Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

la cachina

cuisine et galéjades

Une Siestasse Posté le Dimanche 14 Janvier 2007 à 17h56

La siestasse

Certains propos peuvent vous paraître crus mais ce n'est que notre parlé au quotidien, pas tout à fait, je ne parle pas comme cela à mon percepteur lorsque je lui dit que je n'ai que 2589 chèvres alors que lui compte 2590

Réponse normale : venez donc compter avec moi vous verrez bien

Parlé local : vieux counass vient avec moi tu feras la chèvre qui manque et le bouc sera content ce soir

Bon maintenant vous êtes prêts et prévenus. Vous avez pris le ticket ?

La Siestasse de l'aïoli

Il y a encore quelques temps on mangeait l’aïoli le jour précédent l’ouverture de la chasse dans une vieille bastide appelée « Barrette Rouge ».

Je vous passe les détails des trognes qui s’y réunissaient, tout cela pour vous dire que j’étais le seul présentable après, vu que je ne buvais que de l’eau.

Bref je ne faisais pas vraiment partie des 3G* mais je participais activement surtout pour la cuisine, faut bien des couillons !

Aïoli mémorable sous les mûriers évidemment, et qui dit aïoli dit huile, pastaga, vin et liqueurs, plus cerises à l’eau de vie,….. tout cela fatigue. (1G)

Les blagasses à répétition, toujours les mêmes, les coup de poings sur la table, concours de pets, de rots, enfin bref tout fatigue, plus la fatigue de naissance que nous avons = sieste , et non pas pétanque, vu l’état des participants et puis les boules sont déjà au fond du bassin depuis l’apéro.

Bien sûr pas de voisins, un aéroport fait moins de bruit, sauf le chemin, qui relie le monastère de St Joseph à Notre Dames des Grâces où passaient quelques pèlerins à pied (es ensuqua per marcha soulé din lou camin soute lou souléou*) et qui regardaient cette bande de mécréants que nous étions.

Il y avait aussi que des « ne me quitte pas » genre les Arnavets et autre Tirasse, normal ici tout pique.

Il fallait donc repérer son endroit pour une grosse sieste, à l’ombre, assez loin à cause des ronfleurs, et assez confortable, la, c’est moins facile.

Vous avez remarqué, les couillons sont toujours les mêmes, ceux qui font la tambouille, ceux qui font la vaisselle, etc…. je fais partie de ces couillons, donc tintin pour les bonnes places à l’ombre.

Je laisse donc la table en bataille, au moins les guêpes vont se régaler, et je bondis lentement, vous avez déjà vu un provençal bondir, non cela n’existe pas dans notre dictionnaire, vers l’endroit que j’avais repéré.

Tchancrassin*, il y avait déjà une outre pleine de vin entrain de souffrir atrocement au pied du mûrier vu les grognements , presque les râles de la mort, et si je lui appuyais sur le ventre ? Non faut pas le faire , tant je lui pète l’embouligue*.

Toutes les autres places étaient occupées par les mêmes individus qui sciaient du bois aussi.

Je trouve enfin et assez loin, une place correcte sous un petit chêne blanc.

Là au moins personne ne viendra me faire ……

Après avoir enlevé les cailloux, oui les cailloux repoussent tous les ans par ici, même s’il ne pleut pas, et les avoir projetés au loin de peur qu’ils reviennent, si si ils reviennent, je m’allonge tant bien que mal.

- oh enculé*, je dors moâ !!!j’ai pas envie de me faire ensuquer* ! C’était juste l’écho des caillasses que j’avais jetées

En principe j’aurai du répondre normalement sans insulte, juré ! – ta gueule connard ou je te pisse dessus. Non j’en rajoute pas, Bigard ne fait pas pire et en plus vous payez.

Je ferme donc ma gueule (1G) pour éviter les représailles et me tortille pour éviter que les cailloux me fassent un massage gratuit du dos.

Calme plat, en pensant que tous les autres sont morts, ouf enfin.

Bzz, Bzz – oh non putain de merde , des tavans merdassiers*, oui, des petits vampires déguisés en mouche qui sucent le sang des animaux et des humains en français, des taons.

Séance de paire de baffes dans tous les sens, pour rien, - cassez vous bandes de tafioles* !

Bon, ils sont allés ailleurs piquer les outres à vinasse, ouf.

Les bras de Morphée m’enveloppent doucement et, aïe, ça pique, il y a toujours des aiguilles de pins ou autre chose qui piquent, c’est normal, mais la c’est un peut trop.

Inspection de la couche, rien de dangereux genre petits dinosaures ou crocodiles, on sait jamais.

Tchi, tchi, tchi – oh une cigale, j’y crois pas, il y a des milliers de cigales et des milliers d’arbres, celle la elle a choisi « mon » arbre, vas y que je te secoue les branches pour qu’elle se taille*, et bien sur j’ai droit aux feuilles dans le cou, comme convenu.

Replouf chez Morphée, je suis en train de rêver de l’aïoli qui est restée sur la table, il doit y avoir des salmonelles grosses comme des assiettes qui rampent partout, re aïe, ça pique et ça gratte, je doit faire une allergie aux œufs, faut dire que les œufs étaient de provenances diverses, même certains, je pense avaient dû voyager dans les couloirs du temps.

Bon, inspection des parties concernées, oh putain la cagade, j’étais couché sur une fourmilière de fourmis rouges.

Bande de maso, je ne m’étais pas enduit de miel pour faire exprès !

Finie la sieste, j’en réveille un qui pourrait me faire partir toutes ces fourmis.

Néfastes erreur, bien qu’avinés ces grands enfants, pardonnez leurs mon père, m’ont tout fait subir, même les salmonelles dans les cheveux, et ailleurs.

Direction le bassin d’eau verdâtre et épaisse, et comme je ne suis pas Jésus, j’ai coulé dans un mètre d’eau

Résultat des centaines de fourmis noyées, aco m’en fouti ben pa maou*

Déplacement de la patrouilles de pompiers* qui passe « par là » pour boire un coup et pour nettoyer tous le monde, table comprise.

Et rebelote le soir, pour les pardigao* à la broche

J’étais prévenu, j’avais pris le ticket le matin, vous aussi.

Cela change un peu des réunions Tupperware (1G)

* 3G : goinfre, gueulard, goujat

* es ensuqua per marcha soulé din lou camin soute lou souléou : il est ensuqué pour marcher tout seul sous le soleil

* Tchancrassin : viens de chancre mou, bref toutes les injures du capitaine haddock réunies et un peu plus

* embouligue : nombril

* tafioles, je peux pas le dire, bon disons tapettes

* ensuquer : assommer, ou fada, calu

* enculé : mot commun à employer au singulier ou pluriel, à la place de P…, rien à voir avec l’anatomie

Un article sera peu être consacré à ce mot utilisé en Provence.

* m’en fouti ben pa maou : ça je m’en fout bien pas mal

* pompiers : faut dire que le chef , l’adjoint et quelques autres sont dans la bande d’enculés qui faisaient la sieste, donc sur ordre les pompiers de patrouille savent, ils ont l’habitude

* pardigao : perdreaux

Un commentaire. Dernier par supermamie le 21-01-2007 à 11h25 - Permalien - Partager
Commentaires