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Ma vie avec l'Hallux Valgus

Hallux Valgus

L'Opération Posté le Dimanche 8 Février 2009 à 12h19
La veille de mon opération s'avéra moins douloureuse que je ne me l'étais figurée, bien qu'une angoisse persistait à me marteler. Mais je décidais de le prendre avec philosophie, en dépit de ma solitude, dans ma petite chambre. Finalement j'étais même plutôt bien, et je décidais de passer la soirée à regarder la télé tout en jouant à la console DS.

J'eus l'occasion d'avoir ma mère au téléphone et bien entendu mon homme. Vers minuit, je consentis à aller me coucher, bien que je l'étais déjà car le lieu fondamental dans une chambre d'hôpital reste le lit : on regarde la télé sur son lit, on mange sur son lit, etc ...

Extinction des lumières ... par un coin de volet que j'avais laissé enrtrouvert pour jouir des lumières extérieures et ne pas sombrer dans une obscurité d'encre, la lune, magnifique, brillait de mille feux.

Le lendemain matin, très tôt (vers 5 heures) une des infirmières de nuit vint me prendre ma température. Puis elle me demanda d'aller prendre ma douche, puisqu'ensuite on viendrait m'installer mes perfusions et m'administrer un calmant. Je m'exécutais bien que n'étant pas matinale, finalement j'étais assez reposée et apparemment détendue.
Je pris un temps infini pour me doucher, à la bétadine, deux fois de suite : mousser, de haut en bas, puis rincer.
Une fois propre comme un sou neuf, j'allais enfiler cette chemise très fine prévue pour l'opération, aux motifs sinistres. Je décidais d'attendre sur mon lit, devant les Zamours sur la 2 (je n'avais jamais regardé la télé si ... tôt).
L'infirmière tarda un peu à venir, j'en profitais pour appeler mon homme vers 7 heures.

Finalement, elle arriva et me fit m'allonger, me piqua le bras et me relia par des cordons à une poche d'eau accrochée au dessus de mon lit. Désormais, il me serait difficile de m'échapper ... Puis elle me donna un cachet sensé me détendre. L'effet tarda à venir, car pas un instant je ne fus détendue à partir du moment où j'étais sous perf'.
A 7h30 un homme dégarni en blouse arriva pour m'emmener. Je n'en menais pas large. Il peina un peu à extraire mon lit à roulettes de la petite chambre et à me conduire dans l'ascenseur étroit. J'avais l'impression que tout le monde me regardait.
Il tenta deux trois phrases pour détendre l'atmosphère mais je n'étais pas très réceptive et j'avais passé une bonne partie de la nuit à grelotter de froid, cette sensation s'accentua à mesure que nous descendions au sous-sol. Une violente envie de faire pipi s'empara de moi alors que j'avais eu tout le loisir d'y aller avant.

Il me conduisit au bloc, une salle froide et chargée d'instruments divers, avec en son centre une couchette qui serait mon cercueil. Il me fit glisser du lit jusqu'à cette couchette inconfortable et très étroite. Il me couvrit d'un drap et d'une épaisse couverture. Face à moi, je distinguais mes radios accrochées sur un panneau lumineux. A ce moment précis, je réalisais la nécessité de cette opération tant redoutée.
Je vous laisse juger par vous-mêmes :


Image
(radio de mon pied gauche, cliché original)

Quelques personnes s'activèrent autour de moi, deux femmes en blouse verte et portant un masque.
L'une d'elle, je le compris, serait celle qui m'endormirait. L'autre m'enfila une chaussette épaisse sur le pied incriminé après m'avoir nettoyée à la bétadine.
Je regardais l'horloge, ils étaient bien dans les temps : presque 8 heures. Nous n'attendions plus que le chirurgien. La femme aux lunettes qui allait m'endormir, me dit qu'elle allait commencer à m'injecter le produit pour ne pas perdre de temps.
J'avais que j'appréhendais tout autant que je m'impatientais de vivre ce moment, dont j'avais gardé un souvenir particulier lorsque je m'étais fais opérer du bras, quand j'étais adolescente.
Car on se sent véritablement tomber, chuter, dans un tourbillon sensationnel.
Et effectivement ... à peine le produit ajouté à ma perf', très rapidement, je fixais le plafond qui se mit à tourner de plus en plus vite. Mes paupières devinrent lourdes, et soudain ... Plus rien.

Je me suis réveillée deux heures plus tard dans la salle prévue à cet effet. Il y avait d'autres opérés qui comme moi, tentaient de soulever une paupière avant de replonger dans le sommeil. Pour ma part, j'étais bien réveillée, et plutôt en forme je dois l'avouer. Je ne sentais absolument pas mon pied, ce qui était une bonne chose.
Mon envie de faire pipi n'avait absolument pas cessé. L'attente fut un peu longue avant que je sois transportée à la radiologie pour faire aussitôt une radio de contrôle.
Après vingt minutes, je pus enfin regagner ma chambre, dirigée par un petit infirmier qui, je m'en rendis vite compte, me draguait quelque peu au moyen d'un humour un peu particulier : "Alors vous avez fait la radio ? Parce que je vous préviens, si c'est pas bon vous repartez direct vous faire opérer !" Ahahahahah .... ! je me doutais bien qu'il plaisantait, je décidais d'être aimable et de rentrer dans son jeu.

Quelle surprise se trouver mon père dans la chambre !
Il s'était arrangé pour être là au sortir de mon opération. Ce fut un soulagement. Une fois installée, l'infirmier tardait à partir. Mon père prit les choses en main et déclara qu'il s'occuperait de moi, à commencer par vider ma vessie !




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