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L'Amour ???

Serait-ce la clé de tout ?

Miracle: fontaine de sable Publié le Samedi 31 Mai 2008 à 18:14:43

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comiques Publié le Samedi 31 Mai 2008 à 16:14:31

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Relation sexuelle et mytologie Publié le Vendredi 30 Mai 2008 à 00:23:54

Position sexuelle

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Une position sexuelle est la manière dont deux ou plusieurs partenaires positionnent leur corps lors d’un rapport sexuel. La majeure partie de ces positions s’applique au coït vaginal. Cependant certaines positions permettent de remplacer la pénétration vaginale par une pénétration anale (sodomie). Enfin, d’autres positions, tel que le 69, sont des positions permettant la fellation ou le cunnilingus, voire la masturbation.

Sommaire

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Introduction [modifier]

Amants dans la position du missionnaire, Gustav Klimt, 1914.
Amants dans la position du missionnaire, Gustav Klimt, 1914.

Dans le Kâmasûtra en Inde, et La prairie parfumée en Arabie, l’acte sexuel et la manière de le pratiquer sont décrits comme des formes d’art. Sur les sculptures Khajurâho, il a une signification religieuse. Les soixante-quatre positions du Kamasutra peuvent être considérées comme des positions de yoga pour un couple. En particulier, le tantrisme quand il est pratiqué en couple, est le contexte spirituel supposé de ces positions.

On a tendance à confondre en Occident Kâmasûtra et tantrisme. Les kama sutra forment un manuel pratique de sexualité à l’usage des amants qui n’est pas exempt de spiritualité et a été écrit entre le IIe et le VIe siècle par l’indien Vatsyayana dont on pense qu’il fut brahmane. Celui-ci renvoie dans son introduction à des textes rédigés près de 1 000 ans avant lui et dont on a perdu toute trace. Le Kâmasûtra a été révélé en 1883 aux Européens par l’explorateur anglais Sir Richard F. Burton.

L’origine du tantra - ce mot dérive du sanskrit tanoti, expansion, et trayati, libération - remonte à la nuit des temps ; il s’est intéressé à la sexualité et a développé une branche appelée Voie de la main gauche par opposition à la Voie de la main droite, branche tantrique plus austère et n’utilisant pas de pratiques sexuelles.
Le tantrisme n’oppose pas expériences charnelles et spirituelles, elles font pour lui partie d’un même ensemble et se complètent ; ce système philosophique a ainsi mis au point des techniques élaborées et très précises utilisant des pratiques charnelles pour aboutir à des expériences spirituelles. Contrairement à une idée répandue, sa finalité n’est pas d’augmenter le plaisir charnel qui n’est pour lui qu’un tremplin vers l’extase mystique.
Souvent persécuté, notamment pour cette connotation à caractère sexuel, le tantrisme s’est transmis essentiellement par voie orale et a laissé très peu d’écrits ; le texte de référence du tantrisme est le Vigyana Bhaïrava Tantra.

Nomenclature [modifier]

Il faut noter qu’il n’y a pas de nomenclature fixe et unanimement reconnue des positions sexuelles. Les termes employés par des guides et des sites Internet diffèrent souvent de source en source, quand l’auteur n’invente pas un terme lui-même pour nommer une position anonyme. Dans de nombreux cas, le jargon de l’industrie pornographique est entré dans le langage familier, il a l’avantage d’être explicite. La nomenclature médicale, en revanche, est souvent vague et inconnue du grand public.

Liste des positions [modifier]

Relations génitales [modifier]

Les parties génitales de chacun des partenaires entrent en contact et se frottent. De très nombreuses positions sont possibles.

Entre homme et femme [modifier]

Les relations sexuelles entre homme et femme peuvent comporter une pénétration, que l’on appelle coït, où le pénis en érection est alors inséré dans le vagin avant d’aller et venir, ou bien en être dépourvues, auquel cas le pénis et la vulve ne feront que se frotter l’un contre l’autre.

Face à face, couchés [modifier]
Position du missionnaire. Art érotique indien du XIXe siècle.
Position du missionnaire. Art érotique indien du XIXe siècle.

Ce sont sans nul doute les positions les plus usitées en occident. La plus courante est la position du missionnaire. Cette position du missionnaire a de très nombreuses variantes, la femme peut disposer ses jambes de différentes manières : jambes écartées et tendues, jambes écartées pliées, jambes autour de la taille de l’homme, ou elle peut encore (si elle est suffisamment souple) mettre une ou deux jambes sur les épaules de l’homme. Cette position est une des plus propices car elle permet à un homme attentif de stimuler avec précision le point G. Les amants peuvent aussi effectuer un changement si l’homme est fatigué, la femme est alors couchée sur l’homme : c’est le missionnaire inversé. Ils peuvent également être couchés sur le côté (Union de l’aigle).


Quelques positions détaillées :

De dos [modifier]
Amants en levrette. Peinture de Johann Nepomuk Geiger
Amants en levrette. Peinture de Johann Nepomuk Geiger

Ce sont les positions où la femme présente son dos à son partenaire, soit pour effectuer une pénétration vaginale, soit une pénétration anale.

La plus courante est la position de la levrette où la femme est à quatre pattes et l’homme à genoux. Selon le plaisir et le désir des partenaires, les jambes de la femme peuvent être plus ou moins écartées et son dos plus ou moins relevé. Le mouvement peut être effectué par les deux partenaires. La femme peut aussi être couchée de tout son long, l’homme est alors couché par dessus et doit s’appuyer sur ses bras. Lorsque les partenaires sont couchés côte à côte, ils sont dans la position dite des cuillères.

Dans la position dite de la brouette, la femme s’appuie sur les mains ou les coudes tandis que l’homme est debout et lui soulève les jambes.

Quelques positions détaillées :

La femme au-dessus [modifier]
La femme au-dessus. Fresque de Pompéi
La femme au-dessus. Fresque de Pompéi

Dans ces positions, l’homme est la plupart du temps allongé sur le dos, et la femme le chevauche, face à lui ou de dos, accroupie ou agenouillée.


Quelques positions détaillées :

Positions assises et agenouillées [modifier]

Parmi ces positions certaines ont besoin d’un support, comme une chaise par exemple, pour pouvoir être exécutées.

Quelques positions détaillées :

  • Bateau ivre - L’homme s’agenouille près d’un lit pour pénétrer sa compagne qui est couchée sur celui-ci.
  • Union du lotus - Les partenaires sont tous deux assis.

Debout [modifier]
Position en face à face debout. Sculpture indienne d’Orissa du XIIIe siècle
Position en face à face debout. Sculpture indienne d’Orissa du XIIIe siècle

Enfin, les partenaires peuvent être debout, ce qui permet notamment d’avoir un rapport sexuel dans un lieu d’intimité réduite (ascenseur, toilettes de restaurant…) tout en restant habillé. De face, les amants peuvent s’appuyer sur un meuble ou contre une paroi. Si l’homme a la condition physique, il peut également porter sa partenaire. De dos, il suffit à la femme de se pencher en avant et à l’homme de la pénétrer. Cette position peut se révéler très agréable ou au contraire très inconfortable en fonction des tailles réciproques des deux partenaires. Attention également dans ce cas de rapport sexuel furtif, à ce que la lubrification vaginale soit suffisante pour la pénétration.

Pour favoriser la conception [modifier]

On pense à tort que certaines positions favorisent ou défavorisent la grossesse. En fait, elle peut survenir quelle que soit la position qu’utilisent pour faire l’amour une femme capable d’ovulation et un homme non-stérile en bonne santé : les spermatozoïdes sont toujours capables d’atteindre l’utérus et d’aller fertiliser l’ovule.[réf. nécessaire]

Pendant la grossesse [modifier]

Pendant la grossesse, les amants peuvent faire l’amour en faisant attention à ne pas comprimer le ventre de la femme. Certaines positions s’y prêtent mieux que d’autres, en particulier :

Rares [modifier]

Acrobatiques [modifier]

Certaines positions ne peuvent être exécutées que si l’un des partenaires (ou les deux) a (ont) la force, la souplesse ou l’équilibre suffisant comme par exemple le poirier anal.

Entre deux hommes [modifier]

Deux hommes peuvent aussi avoir des relations sexuelles exclusivement génitales, en frottant leur pénis l’un contre l’autre jusqu’à l’orgasme, tout en s’embrassant. Habituellement face à face, de nombreuses positions sont possibles pour les amants, notamment debout, couchés, assis, etc. La majorité des positions sexuelles décrites chez les hétérosexuels peuvent aussi être pratiquées par deux hommes.

L’un des deux partenaires peut également masturber son partenaire et lui-même en saisissant les deux pénis d’une seule main.

Entre deux femmes [modifier]

Une relation sexuelle génitale entre deux femmes est appelée tribadisme. Elles peuvent se mettre en position de ciseaux afin de se frotter la vulve et le clitoris jusqu’à l’orgasme.

Relations orales [modifier]

Lors de relations orales, les organes génitaux de l’un des partenaires sont stimulés par la bouche, les lèvres, la langue de l’autre, voire même la gorge dans les cas de gorges profondes, appelées deepthroat en anglais.

Cunnilingus [modifier]

Dans le cas d’un cunnilingus, un homme ou une femme excite buccalement la vulve et le clitoris de sa partenaire.

Fellation [modifier]

Dans le cas d’une fellation, un homme ou une femme excite buccalement le pénis et les testicules de son partenaire.

Relations simultanées [modifier]

69 entre homme et femme. Gravure de Félicien Rops
69 entre homme et femme. Gravure de Félicien Rops
  • 69 - Sexe oral simultané. Chaque partenaire, qu’il soit homme ou femme, stimule oralement le sexe de l’autre (voir illustrations), l’un couché sur le dos, l’autre par dessus.
  • Ceci peut également être réalisé avec les deux partenaires couchés sur le côté, ou bien encore l’un des partenaires debout, l’autre la tête en bas.

Relations anales [modifier]

La plupart des positions mettant en scènes des relations génitales peuvent être adaptées pour devenir des relations anales, en particulier celles où la femme tourne le dos à son partenaire. Il arrive toutefois qu’il y ait quelques difficultés dues à la différence d’angle entre le vagin et le rectum.

Masturbation [modifier]

La masturbation est l’action d’exciter les parties génitales ou l’anus d’un(e) partenaire ou de soi-même à l’aide d’une main.


Quelques positions détaillées :

  • On peut masturber une femme en stimulant son clitoris avec la main, ou en introduisant un ou des doigts dans son vagin.
  • De la même manière, on peut introduire ses doigts dans l’anus d’un homme ou d’une femme.
  • Une variante consiste à faire entrer dans le vagin ou l’anus un poing entier : le fist fucking.
  • Il est également possible de masturber un homme à l’aide des pieds.

