Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

la cachina

cuisine et galéjades

Chasseur de Geais (5) Posté le Mercredi 14 Février 2007 à 07h34

Je ne comprends pas pourquoi l'interlignage de ce texte par en biberine, bof ça reste comme ça.


- C'est pas tout, mais file moi à boire, j'ai la pépie*.

- enfin une parole censée de ta part, mais tu pourrais le demander poliment

- c'est vrai que toi c'est  pas en escrabouillant* les mouches sur ce comptoir que tu vas attraper des suées !

- tu sais ce qu'elles te disent mes mouches ?

- m'en fouti (je m'en fout) , tu vas me servir à boire Tavan Merdassier*

Re-bruits de toutes sortes

Violette était une vieille fille à moustache et n’avait pas peur des hommes.

 Bousculant les quelques curieux elle entra dans le bar.

- je voudrai bien savoir de vous deux, qui a tirer dans la gouttière ?

- c’est moi, dit , Marcéou, mais c’était un accident

- accident d’ivrognasse, oui !

- c’était du petit plomb, tu sais, ce doit être de petits trous.

- et bé, les trous , c’est le couvreur qui viendra voir et qui t’enverra la facture.

Elle tourna les talons et sortie de ce lieux de perdition, elle tourna la tête pour dire :

- et c'est pas la peine de barjaquer * des histoires derrière mon dos, hommes de peu de valeur!

Les badauds n'eurent pas le temps de commencer à blaguer, les gendarmes arrivaient dans leur rutilante et toute nouvelle juvaquattre


Les explications furent assez compliquées :

Comment croire un "individu" armé dans un bar, qui vient de tirer un coup de feu dans la rue, devant deux verres de bière, et qui raconte avoir trouver un tête humaine !

Record de vitesse, 1 heure et quart après et quelques boissons (oui il faut chaud et soif aussi, et les gendarmes peuvent boire s'ils enlève leurs képis) Marcéou débarassé de ses outils de chasseur, pris place la place d'un malfrat(sans les menottes) dans la voiture pour guider nos pauvres gendarmes

Du chemin carrossable à la gorge de cinq heures, il y avait encore un travers* à faire à pied

Passons sur les détails des uniformes des gendarmes et de l'amour que portent toutes les espèces végétales piquantes à la maréchaussée.

Quelques personnes du villages, les "riches", ceux qui avaient des voitures, c'étaient rendues sur les lieux aussi, au grand déplaisir des gendarmes évidemment.

Marcéou ralentissait son pas, pour attendre, mais il était maintenant impacient d'avoir une explication de la part des autorités.

Finalement après bien des accros , des moulons*de gros mots, et être tombé dans une merde de tyrex ( imaginez le tas de merde par rapport à la bête) ils arrivèrent devant cette fameuse tête. Guidés aussi par les oiseaux qui tournaient un peu comme des vautours, oui mais, des vautours de Provence.

Les gendarmes étaient surpris, comme une tête seule peut se trouver à cet endroit si éloigné.  Il faut dire que la gorge de cinq heures est assez perdue, et en plein massif du bessillon, il faut vraiment y venir exprès.

 

Moins bête que son air simple le laissait paraître, Marcéou fit remarquer que cette tête pouvait venir d'un corps (évidemment) et que les renards ou autre animaux avaient tirassée* celle ci.

Alors que les gendarmes examinait la tête vraiement pas belle à voir, Marcéou élargissait le cercle de ses recherches. L'air était empuanti par cette odeur de charogne. Il se frotta un peu de thym sur les mains et les avants bras, pour atténuer l'odeur et aussi comme antiseptique préventif très éfficace.

En effet les darnaga*accroche leurs nourriture (souvent des charognes et des petites souris) sur les épines de buissons, infectant toutes griffures que vous pouvez recevoir (vrai).

 

Il finit par tomber sur le reste du corps (je vous passe les détails, voir les Experts au USA et Bones). Il appela les gendarmes, en levant la tête, il y avait une corde avec un semblant de noeud coulant.

La personne c'était pendue, ou avait été pendue, pourquoi, comment, par qui, pourquoi si loin ?

Cela on ne le sut jamais, les moyens d'investigation de l'époque étaient très limités. Bien qu'intriguante l'affaire fût vite classée, juste quelques lignes dans les journaux

De même pour l'identité de la victime, c'était un homme, mais on n'en sût pas plus

Marcéou, passa plus de deux jours à la gendarmerie,

Entre la dactylographie balbutiante d'un gendarme, et la traduction des mots provencaux en français, les explications confuses et emmêlées, il fallut ben ce temps là, pour qu'il soit de nouveau autorisé à rentrer chez lui

Fan de chichourle*, le retour au village serait bien plus difficile que ces deux jours passés auprès de la Maréchaussée.

Adèle avait donné pas mal de cest oiseaux autour d'elle si vous faites bien attention et que vous suivez les articles précédent, ces personnes étaient devenues en quelque sorte "antropophages"

Mais si vous voulez savoir comment cela c'est passé , il faut me le demander





* pépie : soif des oiseaux qui viennent souvent boire, "oh elles ont la pépie tes poules"

*travers : désigne plutôt une unité de surface et de temps "on encore un sacré travers de colline pour arriver avant ce soir"

* moulon : un tas, ici employé comme une grosse qauntité d'injures, mais on dit aussi un moulon de pierres, un gros , une grosse quantité

*tirassée : tirassa, traîner, tirer après soi

*darnaga : pie griège, oiseaux qui accroche ses prises et sa nourriture sur les épines d'un buisson.

*fan de chichourle :  Fan, fréquemment utilisé dans des formules exclamatives, dans toutes sortes de situations : surprise, étonnement, admiration, désarroi, etc. : Fan de garce ! Fan de petan ! Fan de chichourle ! Fan des pieds ! Oh ! Fan ! etc.

la Chichourle est le fruit du jujubier, alors pourquoi  "fan de chichourle" et bien je ne sais pas

* escrabouiller :  aplatir, reduire en bouillie, écraser fortement

* Tavan  merdassier : Taon, qui va pondre ses oeufs sur du crottin pour être poli.

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires