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Les ras le bol

du quotidien

Un matin parisien Posté le Mercredi 20 Juillet 2011 à 18h25

La journée commence, le bip strident ou la sonnerie que l'on aime en temps normal, nous extirpe violemment de notre sommeil.Dix minutes passent, avant que l'on ne franchisse le seuil de la salle de bain et que l'on ne se croise dans le mirroir les yeux à peine ouverts. C'est à cet instant qu'on aimerait pour la première fois de la journée retrouver son lit.

30 minutes après, ou 1h15 plus tard (comprenant 20 min de petit déj, en mode: lente bouchée devant télé matin ou des clips et 15 minutes de réflexion devant la garde robe) on se mets en route, on fait un premier demi tour devant l'ascenceur (quand celui-ci veut bien fonctionner) ou devant l'escalier pour vérifier qu'on a bien pris ses clefs, puis un second pour s'assurer qu'on a bien pris son portable. En n'oubliant pas de se prendre le coude ou le genou dans la porte, la plupart du temps.

Nous voici dans cette rue que l'on connait par coeur, qui elle aussi est en plein éveil, les serveurs finissent d'installer les chaises en terasse et de balayer le trotoir, les femmes marchent d'un pas régulier et déterminé, le parfum vaporeux. Les hommes avancent, un cartable dans une main, le téléphone de l'autre. Les odeurs des plats du midi qui mijotent, associés à celui du pain du boulanger du coin nous envahissent les narines. Les familles de touristes quittent leur hôtel. On se dirige vers le métro où nous attend le distributeur de journaux, les sens submergés par les regards, les odeurs et les bruits...

Le bruit des portes du métro qui se referment devant nous, après une course effrénée. Peu à peu le sentiment agréable d'éveil, concomitant à celui des commerces s'évapore. La chaleur du métro et les odeurs qui en émanent nous incommode, ne laissant place qu'à l'irrésistible envie d'être arrivé à destination. Et bien que l'on perçoive les autres comme solidaires, ils nous opressent et nous n'aurions aucuns scrupules à les remplacer, par une forêt ou un levé de soleil. Alors on ferme les yeux, cherchant l'intimité, une musique dans les oreilles, nos seuls échapatoires.

Puis la musique change, on réouvre les yeux, on croise des regards et on colle les images à la musique, ce déroule alors un véritable film dans notre tête, nos envies, nos fantasmes de la veille ressurgissent se mélant à ceux du présent. On se tient, on ne se tient plus, on se déplace, se replace, se croise, se bouscule, se dit merci ou pardon à voix basse, quand d'autres ne s'énervent pas à voix haute. Quand soudain, le métro s'arrête, on revient sur terre, conservant des bribes du film, foulant le sol d'un rythme régulier et dynamique, ponctué de petites accélérations et de coup d'oeil sur notre montre. Nous voici dans un clip dont on est le héro ou l'héroine.

Jusqu'à ce que la musique s'éteigne et.... 


3 commentaires. Dernier par burberry le 10-09-2013 à 00h24 - Permalien - Partager
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