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CULTURE ET SCIENCE

Notre monde est là

MEDIAS ET CULTURE Posté le Vendredi 9 Novembre 2007 à 17h34

Symposium des anciens auditeurs de l’Université Senghor d’Alexandrie sur les formations universitaires aux carrières du développement en Afrique

Ouagadougou du 22 au 24 Novembre 2006

 

Communication :

Les médias de masse face aux enjeux culturels africains

Par Godefroy Macaire CHABI, Journaliste à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin ORTB

Gestion du Patrimoine culturel 2003-2005

 

Introduction

 

Imaginez l’impact que cela peut avoir sur les auditeurs, téléspectateurs, lecteurs d’écouter la radio, de suivre la télévision, de lire les journaux, avec à la clé suffisamment d’informations sur le patrimoine, la création contemporaine, les politiques culturelles. C’est un gain important dans le processus d’appropriation par les populations des témoins de leur identité culturelle et par ricochet du développement. Ceci est probatoire de l’impact que peuvent avoir les médias de masse sur les cibles humaines dans le processus de promotion culturelle.

 

Par médias de masse, il faut comprendre les médias qui ont la possibilité d’atteindre un très grand nombre (radio, télévision, cinéma, presse écrite, CD, DVD, Bandes dessinées, Affichage et le Web aujourd’hui admis même si ce n’est pas encore démocratisé).

Entendu ainsi, l’on peut facilement deviner leur force dans la promotion culturelle en Afrique.

Les enjeux de la culture en Afrique sont vastes et font en effet appel à toutes les compétences. De la mise en œuvre des politiques culturelles à la valorisation du patrimoine en passant par l’initiation des projets et programmes culturels, il y a une famille d’éléments à prendre en considération. Dans ce sillage, l’information et la communication devraient représenter la passerelle à emprunter par la culture pour atteindre son public. Or jusqu’ici en Afrique, malgré les discours officiels qui tendent tous à désigner la culture comme pilier important du développement du continent, des efforts restent à déployer à tous les niveaux, notamment dans les médias pour cristalliser les professions de foi.

Comme préalable, je voudrais axer la réflexion de la présente communication sur l’Afrique subsaharienne, car l’Afrique du Nord fait sensiblement l’exception et laisse entrevoir d’autres réalités. Par ailleurs, je ferai surtout référence aux médias de masse anciens (radio, télévision, presse écrite, cinéma dans une moindre mesure) contrairement aux médias nouveaux.

         

I-                 Les médias africains à l’écart de la culture

Ce n’est pas médisance, encore moins hallucination d’évoquer le vrai constat d’effacement des médias dans la réflexion autour de la culture en Afrique, notamment subsaharienne. La tendance d’il y a deux décennies s’est notamment dégradée ces dernières années en raison de l’intérêt des médias pour divers autres domaines

La culture, sujet accessoire

Lorsque vous questionnez certains journalistes africains sur la place des sujets culturels sur leurs antennes ou dans leurs colonnes, sans embarras, ils vous répondent qu’il s’agit d’un domaine qui n’intéresse pas particulièrement leurs cibles. Alors, la préférence va naturellement aux sujets politiques, aux faits divers et dans une moindre mesure aux faits de société.

Si au Bénin par exemple, un journal comme « l’autre quotidien » consacre chaque jour une page aux actualités et dossiers culturels, c’est une vraie exception. Car, ce n’est toujours pas le cas chez ses autres confrères. A la Radio Nationale, une semaine entière peut ne pas voir traiter un dossier culturel. A la télévision, le constat est similaire à des exceptions près. Citons dans ce registre Têtes d’Affiche dédiée uniquement à la culture et démarrée il y a un mois. Une autre émission portant sur les cinémas d’Afrique et de la diaspora permet de faire le tour des grands enjeux en matière de cinéma en Afrique. Mais c’est encore mineur, par rapport aux productions culturelles que parachutent les chaînes occidentales et reprises par nos médias.

