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Capucine

rencontres poétiques en toute liberté



    Le Bleu étoilé d’une nuit profonde

 

 

 

Le bleu d’une nuit froide étoilée m’ a toujours fait vibrer, je devais avoir

14 ou 15 ans, je remontais la rue de Paris, dans ma petite ville natale,

l’ air été très frais, la rue en ce temps-là n’était pas très allumée, je levais

la tête et vis ce bleu profond que jamais je n’allais oublier …

il y avait un peu de violet profond dedans ce ciel.

je l’ai retrouvé une fois dans le quartier où j’ai habité avec mon

premier mari, je me promenais un soir d’été dans les ruelles autour de

notre appartement, je me baladais tranquillement, revenant d’une famille peu ordinaire,

où la femme poète à ses heures, avait peint sa maison de toutes les couleurs vives possibles et imaginables, même les volets extérieurs étaient en vert pomme !

ça n’ était pas choquant, en tout cas, pas pour moi, je me serai crue dans un livre pour enfants,

lorsque je levais la tête, le même ciel, le même air pur

a pénétré dans mes poumons, je respirais doucement pour profiter du temps

qui m’était offert, un don du ciel, don de ce ciel profond et pur que je n’

oublierai jamais plus non plus !

lorsqu’ il m’arrive de songer à ces deux ciels de ma jeunesse, je m’attendris

sur la beauté de la Vie, sur la douceur de vivre de ces années-là !

j’ai cru à certains moments retrouver ces cieux, une fois c’ était un 14 Février

sur Paris, tout était serein, la lune formait son croissant le plus fin, elle brillait

d’une façon si scintillante, l’étoile du berger à son côté ;

l’ air était vif, je crus alors que je retrouvais ma sensation de vertige,

la même qu’auparavant, mais non !

c’était un autre ciel, d’une pureté presque douloureuse, très brillante, trop

belle, trop pure !

à lui, je préférai mes ciels profonds de ce bleu intense, puissant où se mêlait si bien le noir au violet profond et chaud !

une sensation inhabituelle, lourde de passé,

comme un ciel qui me revenait en souvenir

comme au milieu de l’océan, là où l’on peut tout perdre et avoir pourtant la

sensation, l’impression forte que tout peut arriver !

je me sens alors marin livré aux eaux et aux cieux si profonds qu’ils vont m’entraîner là où je dois me rencontrer avec moi-même !

 

 

Marie Aubrée, 25 Janvier 2009



                                          copyright Capucine

2 commentaires. Dernier par mARie le 26-01-2009 à 20h54 - Permalien - Partager
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