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Mexique, ohoh !

Une histoire renversante !

Départ : j-33 Publié le Dimanche 24 Juin 2007 à 15:46:30

J'ouvre aujourd'hui le bogole que je commencerai à tiendre dans une trentaine de jours au Mexique (dingue !).

Y'aura pas de photos, j'écrirai rien d'intéressant, et j'ose espérer que l'idée ne vous vienne pas de visiter une telle bouse internautique. Si vous tenez à y passer quand même et à tout hasard avoir de mes nouvelles, eh beh pas de bol.

Y'aura plein de photos, j'écrirai des choses passionantes, et j'ose espérer que l'idée de visiter mon bologg vous viendra. Par chance, vous y trouverez sans doute de mes nouvelles.

En fait, si. Enfin, pas sûr. Faut voir, il me reste du temps et l'avion est pas franchement arrivé sur le plancher des vacas. Damn it !

 

Bien, grand bien vous fasse.

A moi aussi.

Tant qu'à faire.

Afficher les 8 commentaires. Dernier par Info sur les bébés le 15-07-2013 à 11h49 - Permalien - Partager
Churos'n'roll (mops) Publié le Lundi 16 Juillet 2007 à 02:01:18

Lundi 16 juillet, 1h46.

Sommes rentrés de Nîmes quelques heures plus tôt.

Ai conduit. Les poids-lourds, à insulter ou éviter. Doublent comme des agents.

Et quelques têtes que je ne reverrai pas de si tôt. Boah, pas grave, dix mois, ça trace. Enfin, c'est ce que je me dirai sans doute une fois là-bas, parce qu'ici, dix minutes ça semble long. Très long. "Pour les Alliés comme pour nous."  Erwin ROMMEL

Bref.

Ouais, dans neuf jours là-bas. Même le défilé des saint-cyriens sur les Champs-Elysées et une piscine à 25°C n'ont réussi à m'ôter cette terrible pensée : dans neuf jours, shalom à tous ! A moi surtout.

Bon, sacré profit du week-end : j'ai bronzé. Attention, désormais j'suis café au lait...beaucoup de lait dans le café, sivôplé! J'aurai moins l'air "gringo" là-bas, je pourrai aller faire mon plein d'empanadas, churros, tacos, fajitas, tortillas et autres mojitos sans éveiller l'attention!

 

D'un simple point de vue pratique, je ne suis toujours pas réinscrit à Lyon 2, ma liste de cours à la Universidad Iberoamericana n'est toujours pas réalisée, mon responsable de mémoire qui doit me signer deux-trois papiers bien indispensables vient de partir en villégiature à Montréal ou New-York, ou les deux, me souviens p'us.

Damn it !

 

A la vôtre.

Y'aura du courant sous peu. Quand j'y serai! Ouah !! J'en reviens pas... sans y être même allé, c'est fort. Je crois qu'un bon sommeil m'évitera de calembourer trop fort.

 

Bien, grand bien vous fasse.

A moi aussi.

Tant qu'à faire.

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¡¡ Que bien !! Publié le Lundi 30 Juillet 2007 à 20:31:39

Bon, ça y'est je suis en place à Mexico. Allez, pour faire rêver un peu, je vais vous lâcher deux trois mots bien exotiques : en avion, j'ai survolé le volcan Popocatepetl ; là je vis près du Bosque de Chapultepec, pas très loin de la station de métro Juanacatlan !!

 

J'ai visité un peu Mexico, c'est vraiment gigantesque comme ville. Comme j'ai quelques photos et que j'ai plus assez de pesos pour prolonger ma session internet (suis dans un bouiboui tenu par un nain à moustache, qui a fièrement inscrit sur sa devanture "aqui es internet 256ko".... autant dire que ça crache !!).

 

 

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Voici la rue dans laquelle je vis actuellement : calle Joaquin Perez, dans la colonia San Miguel Chapultepec, elle-même dans la delegacion Miguel Hidalgo.

 

 

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Une petite rue pas loin de là. Photo magnifique je trouve, avec ce qui fait le charme de la ville : taxi coccinelle, petites échoppes colorées,... qué bien!

 

 

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Une autre petite calle

 

 

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Le château qui se trouve sur la colline de Chapultepec, domine le bois et la ville. Ici siégèrent les vice-rois d'Espagne, l'empereur Maximilien, Benito Juarez, le dictateur Porfirio Diaz. Il est absolument magnifique, vue splendide, j'ai d'autres photos, mais comme à l'heure actuelle, il me faut près de 5min pour les inclure chacune...

 

 

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Deux cérémonies à Mexico : celle de gauche est une "Limpia prehispanica" (sans doute un rituel pour nettoyer l'âme). L'autre est assez hallucinante: c'est une danse de la pluie préhispanique. Les boladores font une sorte de prière mêlant danse lente et musique répétitive autour de ce pilier bleu d'une bonne trentaine de mètres de haut qu'ils vont grimper sans protection. Une fois là-haut, ils s'attachent à des cordes, puis se jettent tête en bas dans le vide, dans un mouvement circulaire qui dure bien 10 ou 12 minutes, et qui les fait petit à petit descendre vers le sol. Bon, ça peut n'être pas très clair ainsi, mais j'ai une video plus équivoque.

 

 

Voila pour aujourd'hui. Je tâcherai de tenir ce blog plus souvent une fois que j'aurais internet chez moi. Là c'est un peu galère.

Tchop

 

PS : les enchiladas, baaaah....c'est vraiment pas terrible

Afficher les 6 commentaires. Dernier par le spécialiste de la puériculture le 15-07-2013 à 11h50 - Permalien - Partager
Arriba ! Publié le Samedi 4 Août 2007 à 19:50:40

Voila du nouvau, en exclusivité, pour toi !

Entre temps, je suis allé faire deux trois sorties en dehors de la ville de Mexico.

