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Capucine

rencontres poétiques en toute liberté

Un mur de bois Posté le Mercredi 29 Avril 2009 à 12h35

Un mur de bois

je grimpe

m’élève

à une hauteur telle

que j’ai du mal à apercevoir le…

derrière moi

un autre mur de bois

j’étais à terre il y a encore quelques secondes

mon corps lentement

d’abord

a commencé à s’agripper aux planches de bois

me suis soulevée

maintenant

telle un de nos ancêtres lointains

je monte

mes jambes plient

me hissent au fur et à mesure

je suis de plus en plus rapide

je me lève

m’élève si vite que ça en devient mon élan

ne peux plus m’arrêter

la colonne de bois n’a pas l’intention de s’arrêter non plus

je m’accroche aux parties boisées

soudain

je ne sens plus rien contre moi

je ne suis plus en l’air

je suis dans l’air

je m’envole

je vole

de plus en plus haut

vers quoi

ne sais pas

la sensation est merveilleuse

je n’ai pas froid

mon corps est doux

l’air est vivifiant

délicat avec moi 

je monte encore

ne m’arrêterai jamais …

mon cœur

mon esprit

mon corps ne font qu’un

qu’une pensée

s’élever

encore plus haut

l’air pénètre calmement dans mes poumons

mes yeux voient

ils voient le vide

l’après

le mieux

le bien

n’aurai plus jamais envie de redescendre

pourquoi faire 

rester là

c’est tellement bon

entre le bas et le …

le haut 

Le haut de quoi

pas d’importance

mon être frémit de joie

l’ascension s’arrête …

suis pas inquiète

c’est encore meilleur

je plane

glisse sur le vent

sur le rien

sur le vide

ferme les yeux

me laisse porter par les courants

ma peau est chaude

calme

ne pas rouvrir les yeux

il n’y a pas d’obstacle

je le sais

le sens

et je reste des …

heures 

des jours peut-être

plus haut que les plus grands oiseaux

aucune question

être soi à soi-même

enfin

puis

calmement

envie de revenir vers le bas

je prends mon temps

goûte chaque particule de bonheur

ma planitude

redescends

tranquille

calme

si calme

je retrouve déjà les grands murs de bois

m’y attache délicatement

et redescends tel un lézard

tête en bas

lentement

je prends mon temps

je sais maintenant.

 

je reviendrai vers ces immenses échelles

échapper à la folie des hommes

échapper à ma folie

de nouveau

poussée par un rare élan

je retrouverai les cimes

me ré-offrirai à l’infini

me noierai dans le vent

tournoierai

oublierai

me donnerai

échangerai

comme on change le sang

pour revenir plus belle

meilleure

bienveillante pour moi

pour ne plus être ternie

 

 

 

Marie Aubrée   29 Avril 2009

 

 

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Un commentaire. Dernier par REVEUR le 29-04-2009 à 17h22 - Permalien - Partager
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