Autres positions [modifier]

L’imagination humaine en matière de sexualité ne connaît probablement pas de limite, il serait alors prétentieux de faire une liste exhaustive des autres positions, toutefois certaines d’entre elles, par leur récurrence, sont entrées dans le vocabulaire de la sexualité, telles que :

Usage de supports spéciaux [modifier]

La plupart des relations sexuelles ont lieu dans un lit ou sur une autre plate-forme (sol, table, chaise, …). Afin de pouvoir essayer d’autres positions, des commerces de supports érotiques pour faire l’amour ont vu le jour. Entre autres, des systèmes permettant par exemple de suspendre son ou sa partenaire en l’air, rendant les sensations lors de la pénétration totalement différentes.

Sexe de groupe [modifier]

Relations sexuelles à quatre. Édouard-Henri Avril
Relations sexuelles à quatre. Édouard-Henri Avril

Plus de deux personnes peuvent avoir des relations sexuelles simultanément, c’est ce que l’on appelle « sexualité de groupe » ou « orgie ». Familièrement nommé "partouze". D’autres positions sont alors possibles.

  • Deux hommes et une femme peuvent faire l’amour, un homme et une femme ayant une relation vaginale ou anale, le troisième pénétrant l’un ou l’autre analement.
  • Deux femmes et un homme peuvent faire l’amour, un homme et une femme ayant une relation vaginale tout en léchant et suçant la vulve et l’anus de la deuxième femme.
  • Une troisième personne peut lécher et sucer les sexes d’un couple homme/femme lorsqu’ils font l’amour.
  • Un groupe d’hommes, de femmes, ou les deux, peuvent se coucher sur le côté, en cercle, pour faire chacun une fellation ou un cunnilingus au suivant (Voir illustration).
  • Gang bang : Un homme ou une femme a des rapports sexuels avec un grand nombre d’hommes. Le cas d’un homme qui a des rapports sexuels avec un large groupe de femmes est appelé gang bang inversé.
  • Bukkake : un groupe d’hommes éjaculent tour à tour sur une personne (homme ou femme)
  • Des hommes peuvent former un cercle pour masturber chacun son voisin.
  • Ils peuvent également tenir chacun d’une main le pénis du précédent, et mettre un doigt dans l’anus du suivant.
  • Enfin, ils peuvent aussi se pénétrer analement en ligne, le premier pénétrant le deuxième pénétrant le troisième, etc. Cette position de groupe est communément appelée brochette ou queue-leu-leu. Inconvénient : le premier et le dernier de la ligne peuvent se sentir lésés. Pour compenser cela, le second de la file peut masturber le premier, tandis que le pénultième place un ou plusieurs doigts dans l’anus du dernier.

Pénétrations multiples [modifier]

Pour pénétrer, on peut utiliser des doigts, des jouets sexuels (en particulier les femmes, avec des gode-ceinture), ou même des orteils, ou, bien plus classiquement, des pénis.

  • Double pénétration : Pénétration simultanée de deux orifices d’une personne par deux autres (Vagin et anus, vagin et bouche ou bouche et anus).
  • Double pénétration anale : Pénétration simultanée de deux pénis ou autres objets dans l’anus.
  • Double pénétration vaginale : Pénétration simultanée de deux pénis ou autres objets dans le vagin.
  • Triple pénétration : Pénétration simultanée de deux pénis dans le vagin et d’un pénis dans l’anus, ou un pénis dans le vagin et deux dans l’anus, ou bien encore un dans le vagin, un autre dans l’anus et le dernier dans la bouche.

Kâmasûtra

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Le Kâmasûtra ou Kâmashâstra (sanscrit Kâma, le désir (également le dieu de l'amour charnel, équivalent indien d'Éros ou de Cupidon) et sûtra, aphorisme, soit Les Aphorismes du désir) - est un recueil indien écrit entre le IVe siècle et le VIIe siècle, attribué à Vâtsyâyana.

Le Kâmasûtra est un traité classique de l'hindouisme. Il a été traduit pour la première fois en anglais en 1876 par Richard Francis Burton. Mais le livre ne devint légal au Royaume-Uni qu'en 1963.

Sommaire

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Les thèmes développés dans l'ouvrage [modifier]

Le Kâmasûtra apporte des informations sur la vie privée dans l'Inde ancienne. Il évoque successivement "les trois buts de la vie", "les conseils de bon sens", "le comportement du citadin (Nâgaraka vritta)", "le choix d'une épouse" (Kanyâsamprayukta), "les devoirs et privilèges de l'épouse" (Bharya Adhikarika), "les courtisanes" et "les méthodes occultes" (Aupanishadika) en plus de toutes les pratiques plus directement liées à la sexualité (Samprayoga). Comme tous les textes de l'Inde ancienne, l'ouvrage peut être également lu comme une allégorie de l'union (yoga) au Divin.

Souvent richement illustré de miniatures, il prodigue des conseils de séduction pour une vie harmonieuse dans le couple, notamment au travers de positions sexuelles (bien que les 64 positions aient fait la popularité de l'ouvrage, elles ne constituent toutefois qu'un chapitre du livre à proprement parler), destiné à l'origine à l'aristocratie indienne.

La Jayamangala est un commentaire de l'ouvrage composé par Yashodhara.

Le Kâmasûtra, qui n'est donc pas seulement consacré au sexe, traite également d'un art de vivre qu'une personne cultivée se devait de connaître. Il aborde par exemple l'usage de la musique, la nourriture, les parfums...

À l'origine, le Kâmasûtra était essentiellement destiné aux hommes et aux courtisanes. Cependant, le livre donne aussi des conseils aux femmes et aux couples et indique que les hommes n'étaient pas tenus à la seule relation sexuelle, mais devaient aussi maîtriser les baisers, les caresses, les morsures et les griffures. Il décrit un certain nombre de positions, mais également le comportement à tenir par les partenaires pour laisser ensuite place à leur imagination.[1]

La place de la femme dans le Kâmasûtra [modifier]

À l'époque où l'ouvrage a été rédigé, la femme jouissait d'une certaine liberté. On trouve dans l'ouvrage les habituelles injonctions pour "l'épouse fidèle" qui s'occupe de la maison, mais elles côtoient d'autres conseils pour la séduction et la manière de tromper son époux. Le remariage des veuves, qui sera interdit plus tard dans l'histoire de l'Inde, est alors décrit comme acceptable. Le Sati (sacrifice de la veuve sur le bûcher de son mari) n'est pas mentionné dans l'ouvrage original et n'apparaît que dans les rédactions plus récentes[2].

Les courtisanes sont à l'image des Geisha du Japon. Elles ont une place significative dans la société. Elles percevaient des sommes importantes pour leur art, qui incluait la danse et la musique. Ce sont les autorités britanniques qui interdirent ces "associations de prostituées" que l'Inde avait tendance à laisser pénétrer dans les temples où elles faisaient des offrandes importantes[3].

Les pratiques admises [modifier]

L'homosexualité féminine et masculine est un aspect jugé naturel de la vie sexuelle. Toutes les possibilités sexuelles, même celles qui seront jugées déviantes par la suite (voir le gouvernement de Nehru et l'article 377 qui punit "les rapports sexuels contre nature"), sont énumérées dans l'ouvrage. On peut en voir également des sculptures sur certains temples comme celui de Khajuraho[4].

Le puritanisme plus récent de l'Inde est très contrasté avec la liberté décrite dans cet ouvrage. Même Gandhi avait envoyé certains de ses disciples détruire des statues dans quelques temples. Rabindranath Tagore fit mettre un terme à cette destruction.

KAMA3D.ORG
WORLD SEXUAL POSITIONS MUSEUM
KAMASUTRA FOR ALL

Kamasutra-3d.com
The most beautiful animated gallery of sexual intercourse positions

KAMASUTRA .TO

Éros

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Dans la mythologie grecque, Éros (en grec ancien Ἔρως / Érōs) est le dieu de l’Amour.

Éros, bobine attique à figures rouges, v. 470-450 av. J.-C., musée du Louvre
Éros, bobine attique à figures rouges, v. 470-450 av. J.-C., musée du Louvre
Éros est une figure fréquemment représentée dans l'antiquité, ici sur un Skyphos attique à figures rouges ( v. 420-410 av. J.-C) provenant d'Athènes.
Éros est une figure fréquemment représentée dans l'antiquité, ici sur un Skyphos attique à figures rouges ( v. 420-410 av. J.-C) provenant d'Athènes.

Sommaire

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Mythologie : les sources littéraires [modifier]

