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autour des mots

élucubrations

coucou à tous!!!!!! Publié le Mardi 18 Mars 2008 à 21:57:57

Coucou à tous!!!!!!

Je sais, ça fait longtemps que j'ai pas écrit...

En meme temps, il y a pas foule non plus...

Mais je m'en fous! J'continue quand meme, éternel incompris...

Quoi? J'en fais trop?

Bon okay...

Et si on prenait un peu de recul, par rapport à l'actualité médiatico-merdico-sarkosico-mégalo-xénophobico-sciento de notre cher président...

Le pire c'est que j'entends tout autour de moi des " Ah! Mais on l'a voulu, hein?"

Comment ça? Je l'ai jamais voulu, moi!

Enfin bon...

J'en connais une qui a foutu sa carrière en l'air, en s'y envoyant...

Le pouvoir fascine et attire...

Mais, j'entends comme un petit air " Quelqu'un m'a dit...Il parait que je vais plus etre aimée..."

Et bien, tant pis pour toi, ma belle, tu l'as cherché...

J'arrete de cracher mon venin, quoique pas très venimeux quand meme...

Je vous ai concocté un petit top five ciné pour le mois de fevrier:

1-"There will be blood" de P.T.Anderson.

Ce film est exceptionnel en tous points, La mise en scène magistrale est servie par une paire d'acteurs extra...

Bien évidemment le génial Daniel Day-lewis, véritable réincarnation d'Orson Wells...

Ce type était incroyable dans le role du Boucher de "Gangs of New-York", éclipsant Di Caprio himself (Déjà un très bon acteur d'où le tour de force)...

Chaque mouvement de lèvre, chaque sourcil est un spectacle à lui seul...

On dit qu'il en fait trop mais pas du tout! Ce sont les autres qui n'ont font pas assez...

2-"Juno" de Jason Reitman, petite fable sur l'adolescence et ses afres...

C'est d'abord l'humour qui retient notre attention ainsi que notre interet, et ici c'est la charmante Diablo Cody-ex téléphone rose- qui signe des dialogues savoureux et qui font à chaque fois mouche.

Ensuite l'interprétation aux couleurs malicieuses de la très douée Ellen Page n'y est pas étrangère, loin de là...

Ceci dit, tous les seconds roles sont extra, surtout le boy-friend, la copine, et la mère...

C'est l'histoire d'une ado qui se retrouve enceinte après avoir fait quelques galipettes avec son copain, lui-meme pas très chaud, ni pour les gosses ni pour les galipettes.

Ne voulant pas le garder elle trouve un couple pour adopter son enfant, un couple aux abords parfait...

Ce film parle évidemment du passage de l'enfance à l'age adulte, ses craintes, ses difficultés mais avec une simplicité et un humour irrésistibles...

C'est le deuxième film de Jason Reitman et comme le premier, " Thank you for smoking", c'est un petit bijou...

3-" Peur du noir" film d'animation collectif avec notamment Blutch, Charles Burns...

petit patchwork de l'horreur et du macabre, farce onirique et grotesque, un film d'animation réalisé par la crème du genre, mention spéciale pour Charles Burns, auteur du génial "Black Hole"...

4-" Les cerf-volants de Kaboul" de Mark Forster.

Tiré du best-seller de Khaled Hosseini, Mark Forster nous livre une retranscription classique mais efficace....

Chaque scène est exploitée et, sans tombé dans le sensationnalisme ou le pathos, l'atmosphère de tension est restituée de façon magistrale.

Un très beau film, poignant et lumineux, servi par de merveilleux comédiens...

Clin d'oeil à Said Tagmaoui, éternel (et génial) second role, trop rare hélas (ou heureusement?) qui sait choisir ses films avec une acuité affective qui est tout à son honneur!

5-" Paris"  de Cédric Klapish.

Patchwork social de vies autour de la mort, en l'occurence, celle d'un jeune danseur...

C'est vrai, le film est bancal, quelques personnages ainsi que quelques scènes auraient pu etre évitées ( la boulangère raciste), beaucoup de naiveté, et alors?

Le cinéma de Klapish, comme celui d'un Gatlif, n'est pas un cinéma virtuose, maitrisé mais empreint de générosité et d'empathie pour ses personnages...

