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Lièvremont : "Une appréhension…" Publié le Samedi 5 Juin 2010 à 01:12:46

Quel était votre sentiment en retrouvant vos joueurs avant cette Tournée d’été en Afrique du Sud et en Argentine ?

Marc LIEVREMONT : J’étais impatient et inquiet aussi. Parce que nous savons la difficulté d’aborder ces tournées de juin. En fin de saison, les joueurs sont fatigués alors qu’en Afrique du Sud, nos adversaires seront en pleine possession de leurs moyens. Nous savons ce que nous allons trouver en face de nous. J’ai donc forcément une appréhension liée à ce contexte défavorable. Mais il y a quelques bonnes nouvelles aussi. Nous n’avons recensé aucun bobo chez nos joueurs.

Quel a été leur programme pendant ces premières heures ?

M.L. : Une remise à niveau physique entres les finalistes du Top 14 et ceux qui ont arrêté de jouer depuis cinq ou six semaines. Le but est de partir dimanche avec un groupe le plus homogène possible. Notre problème, c’est qu’une préparation individuelle ne remplace pas le rythme des matchs. La composition de l’équipe qui jouera mardi devrait être un savant mélange entre ceux qui ont joué les phases finales et ceux qui ont arrêté depuis longtemps.

Que faut-il redouter chez ces Springboks ?

M.L. : Leur rythme, l’intensité, la férocité qu’ils mettent à chaque rencontre. Et à mon sens la qualité individuelle des joueurs : techniquement, leur attitude au contact n’est pas comparable avec ce que l’on connait dans le Nord. Il n’y a qu’à regarder la finale du Top 14 et celle de H-Cup et la comparer avec celle du Super 14, qui opposait deux équipes sud-africaines. Côté français, nous avons construit notre victoire dans le Tournoi, ainsi que les succès en Coupe d’Europe, sur les fondamentaux, une conquête retrouvée, la mêlée, une bonne organisation défensive. Nous tâchons de retrouver ces valeurs qui nous ont fait gagner le Tournoi. Mais il faudra faire beaucoup mieux pour rivaliser dans le sud.

Pourquoi ?

M.L. : Parce qu’il y aura un gros décalage dans la préparation physique entre eux et nous. Que le rythme qu’ils vont nous imposer est très loin de ce que j’ai vu en France. Ce mouvement est lié aussi à l’interprétation des règles : dans le sud, il y a beaucoup plus de fluidité autour des rucks. Ils pratiquent un rugby beaucoup moins heurté que le nôtre. Il nous faut trouver une balance entre nos points forts et ce rugby explosif qui va nous être proposé.

Que faut-il faire pour rivaliser ?

M.L. : En novembre, On a avait su se mettre au niveau dans l’engagement physique, même si je n’oublie pas qu’ils étaient alors en fin de saison. Ils ne seront pas dans les mêmes dispositions qu’en novembre et auront en plus leur orgueil pour les porter. La cohésion, la fraîcheur physique et l’engagement, cela fait beaucoup de choses en leur faveur. Nous sommes dans une situation paradoxale. Nous ne donnons aucune restriction de jeu aux joueurs. Nous souhaitons pratiquer un rugby complet. Mais en allant défier l’Afrique du Sud, si l’on tombe dans le hourra rugby, alors que nous n’avons pas les armes techniques et physiques… Non, il nous faut absolument trouver une balance.

Si le contexte de novembre était si différent, pouvez-vous néanmoins vous appuyer dessus ?

M.L. : Oui, parce que les Springboks pratiquent le même style de jeu. Il y a une constante dans leur investissement et dans la mise en place de leur rugby. Nous savons où nous mettons les pieds. Nous allons en Afrique du Sud pour rivaliser. Nous aurons le temps ensuite de penser à l’Argentine.

Afficher le commentaire. Dernier par parker le 10-09-2013 à 20h58 - Permalien - Partager
Les Bleus sont à Marcoussis Publié le Samedi 5 Juin 2010 à 01:10:13

Ils sont définitivement les premiers cette saison. On veut bien sûr parler des Clermontois. Champions de France depuis samedi dernier, Thomas Domingo, Julien Pierre, Julien Bonnaire, Morgan Parra, Aurélien Rougerie et Julien Malzieu sont arrivés avant tout le reste de l'équipe de France ce mercredi matin à l'aéroport d'Orly. Une avance conséquente qui leur a permis de rejoindre Marcoussis sans attendre le reste de la délégation tricolore. Il n'ont donc pas attendu le sélectionneur Marc Lièvremont qui a posé le pied à Paris avec les internationaux biarrots. Ils ont été rejoints par les Toulousains et les Castrais qui ont partagé le même avion alors que François Trinh-Duc a dû voyager seul. Enfin, les Perpignanais ont été les derniers à débarquer et à se présenter au Bar de l'arrivée.

