elles ont couru sur leurs petites jambes
elles ont joué à la poupée
elles ont donné leur genoux salis aux mains de leur mère
elles ont mangé les soupes et ont fait leurs prières
elles ont dormi, rêvé aux princesses et ont eu peur du loup
elles étaient gaies, légères et belles cherchant un fiancé
elles ont acheminé leurs rêves, leur vie à chaque pas
les enfants qu'elles ont eus les ont fait fières mais les coups durs les ont fait se courber
elles sont toujours debout malgré toutes ces années à ne pas faiblir
asseyez-vous un peu, un peu seulement, non pas pour ruminer, vous ne le voudriez pas
non, seulement pour reprendre un peu de cet air
qui manque à vos poumons
et quand au soir, la journée s'offrira, venez reposer vos jambes fatiguées, vos pieds, vos bras, votre petit corps qui ne se plaint jamais et qui vous porte encore
venez vous offrir quelques rayons doux d'un soleil couchant sur tout ce qui vit,
regardez encore la fine poussière voleter dans l'ambre du soir ...
les petites vieilles femmes ont tant à dire qu'elles se taisent.
Marie Aubrée
les photos sont toutes tirées du net.
si quelqu'un n'autorise à les placer sur mon blog, qu'il me le fasse connaître, je les ôterai immédiatement.
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