retirer 850 millions sur plusieurs années des comptes des établissements. L’Institut Universitaire de Technologie de Douala est reconnu pour avoir payé un lourd tribut de cette forfaiture.

 

Pourquoi ce concentré de malversations financières autour du Recteur ?

 

Il est légitime de se poser une telle question. Doit-on vouloir que l’entourage du Recteur veuille le précipiter en plein dans un scandale financier ? Ce serait trop facile cette voie. Or il est tout à fait porteur de penser que le Recteur serait complice, soit actif, soit passif.

 

Complice actif, car il à l’origine du système de gestion de l’Université de Douala qui est tout à fait propitiatoire à ces détournements. L’Université fait l’objet d’une gestion familiale, tant en ce qui concerne le personnel d’appui, que le mode de gestion qui fonctionne comme s’il s’agissait d’une affaire personnelle des YE-BEKOLO.

 

Complice passif, parce que les malversations financières en question, sont a priori imputables à d’autres. Lui, a seulement fait preuve d’une confiance aveugle, d’un laxisme immesuré à l’égard de tel oncle, tel neveu, tel petit frère, tel beau-frère, telle copine, etc. Il a donc, d’une manière passive, contribué à l’accomplissement des actes incriminés. Certains veulent y voir (libre à eux !) une savante mascarade, dont le Recteur serait lui-même l’auteur et, solidarité familiale ou d’affaires obligeant, l’on livre quelques uns pour calmer l’opinion, de manière à mettre le cerveau de l’affaire hors soupçons. Ce qui lui permet d’en amasser davantage pour la famille. Après tout, il est toujours possible, au niveau du bureau politique, de négocier le rachat de la liberté de ceux qui servent de bouc émissaires. Une multi-coïncidence tout à fait surprenante quand même !

 

Pourquoi à part METOGO, personne de ces présumés voleurs n’est inquiété ?

 

De l’avis de certains, METOGO ne serait pas un proche parent du Recteur. Cela va sans dire, puisque ceux qui peuvent se prévaloir d’un lien quelconque de famille avec le Professeur Bruno BEKOLO EBE, quoique ayant commis des actes graves vaquent librement à leurs occupations, pas même une enquête n’est ouverte. Il faut dire qu’en dehors d’épervier qui semble suspendu (au nom de la négociation !) pour des raisons politiques, les enquêtes de police au sein de l’Université, sont commandées par le Recteur.

 

L’on se souvient à cet effet, qu’un enseignant faisait courant décembre-février d’une commande d’enquête, de la part du Recteur, à la légion de gendarmerie de Bonanjo. C’est certainement la lenteur de cette procédure judiciaire de commande, si ce n’en fut un prélude, qui justifie la procédure disciplinaire lancée aujourd’hui contre le même enseignant. Menaces de mort et autres invectives, seulement pour ses opinions politiques sur son sites, s’en sont suivies. Le Recteur serait-il devenu le procureur de la république ou le défenseur personnel du chef de l’Etat ? En tout cas les motifs du conseil de discipline repris sur le site de Camer Be, ne cadrent pas avec la définition de fautes professionnelles bases d’un conseil de discipline.

 

Ne serait-on pas entrain de faire de la diversion ?

 

Piste envisageable, certaines personnes autorisées pensent que le conseil de discipline de la semaine dernière n’avait d’objectif que de brouiller les pistes sur le détournement récent de 850 millions de FCFA, par le petit frère du Recteur. Si non pourquoi rien n’est fait ne serait-ce que pour interpeller le suspect. Le Recteur pourrait commander une enquête et puisqu’il semble avoir des liens privilégiés avec les gendarmes, leur demander une enquêtes sur mesure pour son frère cadet, s’il tient à le protéger. Cela serait encore plus professionnel, plus commode et bien moins flagrant que la technique de la diversion.

© J.D. SIGABET, à Douala, Cameroun

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