Ces multiples histoires, construites à la manière d'un puzzle social, nous renvoient sans cesse à la notre... Une sorte de cinéma de proximité...

Passons maintenant au top five du mois de Mars...

Oui, je sais, j'ai oublié un film, un film qu'on ne peut pourtant pas oublié, avec ses 17 ou 18 millions d'entrées, en passe de détroner " Titanic" Di Caprio himself!!!!!

J'ai été le voir et?

Et bien d'abord il faudrait quand meme une sacrée dose de mauvaise foi pour dire qu'on n'a pas rit une fois, voir sourire.

C'est une comédie faiblarde mais non dénuée de générosité et d'humanité et il faut bien dire que Dany Boon est vraiment doué pour la comédie, ainsi que le déluré Kad Mérad.

Maintenant de là à provoquer une telle ch'timania!

Ceci dit, tout ce tapage n'est finalement pas si extraordinaire, ce genre de cinéma est comme meme très populaire ("populiste"?), une mode franco-française pour le régionalisme, le passéisme ("les choristes"), le populisme ("camping")...

Une culture de masse, pas dérangeante et il faut l'avouer sacrément fédératrice...

top five mois de Mars:

1-"3h10 pour yuma" de James Mangold.

Je n'ai pas une grande culture des western et je n'en suis peut-etre pas très fan...

J'ai donc été le voir, histoire de voir un film, et là j'ai été sacrément bluffé, sur le cul je vous dit!

Remake réussi, meme au-delà...

Western sheakespearien, servi par une pleiade d'acteurs é-pous-tou-fflants-

Mention spéciale à Russel Crow, ex-gladiateur, ici en charismatique hors-la-loi à l'ame noble sauvant in extrémis l'honneur d'une fermier boiteux.

C'est ici la place du héros qui se pose, celle d'un père qui veut l'etre aux yeux de son fils et celle d'un tueur par sa rédemption.

Est-ce un chef-d'oeuvre? la réponse est oui, sans hésiter.

Qu'est-ce qu'un chef d'oeuvre? C'est, à mon avis, un film dont chaque scène est nécessaire et chaque dialogue indispensable et....Rien d'autre!

C'est ici le cas, pas une phrase de trop, pas de scène superflue: tout est essentiel!!!!

Un chef d'oeuvre quoi!!!!!!

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Lalalalalalalala!!!!! Publié le Dimanche 17 Février 2008 à 20:03:05

 Lalalalalalaala!!!!

 Et si je commençai  mon article par une petite devinette blondophobe ( j'y pense car il passe sur une chaine du cable dont je tairai le nom une émission sur Eve Angeli, la crème des crèmes des blondes...Sinon j'ai rien contre les blondes, je sors avec l'une d'entre elles, mais enfin quand meme certaines blondes ne démentent pas leur réputation...)

Enfin bon, voilà:

 Qu'est-ce qu'une blonde intelligente?

Un Labrador.

 Comme disais le grand Desproges (en le remaniant) à propos d'un homme politique qu'il abhorrait tout particulièrement:

 Il y a plus d'intelligence dans l'oeil de mon labrador quand il remue la queue que dans la queue de cheval d'Eve Angeli quand elle remue son soutien-gorge...

ceci dit (et il fallait le dire, nom d'un labrador!), passons sans attendre à un brin de culture littéraire, continuons notre visite dans ma bibliothèque de chevet, qui s'agrandit d'années en années:

J'ai envie aujourd'hui de vous parler d'un auteur fantastique contemporain à la notoriété et au talent incontesté...

Cet écrivain prolifique a construit une véritable mythologie moderne et rarement, pour ne pas dire jamais, égalée, à l'instar d'un Tolkien ou d'un Lucas pour le cinéma...

Son univers abyssal et torturé a ouvert une brèche, qui n'est pas prete de se refermer, dans la culture fantastique occidentale...

Sa littérature complexe et sans compromis a influencé nombre d'artistes d'aujourd'hui, et paradoxalement, pas forcément dans l'univers littéraire mais plutot au cinéma...

Les grands maitres de l'horreur, de Sam Raimi (evil dead) à Carpenter (The thing) en passant par Stuart Gordon (Réanimator), sans parler de l'influence plus ou moins consciente qui a traversé tout le cinéma fantastique...

Je veux bien sur parler D'Howard Phillip Lovecraft.