  • Dans la Théogonie d’Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.), Éros constitue, avec Chaos et Gaïa, une des trois divinités primordiales[1]. C'est le seul des trois qui n'engendre pas, mais qui permet à Chaos et Gaïa de le faire. Il est beau, immortel, « dompte l'intelligence et la sagesse ». Jean-Pierre Vernant le présente comme le principe qui « rend manifeste la dualité, la multiplicité incluse dans l'unité »[2]. Éros (Amour) et Himéros (Désir) accompagnent Aphrodite depuis sa naissance[3].
  • Dans la théogonie des Rhapsodies, qui est la théologie orphique usuelle, Éros est à l'origine de la création. Il naquit de l'œuf cosmique issu de l'union de l'Éther et du Chaos. À la fois mâle et femelle, il a de nombreuses têtes d'animaux. Il eut deux enfants : Nyx (la Nuit) et le monstre Échidna. Il est nommé Phanès, mais aussi Protogonos, Èrikèpaios et Métis[4]. Dans l'orphisme, Phanès est assimilé à Dionysos-Zagreus et Zeus le dévore et devient ainsi le Dieu souverain.
  • Dans Les Oiseaux[5] d’Aristophane (450 - 385 av. J.-C.), Éros naît aussi de l'œuf, issu de la Nuit aux ailes noires. Il a deux ailes d'or et engendre, avec Chaos ailé et ténébreux, la race des Hommes, avant même celle des Immortels.
  • Dans Le Banquet de Platon (427 - 348 av. J.-C.), Éros est présenté différemment en fonction des personnages du dialogue :
    • Phèdre reprend le discours d'Hésiode : Éros est une divinité primordiale, et en fait l'éloge : « celui qui fait le plus de bien aux hommes », « il inspire de l'audace », « est le plus ancien, le plus auguste, et le plus capable de rendre l’homme vertueux et heureux durant sa vie et après sa mort ».
    • Pausanias fait la distinction entre deux amours. Comme il y a deux Aphrodite, l'Aphrodite céleste, plus âgée, née du mâle seul (Ouranos), et l'Aphrodite née du mâle et de la femelle (Zeus et Dioné), plus jeune et appelée Aphrodite triviale ou populaire, il y a deux Éros :
      • Éros populaire, « c’est l’amour qui règne parmi les gens du commun. Ils aiment sans choix, non moins les femmes que les jeunes gens, plutôt le corps que l’âme », « ils n’aspirent qu’à la jouissance ; pourvu qu’ils y parviennent, peu leur importe par quels moyens »,
      • Éros fidèle, qui « ne recherche que les jeunes gens », qui n'aime que le sexe masculin, « naturellement plus fort et plus intelligent ». Suit un éloge de l'amour vertueux, fidèle, non attaché au corps.
    • Éryximaque approuve la distinction des deux Éros faite par Pausanias et la complète : l'Éros ne réside pas seulement dans l'âme mais aussi dans la beauté, « dans les corps de tous les animaux, dans les productions de la terre, en un mot, dans tous les êtres ». L'Éros légitime et céleste est celui de la muse Uranie. « Mais pour celui de Polymnie, qui est l'Éros vulgaire, on ne doit le favoriser qu’avec une grande réserve, en sorte que l’agrément qu’il procure ne puisse jamais porter au déréglement ».
    • Aristophane parle de la puissance de l'Éros et du mythe de l'androgyne (il y a trois sexes originels : le masculin, produit par le soleil, le féminin par la terre et l'androgyne, celui qui est composé des deux autres, par la lune). Éros est la force qui pousse les moitiés les unes vers les autres après leurs séparations par les Dieux. Celle, homme, qui s'unit à une moitié femme devient féconde, celle qui s'unit à une moitié homme n'accouche que de choses de l'esprit. « Les hommes qui proviennent de la séparation des hommes primitifs recherchent le sexe masculin », de sorte que la sympathie, l’amitié et l'amour les saisissent l'un l'autre, et de façon à ne plus former qu’un seul être avec lui, « bonheur qui n’arrive aujourd’hui qu’à très peu de gens ».
    • Agathon le présente comme le plus beau et le plus jeune des Dieux, n'en déplaise à Hésiode et Parménide. C'est un Dieu délicat qui « marche et se repose sur les choses les plus tendres » et « s'éloigne des cœurs durs ». Il est formé d'une essence subtile – c'est la grâce qui le distingue –, ne peut recevoir aucune offense, est de la plus grande tempérance. C'est le plus fort des Dieux, plus fort qu'Arès même. Il est très habile car il rend poète celui qui est inspiré de lui.
    • Pour Socrate, Éros est amour de quelque chose : c'est l'amour de la beauté. Comme tous les démons, c'est un intermédiaire entre les hommes et les Dieux, entre la condition de mortel et celle d’immortel. Il apporte « au ciel les prières et les sacrifices des hommes » et rapporte « aux hommes les ordres des dieux et la rémunération des sacrifices qu’ils leur ont offerts ».
Il est issu de l'union de Poros (l'Abondance), fils de Métis (la Prudence), et de Pénia (la Pauvreté), au moment du festin de la naissance d'Aphrodite, c’est-à-dire que sa conception coïncide avec la naissance de la déesse. Comme fils de Pénia, il est « toujours pauvre, et, loin d’être beau et délicat, comme on le pense généralement, il est maigre, malpropre, sans chaussures, sans domicile, sans autre lit que la terre, sans couverture, couchant à la belle étoile auprès des portes et dans les rues ». Comme fils de Poros, il « est toujours à la piste de ce qui est beau et bon ; il est mâle, hardi, persévérant, chasseur habile, toujours machinant quelque artifice, désireux de savoir et apprenant avec facilité, philosophant sans cesse, enchanteur, magicien, sophiste »… Éros est un amant de la sagesse.
  • Dans des traditions plus récentes (à partir du VIe siècle av. J.-C.), il passe pour le fils né sans père de la déesse des Naissances Ilithyie[6], ou selon la plupart des auteurs pour celui d'Aphrodite par Arès, voire, mais plus rarement, d'Aphrodite par Zeus, Hermès, Héphaïstos ou même encore par Ouranos[7]. En tant que fils d'Aphrodite et d'Arès, il a pour frère jumeau ou cadet Antéros, dieu de l'amour mutuel, et pour sœur Harmonie.

Culte [modifier]

Il est honoré en Grèce antique spécialement comme le dieu de la pédérastie. Les Spartiates et les Crétois lui sacrifient avant une bataille, le bataillon sacré de Thèbes lui est consacré, et Athènes l'honore comme le dieu libérateur de la cité en l'honneur d'Harmodius et d'Aristogiton, les tyrannoctones. Son sanctuaire principal est situé à Thespies.

Son avatar romain, Cupidon, est souvent représenté sous les traits d'un jeune enfant espiègle, joufflu, avec deux petites ailes dans le dos et portant un arc, qui lui sert à décocher des flèches d'amour.

Représentations artistiques [modifier]

L'Amour bandant son arc, copie romaine d'un original de Lysippe, musées du Capitole
L'Amour bandant son arc, copie romaine d'un original de Lysippe, musées du Capitole

À l'origine, Éros est représenté comme un être androgyne. La figure du jeune homme ailé apparaît à la fin du VIe siècle av. J.-C. sur des vases attiques à figures rouges. Il n'est alors que rarement associé à Aphrodite et apparaît souvent sous de multiples instances ; parfois, l'un des Amours est nommé Himéros ou Pothos (désir).

Sa représentation devient très populaire à partir de 490 av. J.-C. On le voit alors sur les vases, la lyre ou avec un lièvre — cadeau pédérastique par excellence — à la main, ou encore poursuivant un garçon. Par la suite, il est plus fréquemment associé avec Aphrodite et le monde des femmes, notamment sur les vases nuptiaux comme les lébétès gamikoi, les loutrophores ou encore les lékanis. Au reste, on recourt au blanc pour le représenter, de même que pour le corps des femmes. L'arc et le carquois sont des attributs habituels à partir du IVe siècle av. J.-C. L'exemple le plus célèbre est sans doute la statue d’Éros bandant son arc, type attribué au sculpteur Lysippe.

À partir de l'époque hellénistique, le type de l'Éros-enfant apparaît concurremment à celui de l'Éros-éphèbe. Dès cette époque, Éros perd sa signification religieuse pour devenir ornemental. À partir de la Renaissance, sa représentation est assimilée à celle des anges pour parvenir au type du putto.

On peut voir une statue le représentant sur la place Piccadilly Circus à Londres.

Éros et Agapè [modifier]

L'Éros est une notion de l'amour d'origine hellénique. Elle est complémentaire ou s'oppose (c'est selon) à l'Agapè d'origine chrétienne. La comparaison des deux mobiles, l'un grec, l'autre chrétien, permet de mieux cerner la notion de l'Éros. Ce tableau[8] permet une vue didactique mais ne correspond pas aux différentes évolutions historiques qu'ont subies les concepts d'Éros et d'Agapè.

Éros Agapè
la voie de l'homme vers Dieu la voie de Dieu vers l'homme
s'élève descend
désir, aspiration
veut conquérir une vie divine
sacrifice
vit de la vie divine
ose "perdre sa vie"
nécessite l'effort de l'homme, dans le cadre du salut la grâce, d'origine divine = la rédemption
amour égocentrique car part de soi
sous sa forme la plus noble
amour désintéressé , don de soi
l'amour de l'homme en tant que
Dieu est l'objet de l'éros
l'amour de Dieu
motivé par la beauté et la valeur de son objet
l'objet vaut la peine d'être aimé
indépendant de la valeur de son objet
spontané, non motivé
aime et crée la valeur de son objet

Les métamorphoses d'Éros [modifier]

  • L'Éros platonicien

L'Éros existait déjà bien avant Platon (427 av. J.-C./348 av. J.-C.). On le retrouvait dans l'orphisme et dans les cultes à mystères où l'ascension de l'âme se faisait suivant trois degrés successifs : la purification, l’illumination et l’union au divin. Platon reprend ces notions et donne à l'Éros une forme personnelle et en fait ressortir le sens. Il utilise la forme mythique de l'Éros pour la transformer en forme dialectique : le but de la philosophie est de reproduire la purification. Il opère ainsi l'opposition entre le logos et le mythe dans la conception de l'Éros. Mais sa philosophie existentielle repose toujours sur un fond religieux, la réunion de l'âme à son origine divine étant toujours la voie de la rédemption, à la différence de la philosophie moderne. Elle est en effet largement tributaire de l'orphisme, et reste malgré tout une sotériologie. Ceci est peut-être la raison pour laquelle Platon délaisse la dialectique et la pensée discursive pour rejoindre l'expérience extatique lorsqu'il parle de la "folie divine", moment où l'âme s'unit au divin, caractérisant le troisième degré de l'ascension de l'âme.

Platon distingue deux types d'Éros : l'Éros vulgaire, fils de l' Aphrodite vulgaire, qui pousse les hommes à la légèreté et au libertinage, et l'Éros céleste, né de l' Aphrodite céleste, qui est la voie permettant le passage du sensible au suprasensible, du monde inférieur au monde supérieur, du monde matériel au monde des Idées.

L'idée principale est que ce passage s'effectue toujours dans le même sens : du bas vers le haut, puisque le monde des Idées ne peut agir sur celui des sens. L'éros platonicien n'est ni purement divin ni uniquement humain, il est quelque chose d'intermédiaire, un grand démon, permettant d'éveiller dans l'âme, comme la braise sous la cendre, l'attrait de l'âme vers le monde supérieur. Ou autrement dit la beauté de ce monde a pour rôle d'éveiller l'éros dans l'âme pour qu'elle parvienne à la Beauté suprasensible et Céleste.

Pour Anders Nygren[8] l'originalité de la conception platonicienne sur l'Éros se résume aux points suivants :

- L'Éros est un désir, une aspiration, une convoitise liée à un sentiment de privation, qui est un de ses éléments constitutifs. Il n'est pas purement spontané et immotivé comme pourrait l'être l'Agapè, qui est une conception fondamentale et originale du christianisme[9].
- L'Éros est la voie qui mène l'homme vers Dieu, et non pas la divinité qui s'abaisse vers l'homme.
- l'Éros est par nature un amour égocentrique, du seul fait qu'il est désir. La preuve la plus éclatante en est l'union intime de l'éros et de l'eudémonisme.
  • Aristote et la forme pure

Aristote (384 av. J.-C./322 av. J.-C.) élargit la notion d'Éros pour lui donner une signification cosmique, à la différence de Platon pour qui l'Éros est la voie conduisant l'âme vers ce qui est beau en soi. Pour Aristote, cette aspiration concerne tous les éléments du cosmos : la nature est pris dans un mouvement constant vers l'élévation : la matière vers la forme, la possibilité vers l'existence. La forme pure est au-dessus de ce mouvement, elle est immobile mais le principe de tout mouvement. Elle éveille l'éros dans la matière. L'Éros est élevé au rang de puissance universelle. L'échelle de Platon devient chez Aristote une hiérarchie. Ce qui est inférieur tend vers ce qui est supérieur.
Chez Aristote, le sens religieux de l'Éros passe au second plan.