 

 

Tula

 

D'abord, Tula, avec sa zone archéologique pas trop mal conservée. Le site, loin d'être impressionant du point de vue des ruines, souffrait également de la présence d'échaffaudages, travaux de conservation en cours sur tout un pan de la pyramide principale. Et puis, les non loin de 3h pour m'y rendre de chez moi ne rendirent pas l'affaire plus agréable. D'ailleurs, même le patelin de Tula est loin d'être exceptionnel.

Enfin, voila quelques photos que j'ai pu y prendre :

 

 

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Une petite rue de Tula. Petite ville de campagne, charmante sur 2 ou 3 rues. Après, nibe.

 

 

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Celle-là, c'est pour Arnauld, et son amour de toujours pour les poubelles!

 

 

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La zone archéologique de Tula.

 

 

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Pyramide donnant sur ce qui fut le centre de la cité.

 

 

Teotihuacan

 

Alors là, rien a voir. Ce site est absolument gigantesque, tres bien conservé, d'une taille démentielle. La pyramide du Soleil est énorme (3 millions de tonnes de matériaux furent nécessaires à son élévation), l'artère principale, l'Avenida de los Muertos, est une vraie autoroute pré-hispanique,... Site ahurissant, tout simplement...

 

 

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L'ancienne cité de Teotihuacan vue depuis la Ciudadella, sorte d'antichambre de ce qui suit...

 

 

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Là, mes aïeux, ça dépote : voila la pyramide du Soleil, titanesque. La grimper c'est déjà éprouvant, les marches sont nombreuses, escarpées et raides. Mais l'avoir grimpée avec le vertige, j'en suis plutôt content!

 

 

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La pyramide de la Lune, moins massive et plus charmante.

 

 

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Voici le fameux dieu serpent à plumes : Quetzalcoatl, centre de tous les cultes rendus dans la cité.

 

 

Mexico, la Lucha Libre.

 

Il y a un sport qui fait fureur depuis plusieurs décennies à travers tout le Mexique : la Lucha Libre. Rien à voir avec le Free Fight, cette discipline ultra-violente qui mêle tous les styles de combat possibles, où tous les coups sont permis. La Lucha Libre, en gros, ça se passe dans une salle nommée Arena, et c'est du catch (wrestling), mais avec plus de cagoules et plus d'acrobaties. En fait, deux équipes de 3 lutteurs aux noms super classes (Mistico, El Santo, Blue Panther, Perro Aguayo,...) s'affrontent dans ce qui est une parodie de lutte super marrante : la fausse castagne à laquelle ils s'adonnent est prétexte à des cabrioles incroyables qui débordent souvent en dehors du ring. Le public est lui aussi un veritable comédien dans ce lieu de folie. Ah, c'est d'ailleurs tellement populaire, que des parents viennent avec leurs enfants de 3 ou 4 ans voir des brutos se mettre prétendument sur la gueule. Partout, des gens qui hurlent, portent des tee-shirts ou des cagoules de leur lutteur favori, dans une hallucinante frénésie. A propos de cagoule, l'un des objectifs de chaque équipe est de réussir à ôter leur cagoule aux adversaires. Celles-ci sont tout bonnement ridicules, aussi ai-je desormais la mienne, celle de Blue Demon, un lutteur ultra célèbre d'il y a une trentaine d'années. Bref, voici la Lucha Libre!

 

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Prospectus de la demi-finale du vendredi 3 août, opposant Los perros del Mal a l'équipe de Mistico (l'un des lutteurs les plus réputés du moment). Excellent.

 

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Deux photos pas de moi (appareil photo interdit dans l'enceinte), pour vous rendre un peu compte de l'affaire.

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NOTE Publié le Mercredi 8 Août 2007 à 22:38:44

POUR CEUX QUI N'AURAIENT PAS SAISI, UN ZOOM DES PHOTOS EST POSSIBLE, SIMPLEMENT EN CLIQUANT DESSUS.

Afficher les 3 commentaires. Dernier par schnövief le 20-08-2007 à 18h30 - Permalien - Partager
One step forward... Publié le Mercredi 22 Août 2007 à 08:49:07

Voilà du neuf. Oui monsieur.

Maintenant que j'ai internet chez ma maison, je tâcherais de tiendre mon blog de façon plus régulière.

Donc, là, à l'université, j'ai rencontré pas mal de monde, pas mal de Français, quelques Mexicains. Des gens biens. Des tordus aussi. En l'occurence, sur la photo qui suit, c'est une petite soirée billard passée dans le quartier festif de la Condesa, avec 4 Français (Thomy qui prend la photo, Sarah, Nathalie et Laure) et 1 Mexicain (Pablo).

 

 

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Pablo et Thomy sont bien excellents, entente particulière avec eux-deux, quelques soirées au compteur.

Ah oui, j'allais oublier, quelques jours avant la soirée billard, Yosadhara (la fille chez qui j'ai logé les 2 premières semaines) et moi, on a tenté de faire des quenelles de brochet. Or, ici, ils n'ont pas de quenelles toutes faites, on devait s'en douter. Ah les ignares quoi, pffff, je pouffe! Eh ben, ouais, on a donc tenté de les faire à la main. Le truc c'est qu'ils n'ont que de la farine de maïs et pas de brochet. Ca se présentait mal du départ... d'audacieuses tentatives d'improvisation sur la recette ont donné CA :

 

 

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Voici donc ma première quenelle...

En principe, elle devait se solidifier, pour être ensuite divisée en plusieurs petites portions. Mais non, son état de bouse a perduré jusqu'au fond de la poubelle.

Pardon Maman, ton fils n'honore pas tes talents culinaires, ni le renom de la gastronomie lyonnaise. Mais promis, je retenterai, il ne sera pas dit que je ne me ferai que pâtes et tacos cette année !