Dans le même temps, toutes les ardeurs et la capacité d’investigation des hommes de médias sont déployées vers la politique, avec chaque jour des révélations sur le Chef de l’Etat et son entourage, la déroute de l’opposition, les combines de la majorité présidentielle etc. Parfois et très souvent d’ailleurs avec la complicité coupable des cibles qui n’en demandent pas mieux se refusant à exercer leur esprit critique, confirmant ainsi « la vérité » selon laquelle le récepteur du message des médias de masse ne consomme que ce que lui sert l’émetteur.

Très peu de journalistes dans les médias généralistes d’Afrique sont intéressés par la culture. C’est sans recettes et, à première vue, ne procure pas des intérêts immédiats. Elle reste sans polémiques et ne sert point les intérêts des groupes de pression.

 

La culture fait-elle le scoop ?

A moins d’un scandale grossier évident à l’image du déclassement d’un site, de la destruction d’un théâtre, de la transformation d’un cinéma en salle de prières ou en service immobilier, la culture reste très peu en vitrines des titres ou à la Une des journaux de radio et de télévision. Ceci est révélateur du manque d’investigation des médias pour lui donner du relief. En effet pour qu’elle puisse être prégnante et avoir du sens dans les médias, la culture doit faire l’objet de recherche quotidienne, et faire l’objet de préoccupation primordiale dans les milieux politiques. Ce qui malheureusement n’est pas le cas.

Combien de lecteurs en effet débourseront parce qu’ils verront en manchette dans un journal « Pour une nouvelle politique des musées » ?

   

II-             Pourquoi doit on promouvoir la culture dans les médias de masse en Afrique ?

Retournons la question autrement pour demander s’il est nécessaire de promouvoir la culture en Afrique. La réponse est naturellement à l’affirmatif.  Il y a une batterie de raisons  

 

La culture comme pilier du développement (Johannesburg)

En 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud, la culture a été unanimement désignée comme le quatrième pilier du développement, à côté de l’environnement, de l’économie et du social. La déclaration des pays à la conférence mondiale sur le développement durable a ainsi constitué une victoire pour les professionnels du secteur culturel dans le monde qui n’attendaient que cet appendice politique pour se refaire un bon mental dans leur combat. Depuis lors dans les pays qui en avait fait un socle important de leur programme de société, la culture a retrouvé de l’entregent, devenant un réel moteur de développement, source de richesse au service d’un tourisme culturel durable et de développement.             

 

L’Afrique a de grandes potentialités culturelles

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest du continent, il est aisé, même à l’œil nu de s’apercevoir du riche potentiel culturel de l’Afrique aussi bien sur le plan patrimonial que sur celui de la création contemporaine. Des pyramides d’Egypte aux nombreux parcs mixtes d’Afrique du Sud, des sites du Kenya à Gorée au Sénégal, sans oublier les nombreuses pratiques témoignant de la vitalité des cultures immatérielles, comme le Vaudou au Bénin, le Kankouran sur la petite côte au Sénégal. Face à une telle évidence abondante, il est assez clair que des stratégies doivent être mises en route pour en assurer la promotion.

 

Les populations africaines ont une mauvaise connaissance de leurs potentialités culturelles

L’appropriation par les africains de leur patrimoine culturel reste une notion assez relative. Même s’il est souvent imputé à la jeune génération la méconnaissance de sa culture, il est en revanche honnête de faire remarquer que l’ancienne garde qui s’en prévaut n’est pas également exempte d’imperfections. En Afrique, à quelque exception près, une majorité de personnes végète encore dans l’ignorance de sa culture. Or pour être conscient de la contribution de la culture au développement, il est important de poser sa connaissance et son appropriation par les citoyens comme base fondatrice.   

