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Capucine

rencontres poétiques en toute liberté


Comment veux-tu
Que je le tue
Ce temps sans temps pour moi
Tu n'en as pas marre
Tu me tues
Tu me tues
Me ronges m'exploites
J'en ai marre
Laisse-moi
Casse-toi
Va-t-en
Laisse-moi mon temps
Du temps pour moi
Va
Vis ailleurs
Laisse-moi seule
Respirer
Nager dans le bonheur
Nager dans cette mare
Penser qu'à moi
Vivre que de moi
Me voir me revoir me prévoir
M'écouter respirer
M'aimer
Pars
Eloigne-toi
Tue-toi
Quitte ma vue
Ma rue ma Vie
Quitte mon temps à moi
Laisse-moi dire à mon temps
Lui crier à tue-tête
Que je l'aime
Que je m'aime
Laisse-moi prendre le temps pour mon temps
Me répéter de ne plus le tuer
A ne savoir qu'en faire
Pour moi
Pour lui
Mon temps ivre
Ivre de lui ivre de moi
Vivre mon temps


Marie Aubrée, 13 Novembre 2008

                
                 copyright Capucine





 


Afficher les 4 commentaires. Dernier par Séverine le 07-01-2009 à 09h22 - Permalien - Partager

    

Dalhias

 

 

Laisse-moi être l'aurore l'eau et la terre mouillée

Venir faire quelques pas dans l'allée de mes 7 ans

Te Regarder ma mère travaillant sans relâche

Jusqu'à la nuit

 

Laisse-moi entrer dans toutes ces légendes

À la voix douce et sûre

Qui m'aide me reprend et m'enchante

Calme, ma toux prie doucement, doucement

 

Le cliquetis des vaisselles qui s'entrechoquent

Me réveille à peine

Me traverse me berce

J'imprime l'importance de toutes ces petites choses

Je m'imprime et je ne me rends pas

Je me garde pour mes cheveux blancs

 

Le marteau frappe à l'usine lointaine

Cadence dense des après-midi pris

Par ci par là à la vie des écoles, rythme

La vie banale de ce que je n'ai plus l'envie de…

Je sais

J'imprime et je devrais être plus joyeuse

Pour que tout cela devienne bonheur

Mais…

 

Les repos après-midisiaques volés

J'entends maman s'affairer

« Arrête de ne pas t'arrêter !

Tu as trop à faire,

Tu te plains jamais… »

Maman soupire pour mettre à l'aise

son corsage serré sous son tablier mauve

 

Elle va monter l'escalier

Ses jambes fatiguées montent et remontent

Jusqu' à moi, enfant

Elle s'assied sur le bord de mon lit

se penche

met une main de fée sur mon front

ces mains ont des dons et des dons

Ses Mains, tu peux me..

Laisse-les moi maman

 

Repose-toi, dors, dors un peu et récupère-les

Elle dit tendrement : « A tout à l'heure, si ça va mieux

je t'apporterai de la soupe. »

 

J'attends que les minutes glissent vers le tout à l'heure

Vois la nuitée sombrer dans le soir

J'entends les bruits d'un repas sans moi

Le noir est lourdaud, il vaut mieux me laisser

au chaud dans le noir

Pour me détendre

confondre mes souvenirs de plus tard

quand mes cheveux de gris passeront sous la neige

et que mes yeux de pluie déborderont

 

Je t'attends encore

Tu m'entends  encore?

Je t'attends encore

Par ton paradis pardi !

Aie confiance maman,

Toutes les secondes aux heures qui s'accrochent

Me rapprochent de toi de tes mains de tes bras,

De ce moi petit et … de...  ce...

Marie Aubrée, 02 Novembre 2008


                                         copyright Capucine

 


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