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autour des mots

élucubrations

Salut les p'tis loups (garous) Posté le Mercredi 7 Novembre 2007 à 11h21

 Salut les p'tits loups (garous)!!

 Tout d'abord je tiens à souhaiter une joyeuse fete à toutes les Carine, avec un grand C comme...Carine.

 Bon, enfin bref treve de Couillonnades, comme diraient nos amis marseillais... Viva Massilia!!!

Ce mois de novembre tergiverse entre la douceur de l'automne et la morsure de l'hiver...

Vous avez remarqué, je commence toujours mes chroniques par une reflexion sur le temps qu'il fait (oui qu'il fait pas qu'il va faire, je suis pas météorologue non plus!), en fait c'est pour la ménagère de moins de cinquante, il parait que c'est vachement important!

Moi j'aimerai bien etre comme cette ménagère, non sans blague ça fait quarante ans qu'elle a toujours moins de cinquante ans...

enfin, la ménagère a ses raisons que le temps ignore!

Parlons un peu de ce modeste site "La pleiade fantastique":

Dans la forme il n'a pas pris une ride, faut dire que lui a largement moins de cinquante ans...

Pour ce qui concerne la pièce j'ai du la couper en quatre pour des raisons purement techniques de place...Et en plus elles ne sont meme pas ensemble.

Je rajouterai quelques contes, après les avoir paufiné.

Quand au roman je l'ai evidemment morcellé également et la suite ne va pas tardé.

Mon premier conte fantastique va bientot arrivé aussi, il s'intitule " trois heures plus tard", une nouvelle melée de magie, de paranoia et de...jazz.

Dans quelques mois je participerai à la troisième édition du prix Flaubert, en qualité de jury...Et d'écrivain également car le thème de cette édition m'interresse tout particulièrement "l'hopital du future" et j'ai déjà quelques idées...

D'ailleurs chacun d'entre vous peut y participer (je vous donnerai tous les détails dans la prochaine chronique).

Pour l'occasion j'écrirai un journal de bord sur cette expérience de jury, vous découvrirez de l'intérieur comment on retient une nouvelle jusqu'au dénouement...

Je vous promet rien de transcendal non plus (faut pas déconner) mais cela sera sans nul doute des plus interressants.

D'ailleurs pour info Dorothée Piatek sera une nouvelle fois de la partie (auteur de l'Horizon bleu, et plus récemment "dans les pas du diable") et aussi Christian Grenier (auteur de Big Bug et de Virus l.i.v.3) qui en sera le président.

                                                               ...

Voilà pour les news du site, parlons maintenant cinéma:

Débattons des films du mois d'octobre, il serait temps hein (qui a dit ça?)

J'avais organisé (organisé est un bien grand mot car on s'est retrouvé au ciné à un et demi, le demi je vous expliquerai plus tard) une soirée horreur, avec le visionnage de deux films à succès, l'un l'erzatz d'un jeu vidéo et l'autre  le remake d'un cultissime Carpenter.

Le premier vous l'aurez deviné (le deuxième aussi j'espère): Résident Evil.

Je trouve parfois les critiques plutot injustes envers des fims qui souvent, avant meme leur sortie, sont déjà fichés dans la liste noire comme "Naze et sans interet".

Je pense notamment aux critiques d'hebdomadaires comme Télérama (dont je suis abonné) qui ne voient dans ces rejetons du play game que les reliefs d'un banquet virtuel tout juste bon à donner aux chiens (et encore pour ceux qu'aiment pas les betes).

Etant moi-meme très souvent ( à 90 pour cent) d'accord avec leurs avis je dois avouer (et meme pas sous la torture) quelque fois que je les trouve particulièrement durs, et heureusement, le meilleur critique restera toujours soi-meme.

C'est vrai que les films tirés de jeux vidéo partent déjà avec un handicap, leur filiation virtuelle, comme ci le fait de transcrire un jeu sur grand ecran relevait plus de la paresse crasse que de l'originalité...

Hors c'est un tort.

En effet les scénariis des jeux vidéos d'aujourd'hui n'ont rien à envier à ceux du cinéma (je pense notamment à l'exellentissime "Gears of War" dans lequel Locustes,Beerseckers, boomers et le terrible général Raam feraient passer les Aliens de Ridley Scott pour de gentils animaux de compagnie ou encore l'énorme Bioschock dont le scénario complexe à souhait semblant sortir d'un cerveau shooté aux amphéts future génération ferait passer le  roman opiumane de Burroughs adapté à l'écran par Cronenberg pour un reve de camomille).

