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autour des mots

élucubrations

ça fait longtemps,non? Posté le Lundi 24 Décembre 2007 à 00h25

 Ca fait longtemps, non?

En effet, mes chers p'tits loups-garous, ça fait un bail, comme on dit...

Il faut dire que la fin de l'année n'a pas été des plus douces pour moi.

Je viens de perdre mon père, à quelques jours de Noel...

 D'une mort brutale et innatendue.

Son coeur s'est arreté, tout simplement, mort idéale? Inconsciente et indolore, oui, la mort que l'on espère tous...

Seulement voilà, à 62 ans c'est tout bonnement injuste.

Mais, comme personne ne nait égaux, personne ne meurt de meme.

Il est resté dix jours en soins de réanimation, ce fut pour nous dix jours d'attente, entre l'espèrance d'un miracle et la lucidité du réel.

Comme son cerveau est resté plus de dix minutes sans oxygène, les sequelles neurologiques sont énormes et irrémédiables.

Pendant ces dix jours nous n'espérions tous qu'une chose, qu'il parte...

Oui on préférait le voir inhumé plutot qu'alité, à vie...

Un "légume", quoi.

J'ai toujours été un fervent défenseur de l'euthanasie et maintenant je le suis encore plus.

Je pense sincèrement qu'il faut étudier la question, et très rapidemment.

Pour ma part, la Vie n'est pas sacrée, c'est le droit de la vivre qui l'est, et le droit de mourir aussi.

Car franchement, demandez à n'importe qui si il préfère partir que de se retrouver neurovégétatif (vous voyez, le légume c'est pas moi qui le dit) et aucun d'entre eux ne vous dirait non.

On en crève aujourd'hui de ce genre de discours sur "la vie à tout prix", l'acharnement thérapeuthique...

Si on veut sauver des vies, sauvons celles de ceux qui crèvent de froid dans la rue pendant le réveillon...

L'Humanité ne se définit pas que par sa volonté à vivre mais également sa dignité.

Et cette dignité touche autant la Vie que la Mort.

C'est sans aucun doute notre culture judéo-chrétiennne qui pousse nos sociétés occidentales à condamner ceux qui choisissent pour eux, ainsi que pour ceux qu'ils aiment, la mort plutot que la "non-vie".

Loin de moi de juger, quelque soit la décision, encore une fois l'essentiel n'est-il pas le choix?

Le choix n'est jamais aisé, pour ma part, nous n'avons pas eu à le faire, le temps s'en est chargé.

Donnons le choix à ceux qui souffrent, c'est aussi ça l'Humanité...

Mais bon, espérons que les lois sauront évoluer dans ce sens, meme si j'en doute fortement, vu que la compassion n'est pas, pour ceux qui nous gouvernent, à l'ordre du jour.

Enfin, la vie continue malgré tout, et je vais aussi continuer mon boulot (hobbie, nom d'un chien!) de critique.

J'ai été voir dernièrement quelques films bien entendu, et je voudrai vous parler de l'un d'entre eux:

"Les femmes de ses reves" des frères Farelli (un vrai nom de cirque ça!).

On a tous adoré " Mary à tout prix" génial d'inconvenance et de grotesque.

A suivi l'épatant "Extra-large" satire acerbe et délicieuse de nos sociétés narcissiques.

Puis vint le drolissime "Deux en un", perle d'humour décalé et d'intelligence.

Dans son dernier opus les frères Farelli nous emmènent toujours plus loin sur les sentiers tortueux et torturés de l'ame humaine...

Et si le chemin est toujours aussi pittoresque, le tracé quant à lui est de moins en moins balisé...

Et ce pour notre plus grand bonheur!

Ces frères là ont crée depuis le début un univers unique, comme une caravane rutilante et joyeuse...

La caravane du petit cirque du bizarre.

Entre la foire aux monstres et les numéros de prestidigitations.

Se partagent les roulottes nombres de freaks, caractères typés mais en aucun cas stéréotypés.

Car c'est cela qui fait la force du cinéma de ces deux olibrius: L'absence totale de manichéisme.

Chez eux pas de méchants cruels et hideux, pas de héros parfaits et magnifiques.

Nous sommes nos propres héros et nos seuls monstres.

Ce qui rend leur cinéma non seulement divertissant mais également enrichissant, en cela qu'on ressort avec le sentiment rare et agréable de ne pas avoir été pris pour ce que l'on est pas...Toujours.

Divertissant, oui et en diable! Osant tout, jusqu'à l'inconcevable (cette scène géniale dans "les femmes de ses reves" où la nana, pour extirper son compagnon aux prises d'une méduse géante, lui pisse dessus et tout ça avec gros plan sur le pubis touffu et percé de la donzelle).

Faisant fi de toute censure sociale, de la moindre pudeur et arrosant plus que distillant, les frères Farelli ne nous assène jamais d'une quelconque morale sirupeuse, voire nauséeuse.

Dans leur p'tit dernier, l'idée de départ n'est pas des plus originales:

Un célibataire à l'orée de la quarantaine et contraint par la pression sociale (un pote légèrement cynophile dans ses relations conjugales, ouaf ouaf! va chercher...) et la pression familiale (un père obsédé et amateur de jacuzzi cochon) se voit presque aculé au mariage vite fait, euh...Vite fait.

Or ce qui semblait à première vue la femme(de ses reves?) idéale, sexy, cultivée et engagée se révèle après les noces tout le contraire.

Prude au départ elle devient vite plus nymphomane qu'une infirmière brésilienne sous ecsta...

Engagée dans l'environnement sur ce qui semblait etre un projet des plus prometteurs nous apprend qu'en fait elle patauge dans la flotte pour de simples questionnaires, et ce bénévolement et surtout complètement mytho.

Mais également ex junky au septum percé, endettée jusqu'au...septum justement, chanteuse infatiguable, farceuse un brin vulgaire...

Enfin rien ne lui est épargné, jusqu'à l'hyperbole.

Mais on s'en fout car on marche à fond! L'essentiel est dans la mise en scène...Et la mise en bouche...

Ce qui interpelle également est leur vision quasi théatrale de la mise en scène...

Avec des entrées en scène aussi droles qu'invraisemblables (des personnages sortant d'on ne sait où et donnant la réplique).

Des personnages, presque sortis de la commédia d'ell arté, ayant chacun leur trait de caractère propre et défini.

Non vraiment, le cinéma des frères Farelli est unique, drole et intelligent.

Fleurtant sans cesse entre le tragique et le comique et sans jamais s'y perdre complètement il nous offre le spectacle toujours renouvellé d'un monde se moquant de lui-meme...

Alors à la prochaine les p'tits loups-garous!

P.S.Pour le concours la date de remise des nouvelles a été reculé au 15 février

Je promets également de remettre à jour le site et d'apporter d'autres histoires, j'en ai d'ailleurs écrit une sur la Mort justement mais ce sera pour plus tard....

Au fait, joyeux Noel et Bonne année, qu'elle vous apporte toujours plus de rencontres, de surprises et de joies!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un commentaire. Dernier par construire un monde romanesque le 14-07-2013 à 10h45 - Permalien - Partager
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