D'aussi loin que me ramène ma mémoire, ses histoires horrifiques ont toujours hanté mes nuits et meme les nombreuses pages blanches que je noircissais d'horreur déjà à l'age de onze douze ans...

Ce qui m'a toujours attiré chez lui je ne pourrai le dire exactement mais quelques esquisses de réponses pourraient vous éclairer peut-etre...

Premièrement, le bestiaire qui constituait son oeuvre, aussi foisonnant qu'hallucinant, proprement unique, aucun autre auteur à ma connaissance n'a pu créer un monde aussi riche et original:

Je pense notamment aux anciens dieux qui peuplent ses pages, Nyarlathotep, Azathoth, Cthugha, Yog-Sothoth et sans oublier le plus terrible d'entre tous Cthulhu...

Des Dieux antédiluviens et d'une abomination absolue, d'une abomination d'autant plus abjecte qu'elle n'est jamais vraiment décrite de façon réellement tangible...

Une horreur sans age, sans visage et si proche de l'Humanité qu'elle ne semble jamais l'avoir quitté.

C'est, selon moi, exactement cela qui fait la force de l'écriture de Lovecraft, un talent inégalable à décrire, aussi bien ces personnages, humains ou monstreux, mais aussi et surtout ces mondes perdus à l'orée du notre.

 Ce qui m'a toujours frappé chez lui, c'est sa façon de peindre des endroits totalement oniriques, avec une précision et une poésie qui donne, encore aujourd'hui, l'étrange impression qu'il avait lui-meme visité ses terres insondables...

Lovecraft savait mieux que personne inventer des mondes à part, n'existant nulle part ailleurs dans la mythologie fantastique littéraire...

Il savait également créer des mythes, si crédibles et quasi scientifiques, et nombres de nos contemporains s'y sont laissés abuser...

Je parle évidemment du plus grand mythe lovecraftien qui fut, l'existence du livre des morts, le terrible "Nécronomicon" (que l'on retrouve régulièrement au cinéma, notamment chez Raimi et son "evil dead"), le livre des morts, dont les pages en peau humaine et les lettres de sang, rédigé par l'arabe fou Abdul al-hazred, ont fait phantasmé pendant longtemps les amoureux de l'extraordinaire (en effet, son existence fut si souvent nommée et soi-disant certifiée que beaucoup d'amateurs de frissons et d'archéologie un peu spéciale l'ont réellement cherché à travers le monde), mais souvenons-nous de ces paroles obscures:

" N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir meme la Mort", flippant, non?

Lovecraft a su construire une véritable Mythologie, au sens littéraire du terme.

Digne héritier de Poe, féru d'astronomie( il donnait ses premières conférences à l'age de dix-sept ans!) et infame raciste (il écrivit des lettres ignobles sur les immigrés) Lovecraft fut sans aucun doute un personnage atypique dans le paysage littéraire et social de ce début de siècle (vingtième évidemment: 1890-1937).

Fils de parents internés pour troubles mentaux, il fut lui-meme quelque peu déséquilibré, vivant la plus grande partie de sa vie, surtout la fin, reclus (il voyagea tout de meme pas mal mais de très courts séjours et toujours pour des raisons obligatoires, sauf pour visiter quelques endroits dont le cottage d'Edgar Poe)) et ne communiquant qu'avec un cercle restreint d'auteurs et de personnalités par correspondance ( lié notamment avec le magicien Houdini), engoncé dans ses principes républicains très conservateurs, déni de toute forme de progrès, racisme quasi viscéral pour une minorité ethnique qu'il jugeait vulgaire, sale et sans aucune élégance, asociable (notamment avec les femmes dont le mariage avec une certaine Sonia fut une catastrophe), diabolisation de l'argent...

Peut-on apprécier un auteur pour son oeuvre alors qu'il est humainement détestable (du moins sur certains points)?, je pense qu'évidemment oui, sinon Céline ne serait pas à la Pleiade. De plus accordons à chacun sa part d'ombre, comme sa part de lumière, son humanité tout simplement...

 Non, franchement ne boudez pas votre plaisir et plongez-vous dans l'univers souterrain et merveilleux du grand Lovecraft...

Et, pour connaitre plus profondemment le personnage je vous conseille vivement la biographie de Houellbecq, passionante...