 

 

Puis j'ai continué ma route seul, ce vendredi de chiottes, en piéton. Voilà quelques photos :

 

 

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Au Sud, comme tout autour de la ville, des montagnes, magnifiques.

 

 

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En Náhuatl et en Espagnol, une composition du très célèbre poète aztèque Nezahualcoyotl. Comme mon niveau en Espagnol a pris du galon, je vous propose une traduction :

 

"Enfin, mon coeur le comprend :

Il a écouté un chant,

Contemplé une fleur :

Pourvu qu'ils ne se fânent pas !"

 

Plus ou moins, hein.

 

 

Enfin, je me baladais dans un parc, à deux pas du Palacio de los Bellas Artes, et trois choses ont particulièrement retenu mon hâte-en-Sion. D'abord, un gars qui attirait la foule en s'adonnant à des trucs dingues : quand je suis arrivé, il se plantait un tournevis dans le nez ! Pas de sang, rien, et le tournevis est resté en suspension dans son pif pendant bien 5minutes. Semblait pas l'ennuyer. Gerbos mais bravo !

 

Ensuite, dans le parc avait lieu une sorte d'exposition gastronomique et artisanale des peuples indiens du Mexique. Aussi, en me baladant à travers les étals, suis-je tombé sur des spécialités de Oaxaca (Sud du pays) : et notamment des chapulines. Entendez par là, des sauterelles. Un bon gros sac de petites sauterelles, plus ou moins grillées. Le bonhomme avait beau tenter de me convaincre que c'était du bon, j'hésitais. "Et puis crotte" me dis-je enfin, et go ensuite !

Eh ben, franchement, si c'est pas franchement ragoûtant au début, ça se révèle être plutôt bon : hormis le croustillant de la chose qui se mange comme une cacahuète, leur goût relevé et leur côté original les rendent sans doute très intéressantes en cuisine. Malheureusement, je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre en photo ce passage-là. Z'avez qu'à imaginer. Ou aller sur Google Images...

Troisième chose : la police montée. Je l'avais jamais vue jusque-là. Alors là attention, la grande classe ! Voyez...

 

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Bon, voilà tout pour aujourd'hui. J'ai du torride sous la main, mais ça sera pour la prochaine fois !

Ciao

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Et puis voilà... Publié le Mercredi 29 Août 2007 à 22:09:09

Bon, je continue mon récit illustré.

Comme d'hab', pas mal de temps usé à bouger, vagabonder par-ci quoique surtout par là, entre fêtes et promenades, entre cours et déconnades. Paye ta rime.

 

 

Tlalpan:

 

La dernière fois, j'suis allé rendre visite à un enseignant mexicain très réputé du Colegio de Mexico, j'avais un colis à lui filer de la part d'une ensignante française. Bref, passionante affaire. Pour autant, il fut très bonhomme. Il vit dans un patelin contigüe à Mexico, qui fait partie du Distrito Federal (un peu ambiance Bron ou Ecully vis-à-vis de Lyon). Le patelin en question, nommé Tlalpan, du náhuatl Tlalli Pan, "lieu sur la terre", est absolument adorable : pueblito colonial charmant, coloré et vivant.

 

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Le centre de Tlalpan, avec son kiosque, où de jeunes hurluberlus font du hop-hop-hop, son petit marché d'artisanat,...

 

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A GAUCHE : l'église fin XVIIème ; A DROITE : petite rue colorée longeant la place.

 

 

Mexico, el Centro Histórico:

 

Bon, j'avais pas eu l'occas' de prendre de photos du centre historique de la ville, pour la simple raison que j'y vais pas souvent, vu comme c'est galère avec le métro. Et puis tout y est plus cher, niveau bouffe. Et puis, plein de touristes. Voici les seules photos du centre que j'ai sous la main, ça donne une idée...

 

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Un vendeur de maïs, élément basique de la nourriture mexicaine. A Mexico, tous les 10m on trouve des petites échoppes vendant de tout et n'importe quoi (tacos, maïs, T-shirts, pinces à linges, piles, DVD, chewing-gums, strings,...). Bien excellent, car les rues sont toujours pleines de vie ! Autant de petits salons improvisés où les gens de toutes conditions se rencontrent et se mêlent.

 

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A GAUCHE : Le Palacio de Bellas Artes, joli ; AU CENTRE : la Torre Latinoamericana avec un super effet artistico-snob, retrouve-le ! ; A DROITE : la Casa de Azulejos, hallucinante, avec tous ces...azulejos.

 

Je n'ai malheureusement rien de potable concernant le Zocalo (place centrale, où se situent la Cathédrale Métropolitaine, le Palacio Nacional,etc...), dû à un 'ricain qui m'a saoûlé : cette glue voulait pas me laisser finir ma balade tout seul, voulait m'accompagner partout. Gonflé, j'ai préféré rentrer à ma maison... enfoiré, va !

 

 

Mexico, quartier Tlatelolco:

 

Alors là, c'est moche. Une grande zone résidentielle, calme et moche. Succession de barres d'immeubles avec rien d'autre que du bétonné, partout. Et au milieu, une église, moche, et les restes, nuls, de l'ancienne Tlatelolco. A côté de l'église se trouve la Plaza de las Tres Culturas (cultures aztèque, espagnole et mexicaine), vide. Ici, en 1968, une semaine avant les Jeux Olympiques de Mexico, près de 400 étudiants, manifestant contre le pouvoir dictatorial en place, furent massacrés par la police...

Autre élément, face à l'église, une pierre avec, gravé, un message magnifique :

 

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L'église en question, grand blockhaus bien laid.

Et, à droite, le message qui, traduit, donne ça :

 

" Le 13 août 1521

Héroïquement défendue par Cuauhtemoc

Tomba Tlatelolco aux mains de Hernan Cortés.

