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Mes romans

Et si le bonheur...

Suite 3 de : Et si le bonheur ..... Posté le Dimanche 30 Septembre 2007 à 09h05

A la sortie d'un virage, on apercevait au loin un rétrécissement de chaussée qu'annonçait une succession de triangles lumineux, la police de l'autoroute était sur place.

 

- Passe-moi les papiers, là, dans la boîte à gants.

 

 La passagère s'exécuta, lui tendit les papiers, il arrêta la voiture alors qu'il arrivait à la hauteur du gendarme préposé à la circulation.

 

Ce dernier fit lentement le tour de la voiture, demanda poliment les papiers, examina longuement les passagers puis le bébé qui dormait à l'arrière, eut un moment d'hésitation, il n'est pas vieux dit-il en souriant, rendit les papiers au conducteur.

 

- Soyez prudents, la chaussée est glissante, dit-il tout en leur faisant signe de dégager.

 

Le conducteur lança son moteur, avança lentement, un poids lourd se trouvait en travers de l'autoroute, la cabine à cheval sur le rail de sécurité, une voiture de tourisme à demi encastrée à l'arrière, un amas de ferraille, deux corps étendus à même le sol, sur le bas-côté, et le personnel médical qui s'affairait autour.

 

Une grimace d'horreur se figea sur le visage de la passagère, le conducteur poussa un long soupir, comme pour dire qu'il en avait vu d'autres.

 

La voiture reprit une allure de croisière, le conducteur alluma une cigarette, la passagère choisit un CD de Georges Brassens, le glissa dans le lecteur. Tout allait pour le mieux,  la vie était belle.

 

Le couple qui voyageait ainsi n'avait que peu de choses à se dire, ils s'étaient rencontrés, il y avait peu de temps, dans une discothèque des environs d'Aix en Provence. José sévissait chaque soir en qualité de videur, Hélène était une habituée bénéficiant du statut d'entraîneuse, au même titre que trois autres jeunes femmes rémunérées à la bouteille.

 

Hélène ne sympathisait pas beaucoup avec José, ils se voyaient chaque soir, elle le trouvait trop sûr de lui et conservait, à son égard, une distance bien établie.

 

Cependant, ils avaient décidé de faire équipe lorsque le client, principal actionnaire de la discothèque, leur avait proposé, moyennant une coquette somme à se partager, d'exécuter une mission, dont les risques n'étaient pas exclus. Cela ne les avait pas effrayés, habitués qu'ils étaient de vivre en marge de la société.

 

C'est ainsi qu'il se trouvaient là, aujourd'hui, tous les deux, conduisant cet enfant chez ses grands-parents, leur avait-on précisé, les raisons, ils s'en foutaient, ils gagnaient leur vie, un point c'est tout.

 

La voiture quitta l'autoroute en empruntant la sortie de Vierzon, traversa la ville pour prendre la direction de Bourges, à mi-distance elle laissa la nationale, prit une route secondaire, puis sur sa droite un chemin de traverse, une impasse qui conduisait à l'entrée d'une petite propriété, invisible du chemin, totalement enfouie dans un océan de verdure, un vieux portail en fer forgé totalement rouillé en interdisait l'accès.

 

José arrêta la voiture, sans couper le moteur, Hélène descendit rapidement, ouvrit le portail qui n'était pas fermé à clef.

 

Quelques instants plus tard, le bébé, qui dormait encore, fut remis entre les mains d'un couple d'un certain âge, qui laissait à penser qu'ils pouvaient être les grands-parents. Le portable resté dans la voiture fit entendre sa sonnerie, José se précipita, on aurait pu l'entendre dire que la marchandise était arrivée à bon port.

 

Sans plus attendre, les deux couples se séparèrent, manifestement ils ne se connaissaient pas.

2 commentaires. Dernier par momon85 le 07-10-2007 à 12h00 - Permalien - Partager
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