Pour sa bibliographie, procurez-vous quelques titres significatifs de son oeuvre:

" L'affaire Charles Dexter Ward"

"La couleur tombée du ciel"

"L'appel de Cthulhu"

"Les montagnes hallucinées"

"Le cauchemar d'Innsmouth"

"Le monstre sur le seuil"

"Celui qui hantait les ténèbres"

"Au-delà du seuil"

"La maison de la sorcière"

je ne résiste pas à vous réciter un passage, tout particulièrement poétique, une ode au merveilleux et au reve:

"Quand la vieillesse s'abattit sur le monde et que l'émerveillement disparut de l'esprit des hommes, quand les cités grises érigèrent dans les cieux enfumés de hautes tours sinistres et laides, à l'ombre desquelles il n'était plus possible de rever au soleil ou aux prairies fleuries du printemps, quand la science dépouilla la terre de son manteau de beauté et que les poètes cessèrent de chanter autre chose que des fantomes déformés par les leurs regards brouillés et tournés seulement vers l'intérieur, quand, donc, toutes ces choses furent arrivées, et que les désirs enfantins s'effacèrent à tout jamais des mémoires, il se trouva un homme pour effectuer un voyage hors de cette existence et partir dans l'espace, à la recherche de nos anciens reves. On sait peu de chose du nom et de l'endroit où vécut cet homme. On sait cependant qu'il était de naissance obscure. Il habitait une cité aux murs élevés, où régnait en permanance un stérile crépuscule, et dans laquelle il travaillait chaque jour dans l'ombre et le vacarme. A la fin de la journée de labeur, il rentrait le soir dans une pièce dont la fenetre unique donnait non sur des prés et des bois, mais sur une sombre courette, où s'ouvrait également, dans le désespoir et l'ennui, d'autres fenetres.

De sa chambre, le panorama n'offrait aux regards que des murs et d'autres fenetres.

 Et il fallait se pencher pour apercevoir, dans le ciel, les petites étoiles.

Et parce que ne voir constamment que des murs et des fenetres peut rendre fou un etre intelligent et reveur, l'habitant de cette pièce avait pris l'habitude, nuit après nuit, de scruter le ciel au-dessus de lui, dans l'espoir d'y trouver autre chose que ce qui existait dans le monde éveillé et dans la grisaille des hautes villes.

Au bout de quelques années, il appelait les étoiles par leur nom et les suivait en imagination lorsqu'elles disparaissaient, comme à regret, de sa vue.

Puis il parvint à découvrir des choses mystérieuses en fixant le ciel. Enfin, une nuit, un pont fut jeté au-dessus du gouffre profond qui séparait ces deux univers: Les cieux chargés de reves vinrent se meler à l'air confiné de la pièce et enveloppèrent l'homme dans leur fabuleuse fantasmagorie.

Les violentes lueurs violettes de minuit, toutes scintillantes de leur poussière d'or, entrèrent alors dans la chambre. Puis il y eut des tornades de sable et de feu, sorties d'espaces infinis, lourdes de parfums venus de l'au-delà. Des océans opiacés s'y déversèrent, éclairés par des soleils qu'aucun regard n'avait jamais contemplés, et portant dans leurs vagues des nymphes aquatiques et d'étranges dauphins venus des profondeurs insondables. l'infini tourbillonna silencieusement autour du reveur et l'emporta sans meme effleurer son corps penché à la fenetre. Et pendant des jours ignorés du calendrier des hommes, les vagues et les courants des sphères lointaines le portèrent doucement au royaume des reves vers lesquels tout son etre aspirait.

Les reves que les hommes avaient perdus.

Enfin, après qu'il se fut écoulé de nombreux cycles, ils l'abandonnèrent avec tendresse, endormi, sur le vert rivage d'un lever de soleil. Un vert rivage aux parfums de lotus et parsemé de camélias rouges."

 c'était un poème de Lovecraft, intitulé "Azathoth", j'espère qu'il vous donnera l'envie d'en lire davantage...

Bonne soirée, les p'tits loups-garous!!!!!!

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salut! Publié le Vendredi 15 Février 2008 à 14:01:32

Salut!

Je me sens en forme en ce moment, j'ai envie de vous écrire chers internautes...

