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Le blog de Chérif BOUTAFA

Parler de Grenoble, etc.

Quand association rime avec...à Grenoble!!! Posté le Mercredi 3 Septembre 2008 à 23h01

Par Chérif le lundi 16 juin 2008, 00:39

L'assemblée générale de la maison des jeunes Lucie AUBRAC (anciennement maison des jeunes CAPUCHE) a été marquée par un déni de démocratie flagrant qu'il est important de relater, afin que toutes les personnes engagées dans des associations type MJC en aient connaissance.

Aussi, nous avons été informés le jour même (vendredi 13 juin 2008) à 20h00, alors que l'assemblée générale commençait à 19h, d'un courrier douteux écrit par un avocat et lu par le président des M.J.C. de Rhône Alpes sur la façon du déroulement des élections des membres du prochain conseil d'administration de la Maison des Jeunes Lucie AUBRAC, en contradiction flagrante avec les statuts qui prévoient d'informer six jours avant les adhérents.

Que je vous explique en étant le plus bref possible, la M.J.C. CAPUCHE de Grenoble a été liquidée (liquidation judiciaire) il y a deux ans (2006). L'élu chargé à l'époque avait décidé de ne plus donner de subvention, nous avions déjà un problème de trésorerie et nous avions alerté Monsieur le Maire et les services de la mairie des contraintes budgétaires que nous rencontrions en 2004, car on nous demandait d'effectuer des animations et des actions et seulement après les subventions étaient versées, simplement elles n'arrivaient pas toujours aux bonnes dates ce qui provoquaient un déficit latent.

Car les difficultés n'arrivant jamais seules, nous avions changé trois fois de comptable en trois ans (2003, 2004, 2005) suite à un départ à la retraite pour la 1 ère comptable, puis une mobilité sur une entreprise familiale pour la 2 ème et enfin le 3 ème embauché s'est révélé au bout de six mois incapable de gérer la comptabilité, mais trop tard nous étions dans le rouge. Et cela, l'élu de l'époque en a profité pour essayer de se débarrasser de l'association.

Donc, nous avions décidé avec le Conseil d'administration et le Personnel de nous battre, mais dans ce genre de combat, une association contre son principal financeur (subvention à 65 %) la mairie de Grenoble est difficile, vous constatez que petit à petit les portes se ferment.

La fédération des M.J.C. de Rhône Alpes, sans avertir le Conseil d'administration et moi même en tant que Président de l'association licencie le directeur 8 mois avant la liquidation judiciaire pour faute, laissant ainsi la M.J.C. seule sans pilote, c'est pourquoi je me suis engagé personnellement sur ce combat pour défendre la structure, les vingt salariés, les associations hébergées, les 700 adhérents, les 100 jeunes, pour essayer de trouver un avenir culturel.

Les six derniers mois ont été éprouvantes pour ma part, tout les jours après mon travail je devais répondre aux sollicitations de chacun (salarié), répondre aux convocations du juge, du mandataire pour trouver une issue à ce conflit et à cette tragédie, répondre aux fournisseurs. En effet, personne ne pouvait prédire l'avenir de l'association à ce moment là, donc prenant mon courage à deux mains, j'ai porté le poids de ces souffrances humaines et financières et cela sans me dérober à mes responsabilités bénévoles, car j'aurai très bien pu tout laisser tomber d'après les conseils d'un avocat. Il nous était impossible de pouvoir trouver un interlocuteur au sein de la collectivité, c'est donc tout naturellement le mandataire qui nous convoquait avec obligation aux techniciens de la ville, à l'élu et moi-même de s'entendre, afin de trouver une solution à la situation.

Ce n'était pas facile car j'étais sollicité par les médias, je répondais aux questions et cela l'élu ne m'a pas pardonné, (ma vie associative et professionnelle en subissent les conséquences encore aujourd'hui en 2008).

Le mandataire avait ce rôle de médiateur, qu'il avait très bien intégré et avec professionnalisme. Cela avait pris six mois pour négocier et arriver à une conclusion qui était de céder les biens mobiliers, immobiliers, personnels, etc. de la M.J.C. CAPUCHE à l'association Capuche animation pendant un an, c'est-à-dire jusqu'au 1er juillet 2008.

En effet le 1er juillet 2008, l'association Capuche animation serait transférée à l'association M.J.C. Lucie AUBRAC. Mais entre-temps des licenciements ont été effectués, il ne reste plus que deux personnes de la M.J.C. CAPUCHE, les finances sont toujours fragiles, les jeunes ne sont pas encore intégrés au processus du nouveau dispositif, puisque il est prévu trois animateurs nouvellement embauchés sur trois ou quatre sites de la ville de Grenoble, cela veut dire que les jeunes du quartier seront avec un animateur intermittent et un accès limité de la M.J.C. Lucie AUBRAC. Et pour couronner le tout, lors des élections du vendredi 13 juin 2008, il a été manœuvré une stratégie par la fédération des M.J.C. de Rhône Alpes (président de la fédération, présidente de l'association capuche animation, directrice de capuche animation) pour que l'ancien conseil d'administration de la M.J.C. CAPUCHE n'intègre pas la nouvelle M.J.C. Lucie AUBRAC.

Tout ceci augure mal les conditions d'exercices de l'association. Je fais de ce dossier une affaire de droit, puisqu'il a été bafoué, et de principe, car les adhérents de l'association doivent pouvoir exercer leur fonction dans les conditions de responsabilité qu 'ils doivent aux habitants. Si les adhérents sont désormais traités ainsi, il faut se demander comment l'égalité entre les adhérents peut être effectuée.

Si Madame Lucie AUBRAC était encore de ce monde, je pense qu'elle n'aimerait pas que l'on se serve de son nom pour exécuter une tartufferie, car elle aimait la vérité, la loyauté et elle s'est toujours battue pour cela.

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