Massage des pieds, massage thaïlandais traditionnel, massage à l'huile : la Thaïlande est réputée pour ses massages. Lié à l'acupuncture chinoise et au yoga indien, le massage traditionnel thaï (nuat paen boran) remonterait à l'époque du Bouddha.
Vitrine du salon de massage Koa Lak, un des salons de Prachuap dans lequel nous nous rendons régulièrement à tour de rôle Eric et moi.
L'équipe de masseurs de Koa Lak Thaï Massage.
Massage des pieds : après avoir lavé les pieds, la jeune femme les oint d'huile, les empaquette dans une serviette, puis effectue un massage des jambes. Sous des mains expertes, à l'aide parfois d'un stick en bois, chaque pied est soumis à de savantes pressions stimulant les zones réflexes. Le rituel se conclut par un massage du haut du dos, des bras et des mains. On s'abandonne définitivement. Et pour conclure on vous sert un petit thé vert.
Lors d'une halte dans un minuscule bar de pêcheurs, Pascal, notre ami guide, me propose de partir découvrir la "pêche à la lampe". L'idée m'avait déjà effleuré l'esprit en regardant les bateaux de pêcheurs qui apparaissent chaque nuit à l'horizon, reconnaissables à leurs lumières vertes et blanches. J'accepte donc la proposition. Pascal s'entretient avec un pêcheur qui n'a jamais emmené de touriste auparavant… Rendez-vous est pris, dans ce même bar, le dimanche 15 octobre à 17h, le retour devrait se faire aux alentours de 3h du matin (il sera finalement décalé à 6h). Nous serons deux sur le bateau : le pêcheur et moi-même.
Le jour J, quand j'arrive au lieu dit, le pêcheur est déjà en mer. Je monte avec sa femme et sa fille sur un scooter pour rejoindre leur maison où est ancrée une barque à moteur. Les thaïs peuvent monter à 4 ou 5 sur un scooter sans que personne n'ait l'air surpris dans la rue, mais aujourd'hui la traversée du village fait bien rire la population qui s'étonne en nous montrant du doigt : un farang (étranger blanc) à l'arrière d'un scooter conduit par une femme de pêcheur, c'est plutôt rare !
Arrivés à la maison du pêcheur, son fils m'emmène sur une barque
jusqu'à son père qui a déjà commencé la pêche aux calamars. J'aperçois
un canoë attaché à l'arrière du bateau, j'espère pouvoir faire un
tour avec!
Les bonjours sont rapides car, ici, personne ne parle ni français, ni anglais et, en ce qui me concerne, mon thaï est encore approximatif, non pas au niveau du vocabulaire, mais surtout au niveau des intonations (I'm joking ;-)). J'utilise le langage universel du « large sourire » et des gestes explicites, je m'en sors assez bien. Notez, cependant, que ce langage marche avec un pêcheur en pleine mer mais il est préférable d'utiliser le 2ème langage universel, « le CB's langage », en ville ;-)
Après
avoir fait un tour du bateau, je décide de faire une balade en canoë
pour découvrir une crique qui ne me paraît pas trop éloignée.
Finalement, il me faudra pagayer pendant une bonne demi-heure pour me
retrouver sur une plage déserte. Cette plage est celle d'une des îles
en pain de sucre que l'on trouve dans cette région. Il n'y a là aucune
habitation et, a priori, personne. Seuls quelques singes, serpents et
autres animaux commençant pas « s » vivent sur cette
île :-) Le retour en direction du bateau est plus dur, il semble
qu'il s'éloigne et je ne suis plus tout à fait sûr de savoir duquel il
s'agit car je vois bien, à présent, une cinquantaine de bateaux de
pêche identiques en mer… Mais j'arrive finalement à destination.
Le
pêcheur me propose un fil de pêche avec un hameçon spécial calamars, il
en a déjà attrapé une bonne dizaine qui gigotent sur le plancher.
J'attends finalement une bonne heure avant d'en attraper un. A deux
mètres de moi, le pêcheur en décroche, quant à lui, un toutes les dix
minutes ! La pêche aux calamars, c'est tout un art : toutes
les 3 secondes, il faut relever la ligne de 10 cm d'un coup sec et
sentir si quelqu'un est au bout, auquel cas, il faut sortir rapidement
la ligne avant que le calamar ne s'échappe… Bref, ce n'est pas si
simple !