  • Plotin : la voie descendante et la voie ascendante

Selon Nygren[8], Plotin (205 après J.-C./270 après J.-C.), philosophe néo-platonicien, se démarque de Platon sur quatre points, concernant Eros :

- à la voie ascendante de Platon, menant à Dieu, le monde des Idées, il ajoute la voie descendante. C'est le processus cosmologique. L'âme humaine doit franchir à l'envers les étapes de ce processus : toutes choses proviennent de l'Un, du divin ; toutes choses retournent à l'Un. Plotin rejoint ainsi la conception alexandrine du monde[10].
- Dieu est Eros : Il est digne d'être aimé, il est amour ...(VI,8,15) .[11]
- l'union avec Dieu ne peut se faire que dans l'extase, c’est-à-dire que ni la dialectique ni la pensée discursive ne peuvent mener à l'union divine. Plotin renoue ainsi avec la religion.
- il n'existe pas un éros unique mais une multitude : l'éros correspondant à l'âme universelle et les éros propres à chaque âme individuelle.

Du reste, Plotin rejoint Platon lorsqu'il explique que l'âme commence sa marche ascendante mue par l'éros. Le monde sensible est beau mais ne possède que la beauté d'un reflet. À la différence des Gnostiques, il soutient que l'âme est d'origine divine, et à ce titre elle est bonne par nature.

  • Origène : éros=agapè

Bien qu'étant un Père de l'Église, les conceptions d'Origène (185-254) se situent sur la ligne de l'éros. L'originalité de ses travaux consistent à opérer une synthèse entre la conception chrétienne de l'amour et celle de la conception hellénique. Pour lui l'agapè est interprétée comme étant la même chose qu'éros. Dans le Cantique des cantiques, il considère que l'Ecriture emploie à juste titre le terme d'Agapè afin de ne pas induire en erreur le lecteur qui, si le terme d'éros avait été employé, aurait pu éveiller en lui l'éros vulgaire. Dans son Commentaire au Cantique des Cantiques il rappelle que ce texte est destiné aux "parfaits", les Gnostiques chrétiens. Si dans l'Ecriture, le terme d'éros n'est pas employé c'est pour éviter un malentendu avec l'éros vulgaire. D'une façon générale quand un gnostique rencontre dans l'Ecriture le terme d'agapè, il doit l'entendre, par conséquent, comme s'il y avait éros, car telle est la réalité qui se dissimule derrière le masque protecteur d'agapè. Pour appuyer sa thèse, il cite deux passages dans la bible où l'idée d'éros apparait : Proverbes 4,6 et Sagesse 8,2 : il y est question de la sagesse.

en principe, la voie du salut fondée sur l'éros est la bonne ; mais pour que les hommes, dans leur faiblesse, ne demeurent pas sans secours et sans appui, il a été crée, à côté d'elle, la voie du salut fondée sur l'agapé

au contraire des philosophes hellénistes qui considèraient que la majorité des hommes était perdue.

A la suite d'Origène, Grégoire de Nysse (331-394) reprend la même théologie . Il utilise cependant une symbolique assez riche pour désigner l'éros. Certains sont déjà connus : l'échelle céleste et les ailes de l'âme. Mais d'autres sont nouveaux concernant l'éros : l'ascension de la montagne, la flamme et la chaîne d'amour.

  • Augustin et la Caritas

Saint Augustin (354-430), un des principaux Pères de l'Église latine, a gardé toute la valeur de la voie de l'éros, la seule qui puisse mener au salut. Il ne doute pas que l'amour chrétien pour Dieu soit le même que l'éros platonicien , à ceci près que l'homme manque de force pour rester en haut : Je ne pus garder mon regard fixé sur toi ; au contraire, dans ma faiblesse, il me fallut détourner ma vue et revenir aux choses familières. Le principal défaut qu'il attribue à la voie de l'éros, bien qu'il ait toujours été mû par celle-ci, se situe dans la superbia, c’est-à-dire l'orgueil et le contentement de soi qu'elle laisse derrière elle. L'homme reste donc toujours à son niveau et n'accède jamais au Divin.

Il a élaboré une doctrine riche et complexe fondée sur la caritas et la grâce dans laquelle l'éros est incluse. La caritas qui porte la marque de l'éros céleste est toujours la seule voie qui mène à Dieu. Elle demeure pourtant impraticable tant que la grâce, la gratia, ne l'a pas infusé dans le cœur. La grâce a pour fondements, dans le christianisme, l'incarnation et l' humilitas, ce qui est le principal enseignement du Christ.

Caritas et Cupiditas sont les deux types d'amour que l'homme peut éprouver. L'un est dirigé vers le divin, l'autre vers le monde, rappelant l'éros céleste et l'éros vulgaire. Saint Augustin leur attribue la même valeur, il n'y a que l'objet d'amour qui change. Cependant, sans comdamner fermement la cupiditas, Augustin comprend qu'elle est une recherche de Dieu, mais mal dirigée : elle se trompe d'objet. Les péchés et les vices de l'homme ne sont que le reflet de cet état de choses. Il n'est en principe qu'un seul objet que l'homme ait le droit d'aimer : Dieu. En introduisant le Frui, le "jouir" (de son objet) et le uti, l'"utiliser" (aimer une chose en vue d'une autre chose), Augustin élabore un peu plus sa doctrine. La seule attitude qui convienne à l'égard du monde est de l'utiliser, afin que cela soit d'une aide pour l'homme sur la voie de la caritas. Elle doit tendre vers la fruitio Dei, la jouissance de Dieu. À l'inverse, la cupiditas utilise Dieu pour jouir du monde.

  • Proclus et la force universelle de l'éros

Philosophe néo-platonicien, Proclus (412-487), ou Proclos en grec ancien, reprend les thèmes de Platon et de Plotin concernant l'éros et le transforme :

- il modifie la conception alexandrine du monde. Au double mouvement descendant et ascendant de celle-ci, il substitue un schéma ternaire : le repos, l'émanation et le retour.
- l'éros, ce qui s'élève de l'inférieur vers le supérieur, l'éros donc est aussi ce qui s'abaisse du plan divin vers l'humain, vers le monde inférieur, il a changé la direction de son mouvement. Ce qui diffère radicalement du platonicisme et du néo-platonicisme.
Du monde supérieur l'éros s'abaisse, de la sphère de ce qui est Esprit et Raison jusqu'à la sphère de ce qui est cosmique et il tourne toutes choses vers la beauté divine.
- Proclus reprend la notion de la multitude d'éros introduite par Plotin et la systématise pour y introduire de l'ordre : c'est la chaine d'éros qui relie le ciel et la terre et qui en constitue la relation.
- il achève la théorie des trois degrés successifs de l'ascension, la purification, l'illumination et l'union qui sera reprise par la mystique chrétienne, dont les trois voies seront pendant des siècles : via purgativa, via illuminativa, via unitiva.
- l'éros est la puissance qui lie toutes choses dans l'existence. Non pas uniquement l'ascension de l'âme individuelle de Platon, ni seulement la tendance inhérente à l'existence tout entière à s'élever d'Aristote, mais une force universelle qui relie le supérieur à l'inférieur, l'inférieur au supérieur, et entre elles pour les choses de même niveau.
  • Denys l'Aréopagite et la hiérarchie céleste

L'auteur de La Hiérarchie céleste et de La Hiérarchie ecclésiastique n'est pas en fait Denys l'Aréopagite, premier évêque d'Athènes, brûlé vif vers l'an 95, mais un auteur anonyme, Pseudo-Denys l'Aréopagite, dont les écrits sont fixés entre 485 et 515. Philosophe néoplatonicien, inspiré par Plotin et surtout Proclus auquel il fait de larges emprunts, sa pensée est largement déterminée par l'éros. Il systématise la multiplicité des éros isolés suivant une causalité qui prend sa source dans l'essence divine :il s'agit d'une doctrine de l'émanation. Tout étant sous la gouverne de l'éros, il ne permet pas à celui qui aime de demeurer en lui-même : même Dieu y est soumis et a été poussé à créer toutes choses et à se diriger vers l'objet aimé.
Sa Hiérarchie se construit autour d'un seul but : la divinisation qui consiste à s'unir à Dieu. Cette divinisation s'effectue suivant un ordre bien établi : la règle fondamentale est que l'ordre inférieur ne peut s'élever vers la divinité que par l'intermédiaire de celui qui lui est immédiatement supérieur. Chaque ordre est relié à un ordre supérieur duquel il recoit, et à un ordre inférieur auquel il donne. Il en est de même au niveau de la hiérarchie ecclésiastique. Ainsi, l'homme s'élève le long de la chaine luminescente qui vient du ciel.

Postérité [modifier]

Le mot « Éros », personnification de l'amour, a connu une grande fortune. On le retrouve ainsi en psychanalyse, Sigmund Freud nommant « Éros » la pulsion de vie qui, selon lui, habite chaque être humain. Il l'oppose à la pulsion de mort, ou pulsion de destruction. Il est courant aujourd'hui de nommer cette pulsion de mort « Thanatos », mais il ne s'agit pas d'un terme freudien à proprement parler. Ces deux pulsions fondamentales ne peuvent être pensées séparément qu'en métapsychologie (Freud disait d'elles qu'elles étaient sa mythologie): en clinique, elles oeuvrent toujours ensemble, en une sorte d'amalgame, et sont indissociables.

Sources [modifier]

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l'amour c'est quoi, Publié le Vendredi 30 Mai 2008 à 00:07:58

Tendresse

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Un tendre baiser peint par Bouguereau
Un tendre baiser peint par Bouguereau

Différente de l'amour et du désir, se rapprochant de l'affection, la tendresse est une qualité de l'attention qui s'offre, se propose, sans jamais contraindre, qui peut donc se mettre en réserve, en attente, sans se refermer, sans se bloquer à jamais. La tendresse se vit, s'éprouve, permet de recevoir et de donner. C'est une sensation fragile, une émotion imprévisible, quelque chose de secret et fugace faisant participer l'ensemble des sens. Elle transparait par les gestes, le toucher, la douceur, la délicatesse, l'attention, le regard, la voix, le respect. La tendresse permet de créer une relation d'affection.

Un besoin universel [modifier]

En 1997, la revue philosophique mensuelle Culture en mouvement annonce la publication d’un grand dossier portant le titre “Tendresse dans la Civilisation”. Réponse de la philosophie froide de Sigmund Freud, des psychiatres et des psychothérapeutes proclament haut et fort le besoin urgent d’introduire davantage de tendresse dans les relations entre les gens.Jacques Salomé fut parmi les premiers à s'y consacrer en formant nombre de personnes sur l'importance de la qualité des relations humaines.

Coup de foudre

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Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. 
wikt:

Voir « coup de foudre » sur le Wiktionnaire.

  • Un coup de foudre est une expression francophone qui désigne le fait de tomber subitement en admiration amoureuse pour une personne. C'est un phénomène presque mythique des notions amoureuses, et considéré comme un idéal romantique.

 

Compassion

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wikt:

Voir « compassion » sur le Wiktionnaire.

La compassion est le sentiment par lequel on est porté à percevoir ou ressentir la souffrance des autres, et poussé à y remédier. Le mot compassion provient du latin cum patior, « je souffre avec ». Il s'agit donc d'un calque latin du grec sym patheia, sympathie, dont le sens avait dévié. D'où le besoin de ce mot, ainsi que de celui d'empathie. « Pitié » et « apitoiement » sont tous deux devenus péjoratifs, mais signifient originellement compassion, tout comme « miséricorde » et son synonyme « commisération ».

