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la cachina

cuisine et galéjades

chasseur de geais (2) Posté le Jeudi 8 Février 2007 à 22h26

Suite de ce lamentable récit.......


Depuis plusieurs jours il retournait souvent au même endroit, c’était un bon coin. Comme tous les bon coins (exemple les coins à champignons, non ! pas les coings aux champignons, je sais que vous aimez les recettes zarbies mais je ne vous conseille pas le mélange, car c’est un coup à rester dans un coin de morgue avec de mauvais champignons) cela ne se dit pas, ou alors sous la torture.

Le pire c’est le coin à Morilles, d’ailleurs les gens se cachent et attendent le moment idéal pour se dissimuler et chercher les « Morilles dans la brume »

Un coin de chasse c’est moins important, mais cela reste tout de même secret.

Il revenait donc le soir à la nuit tombée, avec trois quatre geais où pies, cela déjà n’était pas normal, il faut savoir que les geais et les pies sont rarement vus ensemble, ils se détestent et s’évitent, ils mangent quelquefois la même chose au même endroit (exemple, les cerises) mais à des heures différentes.

Le matin il partait à nuit noire, bien qu’il soit interdit de se déplacer dans la colline et ailleurs, avec un fusil à la bretelle, de cette façon personne ne le suivait.

Lui,  n’avait rien dit sur le nombre de ces oiseaux tués, mais sa femme Adèle, et oui « la putaing d’Adèle »* était une vraie pie (une de plus à passer à la casserole, non ce n’est pas un remake d’Hannibal) au village, toujours à jacasser autour du lavoir communal, à embrouiller les choses simples, à manigancer de fausses intrigues (bèè, oui il n’y avait qui veut gagner des millions ou dallas, TV niet, alors on s’amusait au dépends des autres) à inventer de fausses  liaisons, bref la peste finie.

Le lavoir communal était pire qu’un petit carroulet bien gentil, pourtant les carroulets disséminés dans les quatre coins du village n’étaient pas tendre, mais je vous ferais un article sur les carroulet, il n’en reste qu’un dans mon village.

Donc l’Adèle avait dit que son masclé* de mari ramenait plein de gibier, sans préciser le genre. Cela lui donnait de l’importance, un Masclé, bon chasseur (elle oubliait un peu simple) qui tire bien, ça c’est un homme (jupi tombe pas dans le grivois).

Presque tous les jours, sont Zhom ramenait où des Agasses*, ou des Gay. Il fallait les plumer, et les vider soigneusement, ces bestioles ça mangent n’importe quoi, des fruits, des glands, des insectes, des petites musaraignes, et des charognes bien sûr.

L’Adèle faisait ses fricots, avec de bonnes olives blanchies, plein d’autre bonne choses pour donner du goût, ou plutôt masquer le goût, et  zou* une Grosssssse heure de cuisson, car la chair n’est pas très tendre, es un pauou raide aquo, sabès (c’est un peu raide ça, vous savez).

Elle commençait à se lasser tout de même, elle avait bien essayé de faire des terrines, mais il fallait acheter le foie de porc, alors !!!! Ce n’étais pas la grande richesse à cette époque, on comptait encore, et même deux fois.

Le réfrigérateur et le congélateur n’existaient pas dans nos villages. Elle avait pensé aux conserves, mais il fallait garder les pots pour les fruits et légumes, et les pots cela coûtait cher aussi.

Elle avait donc  commencé à donner de son fricot à ses vieilles voisines, à qui un peu de viande faisait le plus grand bien, Adèle était une vipère, mais elle avait un « peu » de cœur, et puis on ne jette rien ici.


*putaing d’Adèle : oui nous on met un g à la fin, gros mot, interjection commune, genre « oh la putaing d’Adèle, je me suis niquer le doigt avec cet enculé de marteau de merde , saloperie de con ,vaï » ici il n’y a que le vaï qui est correct, mais des formules comme ça il y en à des tonnes en provence. Donc Adèle n’y est pas pour grand-chose, mais je pense qu’une Adèle à dû faire la putain il y a longtemps.

* masclé : Un mâle, un vrai « Aquèou es un mascle »

*Agasses : pie commune, agaçon petite pie encore dans le nid

*zou :  zou s’accompagne souvent de vaï , Zou vaï  (nous y allons , alors), bref il faut demander à Nadine de trans si vous voulez une traduction exacte.

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