 

Ce ne fut ni un triomphe ni une déroute

Ce fut la douloureuse naissance du peuple métis

Qui est le Mexique d'aujourd'hui "

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A la bourre !! Publié le Jeudi 13 Septembre 2007 à 00:48:32

Eheh !

Bien, j'ai mis du temps avant de récupérer les photos de deux trois week-ends passés hors la ville. Et j'ai pas envie que mon aventure se poursuive sans images !

Bien, où en étais-je nom d'une teub ? Vous ai-je évoqué Xochimilco ? non...bien ! Nouvelle histoire en perspective ! Tiens, j'y pense, avant d'entamer cette affaire, je rentre de l'Instituto Nacional de Migración, l'institution où les sales étrangers dans mon genre doivent se rendre pour se faire tamponner! Bah mes aïeux, la bureaucratie à la Mexicaine, alors là, sombrero! Bordélique, lent et cher: m'ont mis une amende de 500 pesos (35€), parce que j'suis pas allé me faire enregistrer comme immigré provisoire dans les 30 premiers jours. Je voyais pas l'intérêt d'aller payer les 600 pesos de départ (donc oui, au final, j'ai payé 1100 pesos de paperasses, sans compter le fric dans les transports, photos, copies,...), jusqu'à ce qu'on m'explique que si j'avais pas un coup de tampon particulier dans mon passeport (comme quoi j'suis étudiant, et que je vis là), bah si je sors du pays, je rentre plus! Pas possib'! Donc, zartek "J'ai les boules" comme disait Honoré de Balzac dans ses mémoires, au sujet de ses ganglions!

Bien, ne m'éloignez pas, je finirai par croire que mon histoire de Xochimildiou ne vous intéresse pas le moins du Nouveau-Monde!

 

Xochimilco

 

En Náhuatl, ça signifie "Lieu où poussent les fleurs". Situé dans le grand Mexico, sa partie terrestre est un petit patelin colonial sans grand charme. L'intérêt de Xochimilco réside dans son statut de témoignage vivant du site tel qu'il était avant l'arrivée des 'spagnols. Car, si vous ne le saviez pas, Tenochtitlan (= Mexico, avant la conquête 'spingouine) était construite sur une île, au milieu d'un lac gigantesque. Pour communiquer, les différentes villes alentour usaient de routes maritimes, avec des canaux, tout le merdier. Et une partie de Xochimilco se situe encore sur l'eau. On l'appelle d'ailleurs la Venise mexicaine (faut que je fasse gaffe à ce "on" qui s'inscruste de partout...). On (tiens, tu vois) se balade sur des canaux charmants, sans grande circulation, si ce n'est quelques barques occupées par la jeunesse dorée de Mexico ou des groupes de touristes canadiens ou 'ricains, en short, chaussettes jusqu'aux genoux et coups de soleil de rigueur!

 

 

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(Tiens, on a tous des jeans) Voilà l'équipe, de gauche à droite:

Irene, serviteur, Sarah, Thibault et Thomy. C'est souvent avec eux que je bouge, sont une compagnie trèèèèès agréable!

 

 

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Voilà, véritable ville sur l'eau, avec ses marchands mobiles (lui vend de la bouffe) qui viennent se connecter à ta trajinera. Des groupes de mariachis un peu partout, à quai ou en trajinera. Y'en a une qui était passée avec un groupe d'une dizaine de vieux mariachis, ambiance Buena Vista Social Club, tous magnifiques dans leurs vêtements super classe, accompagnés de leurs instruments brillants, et de leurs grands sourires chaleureux!

 

 

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Thibault recevant de notre chauffeur l'histoire du lieu, quelques souvenirs sur ses 30 années de travail ici, un enseignement théorique de la trajinera, mis par la suite en pratique, avec style !

 

 

Tepoztlán

 

Le 28 août, je savais pas quoi foutre en me levant. J'étais tout seul à l'appart', j'avais pas cours. Qui plus est, je n'avais plus la frénétique diarrhée qui m'a cloué chez moi 5 jours durant (cette turista, appelée ici Venganza de Moctezuma, vue comme une éternelle vengeance du dernier empereur aztèque sur tous les étrangers qui foulent le sol mexicain). 10h: j'ouvre mon Lonely Planet, tiens, Tepoztlán, ça a l'air cool, c'est à la campagne, et y'a des promenades à faire. 10h30: je prends le pesero (minibus urbain), direction la gare d'autobus.

 

 

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Dans tous les bus ici, on trouve des crucifix, toujours bien énormous, et souvent accompagnés d'un Bart Simpson, d'un Mickey Mouse ou d'une feuille de cannabis. En l'occurence, ce matin-là, c'est un feu tricolore et un super autocollant Batman qui le parent...

 

 

Là, j'en chope un pour rejoindre cette petite ville minière de 15 000 âmes, nichée dans un massif montagneux, à 80km au sud de México. La légende veut que Quetzalcóatl, le dieu-serpent à plumes, soit né ici il y a quelques 1200 ans. Bref. Après 1h30 de trajet, l'autobus me lâche tout seul à un péage en sortie d'autoroute. Soudain, j'me sens roulé. Mais on me certifie que c'est par là. Temps magnifique, paysage superbe, la journée se présente bien! J'avance, puis, fainéant, je fais du stop. Et là, le village s'ouvre à moi : petites ruelles pentues pavées, avec ses p'tits vieux assis sur les trottoirs, ses chiens errants, ses enfants qui jouent avec une bouteille en plastique ou ses jeunes agriculteurs se baladant en brouette... à ce moment, mon coeur succombait déjà face à ce tout formidable...

 

 

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Les ruelles du centre de Tepoztlán sont délicieuses, avec plein de petites échoppes colorées, et puis, ces montagnes majestueuses qui l'encerclent et la dominent, où que l'on se trouve.

