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Léo fait son cinéma

La vie privée de Sherlock Holmes (Billy Wilder, 1970) Posté le Vendredi 6 Mars 2009 à 03h39

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La vie privée de Sherlock Holmes
de Billy Wilder



Synopsis :Dans leur appartement de Baker Street, Holmes et Watson voient arriver une jeune veuve sauvée des eaux de la Tamise. Se nommant Gabrielle Valladon, cette dernière semble amnésique mais va vite retrouver la mémoire. Le fin limier et son équipier vont être entrainés dans une enquête hors du commun, où ils croiseront Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, la reine Victoria et le monstre du Loch Ness.


Billy Wilder accompagné de son scénariste attitré depuis 1957, I.A.L. Diamond, à qui l'on doit entres autres Certains l'aiment chaud et La Garçonnière, s'attaquent au mythe de Sherlock Holmes. Un personnage que le cinéma n'a pas manqué de faire passer à plusieurs reprises de la plume de Sir Arthur Conan Doyle à l'écran. Étant plutôt adepte du personnage et de ses enquêtes, tout comme du réalisateur et de ses films, c'est avec un certain plaisir et une certaine attente que j'ai découvert La vie privée de Sherlock Holmes. Il est d'ailleurs bien dommage que les studios aient charcuté les près de quatre heures initiales du film et les quatre histoires prévues par Wilder et Diamond pour n'en retenir finalement que 2 heures et deux aventures. Cela aurait sans aucun doute donné un immense film, encore plus abouti que ce que l'aperçu alléchant dont nous disposons nous laisse entrevoir. Malheureusement, il semble très improbable que cette version voie le jour.
Car Wilder démystifie adroitement la légende Sherlock Holmes en abordant les côtés relativement et volontairement ignorés du personnage sans pour autant trahir la vision qu'en avait Conan Doyle. Wilder joue subtilement et avec humour sur les ambiguïtés, les apparences et les faux semblants, comme il en a l'habitude, tout en menant une intrigue policière plutôt réussie. Holmes s'humanise, devient vulnérable comme jamais on ne l'avait vu auparavant, devient sympathique et attachant. Plus que son talent, son flegme, son intelligence ou ses exploits, ce sont ses défauts, ses faiblesses et ses échecs qui sont mis en avant mais toujours délicatement de telle façon que ces derniers passent avant tout pour des signes d'humanités. Homosexualité, misogynie, addiction, toute la vie privée de Sherlock Holmes y passe par le regard talentueux de Billy Wilder. Robert Stephens interprète d'ailleurs pas mal du tout cet Holmes « new look » et forme un duo très convaincant avec Colin Blakely, très bon Dr Watson, loin des clichés du personnage. L'intrigue est très bien menée et les nombreux détails et indices fort bien disséminés pour s'imbriquer au fur et à mesure les uns aux autres en toute logique. Elle n'est pas cependant surprenante dans son déroulement ni inattendue dans sa conclusion, mais l'on ne peut pas tout avoir.
Un film très plaisant devant lequel on passe un très bon moment à défaut de laisser un souvenir impérissable. Un film auquel il manque peut-être… 2 heures…


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Titre : La vie privée de Sherlock Holmes
Titre original : The Private Life of Sherlock Holmes
Réalisateur : Billy Wilder
Scénario : Billy Wilder et I.A.L. Diamond
Photographie : Christopher Challis
Musique : Miklós Rózsa
Format : Couleur
Genre : Policier
Durée : 125 min
Pays d'origine : Royaume-Uni
Date de sortie : 1970
Distribution : Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page, Christopher Lee

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