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chroniques ironiques

et autres élucubrations

JE HAIS LES JEUNES Posté le Jeudi 27 Septembre 2007 à 17h42
JE HAIS LES JEUNES!


      
       Penchons nous quelques instants sur l'avenir de l'humanité. Que voyons nous? "Des jeunes" selon l'expression consacrée. Mais qu'est ce qu'un jeune? me demanderez vous. La question est ardue j'en conviens mais je l'attendais. je vais donc essayer d'y répondre, si vous me le permettez et même si vous ne me le permettez pas d'ailleurs dans la mesure où c'est moi qui écris je fais ce que je veux. je vais tenter d'y répondre disais-je avant de me laisser aller à quelques réflexions autoritaires revendicatrices du pouvoir totalitaire que j'exerce sur mes écrits.

       Qu'est ce qu'un jeune donc? Pour répondre à cette fabuleuse question, étudions quelques spécimens de plus pret.
       Facilement reconnaissable à leur tenue vestimentaires, les jeunes sont une caricature stéréotypée de pseudos stars du show bizness exhibant leur insouciance égoïste à tous les coins de rues. le pantalon sur les genoux et le caleçon remonté sous les aisselles pour les sujets males, le string en guise de bretelles pour les sujets femelles, les jeunes arborent fièrement une ribambelle de marques faisans d'eux des affiches publicitaires vivantes. Ces êtres pathétiques à l'encéphalogramme plat submergés par leurs hormones en ébullitions n'ont qu'un seul  but: "faut s'éclater" disent ils. Ou encore "carpe diem" voir même "acuna matata" tout dépend si la veille M6 rediffusait Le Cerle Des Poètes Disparus ou Le Roi Lion.

       Regardons les gambader joyeusement dans nos rues. Approchons nous un instant de ses étranges créatures et écoutons les s'exprimer. Oui parce que c'est ête hybrides entre l'humain et le téléphone portable possède bel et bien un language. Bien entendu cet erzats de langue tient plus du borborygme que de notre si noble français. Ecoutons les glousser en se complaisant dans leur médiocrité... leurs braillements, qui polluent la silencieuse sérénité de notre existence hermétique, sont difficilement supportable n'est ce pas?

       Ecoutons les piailler juste une seconde. S'exposer plus longtemps à leur vocabulaire atrophié risquerait de propager une épidémie mortellement dangereuse déjà fatale à bon nombre de publicitaires bien trop enclin à se rapprocher de leur coeur de cible...

       - Wesh! trop de ma balle tes asics 4012 hyper drive!
       - Wesh! Téma comme elles déchirent grave!
       - Trop chantmé!!!

    Leurs échanges me donnent la nausée. Est il si compliqué de s'exprimer avec grâce et bien séance? Traduisons:
       - Mon brave, laissez moi, je vous prie, m'extasier un instant devant vos ravissant souliers.
       - Je vous en prie mon ami. Vous me flattez. Ne sont ils points rutilants?
       - Certes, certes...

       Est ce si difficile de garder un minimum de noblesse dans le verbe? Il semblerait selon de récentes études que le jeune soit malheureusement incapable de retenir ce qui ne passe pas sur la bande F.M. Lorque l'on tombe par malchance sur un animateur des ces radios dites libres on comprend mieux pourquoi...

       je me souviens, d'un beau jour de juillet où je me promenais nonchalamment en ville. C'était une de ces journées magiques qui éveille les sens et me ferait presque regretter ma misanthropie galopante (j'ai bien dit presque...). J'observait tranquillement mes contemporains, comme je le fais souvent pour attiser ma haine de l'humanité, lorsqu'au détour d'un détour, j'aperçu un magnifique jeune demoiselle assise seule à  la terrasse d'un café. Elle butinait tristement un jus de fruits en gardant les yeux baissés sur sa solitude de peur de froisser la gaieté ambiante.

