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Le blog de Chérif BOUTAFA

Parler de Grenoble, etc.

Quartiers oubliés ! Posté le Dimanche 25 Juillet 2010 à 17h42

La Villeneuve !

Un braqueur descendu par la police, le quartier réagit comme si on avait tué un innocent, la police est devenue l’ennemi en ayant perdu tout lien avec la population, montrant l’absence criante de la police de proximité.

Malgré sa réputation, Villeneuve une sorte de petit village en plein cœur de Grenoble en FRANCE demeure un endroit convivial. Ses habitants y partagent leurs coutumes, leurs habitudes et leur organisation. Certains se sentent bien sur la place du marché de l’arlequin : ses arbres, sa fontaine. Un vrai patelin méridional, le PMU en moins. Enfants, nous nous amusions dans des parties de marelle, de corde et de balançoire, autant d’inventions de fortune. Les familles qui ne possédaient pas certains accessoires de la vie moderne se retrouvaient dans un appartement pour créer ce lien manquant.

Le quartier n’est pas aussi malfamé qu’on pourrait le croire. Les habitants évoquent la cohabitation entre les fratries : les uns et les autres. Beaucoup s’enivraient de la plénitude qui y régnait et de son fameux parc. Toutefois quelques histoires, violences, et bagarres, sont venue troubler la quiétude environnante. « Ces troubles fêtes, jeunes et moins jeunes, rentraient chez eux pour dormir », mais est ce que n’est pas dans tous les quartiers de France que cela existe ?

Une vie tranquille dans ce quartier bâti sous l’ancien Maire M.DUBEDOUT. Seul bémol, dans les années 1970, l’entretien des bâtiments fait défaut faute de finances. Le quartier perd en qualité de vie et en charme. Dès sa création, pour tous ses aspects innovants, la Villeneuve fut la cible de multiples critiques.

Bref, une orientation très forte pour "BIEN VIVRE ENSEMBLE", que l'on peut appeler encore convivialité, rencontre, dynamisme associatif... Certains de ces principes ont été repris dans le cadre du "Développement Durable " (mixité sociale, mixité logements / activités / services, compacité des habitations, espaces verts, quartier piéton - sans voiture (moins d'effet de serre), espace de concertation …

En principe, la Villeneuve devait devenir le symbole non "du socialisme municipal", mais d’une municipalité qui voyait, dans un urbanisme innovant dans la forme et le contenu, un des éléments nécessaires à une transformation sociale.

Pourtant, l’histoire a pris une autre direction. D’une part, parce que ni la société française, ni la société grenobloise ne sont les mêmes en 2009 qu’au milieu des années 1960. Aux "trente glorieuses" a succédé la crise. Les aspirations d’ouverture et d’acceptation des différences ont fait place au repli sur soi et à la hantise de la sécurité. A la croissance a succédé le chômage, en particulier des jeunes, partie importante de la population dans ces quartiers les plus jeunes de Grenoble.

Les étapes du développement urbain de la ville réussi ? Par rapport aux objectifs, oui, par rapport aux exigences de la société actuelle, cela est probablement moins sûr. L'architecture qui prend place dans ce cadre subit également une évolution dont l'apogée pourrait correspondre à l'établissement d'une imposante construction à galeries.

Et le gigantesque complexe de Grand Place qui va se construire à côté devait contribuer à une ouverture ... beau projet ? Dommage, oui! J'avoue qu'il est plutôt beau, même si gargantuesque, mais ont-ils prévu l’emploi des jeunes, la mixité sans penser obligatoirement clients.

Le souci c'est qu'ils n’y ont pas pensé !

Eh oui, car ce Patrimoine il y a...peu connu, caché, peu médiatisé (ou plutôt mal). Mais l'histoire de Villeneuve est riche, des témoins du temps passé existent encore.

Quelques figures emblématiques du quartier peuvent encore nous parler de Villeneuve au début , car nous avons des figures emblématiques qui vivent ici depuis bien des dizaines d'années.

Les enfants sont l’espoir des quartiers, il faut tout miser sur eux !

C'est pourquoi, nous encourageons toutes celles et ceux qui veulent remonter leurs manches, montrer qu'ils sont avant tout usagers d'un service public qu'ils souhaitent de qualité, des parents, amis, tantes, grands-parents soucieux de la qualité de la vie, contribuables et électeurs de la ville de Grenoble ou tout simplement citoyen motivé!

Il est urgent aujourd'hui d'entamer un dialogue constructif avec toutes les autorités.

La Capuche : le quartier oublié ?

La Capuche est un quartier populaire de la ville de Grenoble dans l’Isère. Autrefois, l’endroit était très animé et on venait de loin pour s’y divertir. Pour les anciens du quartier, cette époque semble lointaine…

Cette description idyllique n’empêche pas l’exercice plus ou moins encadré de la collectivité. A la Capuche, le matin, les lieux sont investis par le personnel de la ville. Les trottoirs sont nettoyés, la voirie, les espaces verts. Le soir dès 19 heures le quartier se meurt. Des hommes et femmes entrent ou sortent rapidement dans leurs logements.