Et ne soyez pas timides, venez et parlez-moi...

Je suis seul et je m'ennuie...

Non, je déconne...Quoique...

 Parlons aujourd'hui musique:

parmis les dernières sorties, janvier très prolifique également dans le monde musical...

 La grosse surprise du moment s'apelle The do, avec un trait sur le o à la suédoise...

Un duo, une nana mutine et délurée et un mec...Euh, mutin et déluré? Ouais, pas génial...

En tout cas leur album "a mouthful" est un vrai plaisir pour les tympans, meme sensibles, mélange de cocorosie et de Bjork ça enchante, déstabilise...

Des rythmes électro, rock, expérimentales, trip-hop...Un bonheur, je vous dis!!

Sinon, il y a Yael Naim, voix douce et envolée, univers surané et délicieux...

l e dernier Devendra Banhart est très sympa, aux allures brésiliennes s'écoute, barbe au menton et fleurs dans les cheveux...

A essayer aussi Morley et son album "Seen", superbe épure musicale folk...

Le dernier Morcheeba "Dive deep" est comme à son habitude magnifique...

 Lightspeed champion avec son " falling off Lavender bridge" génial, autant dans l'écriture que dans l'architecture musicale...

 

 

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Coucou!!!!!! Publié le Mardi 12 Février 2008 à 23:21:48

Coucou!!!!!!!

  Alors ça va, les p'tits loups-garous!!!

 Si, comme moi, vous en avez marre des frasques médiatico-merdiques de notre empereur, euh je voulais dire notre président...

C'est vrai quoi, c'est quand meme la première fois que je vois un président, sans doute meme un homme politique, dans Voici, Gala et compagnie!

Enfin bon, tout cela est symptomatique de notre nouvelle ère, celle de l'image...

Et puisqu'on parle d'image, parlons plutot cinéma (en voilà une belle transition!):

Voici le palmarès du mois de janvier, qui s'est avéré très prolifique en films d'exception...

1- Into the wild de Sean Penn, un véritable chef-d'oeuvre et sans aucun doute la plus belle fable métaphysique de ce début d'année...

C'est l'histoire vraie (et surement pas la seule) du parcours initiatique d'un jeune idéaliste, en quete d'un Eldorado spirituel...

 Christopher Mac Candless (alias Supertramp, si touchant de naiveté) décide de tout plaquer, sa famille désespéremment riche et insensée, son avenir tracé dans le marbre des plus grandes universités, son fric...Et, sans prévenir personne, sac au dos, part en direction de L'alaska, avec pour seuls bagages quelques livres et une détermination inébranlable...

Durant son périple jusqu'au grand Nord, il rencontrera une nouvelle famille, un ami et meme l'amour, mais tout cela ne l'empechera pas d'avancer vers l'inexorable...La Nature, la solitude...La Sagesse...

Ce conte des temps modernes me fait penser à un autre, beaucoup plus ancien... L'histoire merveilleuse de Boudha...

Tout comme notre jeune héros, Boudha vivait dans l'opulence et l'ignorance du monde qui l'entourait, protégé dans son cocon familial.

Mais un jour, le futur prophète décida de quitter sa famille et son confort pour la solitude de l'ame, il se retira loin du commerce des hommes et se perdit en méditation et en contemplation...

Christopher fit de meme, plus il se rapprochait des montagnes enneigées et plus il se séparait des Hommes...

Et comme Boudha il finit par comprendre la Vérité:

Elle ne se trouve pas dans le plus ni dans le moins mais bien au milieu.

Boudha quitta sa retraite et retrouva le commerce des hommes, ce qui ne fut pas le cas de notre héros...

Voulant vivre en symbiose avec la Nature, seule véritable amie de l'Homme selon lui, il fut pris au piège par cette meme Nature...

Il comprit, hélas trop tard, que le véritable bonheur ne peut se vivre seul.

D'ailleurs, autre similitude boudhiste est dans la scène finale, où il se referme dans son manteau et se laisse mourir.

Ce qu'il vit avant de quitter le monde fut la lumière du soleil, la lumière de la vérité...L'illumination...Le Nirvana.

Mais pourquoi tout ça? Me direz-vous...

Parce que, pour accéder à la sagesse, le chemin importe plus que la destination.

