27 avril 1702:décès de Jean Bart, corsaire dunkerquois au service de Louis XIV.
Corsaire dunkerquois issu d'une famille de marins et de militaires, il est le fils de Cornil Bart et de Catherine Jansen. Son arrière-grand-père Michel Jacobsen était vice-amiral pour le compte de l'Espagne. Il est clair que Jan Bart était néerlandophone (flamand), tout comme sa famille.
Dunkerque passe aux mains de l'Espagne, le 16 septembre 1652. Lors de la bataille des Dunes le 23 juin 1658, l'armée de Turenne reprend Dunkerque aux Espagnols. Le soir même, Louis XIV remet la ville aux Anglais, alors alliés de la France. À 12 ans, Jean Bart, alors sujet britannique, (Dunkerque étant une ville anglaise) s'engage comme mousse sur un navire de contrebande. Le 2 décembre 1662, Louis XIV qui vient de racheter Dunkerque à Charles II d'Angleterre, entre dans la ville.
En 1666, La France s'allie aux Provinces-Unies contre l'Angleterre. Cornil Bart (le père de Jean) trouve la mort au service des Hollandais dans l'attaque d'un vaisseau anglais. L'équipage du Cochon Gras, sur lequel Jean Bart est embarqué comme lieutenant, est chargé de surveiller les Anglais. En été Jean s'engage comme matelot sur Les Sept Provinces, navire de la flotte hollandaise, sous les ordres du amiral de Ruyter. La flotte des Provinces-Unies remonte la Tamise et la Medway en 1667 et assiège Londres. Les Anglais et les Hollandais signent le Traité de Breda. de Ruyter confie à Jean Bart le commandement d'un brigantin : Le Canard Doré.
Lorsque Louis XIV entre en guerre contre la Hollande (Guerre de Hollande) en 1672, Jean Bart regagne la France et embarque comme second à bord de L'Alexandre sous les ordres du câpre Willem Dorne, pour pratiquer la guerre de course. L'année suivante, il commande Le Roi David, galiote armée de deux canons. Le 2 avril 1674, il s'empare de sa première prise : un dogre hollandais. Le 17 février, l'Angleterre signe la paix avec les Provinces-Unies déjà alliés de l'Espagne. Le 6 avril, Bart s'empare d'une pinasse anglaise, le 16 mai d'un dogre. Cette année là, huit autres prises complètent le tableau. En avril 1676, il embarque sur La Royale, armée de huit canons, avec laquelle il s'empare de quatre bateaux de pêche. Puis à bord du Grand Louis il capture vingt-huit vaisseaux. En septembre, la France déclare la guerre à la Ligue hanséatique. À Hambourg La Royale est saisie. Le corsaire peut toutefois regagner Dunkerque. À bord de La Palme, frégate de vingt-quatre canons, Jean Bart prend la mer à la tête d'une flottille de six navires en 1677, flottille qui s'empare d'une vingtaine de vaisseaux. À bord du Dauphin, frégate de quatorze canons, Jean arraisonne un quatre-mâts hollandais. Au large de l'île de Texel, en 1678, la petite escadre de quatre navires commandée par Jean Bart, s'attaque au Shiedam, puissant navire de guerre de la flotte hollandaise. Jean est sévèrement blessé aux mains et au visage par l'explosion d'une grenade, un boulet de canon emporte des lambeaux de chair de ses jambes. Le Shiedam est néanmoins remorqué jusqu'à Dunkerque. À bord du Mars, corsaire de vingt-six canons, il arraisonne encore quelques navires, lorsque le 10 août, France et Hollande signent le Traité de Nimègue, mettant ainsi fin à la guerre de Hollande.
Le 8 janvier 1679, Louis XIV le nomme lieutenant de vaisseau. La France, l'Angleterre et les Provinces-Unies sont en paix. Jean Bart est un temps désœuvré. En 1681, Trois frégates quittent Dunkerque pour chasser les pirates barbaresques qui hantent le bassin méditerranéen. Jean Bart commande La Vipère, frégate de douze canons. Il capture quelques bateaux pirates, mais bientôt ceux-ci signent une trêve avec la France. La mère de Jean Bart meurt, quelques mois plus tard sa fille, et en fin d'année sa femme Nicole, âgée de vingt-trois ans.
