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Mexique, ohoh !

Une histoire renversante !

A la bourre !! Posté le Jeudi 13 Septembre 2007 à 00h48

Eheh !

Bien, j'ai mis du temps avant de récupérer les photos de deux trois week-ends passés hors la ville. Et j'ai pas envie que mon aventure se poursuive sans images !

Bien, où en étais-je nom d'une teub ? Vous ai-je évoqué Xochimilco ? non...bien ! Nouvelle histoire en perspective ! Tiens, j'y pense, avant d'entamer cette affaire, je rentre de l'Instituto Nacional de Migración, l'institution où les sales étrangers dans mon genre doivent se rendre pour se faire tamponner! Bah mes aïeux, la bureaucratie à la Mexicaine, alors là, sombrero! Bordélique, lent et cher: m'ont mis une amende de 500 pesos (35€), parce que j'suis pas allé me faire enregistrer comme immigré provisoire dans les 30 premiers jours. Je voyais pas l'intérêt d'aller payer les 600 pesos de départ (donc oui, au final, j'ai payé 1100 pesos de paperasses, sans compter le fric dans les transports, photos, copies,...), jusqu'à ce qu'on m'explique que si j'avais pas un coup de tampon particulier dans mon passeport (comme quoi j'suis étudiant, et que je vis là), bah si je sors du pays, je rentre plus! Pas possib'! Donc, zartek "J'ai les boules" comme disait Honoré de Balzac dans ses mémoires, au sujet de ses ganglions!

Bien, ne m'éloignez pas, je finirai par croire que mon histoire de Xochimildiou ne vous intéresse pas le moins du Nouveau-Monde!

 

Xochimilco

 

En Náhuatl, ça signifie "Lieu où poussent les fleurs". Situé dans le grand Mexico, sa partie terrestre est un petit patelin colonial sans grand charme. L'intérêt de Xochimilco réside dans son statut de témoignage vivant du site tel qu'il était avant l'arrivée des 'spagnols. Car, si vous ne le saviez pas, Tenochtitlan (= Mexico, avant la conquête 'spingouine) était construite sur une île, au milieu d'un lac gigantesque. Pour communiquer, les différentes villes alentour usaient de routes maritimes, avec des canaux, tout le merdier. Et une partie de Xochimilco se situe encore sur l'eau. On l'appelle d'ailleurs la Venise mexicaine (faut que je fasse gaffe à ce "on" qui s'inscruste de partout...). On (tiens, tu vois) se balade sur des canaux charmants, sans grande circulation, si ce n'est quelques barques occupées par la jeunesse dorée de Mexico ou des groupes de touristes canadiens ou 'ricains, en short, chaussettes jusqu'aux genoux et coups de soleil de rigueur!

 

 

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(Tiens, on a tous des jeans) Voilà l'équipe, de gauche à droite:

Irene, serviteur, Sarah, Thibault et Thomy. C'est souvent avec eux que je bouge, sont une compagnie trèèèèès agréable!

 

 

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Voilà, véritable ville sur l'eau, avec ses marchands mobiles (lui vend de la bouffe) qui viennent se connecter à ta trajinera. Des groupes de mariachis un peu partout, à quai ou en trajinera. Y'en a une qui était passée avec un groupe d'une dizaine de vieux mariachis, ambiance Buena Vista Social Club, tous magnifiques dans leurs vêtements super classe, accompagnés de leurs instruments brillants, et de leurs grands sourires chaleureux!

 

 

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Thibault recevant de notre chauffeur l'histoire du lieu, quelques souvenirs sur ses 30 années de travail ici, un enseignement théorique de la trajinera, mis par la suite en pratique, avec style !

 

 

Tepoztlán

 

Le 28 août, je savais pas quoi foutre en me levant. J'étais tout seul à l'appart', j'avais pas cours. Qui plus est, je n'avais plus la frénétique diarrhée qui m'a cloué chez moi 5 jours durant (cette turista, appelée ici Venganza de Moctezuma, vue comme une éternelle vengeance du dernier empereur aztèque sur tous les étrangers qui foulent le sol mexicain). 10h: j'ouvre mon Lonely Planet, tiens, Tepoztlán, ça a l'air cool, c'est à la campagne, et y'a des promenades à faire. 10h30: je prends le pesero (minibus urbain), direction la gare d'autobus.

 

 

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Dans tous les bus ici, on trouve des crucifix, toujours bien énormous, et souvent accompagnés d'un Bart Simpson, d'un Mickey Mouse ou d'une feuille de cannabis. En l'occurence, ce matin-là, c'est un feu tricolore et un super autocollant Batman qui le parent...