Départ dimanche

Les Bleus sont réunis à Marcoussis jusqu'à dimanche avant leur départ pour l'aéroport Charles-de-Gaulle pour s'envoler vers Le Cap, après une courte escale à Johannesbourg. Marc Lièvremont va profiter de ces premiers jours en Essonne pour définir les objectifs de cette tournée estivale. Surtout, le staff technique tricolore veut analyser la condition physique de ses joueurs, véritable source d'inquiétude puisque certains n'ont plus joué depuis la fin du mois d'avril alors que d'autres viennent de fêter comme il se doit le titre de champion de France. Les finalistes du dernier Top 14 devraient d'ailleurs être largement ménagés avant le départ pour l'Afrique du Sud. En revanche, les trente joueurs vont bénéficier d'un check-up médical complet pour évaluer leur niveau de forme. Des examens qui pourraient être décisifs pour composer l'équipe qui affrontera les Springboks le 12 juin.

Le programme des Bleus

12 juin: France-Afrique du Sud au Cap
18 juin: Sélection française-Province de Buenos Aires à La Plata
26 juin: France-Argentine à Buenos Aires

Le groupe des trente

Avants : Barcella (Biarritz), Domingo (Clermont), Szarzewski (Paris), Guirado (Perpignan), Mas (Perpignan), Ducalcon (Castres), Poux (Toulouse), Millo-Chluski (Toulouse), Nallet (Racing-Metro), Papé (Paris), Pierre (Clermont), Lamboley (Toulouse), Picamoles (Toulouse), Dusautoir (Toulouse), Bonnaire (Clermont), Lauret (Biarritz).

Arrières : Yachvili (Biarritz), Parra (Clermont), Trinh-Duc (Montpellier), Skrela (Toulouse), Mermoz (Perpignan), Fritz (Toulouse), Marty (Perpignan), Bastareaud (Paris), Clerc (Toulouse), Andreu (Castres), Poitrenaud (Toulouse), Porical (Perpignan), Rougerie (Clermont), Malzieu (Clermont).

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Latéraux : Evra au sommet Publié le Vendredi 4 Juin 2010 à 01:14:40

SAGNA-EVRA, TALENTS PLUTÔT RARES

 

Titulaire indiscutable au poste d'arrière-gauche, Patrice Evra est au sommet de son art. A 29 ans, l'ancien Monégasque a probablement effectué la saison la plus accomplie de sa carrière avec Manchester United. Joueur de champ le plus utilisé par Sir Alex Ferguson, il a été récompensé par un troisième titre de meilleur latéral gauche de Premier League en quatre ans. Evra s'est aussi imposé comme un cadre du vestiaire des Red Devils, dont il fait partie depuis cinq ans. Il a même porté le brassard à plusieurs reprises, un fait qui a certainement joué sur la décision de Raymond Domenech de le nommer capitaine. A son poste, c'est juste ce qui se fait de mieux pour le moment au niveau mondial. Bacary Sagna est un cran en dessous. Mais le défenseur d'Arsenal reste une solution crédible au poste d'arrière droit, où il s'est imposé comme un titulaire indiscutable chez les Gunners. L'ancien Auxerrois avait été élu meilleur latéral droit de Premier League en 2008 et présente quelques garanties, à défaut d'avoir toujours un placement irréprochable défensivement et une qualité de centre optimale offensivement.