L'heure du repas arrive et contrairement à ce qui était convenu rien
n'a été prévu pour remplir mon estomac. Le pêcheur me propose de manger
son repas mais, pour mille raisons, je préfère le partager avec lui :
la politesse bien sûr (je ne vais quand même pas lui manger tout son
repas), mais aussi parce qu'une centaine de fourmis grouillent sur la
nourriture, qu'il y a un peu de remous, que la cuillère est… Bref, tout
cela, je l'avoue, me coupe un peu l'appétit…
C'est au tour du pêcheur de manger, tous les détritus passent par dessus bord : sachet, canette, boîte en polystyrène! Je lui aurais bien fait une petite remarque sur la protection de l'environnement, etc. mais j'ai eu peur qu'il comprenne que je lui demande de me passer, moi aussi, par dessus bord !!!
La nuit est tombée et le bateau ouvre ses ailes. Il s'agit de longues tiges de bambou où sont fixés une dizaine de néons verts ou blancs. Le bateau se transforme en véritable sapin de noël. Il ne reste plus qu'à attendre en continuant de pêcher à la ligne nos calamars…
Je n'ai pas pris de montre, mais cela doit bien faire deux bonnes heures que rien de nouveau ne s'est passé. Les poissons sont de plus en plus nombreux à tourner sous nos fausses lunes. D'un coup, le pêcheur me fait comprendre que LE moment est arrivé, il lance à l'eau un filet fixé à deux bambous formant un large V. Tout se passe très vite. La lumière se tamise jusqu'à devenir rouge puis le piège se referme, le filet est remonté à toute vitesse ! Une bonne cinquantaine de poissons et autant de calamars pour cette première prise.
Cette opération recommencera une petite dizaine de fois durant la nuit, approximativement toutes les heures. Entre deux, le pêcheur se recroqueville dans la cabine de pilotage. J'en ferais bien de-même à l'avant du bateau, mais il n'y a aucune surface plane pour la longueur de mon corps. Je somnole finalement un peu, couché à moitié sur un cordage dont à besoin le pêcheur à chacune de ses installations. Ainsi, je ne risque pas de m'endormir et je ne manque aucun moment de pêche !
La lune est pleine, de plus en plus haute, on pourrait croire que l'on entend que le cliquetis des vagues dans ce décor de roman mais il n'en est rien. Il règne, en réalité, un grand vacarme depuis que les néons sont allumés : un gros moteur tourne à plein régime pour faire fonctionner l'installation électrique. Sans parler des odeurs du pot d'échappement qui au grès des orientations du vent nous asphyxient complètement !
La vie des petits pêcheurs dans cette partie de la Thaïlande n'est pas des plus envieuse… Je suis satisfait de retourner sur terre et de savoir que cette petite aventure n'était que passagère. Dorénavant, lorsque je regarderai ces lumières briller à l'horizon, je saurai ce que vivent en fait ces pêcheurs.
Voilà, nous attaquons notre dernière semaine à Prachuap en Thaïlande. Pendant près de trois semaines et demi maintenant, nous nous sommes imprégnés de cette ville, de ses couleurs, de ses visages, de ses paysages, de ses odeurs, de ses bruits, de son rythme… de sa vie. Difficile d'arriver à faire passer cette ambiance, tous ces petits moments du quotidien. Ce sont pourtant eux qui marqueront le plus notre séjour et qui resteront dans nos mémoires, il était donc important pour nous d'essayer de vous donner un aperçu de la vie de Prachuap. I
5h30-6H00, aurore sur la baie de Prachuap.
Au large, les lumières des bateaux de pêcheurs. Toute la nuit, ils ont éclairé l'horizon.
6H30, le soleil prend de la hauteur, les pêcheurs déchargent les poissons ramassés pendant la nuit. C'est généralement l'heure où Clara et Emma, réveillées par la lumière du soleil viennent sortir leurs parents de leurs rêves.
C'est aussi l'heure à laquelle les moines bouddhistes arpentent les rues en quête de nourriture. Les bouddhistes se doivent de donner à leurs moines de quoi manger et subsister sans contre-partie.
Calamars, poissons…, une partie de la pêche de la nuit est séchée au soleil en bord de mer, cela facilitera sa conservation dans une région où les températures sont rarement en dessous des 30°.
L'économie locale de Prachuap repose principalement sur la pêche et l'agriculture. Dans les marchés, les stands sont nombreux à proposer des fruits de mer et du poissons frais...
A côté du poisson, des fruits, souvent inconnus pour nous...
des légumes...
et des stands de fleurs...
ou ambulants...