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Un "ancien" de ma caserne Posté le Samedi 28 Août 2010 à 08h56

source var matin

 

Le capitaine Fabrice Bernard aux commandes de la caserne des sapeurs-pompiers

 Fabrice Bernard a succédé au capitaine Christian Tosi, désormais à la tête du centre de secours de Brignoles.  :  Anastasie Viala Fabrice Bernard a succédé au capitaine Christian Tosi, désormais à la tête du centre de secours de Brignoles. : Anastasie Viala

L'officier, âgé 29 ans, dirige depuis juin le centre de secours. Il revient sur son parcours de Cotignac à Brignoles en passant par la Somme.
Un grand bureau. En ordre. Dessus, une maquette d'hélicoptère bombardier d'eau jaune et rouge. Sur les murs, des photos d'interventions aériennes. Souvenirs d'une période où le capitaine Fabrice Bernard attaquait le feu depuis le ciel. Pas aux commandes de l'engin, mais en tant qu'officier. Il aimait déjà avoir une vision globale, prendre du recul pour informer les copains au sol.

Les vols, il a arrêté avec de nouvelles fonctions. « Mais cela reste de bons souvenirs, de ceux qui marquent une carrière ».

Depuis le mois de juin, Fabrice Bernard a pris le commandement de la caserne locale. A seulement 29 ans... Un âge où, habituellement, on arpente le terrain.

« J'ai toujours entendu des questions sur mon âge », sourit-il. « A 22 ans, j'étais officier. Alors cela devient une habitude ».

Une habitude aussi d'être testée. Et de devoir convaincre. « Quand on dirige des personnes plus aguerries, il faut tenir compte de leur expérience. On ne parle pas de la même manière avec un chef de garde qui a vingt-cinq ans de carrière et avec un débutant. L'expérience permet parfois d'éviter des erreurs. Quand on veut aller trop vite... »

Pas une vocation

Le capitaine n'a pas gravi les échelons trop vite. Il a débuté jeune. Une vocation ? « Pas vraiment ». A 17 ans, il enfile pourtant l'uniforme et devient sapeur-pompier volontaire à Cotignac. Comme son frère avant lui. Il a le déclic.

« C'est à ce moment-là que j'ai su ce que je voulais faire ». Son caractère « à toujours vouloir aller au bout des choses » le pousse à gravir les échelons. « J'ai orienté mes études pour devenir officier et professionnel ».

Il part à Abbéville, dans la Somme, en 2003. Quatre ans loin de chez lui. « Une très bonne expérience ». Il découvre une région, fait ses classes. « Il y a moins de monde là-bas, on te donne des responsabilités plus rapidement ».

En 2007, on lui propose de revenir dans le Var. Il accepte et prend ses quartiers à Draguignan, au service départemental d'incendie et de secours (SDIS). Il passe le concours de capitaine. Et arrive en tant que chef de service en janvier 2009 à Brignoles.

Un an et demi après, il dirige Saint-Maximin. Ses 18 sapeurs-pompiers, ses 75 volontaires, ses 2 agents administratifs. Et ses 2 000 interventions par an.

« Je suis très content du poste. Le secteur est très étendu. J'ai envie d'apporter ma pierre à l'édifice. Il y a une bonne base, je souhaite progresser dans la même voie... »

Inondations

Depuis juin, le capitaine a « été bien accueilli ». Il a dû rapidement prendre ses marques. « Arriver en plein été n'est pas le plus facile », concède-t-il en évoquant le risque de feux de forêt. « Pour l'instant, nous avons été épargnés... »

Épargnés par les flammes, mais pas par l'eau. Quelques jours après son arrivée, le Var est frappé par les inondations. « Nous n'avons pas été touchés ici, mais nous étions descendus au Luc en renfort ».

Avant ça, il recevait dans sa nouvelle caserne le congrès départemental. « Des débuts chargés », résume-t-il l'oeil pétillant.

Vincent Bellanger
Var-Matin
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