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Mes romans

Et si le bonheur...

Suite 9 de : Et si le bonheur .... Posté le Mercredi 10 Octobre 2007 à 14h20

 

Julien tourna la tête, sa grand-mère dormait paisiblement, il se leva sans bruit,

gagna la cuisine, dénicha un paquet de pâtes. Méthodiquement il chercha, dans les placards, les ustensiles nécessaires à la préparation du repas.

Il venait de terminer de dresser la table lorsque la sonnerie de l'entrée se fit entendre, il se précipita, ouvrit la porte. Dieu soit loué, dit-il en soupirant, c'était le médecin.

 

Celui-ci examina attentivement et longuement Mahdi, posa de pertinentes questions, l'examen terminé, s'assit familièrement sur le bord du lit, prit la main de Mahdi dans la sienne lui dit :

 

Ma petite dame, vous avez beaucoup de chance, a priori je ne constate rien de grave, seulement quelques blessures superficielles, dont les traces disgracieuses, j'en conviens, disparaîtront dans quelques jours. Au demeurant, je vais vous prescrire des produits pour les y aider.

 

Par contre, je vais vous prescrire également, une radio de la tête, du crâne plus exactement afin que nous soyons sûrs que vous n'avez aucune fracture ne serait-elle que superficielle.

 

Allez, lui dit-il en se levant et en souriant, dans quelques jours, vous aurez retrouvé votre beauté naturelle.

 

Mahdi eut un joli sourire, le naturel féminin reprenait le dessus, un peu de rouge colora légèrement ses joues.

 

Dès que fut parti le médecin, Mahdi s'habilla prestement, tandis que Julien mettait la touche finale au repas qu'il avait lui-même préparé.

 

C'est dans la cuisine qu'ils prirent, tous les deux, l'un à côté de l'autre, ce premier et frugal repas, ils avaient tant de choses à se dire que malgré leur fatigue ils se racontèrent.

 

Julien voulait savoir, tout connaître des heures aventureuses vécues par Mahdi.

 

Elle lui raconta la jeune fille qu'elle avait secourue sur le trottoir et lui raconta l'intervention de l'énergumène qui l'avait sauvagement frappée.

 

Ils se rendirent ensemble à la pharmacie, pour la radio, elle prendrait un rendez-vous demain.

 

Ils se rendirent au commissariat, Julien voulait absolument qu'elle dépose une plainte pour agression, il savait pourtant que cela n'aurait probablement aucun effet, mais on ne sait jamais, il voulait préserver l'avenir.

 

De retour à la maison ils s'installèrent dans le salon, allumèrent dans la cheminée un léger feu de bois, Mahdi prit son tricot négligemment posé sur la boîte à ouvrage, Julien choisit un livre dans la bibliothèque, le titre l'avait accroché, « Et toi mon cœur, pourquoi bats-tu », de Jean d'Ormesson. Le silence se fit dans la pièce, troublé par le léger crépitement des bûches qui se consumaient lentement et par le tic-tac de la pendule.

 

Malgré ses efforts et son désir Julien ne parvenaient pas à entrer dans le livre, les phrases dansaient devant ses yeux, il était obsédé par l'histoire que lui avait racontée sa grand-mère, il songeait à cette fille, à Linda, il se disait qu'elle devait être sans aucun doute au point de départ des événements qui s'étaient succédés. Où était-elle en ce moment, il posa le livre sur ses genoux, se tourna légèrement tout en s'adressant à sa grand-mère : Tu ne sais pas où elle se trouve actuellement ?  Mahdi surprise par la question, s'arrêta un instant, le regarda, puis les yeux perdus dans le lointain, comme si elle cherchait à voir au fond de sa mémoire sembla faire un effort. Non dit-elle, je  n'en ai aucune idée. Essaie de te souvenir, n'as-tu pas surpris une parole,  une attitude qui pourrait permettre de se faire une idée ? Mahdi fit un effort surhumain mais ne trouvait pas, ne se souvenait pas, cependant  une image lui trottait dans la tête, attend reprit-elle soudain je me souviens d'une feuille de papier qu'elle tenait dans la main, Mahdi porta la main à sa tempe, comme pour la soulager, attends, je me souviens qu'il y avait noté une adresse, il me semble avoir lu Royan, oui, c'est ça Royan répéta-t-elle, il y avez aussi dit-elle en hésitant une couleur, bleu, je m'en souviens maintenant.

 

Toute réjouie elle reprit tranquillement son tricot.


 

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