Ce film est une ode à la Sagesse, bien plus qu'à la nature, il nous renvoie à un pan entier de notre culture occidentale, la Beat génération mais aussi une bonne partie de l'histoire philosophique...

Certains l'ont taxé de trop naif...Et alors?

La naiveté, c'est justement ce qui fait cruellement défaut dans notre monde d'aujourd'hui...Sean Penn filme la naiveté dans ce qu'elle a de plus noble et l'assume du début à la fin...D'ailleurs la fin tenterait plutot de nous prouver la parfaite lucidité de cette oeuvre profondemment humaniste...Je n'ai qu'un mot à dire: BRAVO! Monsieur Penn.

2- 4 minutes de Chris Kraus.

Un film mélomane à la partition parfaite, porté par des actrices formidables (mention spéciale pour Hannah Herzsprung).

C'est ici l'histoire d'enfances brisées et muselées par la violence carcérale.

Une femme, ayant depuis longtemps perdu la foi, enseigne la musique à de jeunes détenues.

Jusqu'au jour où elle rencontre une jeune fille, déséquilibrée et emplie de haine contenue, qui se révèle etre un prodige du piano.

S'installe alors une relation d'amour et de haine, ces deux sentiments sont tellement proches, entre deux générations de femmes, blessées par la vie et l'Histoire...

La musique adoucit les moeurs, la preuve en quatre minutes (la scène du piano avec les menottes, fantastique) et se pose en rédemptrice...

Et aussi la violence, quelle soit carcérale ou sociale, peut détruire la plus fragile des fleurs, et la plus douée des enfants...

Tout simplement magnifique.

3-No country for old men des frères Coen.

Ces deux là représentent sans doute la fratrie la plus géniale de la grande famille américaine.

Alternant polars et films mineurs les frères Coen nous emmènent toujours là où on ne s'y attend pas...

leur dernier rejeton est un bonheur de noirceur et de délire, une sorte de trip hallucinogène désertico-gore...

Imaginez un type, genre looser des grands espaces, trouve, sur le lieu d'un réglement de comptes, une malette pleine de fric...

De là tout peut paraitre prévisible tant l'idée de départ a été usée jusqu'à la corde, mais détrompez-vous! Ce qu'aucun autre aurait fait, un film prévisible et chiant au possible, les frères Coen réinvente un nouveau polar, un sérial polar!

Repéré et pourchassé le voleur de billets abandonne sa maison et sa femme (ressemblant étrangement à Alela Diane) et part en fuite...

Traqué par un psychopate aussi chevelu que déjanté ( tuant avec un pistolet à air comprimé), campé ici par un Javier Bardem, ibérique en diable, admirable de folie insondable...

Et n'oublions pas l'extraordinaire Tommy Lee Jones, en flic dépassé par les évènements, traquant le traqueur et semblant fuir aussi...

En fait ici tous les hommes fuient, certains leur passé, d'autres leur avenir et meme pour quelques uns leur présent...

C'est donc un polar westernien, noir et violent mais aussi lucide et drole...

 Une réflexion sur la vie, celle que l'on fuit et celle qui finit toujours par vous rattraper, et un pur moment de cinéma...

A voir, à revoir et à avoir!!!

4- Sweeny Todd, le diabolique barbier de Fleet Street du maitre Tim Burton...

Oui oui, je me suis permis ce préfixe parce qu'il le vaut bien (quelle chevelure!!!) et surtout parce que je l'adore...

Faudrait avoir une sacrée dose de mauvaise foi pour dire le contraire!

Tous les films de Burton sont absolument fantastiques...

Tous, sauf un, "Big Fish" mais bon, sinon, enfin personne n'est parfait....

Ce qu'il y a de mieux chez Tim Burton c'est Johnnie Depp...

Que ce soit dans "Edward aux mains d'argent" à "Sweeny Todd", en passant par "Ed Wood", "Sleepy Hollow" et "Charlie et la chocolaterie", quand les deux enfants terribles jouent ensemble on peut etre sur qu'on va bien s'amuser...

Parce que c'est ça les films de Burton, des jouets, avec lesquels on aime à s'éclater, dormir avec...

Oui, voilà!!!!Le cinéma Burtonien est comme un doudou, étrange (comme tous les doudous), insensé (c'est pour ça qu'on l'aime), et attachant (on ne le quitte jamais vraiment)

Dans son dernier opus, le créateur onirique et gothique se transforme en chef d'orchestre, en transposant sur grand écran une comédie musicale américaine, sombre et sanglante.

