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autour des mots

élucubrations

oyez, oyez, peuple de France et de Cauchemar!!! Posté le Lundi 19 Novembre 2007 à 23h11

 Oyez, oyez, peuple de France et de Cauchemar!!!

Les premières gelées arrivent...

Les trottoirs givrent tandis que les pavés chauffent sous les pieds des manifestants...

Cheminots, conducteurs de tous poils et qui se chauffent de tout bois martèlent, scandent...

"Oh, vieillesse ennemie! N'ais-je donc tant vécu que pour ce fond de pension!"

En tout cas, on a beau faire les fonds de tiroirs, le fond de ses poches, racler les fonds de casseroles et finir les fonds de bouteilles, on a de plus en plus de mal à finir les fins de mois( et encore pour les plus chanceux, pour les autres le plus dur reste la fin de la semaine)...

Décidemment le fond du fond semble chaque jour plus profond.

Mais bon, pour nos politiques, tout a l'air d'aller bien...

Le carburant augmente de façon quasi exponentielle mais c'est pas grave, il y a le vélo, c'est bon pour les mollets et le givre nous rend la peau fraiche et douce( parce qu'on le vaut bien!), bon d'accord faut se lever deux heures avant mais enfin,"dormir moins pour pédaler plus( qui a dit dans la choucroute?).

La viande, le poisson, les légumes commencent à nous couter la peau du cul (et à l'allure où ça va c'est sans doute la seule chose qui nous restera, la peau sur le cul) mais là encore pas de panique car notre pouvoir d'achat va augmenter grace aux heures supplémentaires, et puis à force de trimer et bien on aura peut-etre plus faim car, comme chacun sait, "Qui bosse dine".

Et bientot on bossera jusqu'à la mort, euh la retraite je voulais dire...

Alors, meme si Molière revait de claquer sur scène, moi franchement ça me dit rien d'expirer au volant de mon bus( et là pas de rappels, tout de façon pas le temps, avec le déambulateur).

Et puis avec tous ces régimes spéciaux (c'est vrai quoi, chauffeur de bus quel privilège! Oh là là, rouler huit heures dans la circulation et le stress, se prendre un p'tit gnon dans la tronche de temps en temps, se faire taxer de feignasse à la traine ou d'handicapé du volant...Je comprends qu'avec tout ça on fasse des jaloux...)

La retraite à cinquante ans? Mais c'est inconcevable, égoiste et  complètement utopique...

Non, la véritable utopie, ce serait, je sais pas moi, ronfler sur un banc du corum pendant vingt deux ans et toucher cent pour cent de sa retraite...

Ce qui serait véritablement inconcevable, ce serait d'etre totalement et sans aucune raison apparente exonéré d'impot sur un salaire de quelques dizaine de milliers d'euros...

Ce qui serait vraiment egoiste ce serait de bouffer gratos, de picoler à l'oeil et de s'éclater sur le dos de la princesse( qu'à plus grand chose à se mettre d'ailleurs)...

Quoi? Ca existe déjà? Comment ça? Et ça s'apelle comment?

Hein, député?Ministre?Politicien?

Ah, la Politique, ou "L'Art de diriger la cité"...

Ouais, et bien aujourd'hui ce serait davantage "L'Art de diviser la cité", et là-dessus, on peut leur faire confiance, nos politiques sont de vrais artistes.

Cette petite digression terminée, passons à la critique de la semaine...

Vous trouverez en fin d'article l'actualité, pas franchement trépidente en ce moment (Satanée Lara Croft, quand tu nous tiens! Dès que j'ai terminée l'égypte vous en saurez plus...), de mon site, et au fait, en passant, à l'oreille:

JE CHERCHE TOUJOURS DU MONDE POUR ECRIRE!

Alors laissez un peu tomber les consoles et à vos plumes, nom de nom!

Cette semaine j'ai été voir le dernier Cronenberg, l'un des meilleurs films de l'année (avec, entre autres, "la vie des autres" et "Jessie James").

Déjà dans" An History of Violence", véritable diamant taillé sur mesure, l'orfèvre canadien nous plongeait dans un univers de faux semblants délicieusement vénéneux.

Ici, dans les "Promesses de l'ombre", le cinéaste fouille encore davantage les arcanes interlopes du mal.

Chez Cronenberg, rien n'est jamais vraiment comme il parait etre...

La beauté de Viggo possède des secrets inavouables...

Secrets qu'il cache( ou tente de cacher) derrière son sourire angélique et ses tatouages.

Sauf qu'ici le véritable secret est que ceux-ci vous rattrappent toujours, tot ou tard...

