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Coutogaulois

couteaux des Gaules et d'ailleurs

Charlotte Corday......jusqu'au bout Posté le Samedi 31 Octobre 2009 à 19h19
http://images.google.be/images?ndsp=20&hl=fr&um=1&q=charlotte+corday&start=0&sa=N
http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?liste_analyse=950 
http://vimoutiers.net/charlotte_corday.htm 
http://le.menil.imbert.free.fr/Pages/charlotte_corday.htm *
http://www.spirit-of-paris.com/concorde
http://tout-sur-google-earth.com/divers-f22/voyages-de-la-guillotine-sous-la-revolution-paris-france-t8172.htm#120654 
http://revolution.1789.free.fr/page-8.htm
 
Le 13 Juillet 1793 une jeune fille de 25 ans, Charlotte Corday, règle son compte à Marat, le sinistre pourvoyeur des guillotines!
Elle est née à Saint-Saturnin lès Ligneries (Normandie), en 1768. Elle est morte elle aussi guillotinée, place de la révolution (Concorde aujourd'hui) par des terroristes révolutionnaires à Paris le 17 juillet 1793, Marie-Anne-Charlotte Corday, arrière-petite-nièce de Corneille, est issue d'une famille de la petite noblesse ruinée et totalement dépourvue.

Elle est la troisième de cinq enfants. Elevée au couvent puis placée en pension à Caen auprès d'une parente veuve du trésorier de France, Coutelier de Bretteville. Elle s'y familiarise avec les auteurs de l'Antiquité, lit Rousseau et s'enthousiasme pour les idées nouvelles. Elle s'imprègne de sagesse et de grandeur et reçoit, pour l'époque, une bonne instruction. Elle montre un goût prononcé pour les belles lettres, l'histoire ancienne et la poésie. On lui inculque surtout de nobles principes, des bases religieuses solides. Elle admirait profondément le Monde Antique. Ses héros se nommaient Caton, Brutus, ou encore Coriolan, ses héroïnes Camille ou Cornélie, la mère des Gracques. Elle s'émerveillait de la noblesse de leurs sentiments. Les beaux mots d'abnégation, d'humanité et de justice la fascinaient. Après son Oncle, son Père l'avait aussi nourrie d'idéal.

Très croyante, elle aime néanmoins à raisonner sur les problèmes de la foi. Jeune fille de conviction, elle défend ses idées envers et contre tout. Elle étonne par son sérieux et sa soif d'Absolu.

Elle s'intéresse à la politique, et bientôt discutera avec fougue des questions politiques. Elle est totalement indignée des meurtres de Marat, le «massacreur de Septembre», elle lui reproche de pousser à la guerre civile pour devenir dictateur. Après le 2 juin 1793, elle rend visite aux députés girondins proscrits et s'enthousiasme pour l'ardeur des Caennais qui s'enrôlent pour aller délivrer Paris des « anarchistes ».

Les déclarations ignobles de J.P. Marat telles que "Je ne croirais à la République que lorsque la tête de Louis XVI ne sera plus sur ses épaules" ou encore "je demande plus de 100.000 cadavres" exaspèrent Charlotte Corday. De plus elle apprend quelque temps plus tard le supplice de l'abbé Grombault prêtre qui a donné l'extrême-onction à madame Corday d'Armont, sa mère. Sa décision est prise...elle doit tuer Marat, ce total fou sanguinaire!

Elle veut intervenir au Ministère de l'Intérieur pour une amie émigrée, parente de Barbaroux; elle fait une demande d'introduction, et obtient une lettre pour le député Duperret, ennemi juré de la Montagne. Elle fait ses adieux à ses amis. Pour ne pas se trahir, elle décide de ne pas aller faire ses adieux à son père mais elle lui envoie une lettre lui indiquant son intention d'aller en Angleterre. Au matin de son départ, elle détruit tous ses papiers et les correspondances qu'elle a eues avec les Girondins. Munie de 140 livres en assignats, de 50 écus et de 25 écus de 6 livres, somme énorme, elle part pour Paris le 9 juillet 1793!

Elle y arrive le 11 juillet, loge à l'hôtel de la Providence, voit plusieurs fois le député Duperret, se rend avec lui au Ministère de l'Intérieur; mais elle ne désire pas tuer le Ministre Garat, elle le considère « pas assez dangereux ».

Le 13 juillet à 8 heures, elle achète un couteau de table à manche à bois brun à virole d'argent, pour 40 sols au Palais-Royal, se fait conduire à 11 heures chez Marat, mais n'est pas reçue; elle y retourne le soir: de son bain, Marat dit de la faire entrer; elle apporte des nouvelles du Calvados, donne les noms des députés présents à Caen et, comme Marat lui dit qu'ils seront guillotinés, elle lui plonge alors son couteau dans la gorge.

Immobilisée par les amis de Marat, auxquels elle n'oppose aucune résistance, elle est interrogée une première fois par le commissaire de police Guellard. Elle est ensuite transférée avec beaucoup de mal à la prison de l'Abbaye: une foule puante voulant la lyncher! Un peu plus tard, c'est de la Conciergerie qu'elle attendra son jugement.

