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Le blog de Chérif BOUTAFA

Parler de Grenoble, etc.

Mi -bilan du pic de pollution! Posté le Vendredi 6 Janvier 2017 à 00h41

Bilan du pic de pollution à la Ville de Grenoble et à la Metropole:

Impréparation et sous-estimation

 

Le syndicat FO des Territoriaux de Grenoble et du Groupement Departemental de l'Isere entend dénoncer la désinvolture avec laquelle la Ville de Grenoble et la Metropole ont traité les conséquences du dernier épisode de pollution sur la santé des agents placés sous sa responsabilité.

Ce n’est pas comme si le problème de la pollution de l’air était un phénomène nouveau sur l’agglomération grenobloise.

En 2012, déjà, notre organisation syndicale, par l’intermédiaire de ses élus au CHSCT, avait interpellé l’administration au sujet des risques de santé que courent certains agents municipaux plus particulièrement exposés. Les effets dévastateurs des particules fines sur la santé sont de mieux en mieux connus et, dès 2012, notre interpellation en recensait quelques-uns.

Les agents contraints, du fait de leurs missions, de rester sur la voie publique toute la journée sont nombreux à la Ville de Grenoble : jardiniers, policiers municipaux, agents du contrôle du stationnement ou de la propreté urbaine, etc. En décembre 2016, une fois de plus, certains d’entre eux se sont plaints de difficultés respiratoires.

La réponse de la municipalité grenobloise et de la Metropole n’ont pas été à la hauteur.

Rien n’était prévu et rien n’aurait été fait si notre syndicat n’avait pas alerté les deux administrations.

Et même lorsqu’elle l’a été, les mesures qu’elle a prises ont été insignifiantes.

Les chefs de service pour la collectivité de Grenoble ont été invités à organiser le travail par roulements, une invitation qui est restée lettre morte à peu près partout.

Des masques ont été distribués dans les services. Au Contrôle du Stationnement, on en a attribué une proportion d’un pour trois agents (étaient-ils censés se le partager ?). La directrice générale adjointe chargée des ressources humaines a admis que « si ces masques peuvent "rassurer" les agents, leur efficacité est faible sur les polluants de très faible diamètre » (nous n’insisterons pas sur l’aspect éminemment infantilisant de cette phrase).

Enfin, les agents ont été conviés à se rendre le cas échéant à la médecine du travail, un service qui pendant la même période n’était en mesure de recevoir personne…

Nous regrettons que la municipalité grenobloise et les elu (es) de la Metropole, très active sur le front de la répression des automobilistes, considère comme quantité négligeable les agents des collectivités et traite par-dessus la jambe leur santé.

Nous espérons qu’ils sauront tirer les leçons de cet épisode de pollution pour mettre en place, à l’avenir, un véritable « plan de sauvegarde » sanitaire des agents territoriaux.

 

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