" Vendredi dernier, à Guangan (Sichuan), 2000 personnes ont assiégé puis mis à sac un hopital.
Le personnel soignant aurait laissé mourir un enfant de 4 ans, son
grand-père n’ayant pu réunir la somme nécessaire à son traitement. Une
enquête officielle a depuis démenti les accusations portées par la
foule en colère.
Que la foule ait raison ou non, cet évènement est hautement symbolique
: il s’est déroulé dans la ville natale de Deng Xiaoping, initiateur de
la réforme du système de santé chinois. Une
privatisation sauvage qui laisse des centaines de millions de personnes
sans accès à la santé et transforme en vache à lait les patients
nantis. Tomber gravement malade pour de nombreux paysans est trop
souvent une condamnation à mort quand bien même une thérapie serait
disponible. Les hopitaux, en quête de profits, sur-prescrivent
s’assurant une large part de leur chiffre d’affaire sur la vente de
médicaments. Souvent, les médecins attendent une « enveloppe » de leur
patient avant de pratiquer une opération."