 

 

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A l'angle d'une petite rue, derrière le marché, tu tombes sur cette petite merveille, l'ancien couvent dominicain de la Natividad. D'aspect d'abord massif, à l'intérieur on tombe sur le cul tant c'est superbement travaillé (là, la nef de l'église, et à côté, les fresques qui recouvrent les murs du cloître)

 

 

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Ce que j'adore dans ces p'tits villages un peu isolés, c'est que cest jour de marché tous les jours de la semaine! les week-ends, plus de stands, plus de monde, mais aussi plus de touristes. Aussi, content d'y être allé en semaine! J'me suis fait une p'tite frayeur à un moment en me promenant à travers les échoppes: une soudaine et agressive odeur de... production intestinale! Merde, me dis-je alors! La venganza m'aurait-elle rendu incontinent ?! Ah non, tiens, ce sont seulement des poulets... qui moisissent au soleil, envahis de mouche! Ah, c'est à vendre ? chouuuette...

Les deux autres photos montrent la rue principale de Tepoztlán, avec ses pavés et ses maisons coloniales colorées. PETIT JEU: Sur la seconde photo se cache une pyramide, sauras-tu la retrouver?

 

 

Ouais, t'as réussi ? bah c'est là que je suis allé faire ma promenade après un délicieux repas pris dans le restaurant jaune de la troisième photo. Allez, deux trois infos: le chemin qui mène à la pyramide est long de 2km. La pyramide 400m au-dessus de la ville. Si je calcule bien, je vais affronter un chemin qui te fait grimper 5m de dénivelé par mètre parcouru (merci à Bert qui m'a fait comprendre que je suis vraiment une bille en arithmétique : c'est 5m horizontale pour 1m à la verticale)... Allez, que je ne sois pas venu pour rien!

 

 

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Le chemin est en fait un escalier de pierre très ancien qui se love entre bois et rochers. Même si la distance parcourue n'est pas immense, vaut mieux être en forme parce que la montée est assassine. Très belle mais assassine! Sur la seconde photo, que j'ai prise à l'horizontale, on se rend mieux compte du dénivelé! Ca fait suer, mais quel spectacle en montant, et surtout, en arrivant...

 

 

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Bah, le premier élément sur lequel on tombe en arrivant en haut, c'est un clan de tejones, petits animaux genre fouine ou raton-laveur à grand pif, pacifiques et gourmands (sont allés percer le sac de tortillas du garde, les fourbes!)! Ensuite, on aperçoit la pyramide. Je mets la photo pour montrer que c'est pas du pipo, "J'y étais !". La pyramide n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est l'endroit ahurissant où elle est construite et la vue imprenable sur la vallée et les massifs montagneux à l'horizon. Sans parler de la tranquilité... du bon !

 

 

Je suis resté sur la pyramide 1h30, à faire une sieste torse-poil au soleil, c'était excellent! Vu que par contre le jour commençait à décroître, j'suis redescendu paisiblement vers le village. Mais je m'y sentais trop bien, et l'idée de reprendre direct l'autobus m'emballait pas trop. J'me suis donc autorisé une petite balade de digestion émotionnelle dans le patelin. Après avoir testé diverses tequilas artisanales du coin dans un adorable estancot, j'suis retourné vers le couvent, où se tenait, à l'ombre de grands arbres, un conseil de village en plein air...

 

 

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Tepoztlán et les hameaux alentour fonctionnent en petites communautés plus ou moins autogérées très soudées. Conclusion très belle de ma journée, que je n'ai pas voulu paparazzier, de crainte de faire de cette institution, traditionnelle, chaleureuse et utile, une mascarade pour touristes!

 

Soit.

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Eve hâte fer foot ! Publié le Lundi 24 Septembre 2007 à 04:32:54

Yohoho !

Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin. Ca me fait penser que j'ai essayé hier soir les tacos aux tripes: si le goût n'est pas forcément dég', la texture, quant à elle, oula ! Sac de noeuds en caoutchouc !

Bon, j'ai du nouveau à vous apprendre: c'est que j'ai pas chômé toutes ces dernières fins de semaine, z'allez voir !

 

 

Cuetzalán

 

Du vendredi 31 août à minuit au dimanche 2 septembre 23h pm. Heure en France: matin a.m.

 

Tout a commencé dans la maison de Rudi, l'Allemand qui nous loue l'appart'. Au détour d'une discussion, un micro-voyage au fin fond de l'Etat de Puebla me vient aux oreilles. Aussitôt, l'incrust' me vient à la bouche. Comme il sont cool, moi idem, on me propose de venir, en me précisant "ouais Cuetzalán, et tout, excellent, p'tit village paumé, rigolo t'vas voir, dépaysant, blabla". Quelques jours plus tard, on part. Sarah, Anaïs et moi-même en autobus, les autres (Rudi, Emily, Thibault, Irene, Thomy, Clara, Angela) en van. Evidemment, fidèle à mon icompressible mal des transports, je suis pas tout à fait serein avant le départ. Le trajet dure 5h30 et on est censés passer dans des coins bien vallonés. Mais bon, je vais dormir, pas de problème, me dis-je, fou que je suis! Au bout de deux heures je commence à me sentir bof : le car est bondé, la climatisation tourne à fond, et les courbes entament leur sale boulot sur cet organe d'occasion qui me sert d'estomac. Les heures qui suivirent furent longues, très longues, et le bonhomme assis devant moi ne m'aura pas épargné une seule minute ses relans de saucisse. Je sais pas s'il avait mal digéré sa choucroute'con'carne ou s'il travaillait aux abattoirs de Mexico, mais une infection le gars. Pas possib' de changer de place, aucune de dispo. Et les courbes qui commencent, et pas possible de les deviner et de les anticiper dans ce noir total... Bref, mon introduction commence à se faire longue, je m'en tiendrai donc là.