 

ARGENTINE, ANGLETERRE, ESPAGNE : DUOS GAGNANTS

 

La France n'est pas à plaindre du niveau des latéraux. Elle a la chance de disposer de deux joueurs solides, habitués à la Ligue des Champions, évoluant dans des grands clubs, à chaque extrémité de la défense. L'Argentine est un peu dans le même cas avec Nicolas Burdisso (Inter) ou Nicolas Otamendi (Velez Sarsfield) à droite et Gabriel Heinze (Marseille) à gauche, même si le Nerazzurro n'a pas eu beaucoup de temps de jeu cette saison. Si leur apport offensif peut faire débat, ça reste en revanche très solide défensivement. L'Angleterre a aussi deux atouts, dans un registre très différent. Glen Johnson (Liverpool) à droite et Ashley Cole (Chelsea) à gauche sont d'abord réputés pour leur faculté à apporter le surnombre en attaque. Avec Evra, Cole est certainement le meilleur arrière gauche au monde à l'heure actuelle. Johnson, en revanche, est souvent critiqué pour ses lacunes dans le placement. L'Espagne est également bien fournie avec Sergio Ramos (Real Madrid) à droite et Joan Capdevilla, auteur d'une bonne saison avec Villarreal, ou Alvaro Arbeloa (Real) à gauche. Avec la France, ces trois formations sortent du lot en ce qui concerne le potentiel des latéraux. Derrière, il est difficile de trouver des équipes bien armées des deux côtés de la défense.

 

CHEZ LES AUTRES, C'EST BANCAL

 

Au Brésil, il y a abondance de biens à droite et pénurie à gauche. Avec Maicon et Daniel Alves, la Seleçao dispose des deux meilleurs arrières-droit du moment. En revanche, Michel Bastos et Gilberto ne présentent pas les mêmes garanties de l'autre côté. Le Portugal est à peu près dans le même cas, toutes proportions gardées, avec PaulO Ferreira et Miguel à droite, mais pas d'élément vraiment reconnu à gauche. En Allemagne, c'est Philipp Lahm qui joue à gauche, alors qu'il évolue à droite au Bayern. Jerome Boateng et Andreas Beck sont en concurrence pour jouer latéral droit, et aucun des deux ne fait figure de référence à son poste. Au Pays-Bas, le secteur fait figure de point faible de l'équipe. Khalid Boulahrouz et Edson Braafheid sont les individualités les moins relevées de l'équipe. En Italie, Gianluca Zambrotta est le seul spécialiste. Du coup, Marcelo Lippi se demande même s'il ne va pas passer à un 3-4-3 pendant la Coupe du monde. Les latéraux posent certains problèmes pour la plupart des sélections engagées au Mondial. Ce n'est pas vraiment le cas pour la France, qui dispose de surcroît de réservistes de qualité comme Gaël Clichy (Arsenal) ou Anthony Réveillère (Lyon). Deux joueurs qui pourraient être titulaires dans pas mal d'équipes.

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Au bon vouloir d'Anelka Publié le Vendredi 4 Juin 2010 à 01:12:45

Anelka aime jouer décroché. Gignac manque d'expérience. Cissé est accroc aux courses dans la profondeur et Henry sent le poids des ans. Parmi les quatre postulants au poste de numéro 9 à la pointe du 4-3-3 de Raymond Domenech, aucune piste ne s'impose à dix jours du début de la Coupe du monde. Quel joueur ? Quel profil ? Quel rôle ? Nous avons posé ces questions à Yannick Stopyra, titulaire en pointe de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 1986. Il dégage une hiérarchie claire... dans laquelle Anelka garde la main.

 

1. ANELKA : "LE PLUS TALENTUEUX"

 

Nicolas Anelka part en Afrique du Sud avec quelques longueurs d'avance sur la concurrence. Ses deux titularisations face au Costa Rica (2-1) et à la Tunisie (1-1) témoignent de la confiance que lui accorde Raymond Domenech à ce poste. Mais ses deux prestations n'ont pas offert de garanties suffisantes pour l'installer définitivement comme un pion indiscutable, négligeant ostensiblement sa présence dans les seize mètres adverses. "Ce n'est pas une prestation de vrai numéro 9, il est trop attiré par le ballon", a noté Stopyra. Mais l'ancienne gloire du TFC reste un inconditionnel du buteur de Chelsea, car "il est le plus talentueux", insiste-t-il. "Il est tout à fait capable d'évoluer à ce poste. J'en fais mon favori. S'il accepte et respecte les consignes de Domenech, il est indiscutable." Avec des si... "Encore faut-il qu'il ait envie de jouer en vrai numéro neuf", consent Stopyra.