En psychologie [modifier]

La compassion est une prédisposition à la perception et la reconnaissance de la douleur d'autrui, entraînant une réaction de solidarité active, ou seulement émotionnelle. Il s'agit donc d'une variante d'empathie axée sur la douleur. On peut aussi se porter de la compassion, ce qui sous-entend que l'on est détaché de soi-même, sans quoi on peut aisément la confondre avec l'apitoiement, avec sa composante de complaisance. De même la compassion envers autrui peut être confondue avec la pitié, au sens moderne, avec sa connotation de condescendance.

Ces deux distorsions de la compassion sont donc stériles, parce qu'il y manque une aide, un soutien actifs et efficaces, dans la mesure du possible. En effet, si une personne se noie, cela n'arrange pas les choses de se noyer avec elle, et peut même empirer sa condition. De plus, pleurer sur le sort de quelqu'un ne l'aide généralement pas.

Dans la culture humaniste [modifier]

En tant que valeur...

Dans le Bouddhisme [modifier]

La compassion, karuna en pâli et en sanskrit, est au cœur de la bodhicitta, elle-même au fondement de la pensée mahayaniste. Dans le cadre de la bodhicitta ce terme est alors synonyme de mahakaruna, la grande compassion aspirant à l'Éveil de tous les êtres également. Alors elle compte parmi les facultés spirituelles d'amour appelées les quatre Incommensurables. Elle est aussi dite 'grande' lorsque, par une pratique appropriée, cette aspiration devient complètement spontanée, manifeste la même intensité affective qu'envers un parent ou un enfant, et en actualise le même engagement.

Par contraste avec Maitreya, futur Bouddha de bienveillance, Shakyamuni est un Bouddha de compassion, survenu en notre âge de souffrance.

Les pricipales déités méditationnelles (yidam) de compassion sont Tara, Kouan-Yin, et Avalokiteshvara, dont le nom tibétain est Tchenrézi, qu'incarne le Dalaï lama.

Dans le Christianisme [modifier]

La compassion dans le Christianisme, évoque un sentiment de pitié; qui nous incite à effectuer des actes de : charité et à secourir notre prochain. On agit par compassion, en accomplisant tout acte de partage. Si on se trouve à détester quelqu' un, il est impossible d'éprouver de la compassion pour ce dernier; dans le cas contraire, tous les moyens nécessaires seront utilisés dans le but: d'aider ou de délivrer la personne ou même des gens qui méritent d'être sauvé. Si un Chrétien ressent un sentiment de compassion, c'est qu'il serait aussi disposé à accomplir un acte de charité par considération; mais non, en principe, dans l'indifférence. On peut considérer que la Vierge Marie a eu une réelle compassion pour son fils Jésus, sur la croix. Elle a souffert avec lui. Il nous est demandé d'apprendre à compatir à la souffrance du Christ et de notre prochain, pour avoir l'élan nécessaire pour aider notre prochain. Le Christianisme nous apprend à souffrir en aimant, et à aimer en souffrant.

Islam [modifier]

La notion de compassion dans l'Islam est essentiellement représentée par le concept de Zakâh qui veut que tout bon musulman se doit de faire preuve de charité et d'attention envers les pauvres. Ce concept est complémentaire au processus du Ramadan durant lequel le jeûne symbolise en partie la solidarité envers les êtres qui souffrent, que cela soit de faim ou d'autre chose. En cela, le Ramadan véhicule une dimension plus "pieuse" voire plus mystique de la compassion. Le Zakâh a, quant à lui, une origine plus civile que spirituelle. Contrairement au Ramadan, il s'agit moins directement d'une obligation d'origine divine que d'une obligation socio-politique, un peu à l'instar des philanthropes dans l'occident du XIXème siècle. En effet, le Zakâh fait directement référence à la compassion envers ceux qui croulent sous les dettes ou envers les captifs, ce qui tend à prouver son caractère plus pragmatique.

Relation amoureuse

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Une relation amoureuse est, par définition, une relation entre deux ou plusieurs personnes (voir polyamour et polygamie) (du sexe opposé), basée sur une attirance quelconque entre ces personnes.

Une relation amoureuse est, la plupart du temps, la base d'un amour entre ces personnes, et très souvent la base de relations sexuelles.

Parfois, les partenaires amoureux choisissent de rendre leur union définitive (ou espèrent qu'elle le sera) en contractant un mariage, et/ou de fonder une famille en concevant ou adoptant un ou des enfant(s).

Une relation amoureuse peut être exclusive (un seul partenaire amoureux à la fois) ou pas (polyamour, polygamie).

Dans la culture occidentale, la relation amoureuse implique des codes spécifiques (Saint-Valentin, reproduction, etc), du reste comme dans chaque civilisation humaine.

Les soirées câlin (en anglais « cuddle parties ») sont des soirées au cours desquelles des personnes qui ne se connaissent pas se blottissent l’une contre l’autre souvent pendant des heures, en pyjamas, sur des matelas qu’on a étalés, et peuvent bavarder entre elles sans pour autant avoir des rapports sexuels. Les soirées câlins sont nées dans le centre-ville de New York. Le plus souvent, elles réunissent jusqu’à cinquante participants âgés en moyenne de trente à cinquante ans, la proportion d’hommes et de femmes est à peu près la même. Ces évènements ne sont pas des orgies et le sexe y est interdit.

Histoire des soirées câlin [modifier]

Les soirées câlin ont été inventées par Reid Mihalko, né en 1969, qui s’est auto-proclamé thérapeute en sexologie et a écrit un livre sur le cunnilingus, et par sa compagne Marcia Baczynski, née en 1978, qui travaille comme conseillère en relations. La première soirée a eu lieu en 2004 à New York, la capitale des célibataires américains, avant de gagner le reste des États-Unis puis l'Europe, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas.

Le dessein premier des inventeurs était de donner une impulsion nouvelle aux relations qui existaient entre leurs clients, puisque les contacts physiques quotidiens entre partenaires se limitaient à un minimum. Mihalko et Bazynski invitèrent à la première soirée câlin, dans l’appartement new yorkais du premier, des musiciens, des producteurs et des acteurs avec lesquels ils avaient lié amitié. Cette première soirée câlin, mit en branle tout un mouvement. Aujourd’hui, Mihalko et Baczynski travaillent comme formateurs des soirées câlin dans tous les États-Unis.

New York a la proportion de célibataires la plus élevée des États-Unis, un pays où le fait de toucher quelqu’un sur l’épaule peut être dénoncé comme harcèlement sexuel. La lente disparition des familles nombreuses, l’anonymat des grandes villes et l’allongement des heures de travail, combinés à la rareté du temps libre peuvent provoquer un sentiment de solitude chez les gens. La possibilité d’un contact physique mutuel et sans contrainte peut avoir ainsi chez nombre de gens un effet presque thérapeutique. Il existe différentes variétés de soirées câlin : d’après le groupe-cible, il existe des soirées pour les hommes, pour les femmes, pour un public mixte, pour un public de seniors et pour des célibataires. Les règles des inventeurs peuvent se résumer brièvement : d’abord, les hommes ne doivent pas se rendre aux soirées câlins pour draguer, mais seulement pour faire des câlins. Ensuite, les femmes doivent changer du tout au tout leur conduite envers les hommes, et proposer ce qu’elles veulent sans avoir peur qu’on leur refuse un rendez-vous.

Il semblerait que le fait de se toucher mutuellement fortifie le système immunitaire et empêche une décharge de cortisol, l’hormone du stress.

En Allemagne, les premières Kuschelpartys furent organisées en 2005 à Berlin, et elles trouvent aujourd’hui de plus en plus d’adeptes.

Les règles [modifier]

  • Garder ses vêtements (le port du pyjama est fortement recommandé).
  • Pas de sexe.
  • Pas de baisers.
  • Ne jamais se forcer, être clair dans ses réponses et dans le doute s'abstenir.
  • Personne n'est obligé de se blottir avec tous les autres participants.
  • Toujours demander la permission avant de câliner quelqu'un et accepter les refus.
  • Être respectueux envers soi-même et les autres et être à l'écoute de ses sentiments.
  • Faire savoir ses impressions aux autres.
  • En cas de questions, d'incertitudes ou de besoin de soutien, il est possible de s'adresser au coach câlin (cuddle coach).
  • Après le câlin, remercier ses partenaires.

Déroulement [modifier]

  1. Faire connaissance avec les autres participants.
  2. Accepter le câlin ou dire non.
  3. Créer une intimité corporelle.
  4. Se blottir.
  5. Après le câlin, continuer la conversation.

Le rapport sexuel

Un rapport sexuel est un acte sexuel impliquant plus d'un individu. Les termes « fornication » et « copulation » désignent également, parfois péjorativement, un rapport sexuel. Des partenaires sexuels peuvent être de même sexe ou de sexes opposés. On désigne par coït la pénétration du pénis dans le vagin, l'anus (sodomie) ou la bouche (fellation) d'une ou d'un partenaire; un rapport sexuel n'implique toutefois pas forcément un coït.

Aspects physiologiques [modifier]

Les phases selon Masters et Johnson [modifier]

Icône de détail Article détaillé : Réponse sexuelle humaine.

Le gynécologue William Masters et la psychologue Virginia Johnson ont défini quatre phases de la réponse sexuelle humaine dans un ouvrage célèbre intitulé Les réactions sexuelles (Human Sexual Response). À ces phases, le docteur Helen Singer Kaplan a ajouté celle du désir.

D'après ces auteurs, les différentes phases sont :

  1. le désir ;
  2. l'excitation ;
  3. le plateau ;
  4. l'orgasme ;
  5. la résolution.

Ces différentes phases, observables aussi bien chez l'homme que chez la femme, se manifestent par des variations physiologiques.

Variations physiologiques observées

  • Lors de la phase de désir :
    • léger gonflement des organes génitaux.
  • Lors de la phase d'excitation :
    • chez la femme :
      • lubrification des parois du vagin ;
      • augmentation du volume du clitoris ;
      • érection des mamelons ;
      • augmentation du volume de la poitrine ;
    • chez l'homme :
  • Lors de la phase du plateau :
    • chez la femme :
      • gonflement des seins et des mamelons ;
      • augmentation de la respiration, du rythme cardiaque et de la pression sanguine ;
      • disparition du gland du clitoris sous son capuchon (il se rétracte) ;
      • gonflement et augmentation du volume des petites lèvres ;
    • chez l'homme :
On observera également chez de nombreux hommes et de nombreuses femmes :
  • une vasodilatation se traduisant par une rougeur du visage, un triangle rouge sur la poitrine, etc., avec toutes les variations individuelles ;
  • un rétrécissement du champ visuel et un rétrécissement du champ auditif ;
  • un accroissement de la transpiration.
  • Lors de l'orgasme :
    • des contractions répétées au niveau du vagin ou du pénis toutes les 0,8 seconde. « Après les quatre à six premières, celles-ci diminueront en force et en fréquence ».
L'orgasme chez certaines personnes s'accompagne de manifestations sonores plus ou moins intenses et plus ou moins discrètes (cris, soupirs, gémissements, etc.)
  • Lors de la phase de résolution :
    • Les organes génitaux reprennent leur apparence initiale peu à peu.