Ah, Cuetzalán ! L'état un peu retourné dans lequel j'arrivai n'a en rien gâché la merveille qui se présentait à nous, dans les premières heures du jour. Une petite perle, village de montagne, avec ses maisons massives et leurs toits immenses, ses ruelles cailloutées, tortueuses, et ruisselantes de la pluie qui s'y abat quotidiennement (Cuetzalán est surnommée "el pueblo de las lluvias eternales"). En me promenant dans les ruelles, pendant que Sarah et Anaïs se reposent sous le porche de la chapelle du cimetière, j'atteints le centre du village. La place du marché commence à s'animer de commerçants assez surpris de voir un touriste en sac à dos déambuler ici à 6h du mat'...

 

 

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Les pitoresques ruelles du centre de Cuetzalán, avec la place centrale, où un charmant parc paré d'un kiosque côtoie une église sobre et belle, et ce qui est désormais l'Hôtel de Police.

 

 

Bien, on a eu pas mal de temps pour se promener tous trois, vu que les autres sont arrivés en van quelques 3h après nous, les fourbes ! On se retrouve, on va prendre un second p'tit-déj', tout le monde est content...

 

 

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...mais aussi fourbu...

 

 

On va ensuite se poser à l'hôtel, en fait une énorme posada (sorte de gîte) qui renfermait un véritable musée orné de vieilles photos et d'antiques carabines, un grenier géant qui sentait bon le vieux livre et le vécu d'une longue histoire familiale. Dès après, nous partîmes en direction de cascades à l'extérieur du village, dans un coin bien difficile d'accès (cf. mes chaussettes désormais en carton et mes baskets ravagées). En fait, à 20 min du patelin un minuscule chemin s'évade vers la forêt, ravagée par l'ouragan Dean passé pas loin. En guise de chemin, c'est davantage un ruisseau dans lequel nous progressons. Puis de la boue, suivies de flaques d'eau stagnante, de branchages épais, de rochers gênants. Une fraîche bruine fait un bout de chemin avé' nous...

 

 

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Voilà la cascade qu'on s'était donné pour objectif. Manque de bol, on nous a dit beaucoup plus tard qu'elle était inacessible de là où nous venions. Le cheminement à travers cette végétation, le temps fait de brume et de crachin, un délice que cette balade !

 

 

En poursuivant notre chemin dans le n'importe où, on a finit par tomber sur quelque chose que nous n'attendions pas...

 

 

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Ouuuuais ! une rivière, une grotte, de la boue !! Yiaaaaaaaaah, et tant pis si y'a plus de chemin !

 

 

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Nous voilà au fond du val, les pieds dans l'eau, la tête dans les nuages !

 

 

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Les super-héros de la selva.

J'me souviens plus du moment où cette photo a été prise. Ni d'avoir tiré pareille dégaine. Natalia vient de me dire à l'instant "Non mais c'est quoi c'te gueule ?! on dirait Hong Kong !"...non, c'est King Kong, Natalia !

 

 

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Finalement, en grimpant, toujours plus haut, on a finit par tomber sur des cascades! Certes plus modestes que celle sur laquelle nous lorgnions au début, mais une sacrément belle récompense, dont Thomy a profité en calebuth !

 

 

Le soir, après bonne douche, bonne bouffe ! Le prétexte de ce voyage étant l'anniversaire de Rudi, on est allé se faire la tournée des grands ducs...

 

 

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...à la pizzeria du village, oui monsieur ! Thomy et moi, pieds-nus, à faire les livreurs de pizza (toujours les mains dans les poches en travaillant, question de principe).

 

 

Le lendemain, dimanche, nouveau jour de marché, mais avec beaucoup plus d'animation. Les gens de toute la campagne alentour viennent y vendre produits d'artisanat, y acheter poulets on ne peut plus fermiers, participer au grand souk que devient Cuetzalán.

 

 

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La population indienne est très majoritaire dans le coin, et on était loin de passer inaperçu. Dû à nos faces et à ce qu'on portait : les vêtements communément utilisés ici sont magnifiques !

Bon, ce qui m'a fait un peu chier dans l'affaire, c'est que le fait que nous soyions aussi nombreux m'a donné la désagréable sensation d'êre tout droit descendu d'un car de touristes venu faire son safari-photo... Enfin.

 

 

Et puis, on décide d'aller promener en dehors de Cuetzalán. Bien sûr, avec 10 personnes en présence, le temps entre la décision et l'action n'est pas fulgurant. Je crois savoir de quoi je parle, car même tout seul, j'ai battu des records de lenteur à ce niveau-là. Pour ceux qui s'en échauffaient, soyez sans crainte, j'ai changé. Un peu.

 

 

Yohualichan

 

La mission du jour était rejoindre Yohualichan, un pueblitito à une vingtaine de bornes de Cuetzalán. Direction la gare de bus.

 

 

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La gare de camiones de Cuetzalán.

 

 

Pour y aller, à un moment faut sortir de la route et prendre un chemin pavé de 3 km, moyennement conçu pour des véhicules autres que les pieds. Au bout du chemin, Yohualichan, la route ne va pas plus loin.

 

 

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Voilà le patelin en question, avec rien d'autre que quelques barraques, deux abarrotes (petites épiceries où ils vendent de tout: bouffe, piles, ballons,...)

 

 

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La zone archéologique, juste derrière l'église est trop belle ! C'est le premier ensemble de ruines préhispaniques qui n'ont pas été restaurées que je vois. Rien à voir avec le tout-bétonné Teotihuacan, ici ils ont déterré et laissé le site tel qu'ils l'ont trouvé. Et ils ont bien fait...

 

 

En sortant de la zone, on est tombé sur des enfants qui se sont proposés de nous emmener aux sources thermales proches. Finalement, ils ne savaient pas où ça se trouvait et nous ont emmené au rio qui marque la frontière entre l'Etat de Puebla et celui de Veracruz.

