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Chine

voyage

L'ecole des ouvrier a Pekin Publié le Samedi 6 Janvier 2007 à 09:45:19
www.liberation.fr

Pékin fait place nette avant les JO
Les écoles pour enfants de migrants sont fermées pour dissuader les parents de rester.
Par Pascale NIVELLE

Pékin de notre correspondante

La municipalité de Pékin envisagerait de chasser, ou plus exactement de «renvoyer chez eux», plus d'1 million de travailleurs migrants de la capitale avant les JO de 2008. Le journal Beijing News évoque un vaste «plan d'assainissement», englobant fermetures d'usines, restrictions sur la circulation automobile et mise à l'écart des indésirables, mendiants, prostitués, malades mentaux ou chômeurs. Une fois les rubans de chantiers coupés, plus de mingong , ces ouvriers dépenaillés, les 22 000 étrangers accrédités pour les Jeux ne devront voir qu'une vitrine impeccable, plantée de verdure et hérissée d'immeubles high-tech. Une immense expulsion de mingong ? Les autorités minimisent. «Ce ne sont que des propositions d'experts», proteste Zhou Jidong, responsable de la municipalité cité par l'agence Chine nouvelle.

Déjà, la dissuasion est en marche. L'école, obligatoire en Chine, est un moyen d'exclusion efficace. Un récent rapport de Human Rights Watch affirme que Pékin, depuis la rentrée de septembre, a fermé plus de 50 écoles d'enfants de migrants sur les 239 recensés dans la capitale. «Toutes vont fermer», affirme l'organisation, qui s'inquiète pour 90 000 enfants, sur les 370 000 écoliers migrants : «L'objectif est de décourager les migrants de rester à Pékin.» La raison invoquée est l'insalubrité et la dangerosité des bâtiments.
Huit yuans de l'heure. A la périphérie de la ville, là où les immeubles rattrapent les villages, les paysans, qui jouent eux aussi leur survie, louent à de plus pauvres qu'eux des pièces minuscules pour 200 yuans (20 euros) par mois. Yue, la trentaine, vient d'arriver du Henan avec son mari et son fils de 8 ans. Ils ont atterri dans un hameau aux ruelles défoncées, cerné par des buildings. Des vieux trient le grain, accroupis sur la chaussée, des charrettes à cheval ramassent les ordures. A moins d'un kilomètre, dans les embouteillages du district de Chaoyang, vient d'ouvrir un centre commercial, dix étages de verre, avec un Starbuck Coffee, une parfumerie Sephora et un centre de fitness. Le mari de Yue gagne 1 200 yuans par mois sur les chantiers, elle est femme de ménage dans les bureaux la nuit, pour 8 yuans de l'heure, moins de la moitié du prix d'un café au Starbuck. Ils envoient la moitié de leurs salaires au village.

A la rentrée, Yue a voulu inscrire son fils à l'école publique. On lui a réclamé sa carte de résidence et un certificat prouvant qu'elle n'avait plus de famille pour s'occuper de lui à la campagne, qu'elle a été incapable de fournir. Comme toutes ses voisines, elle s'est rabattue sur l'école des mingong , à deux rues de son taudis minuscule et sans fenêtre. L'école de 1 000 élèves, est dirigée par un professeur retraité qui gère des classes de 50 ou 60 élèves du primaire au collège. Ce sont les cotisations des parents, 1 200 yuans par an, qui assurent le budget de l'école, dans de vieux bâtiments à peine chauffés qui sentent l'urine. La porte est verrouillée : «Ne parlez pas de nous, supplie la directrice adjointe, professeure à la retraite elle aussi, nous sommes dans une situation délicate. Les autorités nous tolèrent. Au moindre faux pas, on nous fera fermer.» A l'autre bout de la ville, à 25 km de la place Tiananmen, Ying Hai est un gros bourg surpeuplé. Ici, on compte 5 000 enfants de migrants pour 1 300 élèves locaux et quatre écoles de migrants ont déjà été fermées depuis le début septembre. Dans les autres, l'effectif des classes est passé à 90 élèves, selon les parents d'élèves.