L'histoire d'un honnete barbier injustement emprisonné par un juge cruel, qui revient se venger et récupérer si possible sa petite fille.

 Le protéiforme Johnnie Depp troque son épée de pirate pour un rasoir au tranchant imparable.

Véritable conte morbide des temps modernes, "Sweeny Todd" est le vénéneux mélange de "Monté Cristo" (le barbier vengeur perdant toute humanité) et "L'école des femmes" (le précepteur vicieux et tortionnaire embobinant son adolescente de pupille, clone de Vanessa Paradis au passage)

Meme si je suis assez hermétique aux comédies musicales (excepté le génial "Rocky Horror Picture Show") je dois bien avoué que ce film chanté est un bijou de noirceur et de folie.

Plus le barbier tue et plus il doit tuer, suivant une logique implacable, il s'enfonce dans la monstruosité...

Le role tenue par Helena Bonham Carter apporte la touche d'humour nécessaire à la situation désespérée...

L'enfant aussi, finalement le barbier se recrée une petite famille des horreurs.

La photographie est somptueuse, Johnnie magistral dans sa façon de faire passer les émotions sans meme bouger un sourcil ( cette scène où la cuisinière reve de son avenir avec son sanglant mari, univers étrangement plus coloré que sa réalité, et meme là le barbier ne dégoise pas un mot, le bonheur!!!Et son maillot de bain façon Beatlejuice, j'adore!)....

On a dit que c'était complaisant, mais bien au contraire...

La fin nous le prouve, puisque toute la famille périt, toute sauf l'enfant, innocent....

Le barbier se rend compte qu'il a tué sa femme, la folie et la vengeance ne guérit hélas aucun mal, bien au contraire...

Ce n'est donc aucunement une ode à la violence mais bien un pamphlet contre sa folie insensée...

5- Cloverfield de Matt Reeves.

Comme quoi ce film prouve qu'il ne faut pas se fier aux préjugés...

En effet, je ne voulais pas aller le voir, pensant à une grosse daube de plus, entre "Indépendence Day" et "Godzilla" et, vous savez quoi?

Et bien j'ai eu tort, pas d'y aller, mais de l'avoir pensé...

Car ce film est sans nul doute la plus belle surprise de ce début d'année...

Il va l'encontre de tout ce qui a pu etre fait dans le film catastrophe habituel:

Caméra subjective, façon "Blair Witch" en mieux( pourtant je n'aime pas trop ce genre de cadrage qui donne plus la gerbe que la frousse, je pense notamment à "vingt huit semaines plus tard", horreur absolue et quand je dis horreur c'est pas un compliment), des comédiens plus vrais que nature...

Mais le point fort revient indéniablement à la créature, mi extra-terrestre mi démone, une créature qui joue à cache-cache avec nos nerfs, car ça fout réellement les jetons, je pense notamment aux espèces d'araignées qui semblent émerger du monstre, véritables greffons de l'horreur...

Matt Reeves a réussi cette prouesse d'en montrer assez pour foutre la trouille mais pas trop pour lasser ou écoeurer...

Son histoire de monstre attaquant la ville est réellement crédible, de plus celle-ci semble invulnérable ce qui la rend d'autant plus inquiétante...

On pense également au 11 septembre, surtout au début quand la créature balance la tete de la statue de la Liberté, symbole d'hégémonie américaine et de liberté conquise qui vole en éclats...

Mais ici pas de cadavres empilés, pas de bagnoles écrasées, pas de membres déchiquetés... Le réalisateur cultive l'Horreur sourde, absolue et inexorable...

Franchement exitant et indubitablement effrayant.

A noter quelques clins d'oeil à notre société de consommation et de technologie qui finalement se trouve etre impuissante à résoudre le désastre ( portables qui captent rien, armée suréquipée et débordée, j'ai bien aimé la scène dans le métro où le caméram amateur film son pote pleurant la mort de son frère, que voit-on derrière lui? Une pub pour Nokia et ses portables: "Connecting people" alors qu'ils ne peuvent pas joindre leur amie et que meme au sein du groupe la communication s'avère franchement difficile)

"Cloverfield" est un bijou de l'horreur, un joyau de fatalisme noir...Un pur bonheur, pourtant de plus en plus rare dans le cinéma fantastique contemporain....