 

 

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 Un coin désert et splendide. Et voilà les deux nains qui nous ont servis de guides improvisés: Antonio et Esteban. Ce dernier, c'est un peu la version aztèque de Raphy, 'trouvez pas ? dit sans méchanceté Raphy, promis !

 

 

Paraît que les grands de l'empire aztèque venaient prendre les eaux dans le coin. Ce qu'ont fait certains d'entre nous, dans un spectacle de boue bien amusant !

 

 

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Bande de bouseux, va ! Paul vautré dans la fange ; suivi par Thomy, en deux temps !

 

 

Bon, beaucoup de photos ce coup-là mais, franchement, c'était mérité, n'est-ce pas ?

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Corne de vache ! Publié le Mercredi 3 Octobre 2007 à 06:23:29

V'là mon article hebdomadaire.

Je vous aurais bien raconté ce que j'ai fait ce week-end, mais je n'ai pas encore toutes les photos sous la main, et puis ça bousculerait de trop la chronologie de l'affaire. Poursuivons...

Le week-end du 7 au 9 spetembre, Thomy, Sarah, Laure et moi-même avions décidé de le passer au sud de la capitale. Direction Taxco, en passant par Cuernavaca...

 

 

Cuernavaca

 

Nous partîmes le vendredi matin, tranquilles, disposés à passer une reposante fin de semaine. Pensez, avec mes deux jours de cours par semaine, le surmenage rôdait non loin. Après plusieurs dizaines de minutes perdues à chercher un hôtel indiqué dans nos guides, qui ne mentionnent évidemment pas (utiles mises à jour) qu'icelui n'existe plus depuis 3 ans, nous vîmes la ville s'animer des chants et slogans d'une importante manifestation de vieilles personnes, en quête de plus de reconnaissance de vies entières de travail.

 

 

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Les anciens, avec siting (z'ont quasiment tous amené leur chaise-plastique) devant un édifice public du centre.

 

 

Bref. Une fois les sacs posés à la casa de hospedajes (maison d'hôtes), on trace à la gare des camiones qui fait aussi office de marché.

 

 

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Après une heure d'attente entre fruits et diesel, on finit par choper un bus pour aller se promener dans les collines, à 30 ou 40 km de là. En chemin, j'me fais tour à tour draguer par une massive Mexicaine du cru montée en route, et  courser par une p'tite vieille, vendeuse de boissons à une station-service (j'avais oublié le coup des bouteilles consignées, et je suis donc parti avec la bouteille en verre, 3pesos de matériaux que tu ne payes pas si tu la refourgues ensuite au vendeur)! Rien de bien grave, le trajet se fait peinard, jusqu'à l'ancienne cité de Xochicalco, la "Maison des fleurs" en Náhuatl...

 

 

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De là où nous pose le bus, le site a pas l'air immense ni impressionant. A l'entrée du site, deux gardes tire-au-flanc m'empêchent de passer parce que je n'ai pas ma carte d'étudiant, justificatif nécessaire pour rentrer gratuitement dans la grande majorité des lieux culturels du pays. Thomy, Laure et Sarah ont la leur, mais veulent pas croire que je suis étudiant comme eux => de nouveau 45 pesos à payer (en 4 jours, j'aurais payé 200 pesos de plus que les autres, en entrées de musées et autres sites archéologiques). Un peu gavant, d'autant plus que j'avais paumé ma CB quelques jours auparavant et que je savais que mon fric allait commencer à se tarir. Bon, Xochicalco. Bah, pour l'instant le site le plus excellent que j'ai vu...

 

 

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Pas un touriste en vue, un lieu superbement bien conservé, avec plusieurs places, les quartiers résidentiel, commercial et religieux encore bien identifiables : une perle !

 

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Encore...

 

 

Cette cité a été fondée vers 650 ap. JC, comme d'autres grandes villes telles que El Tajin, Uxmal ou Cacaxtla, au moment de la chute de grandes capitales comme Teotihuacan. Cité de guerriers, fonctionnant sur un système d'asservissement des autres peuples pour s'assurer prospérité, la cité devait compter à son apogée près de 20 000 habitants. Victime de guerres intestines et de pillages, elle fût abandonnée au IXème siècle.

On a passé l'après-midi là à se balader dans les ruines, très bien conservées là-aussi, avant de retourner sur Cuernavaca pour y passer la soirée, la nuit, la matinée. Comme il n'y avait plus de bus au départ de Xochicalco, un habile coup de pouce en l'air nous a permis un retour avec escales jusqu'à la ville, en pick-up ! A ce jour, seule méthode testée qui m'évite le mal des transports !

 

 

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Le pick-up rouge du bûcheron, escale avec entraînement du lever de pouce, puis pick-up bleu du maraîcher, ou "Popi t'apprend les odeurs et les couleurs".

 

 

La fin d'aprèm' passée à se promener dans les vieux quartiers de Cuernavaca, pas si moche qu'on me l'avait dit.

 

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Le Jardin Botanique, aux couleurs nationales (vu qu'on approchait de la Fête Nationale du 15 septembre), le parc de la cathédrale, et p'tite promenade pré-dinatoire dans un quartier populaire du centre.

 

 

A ce moment-là de la journée, on a faim. Genre grave la dalle, et pas des tacos, par faveur ! On s'est trouvé un p'tit restau où il servaient des plats un peu plus élaborés que ce qu'on bouffe d'habitude. Une spécialité de cet estancot était en l'occurence du cerveza-clamate... à traduire : du jus de tomate mélangé à de la bière, à boire avec du sel et du chile (en poudre, sur le bord du verre). Sans doute le breuvage le plus gerbos qu'il m'ait été donné de boire ici ! Horrib' !