Les phases [modifier]

Les préliminaires [modifier]

Icône de détail Article détaillé : préliminaires.

L'excitation sexuelle est de manière générale obtenue par un rapprochement physique entre les partenaires. Un jouet sexuel peut être associé à cette excitation. La femme nécéssite généralement de plus longs préliminaires que l'homme.

Le coït [modifier]

Le coït est l'action d'insérer le pénis dans un orifice naturel comme le vagin, l'anus, ou encore la bouche.

Le coït vaginal [modifier]

Vue en coupe schématique d'un coït vaginal (Léonard de Vinci)
Vue en coupe schématique d'un coït vaginal (Léonard de Vinci)

Au sens strict, le coït vaginal consiste en la pénétration du pénis de l'homme, en érection, dans le vagin de la femme.

Afin de provoquer l'excitation chez les deux partenaires, le coït est généralement précédé de préliminaires, consistant généralement en caresses, baisers, massages, masturbation des organes génitaux du ou de la partenaire, etc. On notera également que la parole pourra également, chez certaines personnes, produire un effet d'excitation non négligeable. L'excitation conduit chez l'homme à l'érection du pénis, c'est-à-dire à son gonflement en pleine longueur et à sa rigidification, et chez la femme au gonflement du clitoris et des petites lèvres, ainsi qu'à la détente et à la lubrification du vagin par la production de cyprine.

La pénétration peut être pénible et douloureuse pour les deux partenaires si le vagin est trop serré ou insuffisamment lubrifié. Le vagin et la vulve se lubrifient naturellement chez la femme pubère et non ménopausée lorsqu'elle est excitée, mais cette lubrification peut être insuffisante. Chez la femme vierge, la pénétration est souvent inconfortable, voire douloureuse, en raison de l'appréhension de l'acte et du déchirement de l'hymen. Chez la femme ménopausée, le vagin peut être atrophié et sec (ce phénomène est combattu par le traitement par hormones de substitution). En cas de lubrification insuffisante ou d'étroitesse excessive, on peut utiliser des lubrifiants intimes artificiels, notamment des gels à base d'eau.

Des mouvements d'aller-et-retour du pénis dans le vagin stimulent d'une part le pénis de l'homme, d'autre part le vagin, les petites lèvres et le clitoris de la femme. Le plaisir qui en découle dépend de nombreux facteurs, notamment l'habileté des partenaires. Ces mouvements peuvent s'accompagner de baisers, de caresses sur les seins, les fesses, le clitoris, l'anus, et autres parties du corps.

Le sommet du plaisir s'appelle l'orgasme. Au cours de l'orgasme masculin se produit généralement l'éjaculation, c'est-à-dire l'expulsion de sperme dans le vagin. Celle-ci peut être retenue par un préservatif. L'orgasme féminin se traduit par des spasmes du vagin, généralement accompagné par une intense lubrification, et dans certains cas d'une éjaculation (expulsion en jet du liquide secrété par les glandes de Skene, près de l'urètre).

Le coït peut se pratiquer dans diverses positions sexuelles, la plus classique étant la position dite du missionnaire : la femme est allongée sur le dos, cuisses écartées, l'homme s'allonge sur elle. En dehors des singes bonobos, l'espèce humaine est la seule qui puisse pratiquer le coït face à face, fruit de son évolution et de la bipédie. Cependant, le choix de la position dépend des anatomies, des goûts, des circonstances et des fantaisies des partenaires.

Lors d'un rapport sexuel, il existe un risque de transmission de maladies, notamment du SIDA. Ce risque peut être diminué par l'utilisation d'un préservatif.

Autres formes de rapport [modifier]

La pénétration du pénis dans le rectum via l'anus s'appelle la sodomie. La pénétration du pénis dans la bouche et sa succion par les lèvres et la langue s'appelle la fellation.

Le pénis peut être remplacé par un godemichet, c'est-à-dire un instrument artificiel de même forme. Celui-ci peut être monté sur un harnais pour obtenir des postures de pénétration semblables à celles d'un pénis.

Le baiser, la succion et le léchage de la vulve avec la bouche et la langue s'appellent le cunnilingus.

Le fait de caresser les organes génitaux de son ou sa partenaire (en général avec la main) s'appele la masturbation.

Il existe d'autres combinaisons, notamment la position 69, combinant une fellation et un cunnilingus, deux fellations ou deux cunnilingus. On peut également signaler l'existence du coït multiple et simultané.

stéréotype issu de la mythographie grecque Cette peinture du XIXe siècle renseigne dans quel état se trouve la représentation des rapports sexuels dans la société civile, dominée alors par un discours rigoriste de bonnes mœurs prohibant toute licence.[réf. nécessaire] Alors que de manière conventionnelle le patriarcat confère la séduction aux prétendants masculins[réf. nécessaire] pour l'objet de leurs émois, le peintre inverse ici de manière narquoise cette distribution des rôles, en les affectant à un faune pris en main par des nymphes délurées.(source: allégorie de William Bouguereau - XIXe siècle) ~ analyse du tableau
stéréotype issu de la mythographie grecque
Cette peinture du XIXe siècle renseigne dans quel état se trouve la représentation des rapports sexuels dans la société civile, dominée alors par un discours rigoriste de bonnes mœurs prohibant toute licence.[réf. nécessaire] Alors que de manière conventionnelle le patriarcat confère la séduction aux prétendants masculins[réf. nécessaire] pour l'objet de leurs émois, le peintre inverse ici de manière narquoise cette distribution des rôles, en les affectant à un faune pris en main par des nymphes délurées.
(source: allégorie de William Bouguereau - XIXe siècle) ~ analyse du tableau

L'orgasme [modifier]

Icône de détail Article détaillé : Orgasme.

Le rapport sexuel a généralement l'orgasme pour aboutissement et la plupart du temps. Mais dans d'autres formes de sexualités, comme par exemple, le tantra, il peut ne pas être recherché comme ultime but. Alors, la sensualité et le plaisir sexuel, restent.

Paraphilie [modifier]

Icône de détail Article détaillé : Paraphilie.

L'attirance (et l'acte) sexuelle pour des personnes du troisième âge porte le nom de gérontophilie. L'attirance (et l'acte) sexuelle pour les animaux (autres qu'humains) porte le nom de zoophilie et est globalement prohibé en Europe. La nécrophilie désigne l'attirance (et l'acte) sexuelle pour des êtres décédés ou inconscients. L'attirance (et l'acte) sexuelle d'un personne majeure sur une personne impubère porte quand à lui le nom de pédophilie, il est également interdit dans la plupart des pays.

Flou de la définition [modifier]

La définition de « rapport sexuel » souffre toutefois d'une certaine imprécision. L'ex-président des États-Unis d'Amérique, Bill Clinton, interrogé au sujet d'éventuelles relations extraconjugales, avait répondu qu'il n'avait pas eu de rapport sexuel avec Monica Lewinsky. Il avait ensuite argué que sa définition de rapport sexuel était un rapport vaginal ; or, il ne pratiquait que la fellation avec cette dame.

Classifications juridiques [modifier]

Icône de détail Articles détaillés : Agression sexuelle et Viol.

De nombreux États punissent sévèrement le viol.

Un rapport sexuel où l'une des deux personnes est enfant/mineure, et l'autre personne est âgée est usuellement dénommé acte de pédophilie.

Un rapport avec un membre de la famille est usuellement dénommé acte incestueux.

Certains États considèrent que les relations sexuelles entre époux sont toujours légales ; d'autre considèrent qu'il peut y avoir un viol conjugal.

Certains États considèrent la sodomie, la fellation et/ou le cunnilingus comme des « pratiques déviantes » et les répriment pénalement.

Un rapport sexuel entre un homme et une femme non mariés est qualifié de fornication. La fornication est réprimée pénalement dans certains États, avec cependant la même inapplicabilité pratique (sauf malchance) que pour le point précédent…

Un rapport sexuel entre une personne mariée et une autre personne qui n'est pas son époux est nommé adultère. L'adultère est réprimé pénalement dans certains États, et est généralement un motif de divorce aux torts de celui qui le commet.

En France [modifier]

Le viol est un crime, y compris entre époux. Le viol exercé sur son épouse est même devenu une circonstance aggravante du viol depuis la loi du 4 avril 2006. Les relations sexuelles entre adultes consentants ne sont pas punies pénalement, quelle que soit leur nature, tant qu'il n'y a pas d'atteinte à l'intégrité physique. L'adultère n'est plus une infraction pénale depuis 1975 mais reste un motif de divorce, l'article 212 du Code civil français disposant que « les époux se doivent mutuellement fidélité » ; cela entre dans la catégorie des « divorces pour faute » (violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage imputables au conjoint et rendant intolérable le maintien de la vie commune).

En droit français existe également la notion d'abus sexuel sur mineur qui, suivant les circonstances, est considéré comme un délit ou un crime.

Religion [modifier]

Position de l'Église catholique [modifier]

L'Église catholique enseigne que le rapport sexuel chaste entre époux est un acte d'adoration.

La théologie du corps enseigne que l'amour est un transfert d'eros en agapè. Il y existe une « théologie de l'orgasme » qui exalte le plaisir comme étant voulu par Dieu.[réf. nécessaire]

Plus de détails, dans l'article Église catholique et sexualité.

Bibliographie [modifier]

Mots grecs pour dire amour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La langue grecque ancienne est également faite de nombreuses notions philosophiques. Ainsi, pour décrire l'Amour en grec ancien, il n'y a pas un mot, mais quatre.

  • Éros (ἔρως e̋ros) : L'amour naturel, le désir, le plaisir corporel ;
  • Philia (φιλία filía) : L'amitié, l'amour Absolu, inconditionnel, le plaisir de la compagnie ;
  • Agapè (ἀγάπη a̍gápe) : l'amour divin, universel ;
  • Storgê (στοργή storgé) : l'affection, l'amour familial.
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l'amour ? Publié le Jeudi 29 Mai 2008 à 23:57:08

L’amour est un sentiment envers un être ou une chose qui pousse les personnes qui le ressentent à adopter un comportement, plus ou moins rationnel, les entraînant principalement à rechercher une proximité pouvant être tendre, physique, passionnée, intellectuelle, spirituelle, voire imaginaire (érotomanie), vis-à-vis de l'objet de cet amour.

L'amour peut être, selon la situation, faible, fort ou obsessionnel. Selon ces critères, il peut être plus ou moins contrôlé par la personne qui le ressent.