 

Eviter l’envahissement d’autres cultures et permettre la diversité culturelle

L’inaction créé souvent un effet malencontreux dans le domaine de la consommation. La culture, même s’il faut observer un bémol, est en train de devenir à la faveur de la mondialisation un bien de consommation, qui circule en prenant la couverture de biens courants de consommation. Il est facile d’observer à quel point Coca Cola a une force de pénétration dans le monde, bousculant les habitudes originelles. Par ailleurs, le constat est facile de voir défiler sur les écrans de télévision en Afrique et d’écouter sur les chaînes de radio l’apologie des cultures occidentales aux dépens des éléments qui font l’identité des peuples du Continent. On peut dire que la diversité culturelle est en panne. Les médias de masse peuvent aider la culture africaine à s’imposer au cœur des sociétés africaines, en repoussant légèrement en arrière l’emprise des cultures exogènes. Repousser en arrière ne veut pas signifier refus de l’autre, mais oblige à une vigilance accrue qui va fonder le travail des médias.

Dans ce contexte, les courants dominants sont évidemment le flux de contenus de niveau médiocre provenant de groupes économiquement et socialement puissant vers les groupes moins privilégiés, des pays développés aux méthodes de productions plus sophistiquées vers les pays et les réseaux en développement.
En cela, la radio communautaire demeure une exception, fonctionnant traditionnellement avec davantage de contenu local, mais le contenu à disposition des quelques milliards de personnes de la planète par la télévision et l’Internet provient d’un minimum de sources (UNESCO).   

 

Les médias comme industrie culturelle

En eux-mêmes, et sans qu’il soit encore superflu de le repréciser, les médias constituent des industries culturelles. L’audiovisuel notamment de par sa stature et son influence représente en soi une dimension culturelle importante. En tant que tel, il représente un partenaire de poids dans la promotion des éléments culturels africains.

 

III- Inverser la tendance dans les médias : les stratégies

 

L’actuelle tendance pour la culture dans beaucoup de pays africains à quelque exception près est morose. Dans un monde faisant appel à de plus en plus d’exigences, il importe de revoir les mécanismes d’actions dans tous les domaines. Les médias doivent se mettre dans la dynamique pour jouer leur rôle à part entière aux côtés des créateurs et en pesant indirectement dans les décisions sur la culture.     

Remettre la culture comme priorité dans les médias

L’accroissement des productions médiatiques sur le patrimoine nous semble l’élément essentiel dans ce sillage. La patrimoine est entendu ici lato sensu c’est à dire, l’ensemble des productions à la fois matérielles et immatérielles. Ce n’est pas surprenant d’évoquer l’aspect immatériel lorsqu’on sait qu’en Afrique, il est plus facile de s’accorder autour d’une chanson que d’un monument ou d’un site. Ce, malgré l’existence d’un fort potentiel en terme matériel.

 

Sans aucune crainte de se tromper, il est très aisé d’affirmer qu’il y a de la matière pour les médias, en termes d’initiatives de productions.

La nouvelle stratégie consisterait à produire en quantité et en qualité et à informer suffisamment sur le patrimoine culturel. Cela passe par :

L’actualité sur la culture : Beaucoup d’actualités importantes sur les événements culturels, les décisions en matière de culture, les activités des créateurs qui devraient circuler du fait des médias restent bloquées en purgatoire en raison du désintérêt des médias. Il importe que dans la presse écrite, les journaux d’information à la radio et à la télévision, dans les autres programmes une attention particulière puisse   être accordée à ces nouvelles.

Des émissions patrimoine assez fouillées : Ceci est important lorsqu’on s’aperçoit justement qu’il permet d’aller au-delà de ce qu’on voit et faire découvrir d’autres aspects souvent inconnus ou très mal connus. Des productions entières peuvent par exemple porter sur les musées du Burkina Faso, la réhabilitation des palais royaux au Cameroun, le concept du vaudou au Bénin, les sites naturels à valeur culturel au Burkina Faso, les panégyriques claniques dans les sociétés africaines. Il est évident que l’effort doit s’appuyer également sur des figures culturelles qui sont encore mal connues des publics. Globalement, il y a une large panoplie de possibilités dans ce sillage. Reste aux médias eux-mêmes de les explorer et d’en choisir les angles susceptibles de créer l’intérêt chez les cibles.