En 1683, La France est en guerre contre l'Espagne. Jean Bart capture un ou deux vaisseaux du côté de la Méditerranée, mais la marine espagnole ne fait pas le poids face à la marine française ; Charles II d'Espagne signe bien vite une trêve. Le 14 août 1686, il est nommé capitaine de frégate de la marine royale, et commande La Serpente, frégate de vingt-quatre canons. En 1688, La France alliée au Danemark et à l'Empire Ottoman, entre en guerre contre la ligue d'Augsbourg qui réunit l'Angleterre, l'Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Savoie et la Suède. En compagnie de Forbin en 1689, il attaque deux navires anglais supérieurement armés pour protéger un convoi. Capturés, ils sont emprisonnés à Plymouth. Ils réussissent à s'évader et gagnent Erquy après trois jours de rame.
En 1691 Jean Bart prend part à la Campagne du large sous le commandement de Tourville. La même année, alors qu'une flotte de trente-cinq à quarante navires anglais fait le blocus du port de Dunkerque, Jean Bart parvient à prendre le large, de nuit, avec sept frégates et un brûlot. Dès le lendemain, il s'empare de quatre bâtiments chargés de marchandises pour la Russie et de deux navires d'escorte anglais. Mettant ses prises à l'abri d'un port de Norvège, alors en paix avec la France, Jean Bart reprend la mer pour s'emparer d'une flotte de pêcheurs hollandais et du navire de guerre qui l'accompagnait. Dans la foulée, il fait encore une razzia sur les côtes d'Écosse, où il pille un château et incendie quatre villages.
En France, chacun a entendu parler des exploits du corsaire, aussi Louis XIV invite-t-il Jean Bart à la cour de Versailles afin d'honorer ses victoires maritime.
En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le prix du grain, les négociants spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors plus de cent navires de blé norvégien. Cette flotte ayant été capturée par les Anglo-hollandais, Jean Bart est chargé par le roi de la récupérer. Au large de Texel, le Dunkerquois réussit à s'emparer des navires; la nouvelle de cette capture fait chuter les prix et met fin à toutes spéculations. Ainsi Jean Bart « … sauva la France en lui donnant du pain » (Cantate à Jean Bart). Pour cet exploit, le 19 avril, Jean Bart reçoit des mains de Louis XIV, la croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Le 17 juin 1696, il remporte encore une grande victoire au Dogger Bank sur les Hollandais, prenant ou détruisant quatre-vingts navires marchands. Pour sa conduite au Dogger Bank, Jean Bart est nommé chef d'escadre de la province de Flandre, 1er avril 1697.
Le 27 avril 1702, Jean Bart, pourtant solide gaillard de près de deux mètres, meurt dans son lit des suites d'une pleurésie.
26 avril 1986 : Accident nucléaire à la centrale nucléaire de Tchernobyl, URSS
La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s'est produit le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine en Ukraine. Cet accident a conduit à la fusion du cœur d'un réacteur, au relâchement de radioactivité dans l'environnement et à de nombreux décès, survenus directement ou du fait de l'exposition aux radiations. Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l'échelle internationale des évènements nucléaires (INES), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu'à présent.
La centrale nucléaire Lénine est située sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de Tchernobyl (Ukraine) et 110 km de la capitale Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie. L'accident de Tchernobyl est la conséquence de dysfonctionnements nombreux et importants : un réacteur mal conçu, naturellement instable dans certaines situations et sans enceinte de confinement ; un réacteur mal exploité, sur lequel des essais hasardeux ont été conduits ; un contrôle de la sûreté par les pouvoirs publics inexistant ; une gestion inadaptée des conséquences de l'accident.
Les conséquences de la catastrophe sont importantes, aussi bien du point de vue sanitaire, écologique, économique que politique. Un rapport de l'AIEA établi en 2005 recense près de 50 morts directement attribuables à l'accident, et estime que près de 4 000 morts supplémentaires dans les populations les plus exposées peuvent être dues aux rayonnements. Des organisations non gouvernementales avancent des chiffres beaucoup plus importants.
25 avril 1792 : Composition à Strasbourg du « Chant de guerre pour l'armée du Rhin » qui deviendra l'hymne national Français (La Marseillaise).