Par extension, l'amour désigne nombre de choses qui sont liées à ce sentiment, telles que, par exemple, l'objet de cet amour (« Mon amour »).

Ce terme d'amour, recouvre trois sentiments distincts de la Grèce antique : l’éros, la philia, et l’agapê.

  • La philia se rapproche de l'amitié telle qu'on l'entend aujourd'hui, c'est une forte estime réciproque entre deux personnes de statuts sociaux proches. Elle ne pouvait exister à l'époque qu'entre deux personnes du même sexe, du fait de l'inégalité entre les sexes. C'est une extension de l'amitié.
  • L’éros désigne l'attirance sexuelle, le désir. Il est l'une des passions néfastes que produit l'épithumia dans la pensée platonicienne. Cependant il pouvait se mêler à la philia à travers la pédérastie[1] .
  • L’agapê est l'amour du prochain, une relation univoque que l'on rapprocherait aujourd'hui de l'altruisme. Il se caractérise par sa spontanéité, ce n'est pas un acte réfléchi ou une forme de politesse mais une réelle empathie pour les autres qu'ils soient inconnus ou intimes. Dans la tradition chrétienne des pères de l'Église, ce mot est assimilé au concept de charité, bien que celui-ci soit plus proche d'une relation matérielle établie avec des personnes en souffrance. L’agapê originel ne revêt pas cette connotation morale de responsabilité devant une autorité divine.

Thème philosophique

« Vivre d'amour et d'eau fraîche » est un idéal rêvé par certains. Ni guerre ni labeur ; uniquement l'amour. « Peace and Love » (« Paix et amour »). Plaisir de la non-violence, de la séduction, de l'érotisme et des divertissements sexuels.

L'amour est un thème abordé avec profondeur par la philosophie. Par exemple, pour répondre à cette question : l'homme est-il à la source de l'amour qu'il vit ou l'amour est-il un concept naturel qui s'impose à l'homme ?

Le philosophe Spinoza qui s'est beaucoup penché sur la question, notamment dans son Éthique, définit l'amour ainsi :

« L'amour n'est autre chose que la joie, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure ; [...] Nous voyons également que celui qui aime s'efforce nécessairement de se rendre présent et de conserver la chose qu'il aime[2]. »

Composante fondamentale des religions

Toutes les religions traitent de l'amour.

Principe fondateur de la religion chrétienne, les sociétés judéo-chrétiennes sont fortement marquées par cette notion religieuse de l'amour. L'amour pousse un individu à avoir la foi en son Dieu. La théologie est la spécialité qui traite de ce sujet. L'amour du prochain se définit comme une force intérieure qui pousse un individu à rechercher la paix et à la partager avec les autres. Le désir d'amour se traduit par celui d'être avec l'autre ou les autres, celui d'accepter de recevoir et de donner, celui de dialoguer, de vivre avec, de comprendre, d'accompagner, etc.

Dans les bouddhismes Mahayana et Vajrayana (bouddhismes vietnamien, chan, zen, lamaïsme), l'Amour est l'une des quatre qualités d'être que le pratiquant doit développer, l'un des "Quatre Infinis" ou "Quatre Incommensurables": l'amour, la compassion, la joie et l'équanimité. Les tibétains définissent l'amour comme un souhait du bonheur de l'autre ; la compassion, comme un souhait de cessation de la souffrance de l'autre ; la joie, comme une participation à son bonheur ; l'équanimité comme le fait d'être attentif de façon semblable à tout être et toute chose sans établir un attachement privilégié. Tout pratiquant du bouddhisme Mahayana doit souhaiter la "boddhicitta" - "l'esprit d'éveil" - : souhaiter obtenir l'éveil ou les qualités spirituelles pour le bien des êtres, et ultimement, libérer définitivement les souffrances humaines. karuna (sansk.), est traduit par "compassion" en français et "loving-kindness" en anglais, une activité d'attention aimante envers l'autre. Au Tibet, l'on décrit la compassion comme l'attitude de la mère attentive face à ses enfants.

Dans le bouddhisme Mahayana, d'une façon générale, la compassion, ou "amour-tendresse" est à développer conjointement à la sagesse (compréhension de la nature réelle, objective des phénomènes, philosophie du non-soi... etc.) La sagesse permet de s'affranchir de l'idée du soi, donc de toute tendance égotique ou narcissique. En cela, elle participe à l'émergence d'une "compassion infinie". De même, la sagesse exige une grande compassion pour être actualisée : l'extinction de l'illusion du soi, pour les bouddhistes, exige une infinie dévotion, une immense abnégation. Aussi, pour les bouddhistes du Tibet, sagesse et compassion (ou "amour-tendresse") se développent l'un l'autre jusqu'à conduire le pratiquant dans une "Terre pure" de boddhisattva - c'est-à-dire jusqu'à l'actualisation du potentiel humain d'amour, de joie, de compassion et d'équanimité.

Dans le bouddhisme ancien, selon l'enseignement du Bouddha, cette vision de l'amour n'apparaît pas. Le Bouddha insiste surtout sur le détachement qui conduit à la suppression du désir, et donc au bonheur durable (cessation de la souffrance, nirvana). Ce n'est qu'entre le I et le IVème ap. J.-C. qu’émergera le bouddhisme Mahayana pour lequel l’action de compassion et d’amour envers l’autre prime sur l’ascèse et la méditation.

Pour les bouddhismes issus des développements du Mahayana et du Vajrayana, amour, joie et compassion ne sont pas des émotions mais de véritables qualités d'êtres. Les émotions telles la colère, la jalousie, la peur, l'avidité, l'orgueil, passion, ne sauraient durer, elles sont passagères et proviennent de l'attachement et du désir. Au contraire, l'amour, la joie et la compassion peuvent se développer infiniment et sans être nécessairement dépendante d'un objet ou de la présence d'un être. Le pratiquant peut les porter en lui, les développer infiniment et au-delà de tout attachement.

Amour et famille

Dans son dernier ouvrage, “le Premier Amour” (Plon, 1999), les enfants sont de grands passionnés et savent très tôt ce qu’aimer veut dire, “on aime à trois ans comme on aimera toute sa vie”, explique le psychosociologue Francesco Alberoni.[3]

Le lien originel serait la première histoire d’amour selon les chercheurs, une continuation de quête à toutes les histoires amoureuses convoitées. L’attachement sexuel présenterait dès la naissance une activité neurophysiologique qui se maintiendrait dans l’enfance pour déborder physiquement sur l’âge adulte avec l’afflux d’hormones provoquant des réponses physiologiques à l’adolescence. Jean-Pol Tassin, neurobiologiste au Collège de France, indique que les histoires d'amour sont des éléments émotionnels dans le processus cérébral qui sont un prolongement du lien maternel. « Dès la naissance, un rapport à la mère basé sur la recherche de plaisirs sensoriels se crée, explique-t-il. Avec ce premier rapport hédoniste, l'enfant au cours de son développement se bâtit ce que l'on peut appeler un “bassin attracteur” : il intègre petit à petit ses satisfactions premières et va passer sa vie à rechercher chez les autres des stimulis analogues. » [4]

La famille est un lieu riche en relations amoureuses : amour conjugal, amour parental, amour filial, fratrie.

L'importance de l'affection des membres d'une même famille entre eux est illustrée par l'émotion vécue dans les grands évènements tels qu'une naissance, un mariage, un succès, une épreuve, un accident, un décès.

L'amour défini par ses contraires

Les sentiments contraires à celui de l'amour seraient la haine, la peur, voire l'indifférence.

Mais on dit aussi qu'une très mince frontière sépare de la haine un amour devenu passion. Par exemple, le fait de ne pas être aimé peut susciter un sentiment de vengeance envers l'objet aimé.

L'amour est un sentiment puissant, une intense émotion, voire une pulsion. L'indifférence est donc antagoniste de l'amour. Celui qui est indifférent n'est en effet, en aucune manière, réceptif et attentif à l'autre.

L'amour qui attire les êtres les uns vers les autres s'oppose alors à la peur qui éloigne les uns des autres (la haine étant un amour destructeur).

L'autre n'est pas amour, il agit par intérêt de l'autre. L'amour fut, mais il n'est point. Où est l'amour : dans le vice et l'absolu contraire.

L'amour et les Arts

Dans toutes les époques, l'amour, comme « désir », a inspiré les artistes de toutes les disciplines artistiques. C'est un thème récurrent et majeur avec le temps; conséquences de la naissance, de la vie et la mort.


Les thèmes de l'amour dans les arts plastiques

L'amour a toujours été un thème de prédilection dans l'histoire de la peinture et de la sculpture, par la représentation de situations amoureuses ou par la symbolique ou l'allégorie, faisant intervenir des personnages mythologiques.

Certains thèmes ou personnages mythologiques ou historiques reviennent :

  • Éros (ou Cupidon), dieu des amours profanes, est souvent représenté dans des scènes comme sujet principal, ou comme personnage secondaire pour évoquer la présence symbolique de l'amour. Enfant ou adolescent espiègle et capricieux, ailé et portant un arc avec lequel il tire des flèches d'or dans les cœurs humains, ce qui leur apportent amour et désir d'amour. Les scènes les plus représentées sont : l'amour d'Éros pour Psyché, l'enfant turbulent Éros désarmé par sa mère Vénus, la victoire de l'amour sur les œuvres humaines (voir la célèbre version du Caravage) ou la lutte entre l'amour profane et l'amour sacré.
  • La vie amoureuse tumultueuse de Zeus/Jupiter a également fait l'objet de nombreuses représentations : l'enlèvement de Léda, d'Europe ou de Ganymède sont parmi les thèmes les plus souvent traités.

Par ailleurs, nombre de scènes amoureuses de la vie quotidienne des hommes ont été représentées, depuis la cour faite à l'être aimé au drame amoureux, en passant par le baiser langoureux ou le libertinage. Un exemple est le tableau de Fragonard nommé le Verrou.

Dans la littérature

L'art poétique et le roman sont, avec la chanson, quelques-uns des moyens de prédilection de l'expression verbale de l'amour.

À travers les âges, la littérature a reflété des tendances de l'amour, des divinités mythologiques à l'amour réaliste de notre époque.

Les interprétations psychologiques de l'amour

Psychisme

Sur le plan psychique, la psychanalyse considère que les premières relations parents-enfants sont déterminantes dans l'esprit d'une personne et de sa perception de l'amour. Les relations mère-fils ou père-fille, notamment, sont particulièrement marquantes. Les relations parents-enfants sont généralement déséquilibrées : le parent répond aux besoins de l'enfant. On dit dans ce cas que l'amour de l'enfant est captatif et celui des parents oblatif.

En grandissant l'enfant apprendrait à rééquilibrer ces relations. Cet apprentissage peut échouer à tel ou tel moment, et l'adulte en gardera un manque de maturité s'il n'en prend pas conscience et une perception de l'amour plus ou moins blessée. Les relations de ses parents entre eux seraient aussi importantes dans la construction de cette idée de l'Amour.

