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chroniques ironiques

et autres élucubrations

GOD IS A DOG Posté le Samedi 29 Septembre 2007 à 13h13
GOD IS A DOG


       J'ai longuement songé à prendre la place de Dieu. J'ai essayé d'imaginer ce que peut être la vie d'un être affligé d'éternité, d'omniscince, d'omnipotence et d'omniprésence. J'ai fini par me dire: "à quoi bon faire quoi que ce soit lorqu'on en connaît par avance la conclusion? A quoi bon aller où que ce soit si on y est déjà?". J'en suis arrivé à la conclusion qu'une telle existence ne pouvait être que d'un enni profond.

       A ma mort - oui parce qu'un jour je mourrai cela semble inévitable. Même si par la plus invraissemblable des chances, je survivais à mon premier cancer, la dégénéréscence programmée de mon organisme finira tôt ou tard par avoir raison de moi. D'ailleurs ne serait il pas présomptueux de ma part d'espérer vivre éternellement? J'en serais de plus fort désappointé; bien que je sois encore jeune, la banalité contraignante et généralisée de l'existance humaine m'ennuie déjà profondément. Quand à la dangereuse et trépidante vie aventurière de quelques nantis... Ma foi, cette seule évocation me fatigue déjà. J'aurais aimé naitre légume. Quitte à subir une vie autant qu'elle soit aussi passive qu'éphémère.

       A ma mort, disais je avant de m'égarer dans quelques considérations philosophiques toutes personnelles, Dieu comparaitra devant moi. Je le sommerai alors de me donner quelques explications sur le cafarnaum vomitif qui règne sur sa création. Il lui faudra déployer alors des trésors d'ingéniosité diplomatique s'il ne souhaite pas sentir s'imprimer la marque de ma botte sur son arrière train divin.

       Bien entendu sa meilleure et plus probable excuse serait, tout simplement, de ne pas exister. Dans pareil cas je n'existerai probablement plus non plus. Noyé dans l'immensité du grand néant dont je n'aurais pas conscience, je ne m'encombrerai plus l'esprit avec ce genre de projets imbéciles. D'ailleurs je n'aurais plus d'esprit non plus...

       Mais admettons un instant que cette hypothétique entité supérieure existe bel et bien. Il me faidrait, afin de parvenir à mes fins et de donner un grand coup de pieds aux fondements de la religion, combattre ardemment quelques batraciens qui, jusqu'ici barbotant allègrement dans l'eau bénite, bondiraient rageusement à l'assaut de cet immonde outrage blasphématoire.

         Pire, imaginons que Dieu soit une femme. Se joindrait alors à mes assaillants une coalition enragée de "ni putes, ni soumises" alliées pour la circonstance au "M.L.F". Puis comme si cela ne suffisait pas je devrait affronter ma propre éducation qui m'interdit de lever la main sur le sexe dit faible dont la faible semble de plus en plus difficile à prouver. Impossible! Comment pourrais-je à moi seul lutter contre une telle coalition furibonde? Non Dieu ne ne peut pas être une femme. Dieu ne DOIT PAS être une femme. Ce serait trop injuste.

       Dieu est un chien! C'est ça! C'est surement ça. Un clébar infidèle et galeux, certainement infecté par la rage, vengeant pour l'éternité les mauvais traitements infligés à ses petits canidés préférés. A la rigueur dans pareil cas, je pourrais comprendre et même accepter son désintéret pour l'humanité. Non pas que j'éprouve une affection démeusurée pour les chiens (je les ignore, ils m'ignorent bref on s'entend bien) mais mon dégout des hommes et suffisamment prononcé pour comprendre la vengeance d'un autre. De plus je m'imagine difficilement pouvoir écraser la S.P.A., Greenpeace et la WWF qui ensemble ou séparément serait de toute façon bien plus nompbreux que moi.

       Peut être ne pourrais je pas bastonner Dieu finalement. Je me rend bien compte à quel point mon entreprise, aussi noble et chevalresque soit, elle est irréalisable.

       Mais, entendez moi bien, rien, absolument rien, ne m'empèchera d'aller taquiner le Christ perché en haut de sa croix. Je lui crierai:
       "allez Jésus baisse pas les bras! Faut pas resster cloué sur place comme ça tu va prendre froid!"

        Ainsi soit il...

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