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la grande maison Posté le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09h49

La grande maison (extrait)

 

-         En attendant, Omar prenait le jeu au sérieux. Sa joie d’exister était si forte et il s’y donnait si entièrement qu’il était de la sorte suffisamment occupé. Il vivait pour ainsi dire impunément, et tout à son plaisir.

-         Il s’abandonnait à l’insouciance, protégé qu’il était par son enfance.

-         Il avait terriblement faim, toujours, et il n’y avait presque jamais à manger à la maison ; il avait faim au point que certaines fois l’écume de sa salive se durcissait dans sa bouche. Subsister, par conséquent, était pour lui l’unique préoccupation.

-         Il était cependant habitué à n’être jamais rassasié ; il avait apprivoisé sa faim. A la longue, il put la traiter avec l’amitié due à un être cher ; et il se permit tout avec elle. Leurs rapports s’établirent sur la base d’une courtoisie réciproque, attentive et pleine de délicatesse, comme seule une ample compréhension saurait en faire naître entre gens qui se jugent d’abord sans la moindre complaisance et se reconnaissent dignes l’un e l’autre. Grâce à cette entente, Omar reversa toutes les indifférences, filles de la peur et de la paresse. Et s’il avait songé à donner voix à ce qui était profondément enfoui en lui, il se serait à n’en pas douter exprimé en ces termes : « Mère bien-aimée, Mère faim, je t’ai renversé les mots les plus tendres… »

-         Que de soirs il s’agenouilla à ses pieds, l’âme et les yeux absorbés dans le plus vaste amour, tandis qu’elle souriait, souriait… et s’approchait de lui, l’environnait de sa douce et indulgente présence. Et lui s’assoupissait d’un sommeil vigilant sous le mouvement de ses mains légères, trop légères.

 

Mohammed Dib

 

·        C’est vrai qu’on a des problèmes, qu’on souffre, et qu’on sent que tous s’écroule au tour de nous mais il ne faut jamais oublier qu’il y quelque part dans cette terre des êtres qui souffrent bien plus que nous il y a même ceux qui n’ont rien à manger, ceux qui n’ont ou passer la nuit,…

 

L’HOCINE M. Anis

 

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