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L'Amour ???

Serait-ce la clé de tout ?

L'amour Posté le Jeudi 29 Mai 2008 à 23h49
Notions de PHILOSOPHIE  Par J. Llapasset

Faut-il se méfier de l'amour ? 

Elle court, "des pas emportés de l'amour" (Shakespeare), 
vers l'objet de son amour. 
Mais qu'est-ce qui la fait courir?

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Faut-il

Nécessité, qui ne peut pas ne pas être = dans tous les cas...

Se méfier

Donner une signification négative à quelque chose, ici à l'amour: en attendre des déceptions ou des conséquences fâcheuses pour notre moi ou notre corps

L' amour

Aimer = être soumis à une force, subir une pression, une passion; être dirigé vers (ou par) un "objet", considéré comme unique et qui prend de plus en plus de place dans notre vie au point d'être à l'origine d'un mouvement

  Ce qui importe ici, c'est plus ce que la chose est que ce qu'elle signifie: en effet c'est des effets de l'amour dont il faudra éventuellement se méfier. Ce qu'il est, détermine donc ses conséquences. 

Mais toute "chose" a un devenir passé qui l'a faite ce qu'elle est: la détermination de la chose exige donc une enquête sur sa genèse, sa constitution, qui nous permettrait ici de connaître l'amour tel qu'en lui-même et de déduire de cette connaissance ses conséquences: ce sont donc les causes (physiologiques) ou les raisons (psychiques) de l'amour qu'il faut mettre à jour.
Comme le passé n'est plus, et comme la genèse de l'amour est un processus qui précède l'amour, c'est par des hypothèses qui poseront dessous le phénomène amoureux une cause ou une raison qu'on tentera de répondre à la question:
-qu'est-ce qui pousse, quelle est la force productrice du sentiment amoureux?
Trois hypothèses (parmi bien d'autres) ont marqué la réflexion philosophique de Platon à Freud:

Le Banquet - Phèdre

L'amour est désir de l'absolu - Platon

Les Passions de l'âme

L'amour passion a pour origine l'action du corps - Descartes

La vie sexuelle (P.U.F)

L'amour est la réactualisation du passé "oublié" - Freud

  Ex: Amour est philosophe : Le Banquet de Platon (en particulier 206)

l'amour
est
ascension

=
amour

de...==>

        de la beauté éternelle
      de la beauté des belles actions  
    de la beauté des belles âmes    
  de la beauté de tous les corps      
de la beauté d'un corps        

 Le désir de l'absolu, de la plénitude d'être, est ce qui nous pousse à aimer successivement ce qui participe selon son niveau d'être, sa densité, à la forme éponyme (qui donne son nom à), la forme: beauté. Le même mouvement parce qu'il chasse l'absolu dépasse chaque niveau de réalité et lui préfère ce qui a plus d'être, plus de réalité sans pour cela mépriser ce qui en avait moins mais qui a permis son essor. La beauté de tous les corps a fait pour ainsi dire signe vers les belles âmes, les belles âmes vers les belles actions, les belles actions vers la beauté éternelle, comme autant d'étapes vers une densité d'être telle que la chose, identique à elle-même, peut alors entrer en relation avec l'autre sans que soit menacée son identité !

Ainsi il ne faut pas se méfier de l'amour, tel qu'en lui-même, ce mouvement vers l'absolu qui fait de l'homme divin un chasseur: Amour est philosophe. C'est par lui que l'être humain enfante dans la beauté. Mais si le mouvement s'arrête il ne s'agit plus de l'amour: il s'agit d'une passion dont il faut craindre les conséquences.

L'hypothèse de Descartes et l'hypothèse de Freud permettront de déterminer autrement ce que cela est l'amour et de déduire qu'il faut se méfier du processus amoureux qui ressemble fort à une détermination par le corps (Descartes) ou à une aliénation du moi par un passé qui ne lui apparaît plus et qui pourtant établit un certain type de relation tel que l'objet aimé est autre que celui qu'il rencontre sans que cette méprise catastrophique lui apparaisse. L'amour n'est alors qu'un nom pour désigner ce dont l'être nous échappe (transfert de Freud)

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