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Mouvement démocrate

blog d'un militant du Modem

Un centre très convoité Posté le Mardi 15 Mai 2007 à 18h16

Un centre très convoité
Les 6,8 millions d'électeurs ayant choisi François Bayrou au premier tour étaient hier l'objet de toutes les attentions, au PS comme à l'UMP.

François Bayrou, en position d'arbitre pour le second tour de la présidentielle, va prendre le temps de consulter ses troupes avant d'annoncer sa position demain, mais il a d'ores et déjà dit qu'il ne retomberait pas dans « la vieille guerre des deux camps ». Sa directrice de campagne, Marielle de Sarnez, a confirmé hier que Bayrou s'exprimerait « mercredi ». « D'ici là, nous aurons un certain nombre de rencontres. On va réunir demain les parlementaires UDF », a-t-elle précisé. « Nous voulons continuer le mouvement de rénovation de la vie politique », a-t-elle ajouté, précisant que la création d'un nouveau parti démocrate était bien à l'ordre du jour, avant ou après les législatives de juin. Avec son score de 18,57 %, le candidat UDF détient l'une des clés de l'élection. Mais une consigne de vote de sa part paraît à ce stade improbable. « Nous voulons sortir du système binaire », a assuré hier matin le député Jean-Christophe Lagarde. « On ne va pas entrer dans de petites négociations de couloirs. » Dimanche soir, Bayrou s'est félicité qu'il y ait « enfin » un centre « large, fort et indépendant », et a assuré qu'il ne « reviendrait pas en arrière ». Selon lui, ses électeurs « ont compris que la vieille guerre des deux camps ne répondait plus au mal de la France ». Il s'est gaussé des appels du pied de l'UMP et du PS, qui l'ont fait « se gondoler ».
Bayrou est allé très loin pendant la campagne dans ses critiques du candidat UMP, semblant couper les ponts, meeting après meeting. Et dimanche soir, ses proches ont eu des mots très durs pour décrire l'intervention de Ségolène Royal. De plus, le candidat UDF n'a cessé de répéter pendant la campagne que les candidats ne sont « pas propriétaires » de leurs électeurs. La plupart des 6,8 millions de personnes qui ont voté pour lui devraient se répartir entre les deux candidats finalistes. CSA estime que 45 % se reporteront sur Ségolène Royal, 39 % sur Nicolas Sarkozy, et que 16 % s'abstiendront. Pour l'Ifop, 42 % choisiront le candidat UMP, 36 % la candidate socialiste et 22 % s'abstiendront.
S'appuyant sur le nouveau parti « démocrate » qu'il veut créer, Bayrou, 55 ans, dont c'était la deuxième candidature, peut maintenant se placer dans la perspective de 2012. Il sera cependant confronté à l'écueil des législatives, où il veut présenter des candidats dans toutes les circonscriptions. « François Bayrou est pris entre le marteau et l'enclume », selon Philippe Braud, professeur à Sciences-Po. Pour avoir beaucoup de députés, il lui faut « des accords de désistement électoral réciproques, explicites ou tacites ». Mais il lui est « impossible de se déjuger en appelant à voter Sarkozy ».

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