Chen Yongming, 43 ans, est un migrant qui a réussi. En quelques années, cet ancien instituteur du Henan avait monté un petit supermarché qui tournait bien et fait venir sa famille. Le problème de l'école s'est posé. Chen a alors décidé d'investir ses économies dans la construction d'un bâtiment de deux étages, une école. En toute illégalité, comme c'est la règle. On l'a laissé faire. Le bâtiment, prévu pour 700 élèves, a été achevé au printemps 2005, l'école a ouvert avec une équipe de 26 enseignants sous-payés. L'été dernier, à quelques semaines de la deuxième rentrée scolaire, le couperet est tombé : fermeture pour insalubrité. «J'ai fait un contre-rapport, qui a été approuvé, mais qui n'a eu aucune suite , raconte le directeur. Le jour de la rentrée, des gardes ont empêché les élèves d'entrer.» La télévision, qui s'en tient à la version officielle, a filmé des parents traînés par terre par les policiers. Depuis, Chen remue ciel et terre : «On ne me dit même plus que mon école est en mauvais état, mais qu'elle est illégale, alors qu'on m'a approuvé, à l'époque. La vérité, c'est qu'on veut éliminer toutes les écoles de migrants.» Beaucoup de parents, effrayés, ont inscrit leurs enfants dans les autres écoles de la ville, dont une qui borde le canal aux égouts, de bien pire aspect que celle de Chen Yongming.
Fonctionnaires indifférents. Selon les services scolaires, tous les élèves auraient été recasés «pour leur bien» dans les écoles publiques. Monsieur Wang, fonctionnaire en charge du dossier, affirme que les mingong ne posent «aucun problème» à Ying Hai. «Moins de 50 élèves ont été repris dans le public, proteste Chen Yongming, les autres sont partis dans des écoles bien pires que la mienne, et beaucoup plus loin de chez eux.» Une centaine de parents tiennent tête depuis un mois. L'école maudite, baptisée «pilote» a sa création, ouvre chaque matin sous haute surveillance. Chen, qui ne gagne plus un sou, continue de se battre, traînant son dossier d'administration en administration, devant des fonctionnaires indifférents. Une centaine d'enfants de mingong , à l'échelle de la Chine, pas de quoi user son stylo. Les experts aviseront.

Afficher le commentaire. Dernier par Et côté cuisine le 20-07-2013 à 11h14 - Permalien - Partager
internet-Chine:suite Publié le Vendredi 29 Décembre 2006 à 02:26:56

" Suite au séisme qui a frappé l'île de Taiwan en Asie et tué deux personnes, de nombreuses perturbations ont eu lieu sur l'Internet et sur les télécommunications en général. En effet, deux câbles sous-marins de fibre optique ont été coupés suite au violent séisme qui a frappé l'île de Taiwan mardi dernier.

L'Asie se remet difficilement de la méga panne de téléphone et d'Internet provenant de la rupture de deux câbles sous-marins de transmission par fibre optique causée par un tremblement de terre au large de Taiwan mardi dernier. En effet, les secousses sismiques ont provoqué la rupture de SeaMeWe 3 (South East Asia Middle East Western Europe 3) et de APCN2 (Asia Pacific Cable Network 2), deux câbles sous-marins d'importance dans les télécommunications entre l'Asie et le reste du monde.

Les opérateurs de Corée du Sud présents à Singapour ont rétabli les communications de plusieurs milliers de leurs clients ce jeudi, en rachetant du débit sur d'autres réseaux appartenant à d'autres compagnies."

La question qui me vient tout se suite a l'esprit, par rapport a la derniere ligne de cet article, est Que Fait La France? A-t-elle rachete du Debit ou en a vendu? Car en ce jour de l'an 2006/29/12 je n'ai toujours pas acces a mes e-mails! Et apres on me demande de voter! Tous les memes de toute facon. Allez on chante apres moi "Allons enfants de la....bla blabla.

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Internet-Chine Publié le Jeudi 28 Décembre 2006 à 00:34:18
Depuis les deux annnees que je suis a Pekin, le nombre de fois ou ma connection internet a ete coupee ne tient pas sur les doigts des deux mains. Apres une interruption de Wikipedia pendant 1 an, et l'impossibilite d'ouvrir des sites lors de l'anniversaire de la place de Tian Nan Men pendant 15 jours. Mais la, depuis Mardi 26 Dec. 2006, c'est le bouquet! Suite a un tremblement de terre a 15 Klms de Taiwan, les liaisons avec le monde exterieur ont ete " coupees suite au tremblement " ! Par contre toutes les connections sur la Chine sont restees intactes! Depuis la situation est redevenue a peut pres normale, sauf qu'il m'est toujours impossible d'ouvrir mes mails sur Voila.fr et Yahoo.com ? Un ami est ici a Pekin en vacances, il a voulu consulte ses mails sur ORANGE.FR " Impossible de connecter " c'etait juste une reflexion sur internet et sa liberte !
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Internet-Chine Publié le Jeudi 28 Décembre 2006 à 00:34:18
Depuis les deux annnees que je suis a Pekin, le nombre de fois ou ma connection internet a ete coupee ne tient pas sur les doigts des deux mains. Apres une interruption de Wikipedia pendant 1 an, et l'impossibilite d'ouvrir des sites lors de l'anniversaire de la place de Tian Nan Men pendant 15 jours. Mais la, depuis Mardi 26 Dec. 2006, c'est le bouquet! Suite a un tremblement de terre a 15 Klms de Taiwan, les liaisons avec le monde exterieur ont ete " coupees suite au tremblement " ! Par contre toutes les connections sur la Chine sont restees intactes! Depuis la situation est redevenue a peut pres normale, sauf qu'il m'est toujours impossible d'ouvrir mes mails sur Voila.fr et Yahoo.com ? Un ami est ici a Pekin en vacances, il a voulu consulte ses mails sur ORANGE.FR " Impossible de connecter " c'etait juste une reflexion sur internet et sa liberte !
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Corruption ? en Chine. Publié le Mardi 26 Décembre 2006 à 11:10:58