         Suivant un instinctif élan d'altruisme chevalresque, je décidais de me lancer à l'assaut du donjon de tristesse qui emprisonnait cette pauvre princesse en détresse. A cette fin je couru chez le fleuriste du coin acheter une douzaine de roses puis retournais au café. je m'installais face à cette misérable cosette et lui dit:

       - Mademoiselle, veuillez me pardonner cette ingérence inopinée dans votre tranquilité mais vous voir ici seule et abandonnée de tous m'est intolérable. Acceptez je vous prie ces quelques fleurs de la part d'un inconnu qui ne mérite même pas de poser le  regard sur vous. Non je vous en prie ne parlez pas, laissez moi fini...

Faisons connaissance en toute insouciance
Et peut être par chance naîtra ici la romance
Qui mettra fin aux souffrances de nos vies d'errance.

En nous coule la sève d'un amour sans trève,
Fleurissons à l'unisson
Et semons dans nos vies les graines de la passion.

Il suffit de l'étincelle d'une divine ritournelle
Pour que l'amour déploie ces ailes
Et qu'enfin les âmes s'emmelent dans une étreinte éternelle.

J'aimerai rien qu'une nuit devenir pur esprit
Pour me glisser dans votre lit quand vous serez endormie
Et dans un rève ïnoui éveiller vos envies.

Expertes dans le vice mes mains douces et lices
Furtivement se glisseront entre vos longues cuisses
Là où les vie s'unissent où les envies gémissent.

Faisant fi de toute méprise,
Nous nous élèverons vers une transe exquise.
Exprimant leur trop plein de passion
Nos coeurs ronronneront à l'unisson.

Esclave complaisant de votre regard envoutant
Qui m'empli d'un désir ardent
Je me laisse aller sans trève
A vénérer ce doux rève...

       C'est à ce moment précis alors que j'étais submergé par une inspiration poètique spontanée que débarqua un jeune abruti qui n'hésita pas à me couper en pleine litanie en s'adressant directement à ma toute nouvelle égérie.

       - Wesh! Ca va ou bien? Y a mon pote qui te kiff grave ça te branche de sortir avec lui?
       - Ok! répondit elle à mon grand désespoir.
       - Il est avec toi ce keum? ajouta le babouin dont l'impolitesse n'avait d'égale que la stupidité.
       - Non je l'connais pas pis j'capte que dal à c'qui bave...
       Et elle est partie en oubliant mes fleurs...

       Je hais les jeunes.
       Je ne peux pas suporter cette espèce sous évoluée et suralimentée dès le berceau à la sous culture télévisuelle qui conduit immanquablement à la lobotomie hertzienne.
       J'y arrive pas. j'ai essayé pourtant mais déja tout petit je pouvais pas. Je ne les supporte pas c'est vicéral. j'ai passé ma scolarité à les éviter de peur d'être infecté par l'esprit jeune. je hais les jeunes! Comment peut on être plus égoïste, futile, indifférent et orgueilleux qu'un jeune? A moins d'être politicien je vois pas... Quoique les politicien ont de la culture. les jeunes n'en ont aucune. Ca devrait être illégal d'être aussi con. Impossible d'évoquer le moindre livre en présence de ces apologistes du vide cérébral sans s'armer au préalable d'un bon stock d'upsa.

       Je hais les juenes. Impossible de supporter leur phrasé apocalyptique et leur orthographe chaotique que justifient et encouragent même sans vergogne quelques groupuscules extrémistes de la téléphonie mobile. Qui n'a jamais vu son téléphone souillé par un message du genre: " slt té ou? qué s tu fé? moa j c pas koa fer lol ptdr mdr... rep stp"

       Pour conclure, je me contenterais de citer le grand sage et éminant philosophe Pierre Desproges qui disait: " L'humanité est un cafard. La jeunesse est son vers blanc."(1). Maître comme vous me manquez... Lui savait. Il vous avait prévenu (bien mieux que je ne le fais) il y a une vingtaine d'année mais vous ne l'avez pas écouté. Maudit soyez vous! Voyez où votre infame surduté nous à menée.

       Je hais les jeunes! Et je me hais moi d'en ête un... Seigneur je vous en supplie faites que les année défilent vite afin que je puisse, enfin, en toute impunité, être un vieux con aigris!




1 note de moi même: voir les chroniques de la haine ordinaire volume 1 de Pierre Desproges (édition point)

8 commentaires. Dernier par Weshpoto93 le 27-04-2011 à 22h48 - Permalien - Partager
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