 

2. GIGNAC : "ENCORE UN PEU TENDRE"

 

Auteur de deux entrées en jeu intéressantes, André-Pierre Gignac offre une alternative crédible. Il a davantage pesé sur les défenses costaricaine et tunisienne qu'Anelka. "Il a apporté plus de profondeur dans le jeu", analyse Stopyra. Son sens du but et sa faculté à créer du mouvement ne sont plus à démontrer. Au sein d'un 4-3-3 tel que le conçoit Domenech, le cousin offensif du 4-1-4-1 de Toulouse, il est légitime. "Gignac à Toulouse, il impose son style. Quand le TFC joue avec lui dans la profondeur, ça demande un effort fou aux milieux de terrain mais il s'est adapté au système de l'équipe de France. Il a cette intelligence de jeu qui reste précieuse et, enfin, on sait qu’il ne triche pas et qu’il donne tout pour son équipe. " Avec douze sélections pour quatre buts, sa fraîcheur peut être un atout, son inexpérience un handicap : "Son gros souci pour moi : il est encore un peu tendre au niveau international. Il lui reste une marche à franchir".

 

3. CISSE : "TROP STEREOTYPÉ"

 

Dans la hiérarchie des avant-centres tricolores, Djibril Cissé semble partir de très loin. En deux matches, il n'a disputé que seize petites minutes... sur le côté droit en lieu et place de Govou. Pourtant, sa saison en Grèce (23 buts en 28 matches) offre des garanties. Lui aussi présente un profil de pur numéro 9, présent dans la zone de décision et pas franchement enclin à participer à la construction du jeu. Yannick Stopyra avance ses arguments pour expliquer le retard accumulé par l’attaquant du Panathinaïkos : "Cissé est un attaquant beaucoup plus stéréotypé que Gignac, il ne joue que dans la profondeur. Il a du mal à s'adapter à un autre système. Quand il est sur le terrain, c'est d'ailleurs le système qui doit s'adapter à lui. Il a des qualités de percussion mais le championnat grec, ce n'est pas le Mondial. Lui aussi me semble trop tendre."

 

4. HENRY : "PAS CONVAINCU"

 

Thierry Henry a perdu ses galons de titulaire au profit d'Anelka. Le meilleur buteur de l'histoire des Bleus (51 réalisations) débutera sa quatrième Coupe du monde dans un rôle de joker, sur le banc de touche. Une situation parfaitement normale aux yeux de Stopyra : "Je ne suis pas convaincu par Henry. De toutes façons, désormais, je le vois davantage évoluer sur un côté comme doublure de Ribéry. Si Guardiola le fait jouer dans le couloir au Barça, c'est qu'il y a une raison." Mais il note malgré tout "son comportement exemplaire." Une denrée trop rare chez les attaquants ? "Comportement exemplaire "dont doit s'inspirer Anelka", énonce froidement Stopyra.

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Espagne : trop parfaite pour être honnête Publié le Mercredi 26 Mai 2010 à 00:22:15

L'Espagne affronte l'Arabie Saoudite, samedi en match amical, à Innsbrück, et il faudra sans doute attendre un peu avant de voir stoppée sa formidable série de victoires. Depuis qu'elle a sorti l'Italie aux tirs au but en quart de finale de l'Euro 2008 (0-0, 4-2 t.a.b.), la Seleccion gagne à peu près tout : quinze victoires consécutives pendant un an (dont l'Euro 2008), à nouveau neuf autres depuis juin 2009, soit 24 victoires en 25 matches, dont un grand chelem en qualifications. Pour paraphraser Gary Lineker, on dira que le football et un sport qui se joue à onze, et où l'Espagne gagne toujours, sans forcément avoir besoin d'attendre la fin, d'ailleurs ; la Roja peut construire ses victoires assez vite, comme l'a montré son triomphe modeste de mars au Stade de France (2-0). La seule imperfection, c'est cette demi-finale de Coupe des confédérations perdue le 24 juin à Bloemfontein contre les Etats-Unis (0-2). Une lueur d'espoir offerte aux trente-et-une autres équipes de la Coupe du Monde. La preuve qu'avec de l'impact physique, de la cohésion et de la réussite, la parfaite machine de Vicente Del Bosque pouvait finir par buguer. "Si tout va bien, ils sont injouables, nous a résumé Robert Pires. Des passes et du mouvement, tout ce que j'aime en football. Il y a toujours une solution pour le partenaire. Quand tu es en face, tu te sens impuissant." Sans parler du clash potentiel contre le Brésil, le Portugal ou la Côte d'Ivoire qui l'attend en huitième de finale, l'Espagne, archi favori du tournoi, si belle et si parfaite, mérite bien qu'on lui cherche la petite bête...