Les paysans expropriés mènent leur "révolution souterraine" en Chine

le 25/12/2006 à 9h41  par AFP

 

Dans le sud prospère de la Chine, où les terres agricoles ont progressivement laissé la place aux usines, routes et résidences, des paysans expropriés mènent une "révolution souterraine" face à l'arbitraire et à la corruption des cadres locaux.


A l'aide de son chapeau de paille, Liang Haozhen, une agricultrice de 57 ans, arrose ses quelques plants de légumes, destinés à son usage personnel (photo).

Elle vit dans le district de Shunde, une zone particulièrement dynamique au coeur de la région du Delta des perles. Mais, la terre qu'elle utilisait pour faire pousser de la canne à sucre, lui assurant ainsi un revenu, lui a été confisquée et vendue.

Une route et une usine de batteries, financée par des investisseurs de Hong Kong, l'ancienne colonie britannique voisine, y ont fait leur apparition.

"Les cadres voulaient tout récupérer, face à eux vous êtes impuissants. De plus en plus de terres nous sont enlevées, laissant sans travail beaucoup de paysans. Ceux qui ont de l'argent gagnent", dit-elle, résignée.

Dans le village voisin de cette province du Guangdong, des centaines de paysans ont choisi, eux, de faire front, bloquant récemment les routes pendant trois jours avant que la police n'intervienne en procédant à des arrestations.
En Chine, l'Etat possède officiellement la terre. Au niveau local, cela conduit à des abus, les gouvernements locaux profitant de leur pouvoir pour vendre avec une plus value-conséquente des terrains agricoles cultivés depuis des années par des paysans, sans verser cependant de compensation équitable. Et, souvent, en recevant des pots-de-vin.

A Shunde, un centre manufacturier d'appareils électroménagers, où vivent un million d'habitants, au moins deux des dix municipalités que compte le district ont connu ce genre de dérives, selon les témoignages d'habitants.

"Si on regarde depuis l'extérieur, Shunde est riche, mais à l'intérieur c'est le désordre, les personnes âgées n'ont pas de retraite, maintenant ils n'ont même plus de terre à cultiver", se plaint un villageois.

Dans la municipalité de Lunjiao, deux révoltes ont eu lieu en moins d'un mois, attirant l'attention des médias étrangers.
Lors de la plus récente, deux proches de cadres locaux ont été retenus en otages par des centaines d'habitants mécontents. Non loin de là, à Sanzhou, 100 personnes ont manifesté tous les jours pendant un an devant une banderole où était écrit "Les villageois de Sanzhou unis pour s'opposer à la cupidité et à la corruption".

Le mois dernier, les forces de l'ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes, aux matraques et aux bergers allemands pour disperser une manifestation de milliers de personnes qui avaient entouré un nouvel entrepôt, bloquant responsables officiels et invités étrangers, la veille de son inauguration.

Mais, malgré la répression et les menaces, leur détermination ne faiblit pas, des réseaux entre les villages se sont formés qui permettent à la flamme de se maintenir.

"Nous parlons de nos expériences et de savoir quels sont les moyens les meilleurs, les plus sûrs et les plus efficaces pour faire face", témoigne un villageois nommé Li, qui évoque une "révolution souterraine".
L'engagement affiché des autorités centrales contre les expropriations est aussi un autre facteur qui les pousse à ne pas baisser les bras.

"Je ne pense pas qu'un petit cadre local peut dominer le monde, je crois en la justice", lance Mai Shunqun, un chef de village de 56 ans, dont la belle-fille a reçu des menaces après avoir dénoncé un cas de corruption.
"Nous savons que la politique du gouvernement central est favorable aux paysans, mais quand il s'agit du niveau local, les choses deviennent plus problématiques", note-t-il.

Afficher le commentaire. Dernier par eksitos le 27-12-2006 à 16h38 - Permalien - Partager