Blog des facteurs de brive

La privatisation, pour qui ? pourquoi ?

Alors que le groupe la Poste a réalisé en 2008 un chiffre d’affaire de près de 21 Milliards d’euros pour un résultat net de près de 600 millions d’euros, il serait ironique de se demander pourquoi file t’on à l’Anglo-saxonne  vers une privatisation.  Les dégraissages d’effectifs sont exponentiels, pas moins de 45.000 suppressions  d’emplois (non remplacement d’agents) depuis moins de 3 ans. L'Enseigne qui facture les instances au courrier et celui-ci qui facture en retour les envois, bref un grand capharnaüm auquel assiste, incrédule l’usager, ou plutôt le client comme aiment  l’appeler les dirigeants  postaux du « corporate ».

Pourtant les récentes dernières privatisations ne servent pas d’exemple.

Dans le secteur de l’énergie, pour la première fois,  la France en 2009 va devoir importer des kilowatts !!! Inconcevable il y a encore peu. Malgré 138 % d’augmentation sur l’abonnement, et une facture sans cesse plus lourde, des coupures risquent d’être à prévoir cet hiver …. Pour certains, la vague de froid sera dure, pour d’autres c’est une abominable vague de suicides. France Telecom, sœur de la Poste a vue un 25^e agent  mettre fin a ses jours. Les employés de la désormais « ex branche » des PTT, broyés, pressés comme des « oranges » pour que certains boivent le juteux nectar des  profits colossaux  du marché de la téléphonie  mobile ou d’internet.

Et nous postiers, dans tout cela ?

Les mêmes « maux » conduisent aux mêmes « mots ».  Plus d’une quinzaine de suicides depuis 2007, pourraient être répertoriés à ce jour et malheureusement cette terrible liste n’est en rien exhaustive.  En plus des accidents routiers qui viennent encore plus alourdir le bilan, « Cap qualité courrier » de même que « Facteur d’avenir » broient tout sur leur passage, ne laissant qu’un gout putride de mal être en privant nos métiers de tout ce qui leur apportait jadis de la richesse et du crédit. Encore aujourd’hui, des postiers en lutte à Martigues, sont en grève de la faim pour défendre leur outil de travail, leur gagne pain. Faudra t-il encore un drame comme celui du 17 avril dernier devant la Poste de Brive, pour que ces managers de pacotille prennent toute la mesure de leurs actes destructeurs ?

A titre posthume ….