 

1. Physiquement, de lourdes interrogations.

 

Les joueurs-clef de l'Espagne, notamment ceux du Barça, ont enchaîné une saison 2007-2008 courant jusqu'à la mi-juillet, une saison 2008-2009 harassante comprenant une Coupe des confédérations en Afrique du Sud et une Ligue des champions jouée jusqu'au bout, puis une saison 2009-2010 à peine plus courte, marquée par un déplacement au Japon pour la Coupe du monde des clubs en décembre dernier. Les Espagnols portent déjà en eux ce manque de fraîcheur. Fernando Torres a été opéré du genou droit le 18 avril et n'est même pas certain d'être opérationnel pour le premier match le 16 juin contre la Suisse. Cesc Fabregas, victime d'une fracture du tibia le 31 mars, ne sera pas non plus à 100%. Iniesta, qui a manqué au Barça en Ligue des champions, a enchaîné les blessures musculaires, la dernière à la cuisse droite mi-avril. Sans parler de l'épisode Xavi qui a "joué blessé" (Guardiola) à un mollet, ce printemps. Que tout le monde soit à 100% aux moments-clefs ressemblerait à une bénédiction.

2. Pression plus forte que jamais

 

En ramenant le trophée européen au pays, les Espagnols avaient parlé d'un doublé Euro -Coupe du monde dans l'euphorie des célébrations, il y a deux ans. Depuis, le monde leur accole l'étiquette de favoris et ils sont obligés de considérer ce statut avec beaucoup de sérieux. La victoire finale ressemble à une mission. Un fardeau ? Presque. "Tout le monde attend énormément de nous. Cette pression n'est pas toujours bonne pour un joueur, a reconnu Torres cette saison. On n'a souvent qu'une seule occasion de pouvoir gagner un Mondial et c'est sûrement notre meilleure chance. Si on la laisse passer, il est possible qu'il n'y en ait pas d'autre". Robert Pires confirme : "La nouveauté pour eux, c'est la pression. Savoir comment ils vont la gérer est une interrogation. Les Espagnols n'ont jamais été confrontés à ça. Tout le monde les donne favoris. On a beau dire, ça te fait perdre de l'influx avant le match, tu te fais des scénarios dans la tête, tu perds de la lucidité. Et ça c'est incontrôlable." L'Espagne qui cale en Coupe du monde sous le poids des espérances, ce ne serait pas un schéma si inhabituel, d'ailleurs. En 1998, après un sans faute en qualifications, elle avait disparu dès le premier tour, victime du Paraguay et du Nigéria. Le grand favori qui échoue, c'est aussi quasiment une règle de l'histoire de la compétition, applicable au Brésil de 2006, la France de 2002, au Brésil des années 80, aux Pays-Bas de 1974, à la Hongrie de 1954 ou encore au Brésil de 1950.

 

3. Real - Barça : tout est-il réglé ?

 

L'émergence de joueurs de Valence, Villarreal ou Séville avaient étouffé le poids en sélection de cette ancestrale querelle Barça - Real, à l'origine, selon les mauvaises langues, de l'incapacité de l'Espagne à vivre ensemble pendant toute une compétition. Mais tout n'avait pas disparu, nous disaient les suiveurs les plus avisés de la Seleccion. Vicente Del Bosque, c'est un fait, maintient depuis deux ans un savant équilibre entre joueurs du Real et joueurs du Barça. La seule raison objective qui pouvait expliquer l'absence de Victor Valdes, c'était l'application de cette règle non écrite, disait-on en Catalogne. Or, ce fut une petite surprise, le sélectionneur ibérique a retenu cinq joueurs du Real et huit du Barça pour le Mondial. Le choix de Valdes comme troisième gardien a été perçu comme un possible élément de déstabilisation pour Iker Casillas, le numéro un, doté d'une aura exceptionnelle, mais qui sort d'une saison très moyenne. Il est de notoriété publique que Reina et Valdes ont de très mauvaises relations depuis leur formation commune au FC Barcelone. Le formidable équilibre d'équipe de l'Espagne pourrait-il souffrir d'un groupe moins uni qu'en Autriche ? Ses adversaires sont bien obligés de se raccrocher à quelque chose...

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