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histoire sans fin

mes débuts dans l'écriture

Partie III Posté le Mercredi 23 Septembre 2009 à 19h07

De nouveau, il sombra dans le noir. Son cauchemar revint. Mais, il se posait également des questions sur celle à qui il doit la vie. Qui est Valera Saad ? Elle prétend aimer vivre ici alors que c’est perdu au milieu de la montagne. Elle prétend être juste amateur de médecine et non médecin alors que certaines choses laisse à penser qu’elle est ou fut médecin. Elle vit seule ou le prétend. Pourquoi rester cachée ici ? Parce que cela, il l’a deviné. De qui se cache-t-elle ? Ou de quoi, Qui est-elle ? Pourquoi vit-elle ici ? Pourquoi se cacher ? Pourquoi vit-elle ici entourée de son tigre et de son chien ? Vit-elle autant recluses alors qu’elle a des tonnes de livres et qu’il est persuadé qu’il y en a ailleurs dans la maison. A force de retourner dans sa têtes, il finit par s’endormir.

 

          _ J’aimerais avoir des réponses. Dit Walden, une semaine plus tard.

Valera assise à sa table travaillait, le matin même Ravel lui avait amené un louveteau. La pauvre bête était petite et maigre, une de ses pattes formait un angle droit.

          _ Je vous demanderais d’attendre, M. Tyburn, je dois d’abord m’occuper de lui. Ensuite, je dois….

          _ Ensuite, vous répondrez à mes questions ! s’écria Walden ; Voilà une semaine que je suis ici et j’ai besoin d’avoir des réponses à mes questions !

          _ D’accord, soupira Valera. Mais, patientez le temps qu’il faudra, ce petit est plus urgent que vous.

Il la regarda palper avec précaution une patte et lui poser une perfusion. Ensuite, elle prit la patte cassée et lui mit en attelle. Délicatement, elle le posa dans un carton.

          _ N’y touche pas Ravel. Tu restes à côtés et viens me chercher s’il a besoin de moi.

          _ Où est le tigre ? demanda Walden en regardant autour de lui mais nulles traces d’un tigre de deux cent kilos.

          _ Warren ? Dehors, il est partit chasser le repas de ce soir. Enfin, le sien rassurez-vous. Alors ses questions ?

          _ Je ne me souviens de rien, pourquoi suis-je ici ? Qui êtes-vous ? Pourquoi faites-vous cela, pourquoi êtes-vous ici,

          _ Vous avez eu un accident d’avion, je ne connais pas les détails, mais d’après ce que j’ai pu voir sur le lieu, votre avion s’est écrasé contre un pic.

          _ Et les autres passagers ? Je n’étais pas le seul. Il y avait avec moi une jeune femme.

Peu à peu, la mémoire lui revenait. Par brides.

          _ Il y avait des enfants aussi. J’ai besoin de savoir.

Valera détourna la tête les yeux pleins de larmes.

          _ Vous êtes le seul survivant, M. Tyburn, j’ai fouillé avec Ravel et Warren pendant des heures l’endroit mais, je n’ai rien trouvé.

          _ Et aux informations ?

          _ Ma télé ne passe plus. L’antenne est morte, la dernière tempête l’a déréglée.

          _ Pourquoi vous cachez-vous ? Je sais que vous vous cachez.

          _ Oui je me cache, je ne le nie pas…

          _ De quoi avez-vous peur ? Le monde est civilisé de nos jours on attaque pas les gens sans raison !

          _ Je… ne…. Il y a différentes formes d’attaques. Je crains les insultes plus que les coups. Il y a des mots qui blessent plus que les coups.

          _ Et, une dernière chose, je veux la vérité… Vous êtes médecin n’est-ce pas ? Ne me dites pas le contraire, je vous ai vu poser une perfusion à ce louveteau, et celle que vous m’avez posée, et mes attelles et les piqûres et le reste. Si vous n’êtes pas médecin, au moins infirmière ou aide-soins.

          _ Ma vie privée ne regarde que moi. Rétorqua Valera. Je ne désire pas en parler. Et ce n’est pas la peine d’insister.

          _ Montrez-moi votre visage au moins… dit-il doucement. S’il vous plait…

          _ Non ! la réponse claqua. Non !