Le mercredi 17 juillet à 8 heures du matin, la foule se presse dans le tribunal, après s'être informé de l'identité et de l'âge de Charlotte, le Président Montané lui demande qui est son défenseur. Charlotte Corday avait demandé à un de ses amis Gustave Doulcet de la défendre, malheureusement ce dernier n'a pas été prévenu. Le président commet alors d'office Chauveau-Lagarde qui se trouve dans la salle. Tout au long de ce procès elle va répondre aux questions de façon exacte, sans jamais chercher à minimiser les faits. Elle va même jusqu'à confirmer les déclarations des témoins à charge.

A l'issue des débats, l'Accusateur Public Fouquier-Tinville demande sa tête, son avocat fait une plaidoirie brève mais très courageuse. Fouquier-Tinville du reste n'apprécie pas cette plaidoirie, il avait conseillé à l'avocat de faire passer Charlotte Corday pour une folle. Même le Président va modifier le libellé d'une des questions posée au juge afin de ne pas la faire passer pour une royaliste. Mais rien n'y fait, elle est condamnée à mort.

De retour à la Conciergerie, il ne lui reste plus que quelques heures à vivre. Elle avait demandé que quelqu'un fasse un portrait d'elle. Le peintre Hauer entre dans sa geôle et il ne lui reste que deux heures pour terminer le travail qu'il avait commencé dans la salle d'audience.

Nous sommes le 17 juillet 1793, il est 17 heures, sur la Place de la Révolution (Concorde) un bruit sourd, Charlotte Corday (25 ans) a cessé de vivre! mais pas dans nos coeurs où elle est pour TOUJOURS le Symbole du REFUS des harceleurs et des lyncheurs et de toutes les idéologies criminelles inventées par des haineux!
 
Minutes de son procès:

Transférée à l'Abbaye puis à la Conciergerie, Charlotte Corday a demandé comme avocat Doulcet de Pontécoulant, Girondin réfugié sur la Montagne, qui affirmera n'avoir pas reçu sa lettre. Elle comparaît devant le Tribunal révolutionnaire qui siège au Palais de justice dans les anciens locaux du Parlement. Le Président Montané lui assigne pour défenseur d'office: Chauveau-Lagarde. Gracieuse sous son bonnet brodé, les cheveux épandus sur les épaules, elle répond d'une voix claire à l'interrogatoire du président:

- Que haissiez-vous en Marat?

- Ses crimes!

- Qu'entendez-vous par là?

- Les ravages de la France!

- Cet acte a du vous être suggéré?

- On exécute mal ce qu'on n'a pas conçu soi-même!

- En tuant Marat, qu'espériez-vous?

- Rendre la paix à mon Pays!

- Croyez-vous donc avoir tué tous les Marats?

- Celui-là tué, les autres auront peur peut-être!

Réponses au son cornélien... Sa fermeté fléchit un peu quand on lui présente le couteau. Elle détourne les yeux et dit vivement

- Je le reconnais!

L'accusateur public Fouquier-Tinville ayant insinué:

- Apparemment vous vous étiez exercée à ce crime?

Elle le soufflette d'une phrase dégoûtée

- Monstre! Il me prend pour un assassin!

Président et jurés voudraient que Chauveau-Lagarde plaidat la folie. Mais l'avocat n'ose: il déclare que Charlotte a avoué son attentat de sang-froid et que seule l'exaltation du fanatisme politique lui a mis le poignard à la main.

- Je m'en rapporte à votre prudence, conclut-il.

Charlotte l'approuve de la tête. A l'unanimité, elle est condamnée à mort. Elle se fait mener près de Chauveau-Lagarde et le remercie avec élégance en le priant de payer pour elle ses petites dettes de prison trente-six livres. Redescendue dans son cachot, elle refuse poliment les secours d'un prêtre constitutionnel qui se présentait pour l'assister. Un peintre allemand, Hauer, fait rapidement son portrait. Charlotte s'y prète volontiers, cause avec lui et lui demande de brosser une petite copie qu'il enverra à sa famille. En souvenir elle lui remet une boucle de ses cheveux.

Peu après vient le bourreau, porteur d'une chemise écarlate, l'uniforme des Parricides.

- Quoi, déjà? dit-elle.

Le jeune Henri Sanson, un géant, prépare sur sa nuque la place du couperet. Charlotte passe elle-même la chemise rouge. Elle monte ensuite dans la charrette qui l'attend dans la cour du Mai. Le ciel est lourd de nuées qui éclatent bientôt en un court orage. Il est sept heures du soir. Une grande foule suit la charrette. Elle a hué d'abord Charlotte et chanté le ça ira, mais peu à peu elle se lasse. On n'entend plus que le bruit sourd de ses pas uni au bruit des roues sur le pavé. Elle, toute droite dans cette pourpre éclatante sous le soleil revenu, regarde la ville qu'elle n'a pas eu le temps de connaître.

A la Place de la Révolution le peuple de nouveau l'insulte. Elle blémit en apercevant la guillotine, mais monte à la plate-forme d'un pas égal. Les derniers apprêts achevés, elle se hâte vers le couteau. Un bouquet de sang jaillit du col et la tête tombe dans le panier.

Récit du bourreau Sanson: http://mon-coeur-chemin-de-mes-mots.over-blog.com/pages/Charlotte_Corday__fin-636940.html

Films: http://www.dailymotion.com/video/x5lthp_charlotte-corday-1_shortfilms

http://www.dailymotion.com/related/x5m42f/video/x5lxbx_charlotte-corday-5_shortfilms

http://www.dailymotion.com/video/x5m3qj_secrets-dhis...

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