Le blog de Chérif BOUTAFA

Par Chérif le mardi 23 octobre 2007, 23:39

Grenoble avec environ 170 000 habitants est une ville du sud-est de la France, chef-lieu du département de l'Isère. Elle est la deuxième agglomération de la région Rhône-Alpes après Lyon.

Grenoble est la troisième ville centre la plus dense de France, après Paris et Lyon et la 12e agglomération de France. Ses habitants sont les Grenoblois(es). Son aire urbaine concentre près de 553 000 habitants, cerné dans le Y de trois vallées

Grenoble est située entre les massifs du Vercors (au sud-ouest), de la Chartreuse (au Nord) et la chaîne de Belledonne (à l'Est). Elle est approximativement au centre de la partie française des Alpes et est à ce titre souvent considérée comme la « capitale des Alpes ». C'est en quelques dizaines de minutes que nous atteignons les parties montagnardes et que nous respirons l'air du Dauphiné en altitude.

Grenoble est fière de ses 40 communautés étrangères, de ses dizaines de jumelages avec des villes de divers pays.

Pourtant, quand des gens de cultures différentes se rencontrent, il apparaît souvent des malentendus et de la méfiance. Nous ne devons pas avoir peur de reconnaître les différences, nous ne devons pas craindre non plus de dire ce que l'on pense dans le respect de l'autre.

Certaines différences, comme du type physique, de la couleur de la peau, des yeux, des cheveux, les traits du visage, etc. proviennent de l'héritage génétique. Puis, il y a les traits de la personnalité, qui varient d'une personne à l'autre. Enfin, chacun de nous appartient à une culture et à une identité culturelle propre.

Chaque être humain est unique. Il n'existe pas deux personnes identiques. Une fois qu'on a accepté l'idée que les différences existent et que certaines différences nous semblent positives, d'autres peuvent ne pas nous plaire, il nous faut comprendre que la vie nous oblige à tolérer (bien que le mot soit fort, car tolérance veut bien dire obliger d'accepter) aussi les choses qui nous déplaisent.

Pour vivre dans un état de paix relative, la première règle est celle de l'égalité entre les êtres humains, c'est la confirmation que tous les gens sont égaux en droit; cela ne revient pas à nier que nous avons tous des caractéristiques propres qui nous rendent tous différents

Aujourd'hui, avec environ ses 24.000 chercheurs, ses 50.000 étudiants, ses laboratoires ultrasophistiqués, les centres de recherche du CEA, le Laboratoire d'électronique de technologie de l'information (Leti), et au début des années 90 l'installation de Synchrotron ainsi que ses nombreuses "start-up", afin de former un lien ou un trinôme entre les entreprises de haute technologie, la recherche et l'université. Des exemples comme STMicroelectronics, l'Institut national polytechnique de Grenoble (INPG), Schneider (construction électrique), Matussière et Forest (papier), Teisseire (agroalimentaire), ou la société familiale Raymond, ont su allié leurs différence pour en faire une force financière.

La question que l'on peut se poser est : est ce que la Mairie, la communauté de communes, le conseil général et la région participent ils à la diversité des valeurs républicaine et à l'égalité des chances?

Alors que Grenoble vante son lycée internationale ou un melting pot travaille sans à priori des origines sociales ou géographiques.

Les élus ont-ils réfléchis à l'égalité des chances dans leurs collectivités, c'est le fait d'avoir besoin de main d'œuvres que d'avoir embauché des français d'origines diverses, mais les ont-ils nommés à des postes de responsabilités depuis le temps qu'ils sont employés dans leurs collectivités, certains depuis plus de vingt ans.

Pourtant, leurs discours portent sur la diversité républicaine, ce mot est à la mode aujourd'hui, tout le monde l'emploie avec aisance comme si on devait absolument le croire, alors que la réalité est bien autre chose. Et quand est il réellement dans les grandes entreprises et administration : Hewlett Packard, Schneider (construction électrique), Pomagalski, Louxos (agroalimentaire), STMicroelecteronics, les laboratoires du CEA, le Laboratoire d'électronique de technologie de l'information (Leti), Synchrotron, (construction électrique), Matussière et Forest (papier), Teisseire (agroalimentaire), ou la société familiale Raymond...), l'Agence d'études et de promotion de l'Isère (AEPI), l'INPGl, France Telecom (semi privé), pour ceux là, la promotion sociale sur Grenoble est ce un leurre?

Et dans les quartiers de certaines villes de France, à quoi servent les Préfets à l'égalité des chances? En février 2006, six Préfets délégués à l'égalité des chances (Pedec) sont nommés dans les départements les plus problématiques : Essonne, Nord, Paca, Rhône-Alpes, Seine-saint-Denis, Val d'Oise. Leurs prérogatives : l'emploi, le logement et l'égalité des chances. Ils coordonnent et appuient les actions en faveur de la cohésion sociale. Sont concernés des associations, des délégations de l'Etat (DDAS, DDE, DDJS, Direction du travail, etc.), l' Education Nationale, les établissements d'enseignement supérieur, les missions locales, l' Anpe, les municipalités, les conseils général et régional, les entreprises, l' Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru).

Et pourtant, certaines personnes sont encore dans l'impasse notamment à Grenoble.

La gueule de l'emploi : discriminations et diversités au travail en France.

(Quelques chiffres d'après la source de respect magazine.)

- 40 %des discriminations recensées concernent l'emploi.

- Âge, origine ethnique et apparence physique sont les principaux freins au recrutement.

- 40 % des garçons arabes ou noirs affirment avoir subi au moins une fois une discrimination à l'embauche liée à leur nom ou à leur couleur de peau

- 19 % des actifs disent avoir été témoins d'un acte de discrimination à l'embauche lié aux origines.

- À diplôme égal, une femme mûre, handicapée, visiblement issue de l'immigration et vivant en Seine-Saint-Denis, a cinquante fois moins de chances de trouver un boulot.

- Au bout de trois ans de vie active, les jeunes Français d'origine maghrébine titulaires d'un CAP ou d'un BEP ont une probabilité 1,6 fois plus forte d'être au chômage que leurs homologues d'origine française. Les enfants d'immigrés d'Afrique subsaharienne et d'Asie du sud-est sont également pénalisés, mais de façon plus variable.

- Après cinq ans sur le marché du travail, le chômage touche 20% des jeunes Noirs et d'origine maghrébine, 13% des Français dont au moins l'un des parents est né en Europe du Sud ou en Asie du sud-est et 10% des Français d'origine.

- Plus le poste est à responsabilité, plus la discrimination ethnique est forte.

Ce dernier point est très révélateur de ce qui se passe, la place est elle réservé (e) à une élite.