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histoire sans fin

mes débuts dans l'écriture

Partie II Posté le Mercredi 23 Septembre 2009 à 19h05

          Lorsqu’il ouvrit les yeux, le soleil était à son zénith. Un petit bruit parvint à ses oreilles. Il tourna la tête et distingua la jeune femme, assise à même le sol, penchée sur un carton devant une étagère déjà surchargée de livres plus ou moins vieux et abîmés. Elle leva la tête et se releva en gémissant. Ses cheveux relevés en queue de cheval dégageaient son visage. Valera prit un verre d’eau et but avant de s’approcher.

          _ Vous voilà réveillé ! remarqua-t-elle. Voilà prés de douze heures que vous dormez du sommeil du juste.

          _ Mademoiselle, murmura-t-il difficilement.

          _ Valera. Rectifia-t-elle.

          _ Valera. Reprit-t-il. Je ne vous ai pas dit mon nom… Je m’appelle…

Un rugissement le fit taire. Il regarda terrifié la jeune femme parfaitement calme. Un aboiement retendit en réponse ainsi que des gémissements et des grognements. Valera se leva en grommelant.

          _ Encore en train de se disputer ces deux-là ! Je lui ai dit de le laisser tranquille ! Warren ! appela-t-elle. Ravel ! Ici tout de suite !

Deux ombres se précipitèrent sur elle. Il faillit tomber de son lit en reculant vers l’extrême bord lorsqu’il reconnut la plus grande des deux comme étant un tigre.

          _ Un ti… ti… Tigre ! cria-t-il de terreur.

          _ Vous n’avez pas à avoir peur de Warren. Le rassura Valera. C’est moi qui l’aie élevé. Je l’ai trouvée lors d’un voyage dans les îles. Les braconniers avaient tué sa mère. Depuis, Warren vit avec moi ici. J’ai recueilli Ravel (le chien) c’est un croisé de Berger Allemand et de Berger Malinois. Ses maîtres l’ont abandonné. Ils vivent ici avec moi. Je laisse Warren se promenait à sa guise même si je surveille les environs. Ils ne vous feront aucun mal. Warren a déjà manger aujourd’hui sans compter les petits animaux qu’il chasse en plus.

          _ Et c’était quoi ses grognements ? demanda-t-il peu rassuré. Je suis désolé mais avoir un tigre de deux cents kilos, qui d’un coup de patte peut me tuer ou me mutiler n’est pas fait pour me rassurer.

          _ Les grognements sont dus à une dispute entre les deux. Warren avait quelque chose que Ravel voulait ou le contraire. Mon tigre a beau être énorme….

Un grognement sonore lui répondit.

          _ …. Cela ne l’empêche d’être très doux. Lui et Ravel s’adorent depuis le premier jour. Je tiens à vous dire que sans Ravel et Warren vous ne seriez pas là.

Le tigre (il ne parvenait pas à le nommer) s’approcha de lui et posa sa grosse tête sur les genoux de Valera. Il le fixait d’un regard doux. Mais cela ne le rassura pas le moins du monde. Il se remit en place au milieu de son lit avec précaution s’efforçant de ne pas gémir de douleur. On aurait dit que son bras était piqué d’aiguilles et ses jambes écrasées.

          _ Vous avez mal ? demanda la jeune femme. Je vais vous faire une injection de paracétamol. Si je peux éviter au maximum la morphine qui donne des risques d’accoutumance…

          _ Vous semblez en connaître pas mal en médecine…

          _ Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? demanda brusquement Valera en se retournant d’un bloc.

          _ Eh, bien, vous m’avez soigné, mis en attelle mes deux jambes et mon bras, et vous faites des piqûres…. Infirmière ou médecin ? demanda-t-il.

          _ Amateur, je m’intéresse à la médecine. Je soigne les animaux que je trouve dans les alentours. C’est tout.

Peu convaincu, Walden la regarda fixement.

          _ Au fait, dit-il soudain, je me nomme Walden, Walden Tyburn.

Bizarre pas de réaction songea-t-il en la regardant non sans étonnement. D’ordinaire, lorsqu’il disait son nom, les gens se précipitait vers lui, lui demander des autographes. Il surprit son regard amusé.

          _ Je sais qui vous êtes. Lui dit-elle en souriant. Vous savez, ce n’est pas parce que je vis retirée de la civilisation ou ce que vous appelez ainsi, que je n’ai pas la télé. Je lis énormément et ne regarde la télé que très rarement, suffisamment pour entendre parler de vous et de votre dernier film. Je sors, si vous avez un problème, appuyez sur le bouton de l’interphone, j’ai le deuxième sur moi, sinon, envoyez Ravel, je prends Warren comme il vous fait peur. Allez Warren, viens.

Il la regarda s’éloigner vers le fond de la grotte plongée dans le noir, elle disparut derrière des étagères surchargées de livres. Walden réfléchit, il semblait étrange qu’elle ait autant de connaissance sur la médecine sans être médecin. D’autant qu’avec si peu de choses, elle avait  réussi à le soulager et parviendrait il l’espérait à le remettre sur ses deux pieds. Sa carrière était en jeu. Il aurait bien aimé pouvoir contacter la police ou les pompiers pour qu’ils viennent le chercher et l’emmener à l’hôpital mais, dans la cave où il se trouvait, il n’y avait rien. Rien que des livres, un lit, une table, un bureau, un petit évier et un gaz de camping. Lui que les livres n’avaient jamais intéressé, il était bien. Il ne se rappelait rien de ce qui pouvait lui être arrivé. Sa mémoire remonte à trois jours, la première fois où il s’est éveillé dans cette grotte. Il avait besoin de réponse. Pourquoi était-il là ? Que lui est-il arrivé ? Il tenta de se souvenir. Mais rien, rien ! Sinon, un grand bruit, des cris, des pleurs, de la chaleur et cette douleur atroce. Rien ! il ne se souvient de rien. Une migraine le prit. Il ferma les yeux et se massa le crâne de sa main valide. Doucement, Walden se mit à pleurer, la douleur était si forte, il sentait venir la nausée… Le peu d’aliment qu’il venait de manger tenter de sortir de son estomac. Il vit l’interphone posé sur la table de nuit juste à côté de lui, il le prit mais il tomba sur le sol. Walden se pencha pour essayer de le récupérer mais, il n’y parvint pas. Le chien qui depuis un bon moment l’observait partit.

          _ Non ! cria Walden en pleurant. Reste ! Reste avec moi !

Il sanglota tel un enfant perdu. Il ne la vit pas arriver et ne rendit compte de sa présence que lorsqu’elle posa sa main fraîche sur son front.

          _ Ne pleurez pas, M. Tyburn, lui dit-elle doucement. Ne pleurez pas… Qu’est-ce qui se passe ?

Elle s’assit à ses côtés sur le lit pour prendre dans ses mains la main valide de son patient.

          _ Mal à la tête… Je n’en peux plus… Je ne me souviens de rien ! de rien !

          _ Calmez-vous. Murmura-t-elle.

          _ Que je me calme ! cria-t-il. Je ne me souviens de rien ! J’ai perdu la mémoire !

          _ C’est normal dans votre cas, lui fit-elle remarquer. Vous avez subi un grave traumatisme crânien et vous avez perdu votre mémoire immédiate. Elle reviendra ; Rassurez-vous, il vous faudra du temps et de la patience. Pour le moment, dormez, je reste ici, j’ai quelques livres à ranger…

          _ Encore ?

          _ Eh oui !

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