Revers de la médaille, les conditions sur l’activité des jeunes et moins jeunes sont déplorables. Les familles socialement fragiles transmettent leur lot de problèmes, dont un certains types de vandalismes par le biais d’un ou deux rejetons. Des mesures sont toutefois prises afin d’endiguer la transmissions de cette délinquance.

Pendant la fameuse nuit de guérilla urbaine à la Villeneuve, l’activité délinquante ne cesse pas. Au contraire… La Capuche occupe largement le champ des voitures brulées, une quinzaine environ. Les habitants choqués sont descendus pour constater les dégâts, trois véhicules de CRS étaient présents, ainsi que la BAC.

Les habitants étaient envahis par une haine mélangé à une incompréhension de ces actes, ils sont restés de 21h30 heures à 1heure du matin. Il n’y a pas eu d’histoire pendant toute cette période. En revanche, il était demandé la présence des élu (es) et éventuellement une indemnisation comme cela s’est fait à Villeneuve ? Une demande également de prise en charge psychologiquement des habitants qui souffrent depuis des années des incendies, des vols, des agressions, etc., oui, cela s’est nettement détérioré.

L’ensemble de la Capuche et ses rues d’accès sont déclarés quartier sensible par les habitants et certaines institutions.

Un projet d’aménagement urbain est étudié, accompagné d’une vidéosurveillance.

Réanimer le quartier !

Si certaines grandes villes Françaises laissent mourir leurs quartiers, d’autres, au contraire, s’acharnent à leur redonner vie. Certains diront que les évolutions industrielles et technologiques les étouffent. D’autres confieront qu’ils sont motivés par cette envie de renouer avec les racines de leurs ancêtres.

Il y a quelques mois, à l’initiative de la MJC Capuche, tout le quartier s’était replongé dans la belle époque de l’échange, quatre structures (Clos d’Or, hoche, les Alpins, Beauvert) travaillaient ensembles. Le projet avait pour objectif de montrer à toutes les générations que la Capuche bougeait. Jusqu'à l’année 2006, la jeune population du secteur 4 et au-delà passée par la MJC (200 environs) toute la journée dans cet ancien quartier populaire, dans le cadre du projet initié par la ville. Ce dernier, imaginé il y a un an, entre dans le cadre de la rénovation du quartier. A cette occasion, nombreuses étaient les personnes qui en découvraient certaines facettes pour la première fois. Lien avec les commerçants, rencontres avec les habitants, etc., le projet en a séduit plus d’un. Les jeunes ont activement participé au projet. Et ce qui ressort principalement des clichés des ados, c’est sans conteste le côté multiculturel du quartier, car Grenoble est avant tout une cité cosmopolite où cohabitent des gens de toutes nationalités et origines sociales.

Quid de l’avenir ?

La commune de Grenoble et ses habitants ont en effet pris conscience du besoin de réinvestir ces quartiers quelques peu oubliés.

Tout Grenoblois connaît la Capuche ou Villeneuve, c’est un peu comme le quartier du Midi pour les Anglais. Quand on habite depuis toujours un endroit, on voit rarement ce qui s’y passe, c’est souvent l’étranger qui pointe les richesses du quartier. Que pourrait-on imaginer pour la suite ? Ce qui fait vivre un quartier, ce sont notamment ses commerces. La Capuche n’en compte plus énormément. « Autrefois, il y avait plusieurs cafés, des dancings aussi, sans compter les maisons du peuple où les copains se réunissaient ». Librairies, papeteries, quincailleries et boutiques de mode envahissaient la rue de Stalingrad. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose…Pourquoi ? Par peur d’investir dans un quartier justement peu prisé par la population ? C’est la réponse la plus plausible que les Grenoblois trouvent à leur question…

« Personnellement, je ne pense pas que la Capuche puisse un jour redevenir aussi riche et animé qu’autrefois… Ce n’est pas impossible, mais ce serait difficile », confie un habitant.

Quand on se balade dans le quartier, on remarque de nombreuses habitations abandonnées, des bâtiments en ruine. Des logements se rénovent, se construisent même, mais il est certain que la Capuche n’est pas un quartier qui fait l’unanimité auprès des jeunes. A moins de trois kilomètres de là, centres commerciaux et zonings industriels fleurissent de toute part. Et ça n’est pas prêt de s’arrêter. Les terrains vagues sont envahis. L’arrivée de ces nouvelles entreprises pourrait toutefois avoir le mérite de donner l’espoir aux jeunes de ces quartiers moins favorisés de trouver de l’emploi…

C'est pourquoi, nous demandons aujourd'hui aux autorités d’être totalement transparente sur la gestion des quartiers oubliés, et de mettre en place une véritable concertation avec les habitants pour la rentrée de septembre 2010 :

• l’amélioration de la prise en charge de la jeunesse.

• l’amélioration de l’indemnisation des véhicules brulés comme à Villeneuve.

• l’amélioration de la prise en charge par une cellule psychologique des sinistrés et victimes.

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