 

Mais il est important d’insister ici sur le sens critique que doivent développer les médias face à certains errements constatés dans la gestion du secteur. La langue de bois ne peut non plus arranger la situation. Bien au contraire. Elle peut contre toute attente produire l’effet contraire. La critique que peuvent émettre les médias sont également de nature à rendre professionnels aussi bien les spécialistes que les politiques dans leurs choix et dans leurs approches 

Grille des genres de productions médiatiques

-        Reportages : tous supports de médias

-        Enquêtes : tous supports de médias

-        Interviews diverses : tous supports de médias

-        Débats : Radio et télévision

-        Editorial : tous supports de médias

-        Emission grand public

 

On peut choisir des périodicités qui auront l’avantage de créer une fixation ou une fidélisation des cibles : hebdomadairement par exemple pour être réaliste lorsqu’il s’agit de chaînes généralistes.

 

Créer le lobbying avec les professionnels de la culture

L’un des points qui représentent le talon d’Achille aussi bien des médias que des professionnels de la culture en Afrique est sans nul doute leur manque de collaboration. Le renouveau de la culture en Afrique se trouve, il est vrai, dans la témérité des politiques à prendre des décisions courageuses, à opérer des choix. Mais cela passe aussi par cette co-existence dynamique entre hommes de culture et homme de médias. C’est dans cette articulation que des initiatives relevées et nourries peuvent surgir pour porter loin et donner de l’oxygène à la culture. Rien ne peut se faire dans ce sillage sans un minimum de complicité qui donne à chacun toutes les habilitations dans le sens de l’action. Mais le préalable à cela est sans doute, l’ouverture de l’un à l’autre sans réserve exagérée. Car ce qui gêne à proprement parler les médias, c’est la tendance à la confidentialité affichée souvent par leurs interlocuteurs. Les professionnels du secteur culturel doivent servir de sources d’information fiables, disponibles et permanentes pour les médias dans la voie de l’atteinte des objectifs communs.          

 

 

La communication pour les organisations culturelles

Si la mission première des médias, c’est l’information, il est clair aussi que pour des causes précises, le glissement vers la communication se fait de lui-même. Le rapport à la politique des médias semble plus éclatant que leur rapport à la culture en raison parfois de l’indolence des organisations culturelles qui profitent encore mal de la communication médiatique. Les échecs de beaucoup de festivals, de spectacles, de campagnes dans les musées s’expliquent par une mauvaise approche dans ce sillage. Loin de nous l’idée d’ignorer que la communication a un coût contrairement à l’information, mais l’idéal serait que les médias dans un élan désintéressé créé le rapprochement avec les institutions et organisations culturelles dans le souci d’un travail de médiation culturelle. Il faut opter pour une exception dans ce sillage pour prouver l’utilité des médias de masse à l’essor culturel. La radio et la télévision portent loin le message et peuvent s’imposer de ce fait comme des agents de transports du signal à même de créer la mobilisation sociale autour de la culture.     

 

Des journalistes spécialisés en culture : L’Université Senghor d’Alexandrie comme opportunité

Le problème dans les pays africains c’est l’absence ou le déficit de spécialisation des journalistes. Ceci n’est pas qu’observable dans les autres domaines d’activités. Le secteur culturel est aussi confronté à cette dure réalité. Cela a eu comme conséquences l’existence de plusieurs générations de journalistes peu avisés et avec beaucoup de lacunes dans le domaine. La tendance aujourd’hui est à la spécialisation. Et en l’absence d’une spécialisation directe à l’école de journalisme, il devient impérieux de saisir d’autres opportunités. A côté des stages de courte durée, de mini formations etc, il y a des possibilités parfois peu connues à tort ou à raison. Parmi celles-ci, la formation en Gestion du Patrimoine culturel de l’Université Senghor d’Alexandrie. Partant du principe que l’Université Senghor créé un lien entre le profil professionnel antérieur et la formation, il y a lieu que les journalistes africains en fassent leur repère pour relever les défis liés à la culture en Afrique. En permettant de toucher à la culture dans toutes ses sphères, la formation en Gestion du Patrimoine culturel devra s’imposer durement dans les années à venir comme un lieu de spécialisation des hommes de médias épris des enjeux culturels en Afrique.