élégie et manque d'amour peinture utopique de William Bouguereau, XIXe siècle
élégie et manque d'amour

peinture utopique de William Bouguereau, XIXe siècle

Combler un manque

L'amour peut être perçu essentiellement comme la quête d'un manque, lorsque la notion oblative ne s'est pas développée.

L’amour que l’on porte à une personne ou un objet naîtrait par ce qu'il nous apporte ou est susceptible de nous apporter. "Aimer" ne serait autre qu'une façon inconsciente d'avouer sa propre impuissance à l'autonomie pour un besoin particulier à un moment donné. Besoin d’aimer ou besoin de se sentir aimé ne serait autre qu'un besoin égoïste, qu'une attente de la personne qui pourrait combler les ‘manques’ immatériels ou matériels que nous ne serions pas capables de satisfaire par nous-mêmes. Par exemple, en Occident, le besoin d'un enfant entraînerait le besoin d’une compagne ou d’un compagnon à nos côtés, besoin qui nourrit un sentiment d’amour ou de besoin d’amour pour la personne que l'on attend pour concevoir cet enfant.

La réalité psychique du besoin d’enfant résiderait plus dans un besoin de sécurité motivé apparemment par le bien de l'enfant : le nourrir et l'accompagner vers l’âge adulte. Mais cette attitude, apparemment généreuse, sous-tendrait en fait un désir caché du parent d'être accompagné vers la vieillesse.

Dans ce type de situation, « aimer » ou dire « je suis amoureux(se) », serait une façon inconsciente de dire : « j’espère que la personne pour laquelle j’éprouve des sentiments amoureux m’apportera les choses que j’attends d’elle ». Tant que l’on sent chez la personne aimée la présence des choses que l’on attend d’elle, le sentiment perdure, mais si la personne aimée perd ou ne dispose pas d’une partie de ce que l’autre attend, le sentiment d’amour s’estompe ou s’éteint. Lorsque ce sentiment s’estompe, il n’est pas rare d’entendre : « Nos deux chemins se sont séparés » car « mes besoins ont changés », « nous n’avons pas suivi la même route », etc. À ce moment, la personne qui se sent "en danger" peut être sujette à des crises d'anxiété. La personne quittée peut y être plus ou moins indifférente ; si tel n’est pas le cas celui qui est « abandonné » aura probablement un sentiment de tristesse, de jalousie, de colère ou même de haine

Lorsqu'on analyse ce type de relation, on est tenté d'utiliser des rapports proportionnels et de donner une note de 1 à 100 à l’amour ‘offert’ à la personne aimée; par exemple 75 ; l’autre personne ne pourrait pas aimer au delà de 25… Cette relation amoureuse serait, par définition, déséquilibrée ; si le déséquilibre demeure trop important, la séparation devient la seule porte de sortie car la relation devient insupportable pour les deux parties tant les reproches, les disputes sont présentes. C'est la personne qui aime le plus qui ferait le plus de reproches ou provoquerait le plus de disputes. L’histoire d’amour qui dure serait une histoire dans laquelle la ‘note’ d’amour des deux belligérants serait proche de 50, une sorte d’équilibre mû par les indispensables projets avoués ou inavouables des deux êtres qui s’aiment.

Les comportements amoureux

Zoologie : comportements amoureux chez les hominoïdes

Zoologiquement, la vie et le comportement sexuels de l'homme présentent de nombreux points communs avec ceux des autres primates, et plus généralement avec l'ensemble des mammifères. L'observation de l'espèce la plus proche de l'homo sapiens sapiens, le chimpanzé nain du Congo ou bonobo (Pan paniscus), ainsi que celle des autres grands singes, suggère que l'amour ne serait qu'une forme évoluée de phénomènes existant déjà chez nos cousins sous forme atténuée.

Physiologiquement, le coït tel qu'on l'observe chez l'homo sapiens ne diffère guère de l'accouplement chez les grands singes. En revanche, la séquence amoureuse, des premières approches, de la séduction jusqu'à l'accouplement, semble avoir évolué parallèlement à l'hypertrophie du cortex cérébral dont a été dotée notre espèce au cours de son évolution récente. Les aptitudes à l'idéation, l'imagination, l'anticipation et à la stratégie qui en résultent ont complexifié le processus à l'extrême.

L'attachement durable, la formation de couples relativement stables s'observe également chez nos cousins, mais sans atteindre la diversité des comportements individuels, la durée, et le rôle fondamental de l'imaginaire constatés dans la vie amoureuse humaine.

Un autre facteur qui nous distingue des singes, avec d'énormes conséquences, est la disponibilité quasi constante de la femelle humaine à l'accouplement, ce qui n'existe pas chez les autres mammifères.

Les zoologues se sont en outre intéressés à l'avantage concurrentiel, du point de vue de l'espèce, que donne l'amour tel qu'il se manifeste chez l'homme. Il apparaîtrait comme nécessaire à la sécurisation du couple durant la période d'extrême vulnérabilité des jeunes, elle-même suivie de la phase de développement de l'intelligence d'un adulte, moments qui, rapportés à leurs équivalents chez les espèces proches, sont extrêmement longs.

En outre, les comportements sexuels se manifestent de manière extrèmement variable chez les animaux[5]. D'un point de vue évolutif, la grande variété des comportements amoureux influencerait la diversité des espèces.

Aspect neurologique et biochimique du sentiment amoureux

Le désir charnel, la passion amoureuse, se caractérisent d'un point de vue biochimique par la libération de phéromones et la modification des taux hormonaux. Cet état altéré de l'esprit, inhibant notamment les aires cérébrales associées à la critique de l'autre et à l'ennui, peut durer plusieurs années.

Chez les animaux, par exemple, une intervention dans un processus naturel comme l'accouchement perturbe l'attachement de la femelle envers son petit. Ainsi, « des brebis parturientes ayant subi une anesthésie péridurale ne manifestent pas de comportement maternel. »[6].

Relations sexuelles

Cygnes formant un cœur ♥
Cygnes formant un cœur ♥

L'amour ne diffère pas fondamentalement dans les diverses cultures humaines, les parades de séduction restant à la base les mêmes en Afrique, en Orient, en Europe ou en Amérique du Nord. C'est plutôt l'attitude à l'égard du désir féminin, dont la répression est fréquente dans beaucoup de sociétés (voir aussi Comportement et langage), qui change de forme extérieure.

En général, la parade amoureuse est initiée par la femme, dont l'attitude exprime de façon plus ou moins explicite sa disponibilité. Les hommes tentent de solliciter les femmes (drague, séduction, etc.), ainsi un contact sexuel non précédé d'un feu vert féminin plus ou moins tacite n'a que peu de chance d'aboutir.

Cette complexité est sans doute l'une des manifestations les plus flagrantes du conflit entre notre nature d'être pensant évolué et la réalité de l'état de nature d'animal. Les signes d'acceptation féminins sont, selon de nombreuses observations: les œillades, les expressions faciales (le sourire n'étant pas caractéristique, eu égard à sa fonction sociale bien plus étendue), les poignets tournés vers l'avant, (signe d'extrême vulnérabilité), les attouchements, etc. L'homme se risquant moins souvent à ces approches le premier.

Le comportement amoureux dans le monde

Le comportement sexuel varie fort peu suivant les diverses sociétés humaines. Les modes de séduction, de contacts, les parades et les expressions faciales ne présentent que des différences mineures et très extérieures. L'Europe n'a plus le monopole de la représentation massifiée du comportement amoureux ; pourtant, les deux grandes industries cinématographiques du monde, occidentale et indienne, montrent de manière saisissante le caractère uniforme des représentations collectives de la sexualité dans des cultures différentes, a fortiori sachant que ces deux cinémas ont chacun une aire d'influence qui va bien au delà de leurs sphères géographiques propres. Les films Indiens sont depuis longtemps projetés dans tous les cinémas du Moyen-Orient et du monde arabe, tandis que le cinéma occidental a depuis longtemps fait la conquête du Japon et de la zone d'influence chinoise.

Néanmoins certains détails comportementaux sont culturellement acquis. Le baiser avec la langue, par exemple, qui semble naturel en Occident, en Chine, dans le monde arabe, en Inde (civilisations ô combien expertes en matières de raffinements érotiques, du fameux Kâma Sûtra, écrit par le brahmane Vatsyayana vers le début de l'ère chrétienne aux contes des mille et une nuits), était probablement inconnu en Afrique subsaharienne avant l'arrivée des Européens. Dans Ma vie secrète, un anonyme licencieux de l'époque victorienne rapporte qu'il a dû « apprendre » cette pratique, qui n'allait pas de soi. Il s'agirait donc d'un trait culturel, mineur, mais réel.

L'homosexualité est un comportement attesté depuis la plus haute antiquité et fort bien documenté. D'un point de vue psychologique, l'amour entre homosexuels ne diffère pas significativement de l'amour hétérosexuel.

Internet a modifié quelque peu les relations amoureuses dans le monde en facilitant les contacts à distance. De nombreux couples issus de continents différents se sont formés grâce à ce nouveau média.

Comportement et langage

Paradoxalement, l'acte le plus naturel du monde (la reproduction) tout comme certaines fonctions corporelles (la défécation) sont accompagnés chez l'Homme d'interdits sociaux visibles au niveau du langage et du comportement. Il existe dans toutes les sociétés humaines des tabous relatifs à ces fonctions : l'Homme est le seul animal qui se réunit en groupe pour manger mais s'isole pour déféquer. De même, l'acte sexuel se fait de préférence dans l'isolement (l'amour en groupe est considéré comme déviant). Le langage est lui-même empreint de ces valeurs morales qui distinguent ce qui est "propre" de ce qui est "sale". De tous temps les religions ont réprimé ces pulsions et se sont servi de leur influence sur le psychisme (menace de souffrances infinies dans un autre monde...) pour mieux embrigader les crédules (voir libertinage, célibat, abstinence) ou au contraire pour en faire le centre de leur philosophie dans certaines sectes (le gourou s'adjuge toutes les femelles du groupe). Le langage distingue ainsi dans sans doute toutes les langues du monde plusieurs niveaux pour désigner la copulation : poétique (union), vulgaire (baiser et une infinité d'autres termes), médical-scientifique (coït) etc. Quelques exemples d'euphémismes qui évitent d'être trop explicite : alors que les expressions faire l'amour, to make love sont sans équivoque, on préfère éviter la formulation directe (choquante) en disant "coucher avec quelqu'un" ou même to sleep with somebody en anglais, mit jemandem schlafen en allemand (alors que justement il n'est pas question de dormir !). Au même titre, sich lieben (s'aimer en allemand) reste ambigu et peut désigner autant le sentiment que l'acte charnel. Le choix du partenaire résulte en fin de compte d'un équilibre subtil entre l'attirance consciente ou culturelle (goûts communs, littérature, musique, niveau de langage, richesse, comportement social etc.) et l'attirance inconsciente ou naturelle (physique, odeur, sentiment de sécurité en vue de la procréation etc.).

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