 

 

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Mais on est allé se faire suer cette monstruosité gastronomique par quelques pas de salsa sous la pluie !

 

 

Un peu alcoolisés, trempés dans une cité inondée, on est rentrés, et la cucaracha enfin matée, 'nous sommes couchés, avant de se demander...

 

 

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..."Toi aussi t'aimes t'épiler ?"

 

 

Taxco

 

Le lendemain matin, nous partions pour 1h30 plus au sud, vers Taxco, ville de 53 000 habitants, construite à flanc de montagne et longtemps capitale nationale et internationale de l'argent. Son nom original était Tetelcingo, mais fût renommée Réal de Taxco en 1570. Le terme Taxco vient du Náhuatl Tlachco, "Lieu du jeu de balle".

Ce qui frappe en arrivant dans cette ville, outre le fait qu'elle trône splendide au creux de ces montagnes, c'est son plan de construction. Non, son non-plan de construction. Un labyrinthe de ruelles pavées, qui fourmille de véhicules en tous sens et du brouhaha de marchands à droite à gauche; ville si animée et chaleureuse, dans cette atmosphère incroyable d'énorme fourbi...

 

 

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Les ruelles de Taxco, c'est du bon. En Náhuatl : çapètl !

 

 

Ouais, pas évident, même avec le guide de se retrouver dans ce formidable merdier (tiens, à propos de merdier, je vous conseille de voir une vidéo d'anthologie à l'adresse suivante : http://fr.youtube.com/watch?v=csMg5-c2W1E )

 

 

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Pas évident de se répérer, mais on a finalement trouvé la place de la cathédrale. Depuis la place à l'ambiance festive, on voit le Cristo-Rey tout en haut de la colline là-bas au fond. On y est montés avec Thomy : ça grimpait dur, à travers les quartiers chauds de la ville où les touristes ne semblaient pas venir souvent, vu l'effervescence qu'a déclenché notre passage (enfants riants qui marchent en groupe derrière nous, vieux souriants et accueillants, jeunes un peu inquiétants).

 

 

Dans la journée, après s'être rassasiés de quesadillas (qui m'ont une fois de plus cloué 1h top chrono aux charmantes toilettes de la casa de hospedajes), nous sommes allés faire un tour près de l'hôtel ultra-luxe de la ville, sur une proche falaise. De là-haut, une sacrévindiou de vue sur la ville mais aussi...

 

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... l'édifiant contraste entre deux mondes qui ne se frôlent que par le biais d'un modeste téléphérique.

 

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Vue de la ville, et la bande de schtroumpfs.

 

 

Le soir venu, après une balade sur les hauts de la cité pour Thomy et moi, et une session achats d'argenterie pour Laure et Sarah, nous nous sommes retrouvés autour d'un petit apéro à l'hôtel, nous préparant ainsi à aller faire les reines de la nuit dans Taxco ! Première soirée, dans un bar, pas mal, bonne musique mais personne qui danse, sauf nous un peu éméchés et décidés à en imposer avec notre style maison ! Ca ferme. Tiens, une autre fête là-bas ! Gogogo ! Huuuum chelou, ici. Y'a que des gars et les seules femmes présentes, dévorées du regard par la foule de mâles en rut, ressemblent un peu à des filles de joie. La joie en moins. Ca sent le grotesque. L'ambiance me gave rapidement, d'autant plus qu'en temps qu'uniques touristes, on éveille rires niais et moqueries chez nombre d'alcoolisés ici-présents. Et puis Sarah et Laure se font brancher par deux gaillards gominés un p'tit peu relou. Le premier, 16 ans à tout casser, se prend pour John Travolta et rate irrémédiablement ses crachats sur le sol : sa veste de velours noir est repeinte de salive. Le second est du style glue : une danse acceptée par Laure et il veut toutes les suivantes avec elle. Laure fait l'indifférente, mais lui s'accroche au point de danser au dos de celle-ci, avec toujours autant d'entreint. Rentrons, il est tard...

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Bon sang, 9h du mat', vous abusez de vous lever si tôt !

Ah ouais c'est vrai, les grottes de Cacahuamailpa à faire... Bon qu'est-ce qu'on déjeune pour commencer ? Des quesadillas ? Ouais, non, je vais manger des biscuits pour ma part. D'ailleurs on n'a pas le temps les gars, le bus part dans 20 minutes, le suivant dans 2h, donc on trace !

Tiens, c'est marrant, j'ai comme l'impression que la route fait des zigzags...un peu trop, non ? J'me sens tout pâle, faut qu'j'me concentre sur la route. Tiens, Thomy, toi qui te moquais de moi et de mes nausées imparables en autobus, te v'là aussi livide que moi. Au moins ce coup-là, accompagné dans mon calvaire, j'ai la gerbe amusante !

Ah, le site de Cacahuamilpa. Des grottes immenses : 2,5km de l'entrée au fond, jusqu'à 90m du sol au plafond. Et un décor enchanteur...

 

 

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(comment on imite un sifflement d'admiration au clavier ?)

 

 

Beaucoup de monde, mais quelle formation naturelle hallucinante !

Ohla les gars, faut pas traîner, le dernier bus est dans 2h à Taxco, sinon demain matin 6h, hophophop !

 

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Arrivés un peu en avance, ultime petite balade dans les ruelles de Taxco.

 

 

Trois heures de bus plus tard et nous voilà de retour dans la démentielle Mexico. Franchement, un petit voyage fort en maux de bide certes, mais surtout en émotions et en plein de choses indescriptibles, ou peut-être simplement en bien-être. Va savoir. Excellente mise en bouche avec Xochicalco, sublimée par la majestueuse Taxco, et assaisonée d'agréables Sarah, Laure et Thomy. Ah, j'ai qu'une envie...

 

 

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...repartir !

 

 

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