Elle fut écrite par Claude Joseph Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l'Autriche. Elle portait le titre de Chant de guerre pour l'armée du Rhin ; mais les fédérés de Marseille l'ayant fait connaitre les premiers à Paris, elle prit le nom de Marseillaise.
Le maire de Strasbourg, le baron de Dietrich, avait demandé à Rouget de Lisle en garnison à Strasbourg d'écrire un chant de guerre. Rouget de Lisle retourna ensuite à son domicile en soirée, rue de la Mésange (entre la place de l'Homme-de-Fer et la place Broglie). Il composa ainsi un Hymne de guerre dédié au maréchal de Luckner. En effet, c'est alors le Bavarois Nicolas Luckner qui commande l'armée du Rhin. Ironie du sort : le futur hymne national est ainsi dédié à un Bavarois qui sera guillotiné moins de 2 ans plus tard. C'est pourtant bien ce chant qu'il présenta le lendemain, à Dietrich, à son domicile (maison détruite remplacée par le bâtiment de la banque de France à la place Broglie). Cette scène a été immortalisée, notamment dans le tableau d'Isidore Pils, présenté au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Le chant retentit ensuite publiquement pour la première fois sur la place Broglie, devant l'hôtel de ville de Strasbourg.
L'historien strasbourgeois Claude Betzinger conteste cependant le lieu de la première exécution de la Marseillaise, celle-ci s'étant déroulée chez le maire, Frédéric de Dietrich, domicilié à ce moment au 17, rue des Charpentiers à Strasbourg et non à la maison familiale des Dietrich.
Le texte est fortement inspiré d'une affiche de propagande diffusée à cette époque. L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle). Toutefois, la ressemblance avec la ligne mélodique de l'allegro maestoso du concerto pour piano n° 25 (datant de 1786) de Wolfgang Amadeus Mozart est à signaler. Le septième couplet, dit « couplet des enfants », date d'octobre 1792 ; il est attribué à Jean-Baptiste Dubois, Marie-Joseph Chénier et l'abbé Dubois.
Le 22 juin 1792, un délégué du Club des amis de la Constitution de Montpellier, le docteur François Mireur, venu coordonner les départs de volontaires du Midi vers le front, entonne pour la première fois à Marseille ce chant parvenu de Strasbourg à Montpellier par un moyen incertain (les historiens estiment que la circulation de voyageurs a pu contribuer à ce que les milieux patriotes de Montpellier aient eu connaissance de ce chant, donné à l'occasion de funérailles au printemps 1792). Après un discours prononcé le 21 juin devant le Club des amis de la Constitution de Marseille, rue Thubaneau, Mireur est l'invité d'honneur d'un banquet le lendemain et, prié de prononcer un nouveau discours, il entonne le chant entendu à Montpellier quelques jours ou semaines plus tôt. Dans l'ardente atmosphère patriotique de l'heure, Mireur suscite l'enthousiasme et le chant, repris le lendemain par les journaux locaux, sera distribué aux volontaires marseillais qui l'entonneront tout au long de leur marche vers Paris en juillet 1792.
De la rue Thubaneau aux Champs-Élysées, le chant de Rouget de Lisle devient l'hymne des Marseillais et bientôt La Marseillaise. De fait, on lui attribue souvent à tort d'avoir été écrite à Marseille mais elle a bien été écrite à Strasbourg, rue de la Mésange. François Mireur, lui, parti de Marseille en avant des Marseillais pour rejoindre le bataillon des volontaires de l'Hérault, fera une brillante carrière militaire et mourra général, en Égypte, à l'âge de 28 ans.
La Marseillaise est déclarée chant national le 14 juillet 1795.
Interdite sous l'Empire puis la Restauration, elle est remise à l'honneur après la révolution de 1830 et redevient hymne national sous la III République, en 1879- le Président de la République de l'époque était alors Jules Grévy. Le ministère de l'Éducation nationale conseille d'en pratiquer le chant dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant obligatoire à l'école primaire (proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant l'article L321-3 du Code de l'éducation). Les Constitutions de 1946 (IVe République) et de 1958 (Ve République) conservent La Marseillaise comme hymne national (article 2 de la Constitution de la Cinquième République française).