L' Apothicaire ou l' apprenti sorcier : mon Père
Ça se passait toujours comme ça !
Dans la cave de la maison, toutes les bonbonnes, toutes les fioles,
Des énormes tubes à essais aux tout petits, les flacons d'extrait laissaient passer leurs odeurs âcres ou épicées ;
Mon père ouvrait la porte de la cave avec une vigilence double : on aurait dit un voleur !
Il était vêtu de son éternel polo beige, qu'il affectionnait tant, et un pantalon gris foncé bien trop large pour lui que soutenaient de larges bretelles.
Mon père descendait rapidement ces marches qu'il avait déjà tant empruntées et qu'il connaissait si bien !
Pour maman, c'était le début de la mauvaise humeur.
Elle savait qu'elle ne reverrait pas son homme avant de très très longues heures passées à concocter ses baumes, ses Eaux de Cologne, qu'on aurait pu nommer, les Eaux de Raymond, ou les Eaux de Saint-Quentin, mais certainement pas les Eaux de Cologne.
COPYRIGHT CAPUCINE