D'ailleurs les plus grands réalisateurs ne se sont pas trompé en travaillant à l'élaboration de certains jeux qui viennent de sortir:

Je pense à John Woo qui a frappé fort avec son "Strangehold" et aussi au génial Clive Barker qui a laissé s'exprimer tout son univers empreint de perversité et d'horreur sourde à la réalisation d'un projet nommé "Jericho", noir comme la nuit et glauque comme un bouge de l'enfer.

Ici c'est l'adaptation, resuite de la suite (c'est sans doute ça le problème trop de suite tue l'origine), des aventures d'Alice ( au pays des zombies) et des terrible méfaits d'une organisation très gouvernementale, assurément sans frontière mais pas franchement  humanitaire: Umbrella Corporation.

Dès la première scène on a comme un gout de déjà vu, mais l'impression s'arrete là...

L'intro se cloture sur une vision des plus dantesques: Alice clonée et empilée dans ce qui semble n'etre qu'un charnier.

Le reste du film se révèle plutot distrayant et quelques scène visuellement réussies, notamment celle avec l'attaque des corbeau morts-volants...

Pour ceux qui auraient vu là un remake des oiseaux d'Hitchkock n'ont surement pas vu ce dernier:

Chez le maitre de l'angoisse les volatiles attaquent sous l'impulssion d'une force inconnue, ce qui rend le film véritablement flippant et surtout unique.

Ici les corbeaux (a-freux) ne sont que la résultante d'une terrible erreur génétique, critique sans grande originalité d'une science sans conscience n'est que ruine de l'ame (et de la dentition!).

Mais l'effet est plutot réussi.

Puis ce coté road-movie est assez sympathique et fonctionne bien.

J'aime bien la scène où Alice se fait prendre au piège par une bande de cassos apocalyptique qui veulent en faire du royal canin pour cabots mutants.

Au passage ceux qui ont vu dans ce film un remake de Mad Max juste parce que des camions sont dotés d'enjoliveurs que meme le grand Ben Hur n'aurait pas refusé est un peu réducteur.

Il faut dire aussi que le film doit son interet principalement à son personnage central, Alice et son immense regard bleu représente le seul espoir d'une humanité au bord de l'extinction et ce coté "élue" lui va plutot bien.

Et la fin, ouverte bien entendue (commerce oblige), est réjouissante:

Umbrella Corporation interpellée par une Alice bien remontée (faut dire qu'il y a de quoi):

" Au fait j'arrive, et j'amène des copines!" En parlant de ses clones évidemment...

C'est pas un grand film, loin de là, mais un bon film assurement.

Et puis pour ceux qui ne sont toujours pas convaincus allez-y quand meme!

Rien que pour voir Milla Jovovitch faire des saltos arrière en short moulant, autrement plus sexy que Lara-angélina Croft...

Parlons maintenant du dernier film de Rob Zombie ( Ah ça c'est un nom à pas sortir de sa tombe!), le remake de Carpenter: Halloween!

Alors déjà J'adore Rob Zombie, meme quand il officiait sous la bannière de White Zombie, groupe de métal aux rythmes entetants.

Depuis quelques années Rob s'est fait réalisateur professionnel, pour notre plus grand plaisir.

Il possède indéniablement un génie pour la mise en scène.

Mais ce sont surtout ses personnages qui méritent notre interet.

Des personnages typés (des jeunes cool, une famille psychopathe, la blonde sexy un tantinet déjantée, le papa genre boso le clown en plus, comment dire, drole?) et complètement allumés bien évidemment.

Autour de ses protagonistes "Rob le Zombie" tisse un univers unique, glauque et comme refermé sur lui-meme.

Dans "la maison des mille morts" une légende cauchemardesque isole les personnages dans une petite ville perdue, coincée entre un cirque des cauchemars et une famille légèrement déséquilibrée.

Tout ceci peut paraitre au premier abord assez classique mais le génial Rob arrive à distiller dans ses histoires un mélange savamment dosé de perversité assumée et d'anti-manichéisme.

Pervers mais surement pas pépère, car chez Rob les psychopathes se déchainent et quand ils massacrent c'est en famille (Ah famille!Quand tu nous tiens!).