Des médias thématiques sur la culture

La réflexion sur la spécialisation doit être poussée loin pour prendre en compte la création de médias thématiques sur la culture. Par exemple des journaux peuvent choisir de n’aborder que des sujets d’ordre culturel et laisser le soin des thèmes politiques et de société aux médias généralistes. Les médias qui choisissent d’évoluer dans cette voie s’écartent parfois en raison de certaines contraintes, surtout financières. C’est le cas au Bénin de la Radio Bénin Culture installée à Porto Novo.    

           

Une banque africaine d’images sur la culture

L’ambition pour la culture a besoin d’aller loin pour aboutir éventuellement à la création sur le continent d’une banque d’images spécifiques sur la culture, que les pays en réseau peuvent exploiter sans exclusif, selon des critères de droits bien déterminés, dans le souci d’une bonne circulation sur le continent, voire au-delà, des cultures africaines. Il est important de souligner qu’une telle initiative peut rejoindre l’esprit des banques d’archives audiovisuelles généralistes.       

 

Le cinéma, comme nouvelle voie mal exploitée

Même si on a reproché à certains cinéastes africains de faire du cinéma calebasse, on voit bien là que cela représente un début d’invitation de la culture au cinéma. Citons Fynié de Soulémane Cissé, Sia le rêve du python de Dani Kouyaté et nous en oublions.

Le cinéma quoiqu’on ait pu en dire et quoi qu’on en dise représente un vrai canal de diffusion et de promotion des éléments caractéristiques de la diversité culturelle du continent africain.

Il est alors urgent de sensibiliser les cinéastes africains d’évoluer sur ce terrain tout en sachant faire le savant dosage entre la nécessité de mise en évidence de la culture et les impératifs économiques du nouveau cinéma, qui donneront une carrière acceptable et vitale à leurs œuvres sur la scène internationale 

 

Le rôle de l’Etat dans la dynamique  

L’Etat a parfois minimisé le secteur culturel en Afrique. L’on voit bien que les ministères de la culture représentent le dernier souci de certains gouvernements. S’ils ne connaissent pas une valse de leurs dirigeants, ils sont souvent en proie à certaines associations qui inhibent la valeur de la culture.

Il est important que la culture soit remise en scelle dans les Etats pour créer un intérêt dans les médias. Car parfois des priorités des gouvernants découlent ceux des médias.  

 

V- Faut il aller vers les médias numériques et électroniques ?

Ils entrent progressivement sans le vouloir dans la catégorie des médias de masse. Il y a une réserve certaine par rapport à eux car ils échappent à tout contrôle. A priori, permettre à la culture d’emprunter cette voie peut être risqué. la culture peut elle s’en servir comme passerelle sans se dénaturer et se prostituer?

Il y a naturellement des points de vue divergents sur la question. Pour peu qu’on fasse preuve d’un minimum de réalisme, les médias numériques et électroniques peuvent bel et bien contribuer à la campagne massive de mobilisation autour de la culture. Il faudra pour cela, mettre en route un bon système de cadrage soutenu par un arsenal fort de protections.

Car vouloir faire connaître la culture africaine et lui permettre de jouer un rôle d’ambassadeur en ignorant les nouveaux médias peut se révéler très maladroit.     

 

Conclusion

En définitive, les enjeux culturels africains sont vastes et étendus. Les politiques culturelles restent un projet dans beaucoup de pays. Les atouts culturels somnolent par endroits. L’invasion culturelle est perceptible et laisse du souci aux partisans de la diversité culturelle. Les médias africains doivent prendre leur partition et la jouer à fond. Ceci est capital lorsque sait que les médias sont les faiseurs d’opinion en raison de leur impact dans le processus de construction et de déconstruction psychologique.

En s’implantant au cœur des enjeux culturels, les médias ont le devoir d’impulser une culture économiquement rentable par le tourisme culturel par exemple. Car la promotion pour la promotion est vaine. Elle doit être sertie sur une ambition, celle d’un développement durable. 

Un commentaire. Dernier par goma le 11-11-2007 à 13h24 - Permalien - Partager
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