 

 

Là, j'en chope un pour rejoindre cette petite ville minière de 15 000 âmes, nichée dans un massif montagneux, à 80km au sud de México. La légende veut que Quetzalcóatl, le dieu-serpent à plumes, soit né ici il y a quelques 1200 ans. Bref. Après 1h30 de trajet, l'autobus me lâche tout seul à un péage en sortie d'autoroute. Soudain, j'me sens roulé. Mais on me certifie que c'est par là. Temps magnifique, paysage superbe, la journée se présente bien! J'avance, puis, fainéant, je fais du stop. Et là, le village s'ouvre à moi : petites ruelles pentues pavées, avec ses p'tits vieux assis sur les trottoirs, ses chiens errants, ses enfants qui jouent avec une bouteille en plastique ou ses jeunes agriculteurs se baladant en brouette... à ce moment, mon coeur succombait déjà face à ce tout formidable...

 

 

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Les ruelles du centre de Tepoztlán sont délicieuses, avec plein de petites échoppes colorées, et puis, ces montagnes majestueuses qui l'encerclent et la dominent, où que l'on se trouve.

 

 

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A l'angle d'une petite rue, derrière le marché, tu tombes sur cette petite merveille, l'ancien couvent dominicain de la Natividad. D'aspect d'abord massif, à l'intérieur on tombe sur le cul tant c'est superbement travaillé (là, la nef de l'église, et à côté, les fresques qui recouvrent les murs du cloître)

 

 

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Ce que j'adore dans ces p'tits villages un peu isolés, c'est que cest jour de marché tous les jours de la semaine! les week-ends, plus de stands, plus de monde, mais aussi plus de touristes. Aussi, content d'y être allé en semaine! J'me suis fait une p'tite frayeur à un moment en me promenant à travers les échoppes: une soudaine et agressive odeur de... production intestinale! Merde, me dis-je alors! La venganza m'aurait-elle rendu incontinent ?! Ah non, tiens, ce sont seulement des poulets... qui moisissent au soleil, envahis de mouche! Ah, c'est à vendre ? chouuuette...

Les deux autres photos montrent la rue principale de Tepoztlán, avec ses pavés et ses maisons coloniales colorées. PETIT JEU: Sur la seconde photo se cache une pyramide, sauras-tu la retrouver?

 

 

Ouais, t'as réussi ? bah c'est là que je suis allé faire ma promenade après un délicieux repas pris dans le restaurant jaune de la troisième photo. Allez, deux trois infos: le chemin qui mène à la pyramide est long de 2km. La pyramide 400m au-dessus de la ville. Si je calcule bien, je vais affronter un chemin qui te fait grimper 5m de dénivelé par mètre parcouru (merci à Bert qui m'a fait comprendre que je suis vraiment une bille en arithmétique : c'est 5m horizontale pour 1m à la verticale)... Allez, que je ne sois pas venu pour rien!

 

 

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Le chemin est en fait un escalier de pierre très ancien qui se love entre bois et rochers. Même si la distance parcourue n'est pas immense, vaut mieux être en forme parce que la montée est assassine. Très belle mais assassine! Sur la seconde photo, que j'ai prise à l'horizontale, on se rend mieux compte du dénivelé! Ca fait suer, mais quel spectacle en montant, et surtout, en arrivant...

 

 

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Bah, le premier élément sur lequel on tombe en arrivant en haut, c'est un clan de tejones, petits animaux genre fouine ou raton-laveur à grand pif, pacifiques et gourmands (sont allés percer le sac de tortillas du garde, les fourbes!)! Ensuite, on aperçoit la pyramide. Je mets la photo pour montrer que c'est pas du pipo, "J'y étais !". La pyramide n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est l'endroit ahurissant où elle est construite et la vue imprenable sur la vallée et les massifs montagneux à l'horizon. Sans parler de la tranquilité... du bon !

 

 

Je suis resté sur la pyramide 1h30, à faire une sieste torse-poil au soleil, c'était excellent! Vu que par contre le jour commençait à décroître, j'suis redescendu paisiblement vers le village. Mais je m'y sentais trop bien, et l'idée de reprendre direct l'autobus m'emballait pas trop. J'me suis donc autorisé une petite balade de digestion émotionnelle dans le patelin. Après avoir testé diverses tequilas artisanales du coin dans un adorable estancot, j'suis retourné vers le couvent, où se tenait, à l'ombre de grands arbres, un conseil de village en plein air...

 

 

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Tepoztlán et les hameaux alentour fonctionnent en petites communautés plus ou moins autogérées très soudées. Conclusion très belle de ma journée, que je n'ai pas voulu paparazzier, de crainte de faire de cette institution, traditionnelle, chaleureuse et utile, une mascarade pour touristes!

 

Soit.

4 commentaires. Dernier par Rubrique bébé-enfant le 15-07-2013 à 11h52 - Permalien - Partager
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