Le blog de Chérif BOUTAFA

Le samedi 15 mars 2014

Michèle Guyot et Sami Beldjenna commencent aujourd’hui leur quatrième jour de grève de la faim.

 Pour mémoire :

 Michèle Guyot, agent technique au CCAS de la Ville de Grenoble, a été victime en 2005 de harcèlement de la part d’une responsable de service. A la suite d’une longue dépression nerveuse, elle a tenté sans succès de réintégrer son poste. Expertises médicales, contre-expertises, avocats, procès… cela a été un long cauchemar. Neuf ans après, elle n’a toujours pas pu retrouver son emploi, malgré des décisions de justice en sa faveur. Aujourd’hui, elle est menacée d’expulsion de son logement. Face à la surdité de l’administration, elle n’a plus aucun autre recours que de mettre sa vie en danger.

 Sami Beldjenna, agent de la police municipale de Grenoble, est passé en 2010 devant le conseil de discipline pour des peccadilles. Il a écopé de la sanction disproportionnée de deux ans de mise à pied sans traitement. Il a purgé sa peine mais cela ne suffit pas à la Municipalité qui aujourd’hui, au prétexte d’arguties juridiques, se refuse à le réintégrer au sein de la Police Municipale.

Hier, un anonyme (dont on ne commentera pas la moralité) a fait livrer des pizzas aux deux grévistes de la faim. Ces pizzas, que leur expéditeur n’avait pas même eu la délicatesse de payer, ont bien évidemment été retournées.

Les grévistes ont été victimes de différentes autres vexations (fermeture des toilettes, agressions verbales de certains élus…) mais la population grenobloise leur manifeste activement sa solidarité.

A ce jour, ils ont perdu 3 kg pour l’une, 2,5 kg pour l’autre.

Une délégation sera reçue lundi après-midi par Monsieur le Préfet de l’Isère auquel il sera proposé de servir dans cette affaire de médiateur entre la Ville et les agents.

Nous tenons ici à saluer encore le courage et la dignité des deux grévistes de la faim. Quel contraste avec le comportement de leur employeur…