Plus macabre que la famille Adams elle constitue un microcosme de l'horreur, un petit cirque de l'épouvante...

Le reve américain dynamité!!!!

Imaginez la famille américaine idéale, blondeur "thimotée" et candeur labrador, traversant le miroir d'Alice la Perverse...

De l'autre coté du miroir, le père en lièvre de Mars grimé façon Oncle Jack sous acide, la mère en reine de coeur un tantinet susceptible, le fils en chapelier, euh...Fou, oui c'est bien, et la fille en Alice au pays des horreurs...

Sans oublier le petit rejeton en chat de Chester, caché derrière son masque ( Rob affectionne sans doute les masques et les maquillages façon halloween, c'est un grand enfant ce Robby...)

Mais sans rire le masque est un symbole interressant dans son cinéma, qu'il déroule comme un fil rouge...

Le masque, faux semblant par exellence, avertit le téléspectateur venu se délecter de sang et de folie que l'habit ne fait pas toujours le moine ( ou le clown, comme on veut).

En effet et cela est plus visible dans la suite "Devil's rejects" où les méchants sont ici...Pas très gentils c'est vrai, et les gentils peuvent etre franchement méchants.

Là où on s'attend à voir des flics honnetes et braves on découvre des monstres qui, sous couverts de la loi, peuvent etre aussi pervers et détestables que les criminels qu'ils sont censés arreter. (Cela ne vous fait pas penser à quelque chose? God bless America!)

Et ce n'est meme pas moi qui fait cette allusion, non, c'est le grand Rob lui-meme, dans une interview que j'ai écouté il n'y a pas très longtemps où justement on lui demande pourquoi cette farouche volonté dans l'horreur et cette frontière de plus en plus floue entre le bien et le mal...

Question à laquelle il repond, avec cette verve réjouissante qu'on lui connait, que cela est sans doute du au fait que chez lui, en Amérique, les méchants sont les gentils et les gentils les méchants.

C.Q.F.D.

De là à dire que Rob Zombie fait du cinéma engagé c'est peut-etre un peu exagéré mais force est de constater que dans son oeuvre il sait habilement louvoyer entre les écueils du manichéisme.

Et ce n'est surement pas le remake du cultissime Carpenter qui dira le contraire.

Personne n'a vu, ni sa mère ni meme cette société s'évertuant sans cesse à "remettre" sur le bon chemin la brebis égarée, la monstrueuse horreur sourdre dans le regard éteint de ce pauvre Michael Myers.

Meme la Psychiatrie, exorcisme des temps modernes, accuse son impuissance face à ce qui semble n'etre que le mal incarné.

Sauf qu'ici pas le moindre sabot, pas l'ombre d'une corne, tout juste un enfant, enfermé dans son propre néant...

Ce qui rend la réalité plus insupportable encore...

Les plus grands monstres de l'Histoire n'avait nullement de langue fourchue et leur haleine ne sentait point le soufre, c'est leur humanité qui fait de la notre une absolue désespérance.

Et cela Rob l'a très bien compris (je n'en attendais pas moins de lui, petit chenapan va)

Car ici pas d'effet spéciaux (ouf!), pas de grand Guignol, meme les masque sont d'une terrible simplicité (cette scène superbe où Michael montre son masque à son psy: un simple papier découpé et griffoné en noir, l'horreur dans tout ce qu'elle a de plus efficace).

La morbidité habituellement outrancière se fait ici d'une sobriété sombre et...Macabre.

Ce n'est pas seulement un hommage au grand John "Big" Carpenter mais un tribute au genre!

La violence n'est pas cachée mais, contrairement à beaucoup de soi-disants films d'horreur, parfaitement assumée et magistralement maitrisée, cela reste suffisament crédible pour nous effrayer sans etre trop surchargée pour nous lasser.

Dépouillé de ses oripeaux carnavalesques cette oeuvre gagne en efficacité et en brio.

Voilà pourquoi, entre autres, il faut absolument voir ce film..

P.S.: Juste pour info, la plupart des comédiens de ses deux premiers opus jouent dans le dernier aussi, c'est génial quand un réalisateur garde son équipe.

Un commentaire. Dernier par le goût de la lecture le 14-07-2013 à 10h47 - Permalien - Partager
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