On n'échappe pas à son passé, meme quand on met des milliers de kilomètres entre lui et son avenir...

Car c'est ça qui interresse Cronenberg, les secrets, pas les apparences qui, comme chacun sait, sont souvent trompeuses.

Mais, en virtuose accompli, il ne cherche à aucun moment à démontrer quoi que ce soit ni meme à nous assommer d'une quelconque morale...

Le grand Cronenberg ne prend (n'a d'ailleurs jamais pris) son public pour plus bete qu'il n'est, en appuyant outrageusement, comme le font nombre de cinéastes, par une mise en scène enkhylosée, aux images trop lourdes de sens...

Pour les mal comprenant, quoi.

Non, le maitre distille plus qu'il ne verse, profitant de chaque faille parcourant ce corps de granit qu'est la société.

Dans "An history of violence", c'est la famille américaine qu'il étudie...

Sous la lunette de sa mise en scène impériale, se dévoilent petit à petit les fissures qui ne cessent de croitre...

En découvrant la véritable identité de Viggo, acteur extraordinaire et hélas (ou heureusement?) trop rare, on assiste à la lente agonie d'un couple, apparemment idéal (idéalisé?), nécrosé par les pechés de celui que tout le monde aime, admire...

De là les démons du passé ressurgissent (notamment le fascinant Ed Harris, en Némésis défigurée, allégorie de la vengeance) et poussent inévitablement Viggo à se démasquer, à se justifier, à se défendre.

Dans "les promesses de l'ombre" Viggo le magnifique cache ses pechés sous ses tatouages.  Incroyablement doué pour se débarrasser des cadavres et jouant de son charisme pour gravir une à une les marches jonchées de morts de la mafia russe, il ne laisse apparaitre qu'avec parcimonie sa véritable identité, et par conséquent sa vraie humanité.

Car c'est aussi ça le cinéma de Cronenberg, une profonde humanité...

Le peché est là, la violence assumée mais jamais gratuite ni ludique (Comme chez Tarantino ou Rodriguez) mais au bout du chemin, long et douloureux, se trouve la Rédemption

Et c'est cette Rédemption qui transcende ses héros meurtris...

"Chaque peché laisse une trace", oui sauf qu'ici chacune d'entre elle magnifie celui qui décide d'avancer.

Ce que j'aime particulièrement dans le cinéma de Cronenberg, c'est aussi cette esthétique qui habille chacune de ses oeuvres, créeant des atmosphères uniques (C'est avant tout cela qui rend un cinéaste unique et à mon sens essentiel à l'histoire du cinéma, à l'instar de Burton, Scorcèse, Tarantino, Lynch, Van Sant, Friedkin et tant d'autres...).

Ses personnages aussi sont fascinant d'ambiguité et d'humanité.

Dans "les promesses..."  Cassel se révèle étonnamment juste en fils prodigue un tantinet déjanté et réellement bluffant.

Naomi Watts illumine le film par sa force (et son sourire, faut bien l'avouer).

Et Viggo irradie la pellicule, avançant (souvent malgré lui) à travers les sombres dédales d'un labyrinthe tortueux à souhait et dont la sortie se révèle finalement murée.

La scène d'adoubement par la mafia suivie du rituel de la séance de tatouage est sublime d'intensité.

Debout et nu Viggo se dépouille de sa dignité (sans jamais la perdre) et abjure son passé ("Ton père n'était qu'une merde et ta mère qu'une pute"), infiltration oblige.

La scène du hammam est superbe également, Viggo avance sur la faience des bains comme le condamné vers le billot, comme sacrifié par ses propres étoiles.

Non vraiment ces promesses là sont non seulement dites mais sans conteste tenues...

Encore une fois Chapeau bas à Monsieur Cronenberg.

Pour clore cet article je vous dirai que je mettre tout de suite sur mon site la suite de ma nouvelle fantastique, intitulée "Trois heures plus tard".

En ce qui concerne le concours dont je vous avais déjà parler "le prix Flaubert" je vous disais que je vous donnerai des détails sur l'inscription, alors voilà:

Vous avez jusqu'au 15 décembre pour écrire et envoyer une nouvelle de 4 feuillets maxi (4 *1500 caractères), recto uniquement, un espace vaut un caractère.

L'envoyer au C.H.U. participant le plus proche ( pour savoir allez sur le site du Chu de Charles Nicole de Rouen, ou taper simplement Prix Flaubert sur Google.

Dernière chose, merci à Papycool pour son message et àa Bientot les p'tits loups garous!!!!!!

2 commentaires. Dernier par littérature fantastique le 14-07-2013 à 10h46 - Permalien - Partager
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