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le poulain Balthazar Posté le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09h55

Le poulain Balthazar (extrait)

 

 

-         Ca allait très mal, expliqua-t-il. C’est Knipperdoli qui m’a tiré d’affaire. Juste comme on allait me condamner, la porte de la salle s’ouvre pour laisser entrer qui ? Knipperdoli et Balthazar. Tous ces messieurs étaient joliment étonnés ! Le juge agite sa sonnette et dit : « Je réclame un peu de silence !- et moi, s’écrie Knipperdoli, je réclame que, l’un après l’autre, vous regardiez ce cheval dans les yeux. » et il amène Balthazar à la ronde : d’abord au juge, puis au greffier, au garde forestier, au garde-chasse, au gendarme et à tous les spectateurs. «  Celui qui est d’avis de liquider Balthazar, de le tuer, de mettre un terme à la vie de ce petit poulain, qu’il lève le bras ! » s’exclame Knipperdoli. Je vous le dis, personne n’a levé le bras, pas même le garde forestier, je suis obligé de le reconnaître. Le juge n’avait plus qu’à annoncer : « La cause est jugée, Messieurs » Il ferma les dossiers et dit : « Si personne n’y voit d’objection, le poulain Balthazar appartient au valet Natz et au petit Jeannot ». Le boucher n’était pas d’accord. Car, enfin, il avait payé trois cents marks pour le poulain, à ce qu’il disait. Mais Knipperdoli est généreux. Il tira son portefeuille et allongea cinq cents marks au boucher. « Et le retour gratuit, par-dessus le marché » ajouta Knipperdoli.

 

 

Heinrich Maria Denneborg

 

 

 

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