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Le blog de Chérif BOUTAFA

Parler de Grenoble, etc.

Pour nos enfants! Posté le Samedi 9 Mars 2013 à 18h35

Personnellement, je pense que commencer par la réforme des rythmes scolaires par rapport à la refonte des programmes c'est faire l'inverse du nécessaire. Vous prenez les exemples européens, alors allons y concrètement : qui s'occupe du sport ? de la musique ? de l'art ? L'école ? Et si on déversait tout cela dans le milieu associatif : de deux pierre d'un coup : les activés extra scolaire (sport/art/...) ne sont pas répétés deux fois et ça allège notre programme. Premier problème : certains élèves n'auront pas les moyens d'y accéder ? Solution : bons pour les familles modestes aux familles des classes moyennes. Que faire des enseignants dans ce domaine ? Les rediriger vers une spécialisation (sport - musique).

Pourquoi être aussi timide dans cette réforme. Le ministre indique lui même que les professeurs des écoles sont mal payés et ne travaillent plus ... notamment au regard des professeurs des collèges (24 contre 18h).

Alors pourquoi ne pas faire une vraie réforme : 4 jours à 4,5h (une grosse matinée) ... cela permettrait ainsi de libérer les après-midi pour de vrai activités périscolaires (accessoirement se rapprocher des autres pays européens, comme ils disent)... et surtout d'établir un temps et un lieu d’étude. Cette distinction me semble impérieuse, elle manque cruellement dans la "réformette de Vincent Peillon".

L'école (le lieu) mélange déjà la garderie, la cantine, … et l'enseignement, le ministre souhaite lui adjoindre encore d'autres activités. On pourrait se dire que c'est une bonne chose, c'est un lieu de vie. Un point de vue concentrationnaire est aussi possible, et ce, dans le sens d'enfermement et de mélange des temps d'activités. Cette confusion des temps est loin d'être salutaire pour nos enfants, elle est surtout une forme d'organisation sociétale : occuper les enfants pendant que les agents économiques (les parents) travaillent (ou cherchent du travail). D'autres formes d'organisation sont à penser. Une vraie refondation de l'école ne devrait pas chercher à « occuper les enfants » (la voie choisie par Vincent Peillon)... mais à penser la formation, l'éducation de nos enfants. Pourquoi, le ministre n'a-t-il pas commencé par la reforme des programmes.

Certains sont d'accord avec l’analyse saine et équilibrée. Il faudrait peut être évidemment clouer le bec des professionnels du tourisme et leur rappeler que faire du fric reste moins important qu'éduquer efficacement la jeunesse. Evidemment là, il faudrait que le Gouvernement tienne un discours officiel et clair, en osant dire "non" aux restaurateurs et hôteliers. Ils n'en mourraient pas, il leur resterait toujours les touristes étrangers à égorger pour survivre.

Si seulement il ne s'agissait que des professionnels du tourisme ... Mais je pense qu'il y aura beaucoup d’autres personnes touchées. Il y a tout d'abords les étudiants qui seront directement touché (jobs d'été plus court, moins d'embauches pour eux : à quoi bon former pour 9 petites semaines ...), ensuite les familles modestes (de la réduction des semaines de vacances découlera une augmentation de la demande au moment T faisant augmenter le prix de l'offre) et même pour les vacanciers en général (à voir la méditerranée l'été ...). Peut-être que ces arguments ne sont pas fondés et un audit peut-être utile sur la question ...

Membre de diverses associations, je suis quelquefois intervenu pour évoquer la solidarité. Nous avions préparé un diaporama que nous commentions au fil des photos. Séances d’une heure, dix élèves maxi et un enseignant. 3 classes dans la matinée. 2 enseignants amorphes, limite de la politesse, car une corrigeait des copies. Un seul a fait participer ses élèves, a posé des questions, a regardé des photos exposées et ils nous ont remercié !! Je n’en dirais pas plus !!

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