 

 

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Salut à tous et encore bonne année! Publié le Dimanche 27 Janvier 2008 à 21:30:02

 Salut à tous et encore bonne année!!!!!

 La dernière fois qu'on s'est vu ( Je sais pas qui vous etes d'ailleurs...), ah oui déjà je tiens à remercier les quelques internautes fidèles, et o combien nombreux, vous etes au moins trois! Merci à Ivan, Kanogui et Papycool!!!!!!!!!!!!

 Alors, parlons pour cette nouvelle année des nouveautés du site:

Ma première nouvelle fantastique est terminée, je vous invite donc à la lire rapidemment, si vous aimez les femmes fatales, les voyantes vénéneuses et la paranoia elle devrait donc vous plaire...

Une deuxième est en chantier, l'histoire d'un passionné de jeux qui se retrouve piégé par l'un d'entre eux...

J'ai également écrit mon conte pour la troisème édition Flaubert ,je la mettrai en ligne après le concours évidemment...

 Je vais me mettre à mon roman aussi, mais petit à petit...

Sinon parlons maintenant littérature:

 Je vais vous faire visiter ma bibliothèque de chevet...

Elle commence dans les profondeurs de l'Enfer, entre exhalations de soufre et rebellion:

" Le Paradis Perdu" de Milton.

Poète (entre autre) anglais du dix-septième siècle, prolixe et très doué, fervent défenseur des droits communs et pourfendeur de  censeurs.

Ecrit à la fin de sa vie, soufrant alors de cécité l'obligeant à apprendre des pans entiers de poèmes "le paradis perdu" est sans nul doute l'un des poèmes les plus extraordinaires qui soient, épique à souhait et proprement flamboyant...

Cette vision dantesque du Paradis, de l'Enfer et meme d'Eden édifie un Univers mythologique, incroyable et foisonnant.

Du nom des anges, leur hierarchie et leurs force jusqu'aux lieux les plus fantasmagoriques, Ténébreuse Pandeonium, impénétrable cité céleste.

Milton nous dépeint les origines du monde et l'inéluctable chute de son humanité...

La révolte angélique et l'Amour divin...

Tout ici est grandiose, gothique, décadent, de la chute de Satan jusqu'au combat final, absolument sidérant.

Plus séduisant que la Bible et peut-etre plus humain en quelque sorte, car on y voit (du moins le lecteur que je suis) presque une certaine compassion pour cet anti-héros qu'est Satan, prince des ténèbres...

Ce livre a influencé évidemment le sujet de mon roman:

Et si Satan n'était finalement qu'un pauvre enfant déchu, insoumis parce qu'incompris...

Et si l'Enfer tout entier n'était, qu'au fond, le miroir de notre monde, un monde perdu, seul, au bord du gouffre mais toujours là...A chercher la lumière.

Car le seul personnage de cette fresque antédiluvienne en marche n'est autre que Satan... Marcher pour chercher...Ne jamais s'arreter, ne jamais trouver la lumière, sa lumière...Un puits sans fonds...Et sans fin...

Satan est sans aucun doute notre alter ego, jaloux, cupide, vil...Prisonnier de ses passions tandis que Dieu symbolise la Raison...

Par tous ces aspects Satan me parait plus accessible que son homologue divin, et je dis ça non par conviction sataniste mais plutot par philosophie, dans un sens profondemment littéraire et artistique...

Je trouve ce personnage souterrain presque touchant, il représente en lui toutes les minorités sans voix, les éternels exilés d'un monde qui s'évertue à les soumettre, pour  les meilleures raisons, à les releguer au rang  d'apatride d'une société en quete eternelle de perfection...

Il y a quelque chose chez lui de fascinant, mélange de renégat rongé par la haine (soulevant des armées entières de démons) et d'enfant trop gaté, reluquant les jouets des autres, solitaire et abandonné...

 Procurez-vous immédiatement ce livre, avec si possible la version illustrée de Gustave Doré,  tout simplement magnifique.

 

 

 

Afficher les 4 commentaires. Dernier par roman de formation le 14-07-2013 à 10h41 - Permalien - Partager