          _ Pourquoi ?

          _ Vous… Je… non !

Elle ouvrit une porte à droite et monta en courant l’escalier. Le laissant dans la semi-obscurité de la pièce avec pour seule compagnie le louveteau endormis dans son carton et le chien qui veillait sur lui. Elle revint quelques minutes plus tard, portant un biberon de lait et deux couvertures,  elle en posa une sur son lit et s’approcha du louveteau. Avec des gestes précautionneux, elle le prit dans ses bras sous le regard vigilant de son chien. Une fois assise sur une chaise, Valera, plaça le goutte-à-goutte du petit sur la table et lui donna le biberon.

          _ Valera ?

          _ ….

          _ Madame Saad ?

          _ …

          _ Bon Dieu, vous allez répondre !

          _ Quoi ?

          _ Vous semblez bien vous y connaître avec les animaux…

          _ Ici, il n’y a pas le choix.

          _ Que lui avez-vous donné ?

          _ Une solution de glucose, il est en sous-nutrition. Sa mère est soit morte, soit elle l’a abandonné, dans les deux cas, si je ne m’en occupe pas, il va mourir.

Un rugissement retendit à l’extérieur, suivit d’un hurlement. Pâle, Valera se leva.

          _ Tenez, prenez-le ! Elle lui mit la petite boule de poils gris-noirs dans les bras. Il est trop faible. Réchauffez-le.

Elle partit en courant le chien sur les talons. De son lit, Warren n’entendait que des grognements. De sa main valide, Walden caressait le louveteau tout en lui parlant.

          _ Rien de grave ? demanda-t-il à la jeune femme qui revenait avec son chien, suivi d’une louve suivie du tigre.

          _ Non, Warren a trouvé la mère du petit. Voyons comment elle va réagir. Permettez.

Valera saisit le louveteau et le présenta à la louve. Cette dernière le renifla, lui donna de petits coups de museau mais, il ne réagit pas. Elle tenta de le mordre, mais Valera se redressa. Le tigre montra ses crocs puissants et la louve partit.

          _ C’est bien ce que je pensais. Murmura Valera. Il va te falloir un nom. Comment le nomme-t-on ? demanda-t-elle tout haut à sa petite assemblée composée de Walden, de Warren et de Ravel. Ravel vas me chercher le livre s’il te plait.

Walden regarda stupéfait le chien partir dans les rayonnages et revenir peu de temps après avec un livre. Valera félicita son chien et commença à se plonger dedans.

          _ Ed ? proposa-t-elle. Dionysos ? Phil ?

          _ Pourquoi lui donnez-vous un nom ? demanda Walden. Après tout, il partira dès qu’il sera en âge de chasser. Les montagnes sont sa maison.

          _ Peut-être que oui, peut-être que non. Mais, avec un nom, s’il reste se sera plus facile de l’appeler. Vous avez une idée ?

          _ Oui, Je me disais qu’on pourrait peut-être l’appeler… Melchior. Qu’en dites-vous ?

          _ Oui, j’aime assez. Répondit-elle.

          _ Vous pouvez venir deux minutes demanda-t-il, quand vous aurez fini avec Melchior.

          _ Que voulez-vous manger ? interrogea la jeune femme ; Nous avons du lapin, des côtelettes, de la purée, des pâtes, des tomates.

          _ Pas de soupes aujourd’hui ?

          _ Non, votre mâchoire semble aller mieux. Et, la soupe n’est pas très nourrissante quand on y pense. Vous devez en avoir assez.

          _ A qui le dites-vous ! Des pâtes à la sauce tomate avec des côtelettes. Si c’est possible.

          _ Oui. Je reviens !; La cuisine est en haut.

Quelques minutes plus tard,  elle revint portant un plateau chargé de deux assiettes, d’une miche de pain et d’un pot d’eau. Valera lui donna son assiette et s’assit à la table, le chien et le tigre de chaque côté. Le repas se passa dans le silence. Puis, elle s’approcha de lui une fois qu’il eut fini. Elle lui ôta le bandage de sa tête et en remit un après l’avoir désinfectée. Elle fit de même avec les autres plaies.

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